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Le lord et l’entremetteuse: Les demoiselles Culpepper, tome 3, #3
Le lord et l’entremetteuse: Les demoiselles Culpepper, tome 3, #3
Le lord et l’entremetteuse: Les demoiselles Culpepper, tome 3, #3
Livre électronique285 pages3 heuresLes demoiselles Culpepper, tome 3

Le lord et l’entremetteuse: Les demoiselles Culpepper, tome 3, #3

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À propos de ce livre électronique

Un rebelle devenu respectable. Une entremetteuse. Un couple qui n’est pas fait pour le bonheur.

Lorsque le devoir impose à Alexander Hawksworth d’occuper le poste vacant de vicaire qu’un homme de sa famille occupe depuis des générations, il se résigne à une existence sobre. Bien qu’il soit dévoué à sa paroisse, les soirées et les fêtes lui manquent, surtout après l’arrivée à Londres de Brette Culpepper. Après avoir hérité inopinément d’un comté, il est déterminé à en faire sa comtesse, jusqu’à ce qu’il soit accusé du meurtre du précédent comte.

Nouvellement arrivée dans la société, Brette adore le tourbillon de la société et les joutes verbales légèrement sensuelles avec le séduisant Alex Hawksworth. Elle se surprend à tomber amoureuse du charmant vicaire, mais lorsque la rumeur circule qu’elle est la petite-fille illégitime d’un pair, son monde bascule. Pour aggraver les choses, un tuteur nouvellement nommé apparaît, avec l’intention de la forcer à épouser un vieux dégénéré au lieu d’Alex.

Le temps joue contre eux alors qu’Alex se bat pour laver son nom et délivrer la femme qu’il aime d’un destin impensable.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie23 déc. 2022
ISBN9781667447551
Le lord et l’entremetteuse: Les demoiselles Culpepper, tome 3, #3
Auteur

Collette Cameron

L'autrice pluripremiata e best seller per USA Today COLLETTE CAMERON® scarabocchia storie storiche scozzesi e regency con focosi furfanti e mascalzoni e le intrepide damigelle che li fanno ravvedere. Benedetta da una musa iperattiva e spiritosa che non smetterà di sussurrarle all'orecchio nuovi intrecci romantici, ha vissuto in Oregon per tutta la sua vita, anche se sogna di vivere in Scozia part-time. Dichiaratamente dipendente dalla cioccolata Cadbury, troverai sempre un pizzico di ispirazione e un pizzico di umorismo nei suoi sweet-to-spicy timeless romances® 

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    Aperçu du livre

    Le lord et l’entremetteuse - Collette Cameron

    Le lord et l’entremetteuse

    Romance historique La rose bleue : Les demoiselles Culpepper, tome 3

    de

    COLLETTE CAMERON

    Sweet-to-Spicy Timeless Romance®

    Peu importe ce que l’avenir lui réserve, que leurs chemins se croisent ou se séparent, Brette serait à jamais marquée au fer rouge dans son cœur.

    DÉDICACES :

    Pour mes Beta lectrices.

    Vous savez qui vous êtes, mes chéries !

    Merci pour votre temps, vos commentaires honnêtes et vos suggestions perspicaces !

    REMERCIEMENTS

    Avant tout, je dois remercier mon assistante virtuelle, Cindy Jackson, pour sa grande patience, son souci du détail et son efficacité. Elle me permet de garder la raison ! Et elle fait un travail fabuleux de formatage de mes livres, y compris The Lord and the Wallflower. Lauren Smith mérite une mention spéciale pour la fabuleuse citation de la couverture de Brette, et il ne faut pas oublier mon artiste de couverture extraordinaire, Teresa Spreckelmeyer. Comme toujours, les commentaires de mes Bêta lectrices et de mon équipe de lecture de l’ARC ont été d’une aide précieuse. Je vous remercie du fond du cœur !

    xoxo

    Une femme perspicace reconnaît que chaque personne reçoit son dû en fonction de ce qu’elle a voulu.

    ~Apparences et attitude — Le guide de la vie pratique de la dame distinguée

    CHAPITRE UN

    ––––––––

    Bristledale Court

    La campagne anglaise

    Fin août 1822

    Brette Culpepper jeta un coup d’œil derrière la porte sculptée, son estomac vibrant d’excitation.

    Oui.

    Englué dans les objets qui se trouvaient devant lui, Lord Danfield ne se doutait pas qu’il était entré directement dans ses plans et ceux d’Ophelie Thurston.

    Absolument parfait.

    Vraiment très intéressant.

    Penché au niveau de la taille, le vicomte, l’air concentré, examinait attentivement la collection de jadéite sculptée et de néphrite blanche exposée sous le couvercle de verre.

    Comme Brette l’avait prévu.

    Ou plutôt, elle avait espéré qu’il ne pourrait pas résister à la tentation. Après avoir appris sa fascination pour les curiosités étrangères au cours du souper hier soir, elle avait largement fait allusion au vaste assortiment que contenait la bibliothèque de Bristledale.

    Une bibliothèque commodément située à l’opposé du manoir où des valets de pied parcouraient les pièces, offrant du champagne rafraîchi aux invités en proie à la chaleur présente.

    Les sourcils froncés, Lord Danfield releva la tête et fixa l’extérieur à travers les portes-fenêtres ouvertes, murmurant quelque chose tout en effleurant de ses doigts sa mâchoire. Le clair de lune éclairait la véranda, et une brise d’été légère apportait le murmure lyrique d’une fontaine dans la maison.

    Même depuis sa position près de la porte, Brette sentait une légère odeur de jasmin.

    Il était évident que le seigneur, plutôt timide, avait échappé à la foule bruyante de ce soir et s’était dirigé vers les pièces. Sage décision de sa part. Il avait été épargné par l’exubérante interprétation vocale du Major Wilkerson. Le bétail de Lowing possédait plus d’aptitudes musicales que le jovial officier.

    Plus d’un invité déconcerté avait vidé sa flûte de champagne d’un seul trait avant d’en saisir une autre avec empressement, comme s’il espérait étouffer les effets du prochain artiste amateur. Si ces présentations ressemblaient à celle du Major Wilkerson, plusieurs verres de champagne seraient nécessaires avant la reprise du spectacle.

    — Tout à fait fascinant.

    Lord Danfield se rapprocha de la vitrine, prêtant une attention particulière aux sculptures les plus osées disposées le long de la rangée arrière. Ses oreilles teintées de rouge brillaient sensiblement, ce qui correspondait bien à la chevelure ardente qui coiffait sa tête.

    Pour étouffer un rire indésirable, Brette serra les dents. Elle aussi avait rougi la première fois qu’elle avait contemplé ces scandaleuses statuettes. Tristin, le marquis de Leventhorpe, leur hôte et son beau-cousin, possédait plusieurs de ces sculptures, que Lord Danfield semblait déterminé à garder en mémoire.

    Jusqu’au moindre détail coquin.

    Danfield jeta un coup d’œil vers l’entrée pendant un instant, et Brette s’esquiva derrière le cadre de la porte.

    L’avait-il entendue ? L’avait-il vue ?

    Elle se retourna et, d’un geste de la main, fit signe à Ophélie.

    La beauté aux cheveux de santal se tenait près d’une fenêtre à rideau, jetant des regards inquiets de haut en bas du couloir. Comme convenu plus tôt, elles avaient laissé les autres sous prétexte de devoir se rendre aux toilettes pour dames pendant l’entracte. Après avoir demandé la permission à Mme Thurston, bien sûr.

    La mère d’Ophélie avait hoché distraitement la tête, un air pincé sur son visage légèrement poudré.

    Apparemment, après avoir assisté à la performance vigoureuse du major, elle avait eu besoin de quelques instants de répit pour se ressaisir. La prochaine fois, elle pourrait envisager de se mettre un morceau de tissu dans les oreilles, comme Brette avait l’intention de le faire.

    Ophélie, dont la robe à froufrous ivoire et rose virevolta dans sa hâte, se rapprocha de Brette.

    Elle tripotait le bord en dentelle de son éventail.

    — Danfield est à l’intérieur ? Seul ?

    — Oui.

    Le ventre de Brette frémit à nouveau.

    Elle adorait ce rôle — réunir des amoureux qu’on interdisait de se voir.  Tellement romantique et audacieux.

    Comme une histoire tirée d’un roman épique, mais sans le drame et l’obscurité.

    C’était la cinquième fois qu’elle organisait des rencontres depuis qu’elle était entrée dans la société, et jusqu’à présent, elle avait remporté trois succès éclatants. La quatrième...

    Elle grimaça, son corps se contractant sous l’effet du remords plutôt que de la joie.

    Cela avait été un désastre monumental. À tel point qu’elle avait brièvement envisagé de renoncer à sa nouvelle profession d’assistante de Cupidon. Mais elle s’était tellement amusée, aussi. De plus, l’ingérence — non, non, j’aide les gens — lui donnait un but.

    Par Dieu. Cette fois-ci serait différente. Elle s’en était assurée.

    Contrairement à sa dernière aventure déplaisante d’entremetteuse, Brette avait fait une enquête approfondie, et pas une épouse en colère ou un fiancé irrité n’était venu perturber son plan.

    Honnêtement, il ne lui était pas venu à l’esprit que l’une ou l’autre de ces personnes pouvait ne pas être honorable en lui demandant d’organiser un rendez-vous galant. Les manières des dix mille personnes les plus riches continuaient à la déconcerter et souvent à la consterner. Assez nouvelle dans les cercles privilégiés, elle n’était pas familière avec les relations des membres de la Haute Société, et elle avait fait une énorme erreur en organisant la rencontre d’un veuf avec une humble, mais douce, débutante qui venait de recevoir un héritage très important.

    Si le pasteur Alexander Hawksworth - Alex dans ses pensées les plus intimes — n’avait pas surpris Brette au moment où elle ouvrait la porte du jardin d’hiver pour donner rendez-vous à Mademoiselle Marshall... Un léger frisson parcourut les épaules de Brette, et les poils de sa nuque se hérissèrent. Bon sang. Elle déglutit et appuya sa paume sur son estomac. Il ne fallait pas ruminer cette idée trop longtemps, sinon les douceurs qu’elle avait grignotées plus tôt risquaient de tourner au vinaigre dans son estomac.

    Le révérend avait évité un désastre monumental lorsque, moins d’une minute plus tard, la fiancée du veuf, l’influente Lady Covington, célèbre pour son caractère emporté, sa langue tranchante et sa nature impitoyable, s’était dirigée vers eux.

    — Étant donné vos humbles origines, Mademoiselle Culpepper, vous feriez bien d’appliquer votre énergie à acquérir une certaine mesure de décorum et d’acceptation sociale.

    Le nez supérieur levé et le ton condescendant, Lady Covington était partie. Une désapprobation sévère s’était dessinée sur son visage charmant, mais hautain, alors qu’elle entraînait dans la salle de bal son fiancé coureur de jupons, de dix ans son aîné, en lui adressant des reproches.

    L’incident hantait encore Brette.

    Non seulement Mademoiselle Marshall l’avait condamnée, mais la famille de Brette l’avait été aussi. Lady Covington, en bons termes avec un certain nombre de dames d’Almack, les avait rayées de la haute société de Londres. Peu importe que Brette ait maintenant un marquis et un comte comme parents. Un canard sans plumes pourrait entrer dans une assemblée avant que les Culpepper ne remettent jamais les pieds dans un salon réservé à l’élite.

    Et contrairement à sa sœur et à ses cousines, Brette adorait le tourbillon social, bien qu’elle gardât diligemment ce secret pour elle. Préférant la sérénité de la campagne au chaos de la ville, sa famille aurait été pour le moins perplexe, au pire désapprobatrice, si elle avait su sa fascination pour la vie en ville. Elle ne se serait probablement pas opposée d’un iota à ce que Lady Covington réussisse à les faire mettre à l’index.

    Selon Alex, Lady Covington était impitoyable, et son fiancé, Phillip Lapley, un coureur de jupons notoire. Pour mettre la main sur la fortune de Mademoiselle Marshal, il aurait compromis la jeune fille pour la forcer à se marier.

    Le porc.

    Bouleversée, Brette se garda bien, pendant les deux semaines qui suivirent, de comploter sous quelque forme que ce soit. Sauf dans sa tête, bien sûr. Il n’y avait aucun mal à fantasmer et à faire des rencontres. Oh, elle avait joyeusement uni plusieurs personnes malheureuses dans les alcôves privées de son imagination. Mais les couples en mal d’amour restaient là, condamnés à jamais à se vénérer de loin, sans que personne ne s’en aperçoive, sauf elle.

    Jusqu’à ce que, lors d’une autre fête, elle aperçoive Ophélie tapie dans un coin fermé par un rideau, observant d’un air rêveur Lord Danfield qui parlait à Mr Waters, un aimable marchand. Plus tôt dans la journée, Brette était tombée sur le vicomte rôdant derrière les arbustes des jardins, près d’un belvédère isolé. Une expression d’adoration avait enveloppé son visage au passage d’Ophélie et de ses frères.

    Si jamais deux personnes étaient destinées à faire un mariage éclatant, Ophelie Thurston et Patrick, vicomte Danfield, l’étaient. Dommage qu’ils ratent leur chance d’être heureux, d’autant que Brette possédait les moyens de les réunir.

    Comment aurait-elle pu refuser lorsque Ophélie, se tortillant les mains, ses yeux de biche luisants de larmes, avait avoué son amour inconditionnel pour Lord Danfield ? Elle avait supplié Brette d’organiser un rendez-vous. Rien de trop choquant, bien sûr. Simplement quelques moments respectables pour parler ensemble sans que l’œil de lynx de Mme Thurston ne surveille le moindre geste de sa fille.

    Ophélie avait-elle appris le passe-temps secret de Brette ? Surprise, mais satisfaite, Brette avait repoussé l’avertissement d’Alex dans un coin reculé de son esprit, le cachant sous une couche de bonnes intentions, et avait accepté avec empressement de lui venir en aide.

    — Il est à l’intérieur, il attend, murmura Brette en jetant un autre regard inquiet le long du couloir.

    Il n’attendait pas, précisément, mais il se réjouirait de l’apparition inattendue d’Ophélie. Aucun doute là-dessus.

    Brette leur accorderait cinq minutes, en restant discrètement derrière la porte ouverte pour respecter les convenances. Ensuite, elle escorterait la jeune femme ravie jusqu’à sa mère protectrice. Mme Thurston laissait rarement Ophélie hors de sa vue, sauf en compagnie de ses trois frères. Le moment devait être saisi. Un autre pourrait ne pas se présenter de sitôt.

    Brette et Ophélie échangèrent un regard inquiet avant de jeter un coup d’œil dans le couloir.

    Fâcheux. Quelqu’un approchait.

    Probablement Alex Hawksworth. Pire qu’un merle chanteur avec son perpétuel et joyeux gazouillis, mais ma foi, il savait chanter. Encore mieux qu’il ne sifflait, ce qui voulait dire quelque chose.

    Pourquoi ne l’avait-on pas invité à animer cette soirée ?

    Ça aurait plu à Brette. Il possédait un joli baryton, et plus d’une dame, de la vieille dame à la fille fraîchement sortie de l’école, soupirait avec ravissement quand il chantait. Ou parlait. Ou entrait dans la pièce — toute la grâce, la puissance et la beauté masculine.

    Et quand il souriait, que Dieu aide la femme vers laquelle il dirigeait cet éclat dévastateur. En y pensant, elle réagissait de la façon la plus étrange quand il s’approchait. Très déconcertant.

    Son apparition en ce moment, cependant, était un inconvénient majeur. Il désapprouvait son ingérence. La dernière fois, il l’avait grondée, gentiment, mais fermement.

    — Peu importe vos bonnes intentions, mademoiselle Culpepper, avait-il insisté avec un regard pas tout à fait condescendant, mais pas non plus bienveillant, quand il s’agit de questions de cœur, les gens devraient laisser la Nature suivre son cours.

    Ça montre à quel point il ne connaît pas l’amour. De toute évidence, il n’avait jamais connu cette émotion.

    Elle non plus, mais elle avait lu plusieurs romans sur le sujet. De plus, il ne fallait pas être très expérimenté pour comprendre que les gens, de peur de se tromper ou de passer pour des idiots sans amour, avaient besoin d’une petite poussée dans la bonne direction. Surtout s’ils avaient tous deux avoué leur penchant à une tierce personne. Disons, une demoiselle bien intentionnée, fraîchement arrivée du pays, avec trop de temps à sa disposition et trop peu de choses à faire.

    — Dépêchez-vous, Ophelie.

    Brette se saisit du coude d’Ophélie et jeta un regard frénétique vers les bavardages et les rires en sourdine qui leur parvenaient des autres invités. Elles allaient bientôt être remarquées, si ce n’était pas déjà le cas.

    — Vous n’avez plus qu’une minute ou deux avant que nous ne devions revenir.

    Au milieu d’un trille fantaisiste, le sifflement cessa brusquement.

    Zut !

    Alex les avait repérées.

    Brette enfonça ses ongles dans les boiseries. Il allait gâcher tout ce qu’elle avait mis tant d’efforts à organiser. Pensait-il qu’il était facile d’arranger pour les autres ces moments privilégiés ?

    Elle fronça le nez. Par pitié. Les femmes célibataires étaient surveillées de plus près que le trésor du roi.

    Que pouvait-il se passer en cinq petites minutes ?

    Naturellement, sa position exigeait qu’il désapprouve les aventures romantiques, mais il était certain que même lui, qui s’était engagé à défendre la moralité et l’abstinence de la corruption charnelle, possédait une parcelle d’amour sous ses vêtements austères et tout à fait convenables. Toujours impeccable et élégant. C’était un bel homme, mais il était vraiment rigide.

    Injuste.

    Sa conscience lui donna un avertissement. Ce n’était pas vrai. Pas du tout, en fait. Peut-être qu’elle le souhaitait simplement, pour le rendre moins attirant.

    Il possédait un délicieux sens de l’humour, et elle n’aurait jamais deviné qu’il était un homme d’Église lors de leur première rencontre. En fait, il avait été si charmant et noble, son apparence si saisissante et charismatique, que sa cousine, Blaire, l’avait pris pour un acteur ou un chanteur d’opéra, malgré ses vêtements sombres.

    Brette avait cru qu’il s’agissait d’un valet.

    Jusqu’à ce qu’il parle, et la supposition se dissipa aussi rapidement qu’une épice finement moulue dans un ragoût. Avec ses pommettes anguleuses, ses lèvres pulpeuses et sa mâchoire forte, il aurait été brillant sur scène et aurait rapidement fait des émules.

    En réalité, les bancs de sa paroisse débordaient de dames enamourées, qu’il s’agisse de jeunes filles aux yeux humides ou de dames ayant dépassé l’âge d’or. Vu les corsages incroyablement légers que Brette observait le dimanche, un sermon sur la modestie n’aurait pas été de trop. La semaine dernière, si Mademoiselle Lacewell avait chanté avec plus d’exubérance, Brette avait vraiment craint que sa poitrine ne s’échappe des limites du tissu tendu, et le révérend aurait dû prêcher les yeux fermés.

    — Dommage qu’il ne puisse prétendre à un poste ou à la richesse.

    L’attention rivée sur l’homme aux cheveux d’or qui marchait dans leur direction, Ophélie chuchotait à l’oreille de Brette, la voix légèrement haletante.

    — Mr Hawksworth est de loin le plus bel homme que j’ai jamais vu. Il ressemble à un dieu, mais il est pauvre. (Elle poussa un soupir théâtral). Maman dit que je dois épouser un homme qui a un titre. Elle est déterminée à ce qu’il en soit ainsi. Et je préfère Lord Danfield aux autres seigneurs.

    Et sa richesse, aussi, j’en suis sûre.

    — L’argent et la position ne sont pas tout.

    Brette jeta un regard en coin au recteur. Alex était l’un des hommes les plus honnêtes qu’elle ait rencontrés depuis que sa sœur, Brooke, avait épousé Heath, le comte de Ravensdale.

    Néanmoins, dans les cercles supérieurs de la société, riches et aristocratiques, la richesse et la position occupaient le premier rang. Pitoyable, vraiment. Accorder une telle importance à deux critères qui n’avaient rien à voir avec le caractère d’une personne et qui ne pouvaient en aucun cas garantir le bonheur ou le contentement.

    — Dommage, n’est-ce pas ? Un gaspillage inouï d’une superbe masculinité.

    Ophélie poussa un nouveau soupir mélancolique.

    — Il épousera probablement une femme terne, au visage ordinaire, à la poitrine plate comme une toile de maître et qui aura mémorisé une quantité ennuyeuse de citation.

    Pour quelqu’un qui était follement amoureux du vicomte, elle semblait plutôt enthousiaste.

    Sa langue rose parcourait sa lèvre inférieure tandis que son regard se posait sur Alex.

    Hmm. Et pas aussi innocente que ses grands yeux couleur caramel et sa robe virginale le suggéraient.

    — Ah, Mademoiselle Culpepper. Mademoiselle Thurston.

    Alex avançait vers elles, ses sourcils clairs froncés de manière significative et un sourire à peine contenu tordant les coins de sa bouche.

    — Votre mère demande après vous, Mademoiselle Thurston. Je lui ai dit que je pensais vous avoir vue dans le couloir près de la bibliothèque. Je suis sûr que c’est là que

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