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Je devrais te résister
Je devrais te résister
Je devrais te résister
Livre électronique180 pages2 heures

Je devrais te résister

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À propos de ce livre électronique

Je devrais te résister est une romance policière qui met en scène une policière et un mafieux au passé amoureux commun.

Policière membre d'une unité d'élite, Manon Fontaine a le sens de la justice profondément ancré en elle. À la suite d'une déception sentimentale, elle décide de changer de vie et migre vers le sud. Loin des siens, elle veut se reconstruire et oublier. Seulement le destin lui joue un drôle de tour en mettant sur sa route son premier amour !

Gangster qui aime maîtriser les risques, Maxime Menard est devenu le bras droit du chef de la mafia marseillaise. Sa vie a basculé quand son père l'a obligé à quitter la Bretagne et l'adolescente dont il était amoureux. Il ne veut plus engager son cœur et se contente de relations éphémères. Jusqu'à ce qu'il croit revoir Manon.

Ils se réapprivoisent avant de découvrir qu'ils ne défendent pas les mêmes valeurs. Il est tout ce qu'elle pourchasse et elle est tout ce qu'il fuit. Le désir et la passion n'obéissent à aucune loi. Parviendront-ils à vivre leur histoire en dépit de leurs différences ?

Laissez-vous captiver par cette New-Romance qui mêle danger, suspense, romantisme et érotisme au fil des aventures de Manon et Maxime. Connaîtront-ils un happy end ou le gangster finira-t-il derrière les barreaux ?

Ce livre est en un seul tome. 

LangueFrançais
Date de sortie2 mai 2023
ISBN9798223872689
Je devrais te résister
Auteur

Cynthia Duberbois

Cynthia Duberbois est une auteure française née en 1975. Elle vit dans un petit village de l'ouest de la France avec son mari et son chien. Elle travaille dans une industrie en journée et écrit ses livres le soir et le week-end. Passionnée de voyages, elle aime emmener ses lecteurs dans les pays qu'elle a visités et aimés.  Elle lit des romances et des thrillers. Elle aime être transportée par les histoires et espère que vous le serez par les siennes. Attraction Animale est le premier livre qu'elle publie par le biais de l'auto-publication. Un choix pour garder sa liberté artistique.

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    Aperçu du livre

    Je devrais te résister - Cynthia Duberbois

    Prologue

    Manon

    — Je ne peux pas croire que demain tu seras à plus de mille trois cents kilomètres de moi, de nous. La vie est trop injuste. Pourquoi dois-tu partir aussi loin de moi ?

    Je serre ma meilleure amie Julia contre moi et nous sommes bientôt rejointes par Enzo. Enzo, c’est mon double masculin tandis que Julia est mon double féminin. Moi aussi, je suis triste de les quitter et de ne plus les avoir à portée de main dès que j’aurai le cafard.

    — Ma chérie, si je vais couper les parties de Gaspard, est-ce que tu resteras avec nous ?

    — Brillante idée, mon Enzo, mais je serai obligée de t’arrêter.

    — Ou comme tu connais toutes les ficelles du métier d’enquêteur, tu pourrais m’aider à commettre le crime parfait et à m’en tirer sans être inquiété par la police.

    — Oui, bien sûr, Enzo. Et que fais-tu de mon éthique professionnelle ?

    — Quoi, Manon ? Même pour moi, même pour ton meilleur ami, tu ne dérogerais pas à ton éthique professionnelle. Dites-moi que je rêeeeeeve !

    J’éclate de rire. Enzo se la joue grande diva offusquée. Je vous jure que vous seriez pliée de rire aussi si vous aviez le tableau sous les yeux. Imaginez un immense gaillard d’un mètre quatre-vingt-quinze avec des tatouages sur les bras qui les lèvent au ciel en accentuant « je rêeeeeeeve ». Il a plus le physique à mettre des loubards à terre qu’à jouer les cantatrices en mal d’amour.

    — Et en plus, tu te fous de moi. Alors que je suis prêt à couper les parties de Gaspard pour toi et à les faire bouffer à son nouveau Jules.

    Ah, oui, il faut que j’éclaircisse deux ou trois trucs si vous voulez comprendre les intentions louables – ou pas – de mon Enzo. Gaspard est mon ex avec lequel je suis restée trois ans. Petit détail : nous vivions ensemble depuis huit mois et il m’avait demandée en mariage. Il voulait qu’on se marie tout de suite, mais j’ai voulu attendre un an pour la préparation.

    Oh, on va dire que c’est ton intuition féminine qui t’a avertie qu’il y avait un loup caché sous le paillasson.

    Où vas-tu chercher tes expressions improbables ? Un loup sous le paillasson ? C’est la première fois que je l’entends, celle-là. Bref, je reprends. Je suis partie en déplacement avec mon unité d’élite et je suis rentrée plus tôt que prévu à l’appartement. J’ai entendu des rires provenant de la chambre.

    Le choc quand je suis entrée ! Gaspard n’était pas en train de me tromper avec une femme, mais avec un homme. Je peux vous jurer que ça m’a fait un drôle d’effet de les trouver emboîtés. Il criait nettement plus fort que quand il était au-dessus ou derrière moi. Quand il m’a vu, il s’est écroulé sur le lit, la bouche ouverte. Son partenaire, lui, ne m’avait pas vu et continuait son travail intensif. C’était pathétique et risible.

    Une fois le choc passé, je me suis réfugiée chez Enzo. Mon ex avait toujours peur de lui et je savais qu’il ne viendrait pas me chercher chez mon meilleur ami. Nous sommes allés récupérer des affaires et le Gaspard me suppliait à genoux de revenir.

    Je n’oublierai jamais son regard affolé quand Enzo s’est positionné doucement derrière lui et lui a lancé avec malice :

    — As-tu besoin d’un coup de reins pour atterrir un peu plus loin ? Tu me pardonneras, je garde mon boxer et mon pantalon.

    — Oh, hé... La terre appelle Manon. À quoi penses-tu, ma belle ?

    — Pardon, Enzo. Je me souvenais du soir où tu es venu chercher mes bagages avec moi et que tu as menacé Gaspard d’un coup de reins avec pantalon.

    — Ah, je n’ai jamais vu un mec détaler aussi vite ! Quel loser ! Quand je pense qu’il a osé t’écrire par la suite qu’il voulait t’épouser pour avoir des enfants et pour que ses parents ne sachent jamais qu’il était gay.

    — J’étais encore tombée sur un beau numéro. Je n’attire que les losers, les dépressifs. Il ne manquerait plus que je tombe amoureuse d’un truand et mon tableau de chasse sera complet.

    — La policière qui succombe à un truand. Ce serait un excellent polar, tu sais.

    Julia intervient alors dans notre conversation.

    — Ce serait génial, tu veux dire. Tu nous rejouerais un remake de Signé Cat’s Eyes. Tu sais, quand le beau Quentin hyper maladroit était fou amoureux de Tam et n’était pas conscient qu’elle était la voleuse qu’il recherchait.

    Filles d’aujourd’hui

    Enfants de la forme

    Nous aimons rire et danser

    Vienne minuit

    Quand d’autres s’endorment

    Nous devenons pour la nuit

    Trois vives panthères

    Qui en un éclair

    Savent bondir sans un bruit

    Sœurs et solidaires

    Sur terre ou en l’air

    Relevant tous les défis

    Nous voilà tous les trois en train de chanter le générique de ce dessin animé policier qu’on a passé des heures à regarder. Et devons-nous avouer que nous passons encore des heures à regarder quand l’un d’entre nous n’a pas le moral ? C’est notre madeleine de Proust collective. Oh, mes amis vont tellement me manquer ! Nous sommes des fanas de mangas et nous en regardons des différents selon notre humeur.

    Je croise le regard blasé de mes frères. Matthieu et Martin ont l’habitude de nos facéties à trois qui viennent compléter nos facéties de fratrie. Mathieu, Martin et moi sommes les trois M, les trois mousquetaires depuis notre naissance. Je suis leur petite sœur qu’ils doivent absolument protéger. Le Gaspard a couru très vite quand il a vu mes frères approcher de la maison. Depuis, je ne l’ai jamais revu. Aux dernières nouvelles, il est parti vivre à Londres avec son Jules. Bon débarras !

    Je les regarde tous et je sens une boule d’émotion monter inexorablement à l’idée que je les quitte dans moins de dix heures. Mais, je dois les quitter. C’est impératif. Je dois m’éloigner de ma Bretagne natale et de la presqu’île de Crozon. Ici, je resterai pour un moment la fille qui a surpris son mec gay dans son lit à quelques mois de leur mariage.

    Je soupire. Je peux vous jurer que ce n’est pas un titre enviable et que je ne le souhaite à personne. Non à personne.

    M’éloigner va me permettre de rebondir et surtout de grandir. Ici, je restais la petite sœur des lieutenants de police Matthieu et Martin Fontaine. Les mecs s’y prenaient à deux fois avant de s’approcher. Combien ont pris la poudre d’escampette quand ils ont compris que je n’étais pas la seule policière dans la famille ? Sans compter mon père qui a fait toute sa carrière dans l’armée.

    Vous ne pouvez pas imaginer sa tête quand il a compris que ses enfants feraient tous carrière dans la police et non dans l’armée ou la gendarmerie. Pas un, pas deux, mais les trois ! Il a mis cette terrible désillusion sur le dos du gouvernement qui a supprimé le service militaire obligatoire. Sa seule consolation était que nous allions tout de même servir le pays.

    D’ailleurs, je le vois s’approcher de moi et je pense que je ne pourrai pas échapper au sermon paternel. Je tente d’attraper Julia par la main, mais elle a aussi compris les intentions de mon père et s’enfuit en marchant à toute vitesse. Traîtresse !

    — Manon, peux-tu venir avec moi dans la cuisine ? J’ai besoin de te parler.

    Même s’il semble me demander ma permission, je sens l’ordre déguisé à son intonation. Je le suis sans discuter. Inutile de parlementer avec le colonel Fontaine quand il ouvre la bouche ! Tous les enfants de militaires le savent.

    Une fois que nous sommes dans la cuisine, il ferme la porte. Je sais déjà que personne ne viendra nous déranger, personne ne viendra à mon secours. J’ai l’impression d’avoir de nouveau quinze ans malgré mes vingt-huit ans passés.

    — Ma fille, tu vas partir loin de ta mère et moi ainsi que de tes frères. Nous ne serons pas là pour te protéger.

    Voilà ! Nous y sommes. Je ne vais pas couper aux recommandations paternelles comme à l’adolescence. Ne suis pas un garçon que tu ne connais pas. Ne laisse pas ton verre sans surveillance. Utilise des préservatifs en cas de besoin, mais n’oublie pas qu’il est souhaitable d’attendre tes trente ans. Il faisait fuir tous mes petits-amis potentiels. Sauf Maxime ! La vie s’est chargée de nous séparer.

    — Manon, est-ce que tu m’écoutes ? Tu es encore partie sur la lune. Écoute-moi. C’est vraiment important.

    Je hoche la tête et l’écoute en restant bien droite. Un peu plus et je me mettrais au garde-à-vous.

    — Manon, tu seras seule à Marseille dans une ville où le taux de criminalité est très élevé. Je sais que tu penses pouvoir te débrouiller seule, mais je détesterais que tes frères et moi devions faire un commando revanchard pour te venger. Tu fais attention à toi et tu restes loin des bandes et des jeunes premiers trop beaux pour être honnêtes.

    Un peu plus et il va me dire que je dois lui envoyer la photo de tous les mecs que je croise pour savoir s’ils sont clean et si j’ai le droit de leur parler. Quand comprendra-t-il que je n’ai plus quinze ans ?

    — Papa, je te promets de faire très attention. Je te rappelle toutefois que je suis membre d’une unité spéciale et que je suis formée aux techniques de combat.

    — Oui, je sais, mais tu n’es pas formée aux baratineurs et aux hommes qui chercheront à te séduire. Dois-je te rappeler la terrible méprise que tu as failli épouser ?

    Comme d’habitude, mon père ne prend pas de gants. Pourquoi s’embarrasser de convenances quand on peut frapper fort ?

    — Alors, ma fille, tu fais attention à tes arrières et tu te tiens loin de tous les criminels. Est-ce que nous sommes d’accord ?

    — Bien, papa. À tes ordres, papa.

    Je porte la main à mon front et je réalise le salut militaire. Il me regarde d’un air sévère avant d’ébouriffer mes cheveux comme lorsque j’étais petite. Le geste d’affection absolu de mon père. Je lutte contre les larmes qui veulent envahir mes yeux. Il n’aime pas les effusions.

    C’est dur de les quitter, mais je le dois pour grandir et vivre ma vie.

    Peut-être que tu vas enfin vivre une vie sentimentale digne de ce nom ! Je rêve que tu nous dégottes un mâle, un vrai. Un mâle qui te donne envie d’oublier ton boulot.

    Ce n’est pas un crime d’aimer son travail.

    C’est un crime si tu as la vie sentimentale d’une nonne. Vis, Manon, vis et arrête de ne vivre que pour arrêter des truands. Vis ta vie de femme et non ta vie de policière ! Ou vis les deux !

    Chapitre 1

    Manon

    Je suis partie de Crozon avec une heure de retard par rapport à mon planning d’origine. Au moment de monter dans la voiture, ils ont tous débarqué pour une effusion d’au revoir. Ma mère, mon père, Matthieu, Martin, Enzo et Julia.

    Le temps de faire dix câlins à tout le monde et j’avais déjà une heure dans la vue. Ce n’est pas comme si j’avais un périple de près de mille trois cents kilomètres qui m’attendait. Les déménageurs ont embarqué les cartons et les meubles et nous nous retrouvons demain matin dans la petite maison que j’ai trouvée à Marseille.

    Un ancien de la brigade que je vais remplacer a décidé de mettre sa maison marseillaise en location alors qu’il est muté à Grenoble, la ville natale de sa femme. Quand il a su que je cherchais, il me l’a fait visiter en visio et m’a accordé un loyer défiant toute concurrence. Parfait !

    Que demander de mieux ? Je me retrouve avec une maison de presque cent mètres carrés avec une terrasse, un jacuzzi et un jardin très ombragé. Tout ce luxe à moins de dix minutes à pied de mon travail. Mon collègue est content d’avoir une personne de confiance pour s’en occuper, le temps qu’il décide s’il veut la vendre. Apparemment, ma voix et mes états de services l’ont convaincu de ma bonne foi. 

    À mesure que la voiture s’éloigne de Crozon, je savoure cette liberté. Ma famille et mes amis vont me manquer, c’est indéniable, mais j’aurai le plaisir de les retrouver. J’ai décidé de venir leur rendre visite en avion toutes les six semaines. En moins de deux heures, je serai près d’eux. Enfin, je serai à l’aéroport de Brest et je pourrai commencer à papoter avec l’un d’eux dans la voiture. J’ai tout prévu. J’ai déjà mes billets d’avion pour fin février et mi-avril.

    Je rigole en repensant au film Bienvenue chez les ch’tis. Quand Philippe se rendait pour la première fois à Bergues et qu’il roulait à cinquante sur l’autoroute. Je vérifie mon compteur et je suis bien à la vitesse légale. Enfin, un peu plus, mais ce n’est qu’un détail. Je pars vers le sud donc je suis forcément heureuse, hein ! Pour une Bretonne pure souche, c’est tout de même difficile de quitter sa région.

    Les heures défilent tout comme les kilomètres. La route est longue. Je n’ai pourtant pas voulu prendre de passagers. J’ai besoin de ce temps pour moi. Temps pour quitter ma Bretagne et dire bonjour à la Provence où je devrais passer plusieurs années.

    J’ai hâte de commencer mon nouveau travail. J’ai été recrutée dans une unité spéciale qui est chargée de démanteler des réseaux de drogue, d’armes, de sexe. J’ai déjà potassé les éléments que mon futur chef m’a envoyés. Un des gangs les inquiète particulièrement et leur file constamment entre les

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