Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas!
Par Amélie Dubois
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À propos de ce livre électronique
Question de respecter l’authentique tradition de ce rituel, le groupe se sépare pour vivre en toute intimité cette soirée qui s’annonce mémorable. La légendaire Strip est alors divisée en deux quartiers généraux et une règle bien précise est émise : les gars doivent rester au sud et les filles, au nord.
Or, au petit matin, à la difficile levée des corps, rien ne va plus : les filles ont été témoins d’événements incriminants qu’elles ne pourront jamais pardonner à leur conjoint, dont la moralité semble désormais à géométrie variable. En contrepartie, les hommes renvoient la balle à leur douce, exigeant des explications quant à cette nuit douteuse qui cache possiblement des squelettes d’éléphants dans le placard.
Mais que s’est-il passé de si terrible pour qu’une simple parenthèse festive se métamorphose ainsi en procès épique ? Quel clan osera avouer TOUTE la vérité sur les déboires de la veille ?
Faites vos jeux !
Au fil des frasques toujours aussi ébouriffantes de ses protagonistes, c’est avec un souffle nouveau qu’Amélie Dubois campe l’histoire de son quatorzième roman dans cette ville mythique à l’origine du titre de sa célèbre série vendue à plus de 200 000 exemplaires.
Est-ce qu’Amélie croyait que l’introduction de trois hommes dans cette galère apporterait un peu de sagesse à l’aventure ? Non, vraiment pas.
Amélie Dubois
AMÉLIE DUBOIS grew up in Montreal but found her true home in Mauricie. She has illustrated children’s books such as Lapin perdue, Rien du tout! and Mingan les nuages. Her work has also appeared in magazines and on television. A critically acclaimed artist, she most recently illustrated Copine et copine, which was the French-language finalist for the 2020 Governor General’s Award.
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Aperçu du livre
Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas! - Amélie Dubois
De la même auteure
chez Les Éditeurs réunis
Le gazon… plus vert de l’autre côté de la clôture ?, 2018
La fois où… j’ai suivi les flèches jaunes, 2016
Ce qui se passe à Cuba reste à Cuba !, 2015
Le gazon… toujours plus vert chez le voisin ?, 2014
Ce qui se passe au congrès reste au congrès !, 2013
Ce qui se passe au Mexique reste au Mexique !, 2012
Oui, je le veux… et vite !, 2012
Chick Lit
1. La consœurie qui boit le champagne, 2011
2. Une consœur à la mer !, 2011
3. 104, avenue de la Consœurie, 2011
4. Vie de couple à saveur d’Orient, 2012
5. Soleil, nuages et autres cadeaux du ciel, 2013
6. S’aimer à l’européenne, 2014
FB_Amelie.jpgAmélie-Dubois
ameliedubois.com
L’illusion est trompeuse
mais la réalité l’est bien davantage…
– Frédéric Dard
… ajoutez à tout ça une cuillère à soupe de
mensonge et vous obtiendrez un beau fiasco !
– Amélie Dubois
Pour mon frère Patrick,
devenu par intérim l’homme
le plus fort de la famille.
prologue_1_de_2.jpgprologue_2_de_2.jpgmise_en_contexte.jpgSi tu es une nouvelle lectrice, ce qui suit te renseignera à propos de nos trois couples, mais ça se peut que tu sois un peu mêlée quand même.
Si tu as déjà lu les autres romans de cette série, tu vas te dire : « Ah oui ! C’est vrai ! » pis tu vas commencer ce roman en étant mieux située. Ou tu vas juste penser : « Je me souvenais pas pantoute de ça… » parce qu’aussitôt que tu fermes un roman, tu ne te souviens même plus du prénom du personnage principal ni de sa quête. Je ne te juge pas, je suis pareille.
Cette aventure se passe en avril, au congé de Pâques, donc environ un an et quatre mois après un voyage plus ou moins pénible de nos trois profs à Cuba pour le jour de l’An.
Couple no 1 : Caroline et Éric
Ensemble depuis bientôt dix ans, ils vont se marier l’automne prochain. Ils ont un fils de presque sept ans, Alexis. Caroline est enseignante de français dans une polyvalente de Gatineau et Éric travaille pour un laboratoire qui développe et commercialise des médicaments génériques. Caroline a déjà été infidèle une fois ( juste une petite fois de rien… ), mais Éric n’en a jamais rien su. En fait, il s’agit d’un petit couple de banlieusards plutôt conservateurs et bien tranquilles.
Couple no 2 : Katia et Mike
Ils sont ensemble depuis leur rencontre lors du voyage à Cuba ( Ben oui toi. Un couple de tout-inclus qui dure ! ). Katia est enseignante d’anglais à la polyvalente de Gatineau avec les autres et Mike, entrepreneur en construction dans la région de Saint-Jérôme. Ils se déplacent donc chacun leur tour pour vivre leur amour dans la joie et l’allégresse des débuts. Mike a un fils de vingt ans, Cédric, qui cruisait allègrement Katia durant leur voyage père-fils à Cuba. Katia et lui se sont même embrassés, chaudailles sur le bord de la piscine ( oui, je sais, c’est très malaisant ). Katia n’en a rien dit à Mike, bien sûr… Ils forment un couple léger, qui ne s’en fait pas avec la vie.
Couple no 3 : Vicky et Marc
Se fréquentant depuis deux ans, ils ont amorcé leur relation en forniquant un peu partout dans la même polyvalente de Gatineau, où ils sont respectivement enseignante d’arts plastiques et enseignant d’éducation physique, puis, ensuite, dans le complexe hôtelier du Hilton de Québec durant un certain congrès du ministère de l’Éducation. Leur relation fut hygiénique, donc sans engagement ni attaches, pendant plus d’un an. À présent, ils forment un couple officiel et prévoient cohabiter, car Vicky est toujours chez lui et elle est tannée de vivre dans ses maudites valises parce qu’elle oublie toujours quelque chose d’essentiel à sa vie chez elle. Ce sont deux êtres esthétiquement choyés par la vie qui aiment beaucoup plaire au sexe opposé. Marc était en voyage de boys à Vegas durant le périple des filles à Cuba.
La décision de partir à Las Vegas pour Pâques fut impulsive et motivée par une pause de quatre jours dans le calendrier scolaire ainsi qu’un rabais offert durant le Black Friday par une compagnie de voyage en ligne.
L’aventure express de cinq jours, quatre nuits s’est déroulée dans l’harmonie jusqu’à ce que LA décision concernant la dernière soirée soit prise…
Mise en garde de l’auteure :
Il y aura parfois dans ce roman des passages identifiés par le symbole bonhomme_censure.jpg qui expliquent ce qui s’est réellement passé, pour de vrai, sans censure. Il faut être attentif, car ça peut être mélangeant. Mais bon, ce n’est pas de ma faute si ces pauvres gens sont parfois malhonnêtes. Au final, est-ce que vraiment tout sera dit ?
Faites vos jeux, rien ne va plus !
etiquette1.jpgSes escarpins bien enfoncés dans le tapis de l’aérogare, l’agente de bord expire lentement par le nez en posant un regard embrouillé sur les trois clientes devant elle. Ayant fait l’aller de Montréal vers Las Vegas le matin même, elle s’endort. Elle cultive tout de même une patience qu’elle juge exemplaire compte tenu de la requête ambiguë qu’on vient de lui faire. Elle tente d’en savoir plus.
— Je suis désolée, mesdames, mais je ne comprends pas très bien la situation.
— On veut changer de siège, c’est pas compliqué, explique à nouveau Vicky. Juste changer de siège. De rangée si c’est possible. Des milliers de rangées plus loin, ce serait vraiment parfait.
— Ouin, des dizaines de milliers de rangées plus loin, marmonne Katia, les lèvres serrées en pince de homard.
— Les trois ? fait la femme qui n’était en réalité que de passage au comptoir d’Air Canada pour prendre une enveloppe.
Caroline lève une main pour s’exprimer, comme si elle était encore au primaire.
— Si vous pouvez carrément nous changer de vol, ce serait l’idéal.
— De vol ? s’étonne l’agente de bord qui regrette de ne pas avoir attrapé un café sur la route.
— Ben là, exagère pas, Caro. On veut juste changer de sièges. Les trois, oui. Tantôt à la borne d’enregistrement automatique, on a pas été capables, termine Vicky.
Confuse, la femme recueille les cartes d’embarquement des filles avant de replonger vers l’écran de son ordinateur.
— Dans le système, je vois que vous avez réservé six places et vous êtes tous assis deux par deux, une femme et un homme, les uns derrière les autres. Je ne vois pas le problème.
— Le problème ? Les problèmes, vous voulez dire ! rage Caroline.
— Trois esti de gros problèmes, oui ! ajoute Katia.
Vicky improvise n’importe quoi :
— Euh… On les connaît pas. Tiens !
— Vous ne connaissez pas les trois messieurs avec qui vous avez fait la réservation ?
— On pensait les connaître…, rectifie Caroline, en levant un doigt, mais là, on réalise qu’on les connaît pas pantoute, finalement.
L’agente de bord, qui peine à retenir un petit rictus, écarte les bras pour poser ses paumes à plat sur le comptoir.
— C’est que l’avion est complet, mesdames, les sièges sont tous assignés. Je ne peux pas effectuer de modifications à ce stade-ci, à moins que ce soit pour des questions de santé ou de sécurité. Craignez-vous pour votre sécurité ?
À bout de nerfs, Vicky répond du tac au tac :
— Pour la mienne, non, mais celui qui s’appelle Marc, là, je crains crissement pour SA sécurité si je suis assise à côté !
— L’autre, là, Éric, ajoute Caroline, sa sécurité est pas du tout assurée non plus au moment où on se parle. Si vous aviez vu ce qu’on a vu, vous comprendriez…
— Dans mon cas, je viens de sacrer là celui qui s’appelle Mike, facque j’ai aucun intérêt à être assise à côté de lui, si vous voyez ce que je veux dire, précise Katia en jetant vers la salle d’attente un regard funeste, et ce, même si les trois gars brillent toujours par leur absence.
— L’avion est vraiment complet, mesdames, et non, il n’y a pas d’autre vol aujourd’hui, alors il n’y a rien que je puisse faire. Je ne peux même pas vous offrir de relocalisation en première classe, c’est complet aussi.
— Si on paie, est-ce qu’on pourrait pas plutôt relocaliser nos ex dans la soute à bagages ? Rendu là, c’est tout ce qu’ils méritent.
— Oui, remontez nos valises sur leurs sièges pis descendez les trois imbéciles, ça rétablirait un certain équilibre dans l’univers parce qu’en ce moment, j’ai largement plus de respect pour ma valise que pour mon ex, explique Vicky en mettant l’accent sur ce dernier mot.
— Dans les toilettes au fond de l’avion, peut-être ? tente Katia. Ils seraient bien et tout à fait à leur place ; des tas de marde, ça va dans les chiottes, non ! ?
— Hum…, fait la femme avec douceur en posant son menton sur ses doigts croisés. Ce sont vos conjoints, j’imagine ?
Caroline lève encore une main :
— Nos EX-conjoints, comme l’a dit mon amie tout à l’heure. Et dans mon cas, mon ex-futur-mari. On peut-tu dire ça ? En tout cas, on devait se marier cet automne, mais le mariage est, comment dire, ANNULÉ !
— Moi, la conne, je pensais que c’était le bon. Tsé, LE BON là, madame, ben non, un beau crosseur encore une fois ! peste Katia.
— Écoutez, j’en déduis que vos vacances ne se sont peut-être pas déroulées comme vous l’entendiez, mais malheureusement, je ne peux rien faire pour vous, sinon compatir avec votre situation. Vous êtes en quelque sorte des victimes parmi tant d’autres de Las Vegas…
— Vegas of shit ! fulmine Katia.
— Vegas de marde, oui ! en rajoute Vicky.
— Pfft ! Vegas de… de… ouin, c’est ça, conclut Caroline, sans ajouter de qualificatifs supplémentaires, jugeant que ses camarades ont livré un bon résumé bilingue des expressions scatologiques.
— Si jamais quelqu’un ne se présente pas pour le vol, ce qui arrive régulièrement au départ de Las Vegas, je vous ferai signe et on verra ce qu’on peut faire.
Bredouilles et le visage long, les trois collègues et amies s’éloignent pour aller prendre place dans l’aire d’attente.
— Eille, je vous jure les filles, explose Caroline dès qu’elle s’assoit, je pense à la scène depuis ce matin pis je suis encore plus en maudit qu’hier, je pense ! Moi qui croyais mon chum plus straight que le pape. Ça fait dix ans qu’on est ensemble, on a un enfant, on allait se marier…
Comme si l’univers cherchait à lui tourner le fer dans la plaie, une jeune famille approche afin de s’installer tout juste à leurs côtés. Les parents ainsi qu’un bébé et un jeune garçon d’environ quatre ans prennent d’assaut l’espace en laissant tomber au sol tout l’équipement nécessaire à la survie de leurs héritiers.
Caroline les fixe un instant. Le petit garçon attrape un dinosaure en peluche et il salue les filles en le faisant parler :
— Hello !
— Hello ! répond Katia en se forçant pour sourire.
Il catapulte ensuite le dinosaure à l’autre bout de la pièce en faisant un bruit de décollage de fusée. Le jouet atterrit sur les genoux d’une femme qui somnolait.
Caroline pose les yeux sur les motifs géométriques du tapis. Elle est triste.
— Tsé…
— Ah, c’était pas beau à voir, mon amie, approuve Katia. Pauvre toi.
etiquette2.jpgEn entrant dans le lobby de l’hôtel The LINQ pour enfin venir se coucher, les trois filles sont encore sous le choc de ce qui vient de se produire. Vicky pige dans son sac de Doritos en commentant :
— Je peux pas croire qu’on finit encore une fois notre soirée dans le drama ; on a vraiment un karma à chier, les filles !
— J’ai jamais vu venir ça. J’y crois pas, on dirait, s’étonne Katia, qui semble tout de même moins troublée que ses deux comparses.
— Ç’a pas d’allure… Je regrette tellement d’affaires, admet Caroline.
— Caro, on est à Vegas, pas à un déjeuner-bénéfice pour le CPE Les soleils joyeux, fait Katia en volant une grosse poignée de croustilles dans le sac de sa camarade. C’était un enterrement de vie de jeunes filles ; ça vient avec quelques niaiseries à oublier d’ici demain matin, c’est normal. Relaxez, les filles, no problem.
— Faut que mon chum en sache le moins possible pareil, surtout pour les gars, avoue Caroline.
— On leur dit rien pour la fin de notre soirée non plus. Ils vont encore nous dire qu’on a pas d’allure, dit Vicky convaincue que Marc lui remettra cette horrible mésaventure sous le nez pour l’éternité.
— On dit rien aux gars tout court, c’est clair ? décide Katia. C’était notre soirée. C’est pas de leurs affaires. Ils nous diront pas tout, eux autres non plus.
— Je me demande s’ils sont revenus…
— Sûrement, il est trois heures du matin passé.
— J’espère qu’ils dorment déjà. Je veux pas que mon chum me voie arrangée de même, il va capoter, s’inquiète Vicky dont l’apparence délabrée laisse présager le pire.
Un silence s’ensuit. Les filles repensent à leur soirée en attendant l’ascenseur.
— Je suis claquée.
— Moi aussi.
Au son de la cloche annonçant leur arrivée au cinquième étage, elles font de petits pas de zombie vers l’avant, et ce, malgré la porte de l’ascenseur encore close. Vicky a les cheveux en broussaille et son maquillage forme des amas de couleurs sombres sur ses joues et son front. Sa robe, désormais tachée, est toute croche en raison de sa bretelle unique brisée qui pendouille. Elle tient la seule sandale qui lui reste dans une main. Caroline semble aussi avoir passé une dure soirée ; un tissu vaporeux posé négligemment sur sa tête et son mascara qui a coulé lui donnent l’air de sortir d’une petite balade à pied dans un lave-auto. Aussi échevelée que ses amies, Katia jette un œil sur son avant-bras avant de dire :
— C’était peut-être pas une si bonne idée que ça, finalement…
En tournant dans le corridor, Caroline soupire tandis que Vicky croque quelques croustilles d’une bouche molle. Ses deux souliers dans une main, Katia laisse lâchement traîner la plante de ses pieds nus sur le tapis du corridor menant à leurs chambres.
La première sur le chemin est celle de Caroline et Éric. Les filles remarquent alors une femme couchée au sol tout près de la porte. Katia s’immobilise pour prendre l’avant-bras de Caroline sans dire un mot. Au moment où celle-ci lève les yeux, elle s’arrête net. Des sons étranges proviennent de la chambre.
— C’est ta chambre, ça ? demande Vicky d’une voix éteinte.
— On dirait.
Les trois filles approchent à pas de loup en longeant le mur. Comme les genoux repliés de la jeune femme se trouvent devant la porte entrouverte, Caroline n’a d’autre choix que de l’enjamber pour entrer. À son passage, une odeur infecte lui monte au nez. La pauvre fille a vomi dans sa sacoche qui est grande ouverte. Sa robe courte est relevée à la hauteur de ses hanches, révélant ainsi une petite culotte de dentelle rouge. Une enveloppe de condom éventrée repose au sol à ses pieds. Le regard de Caroline rebondit un peu partout, son état général ayant chassé la fatigue pour désormais faire place à la panique.
Les lumières sont toutes allumées. Le téléviseur aussi. Au son de la musique sensuelle de la chaîne, qui présente en rafale les femmes d’une agence de prostitution, les filles découvrent Éric, avachi sur le lit, mais seulement à moitié, ses pieds étant à plat sur le plancher. Son pantalon est baissé en bas de ses genoux, ouverts comme les pages d’un livre de façon à mettre sa fourche en vedette. Son testicule gauche s’échappe par le côté de son sous-vêtement croche. Il porte un voile de mariée sur la tête et un soutien-gorge par-dessus son chandail. Son menton ainsi que ses lèvres sont maculés d’un rouge à lèvres épais, mais séché en croûte.
— C’est ma brassière, ça ? ! s’insurge Vicky.
— Pis ça, c’est quoi ? chuchote Caroline, qui tente à la fois de tout comprendre et de tout voir.
Dans la main de son fiancé repose un vibrateur de caoutchouc violet de petite taille qui est en marche. Son pantalon est trempé sur une des jambes à la hauteur du genou et à la fourche. Une camisole de femme à l’effigie du Hooters repose aussi près de lui sur le couvre-lit.
— Ben voyons donc… Qu’est-ce qu’il a fait ? panique Caroline en battant des mains.
Sans savoir pourquoi, elle attrape le sac banane de son conjoint pour fouiller dedans. Elle le relâche aussitôt.
— Ark, ça pue le poisson !
Sous le choc, ses deux amies restent muettes. Trop en beau fusil pour demeurer plus longtemps sur les lieux, Caroline sort. Au passage, elle jette un regard de dégoût à la jeune fille couchée sur le tapis. Elle arrache violemment le sac de croustilles des mains de Vicky pour en vider quelques-unes sur la fille en guise de représailles pendant que Katia commente :
— Fucking charrue dégueulasse ! Elle sent le vieux sur comme dans le Dodge d’à matin !
Caroline redonne le sac à Vicky puis déguerpit dans le corridor en pleurant.
etiquette3.jpgToujours assise dans la salle d’attente, Caroline répète la même ritournelle qu’elle chante à ses collègues depuis la veille :
— Comment veux-tu expliquer ça ? Impossible. La scène parlait d’elle-même.
— C’est certain que c’est dur de croire à autre chose que ce qu’on a vu. Mais reste que ça me surprend tellement d’Éric.
— Il s’est même pas réveillé quand on est entrées, ça donne une bonne idée de son état. Le lendemain matin, quand je suis partie de ta chambre pour aller ramasser mes affaires dans la nôtre, monsieur m’accusait d’avoir découché ! Eille, chose bine, pis toi ? Il tentait de se justifier, il disait n’importe quoi. Je lui ai même crié : « Ta gueule, trop tard, je veux rien entendre ! » Disons que j’étais contente d’avoir presque tout fait ma valise avant de partir pour la soirée. Ç’a pris cinq minutes et j’étais sortie de là.
— Moi aussi, Marc me demandait où j’avais couché. J’ai jamais répondu. J’ai juste dit : « Pis toi, ta fin de soirée ? » Il savait pas quoi répondre facque il faisait l’innocent, explique Vicky. Disons que pour moi aussi c’était assez clair merci comme scène…
etiquette4.jpgÀ la suite de l’onde de choc et ayant constaté que les deux autres gars manquaient à l’appel, les filles retournent dans le lobby de l’hôtel. Tourmentées, elles s’assoient sur des fauteuils.
— Éric est dans sa chambre, mais pas les deux autres, fait Vicky.
— Les filles, je capote ben raide ! J’ai comme de la misère à respirer.
— Calme-toi, Caro. Il y a sûrement une explication, tente Katia, très peu convaincue elle-même de ce qu’elle avance.
Caroline sort de sa sacoche un flacon de valériane dont elle extrait une dose à la pipette qu’elle dépose ensuite sur sa langue.
— Ils vont bien passer par ici, me semble. On va les voir arriver, réfléchit Vicky. À moins qu’ils soient dans une autre chambre ?
— Ou carrément dans un autre hôtel… pour la nuit, allègue Katia.
Au même moment, elles aperçoivent un groupe de gens qui arrive à pied devant les deux grandes portes vitrées du complexe hôtelier. Comme Vicky reconnaît Marc, elle se lève d’un bond en criant aux filles de se planquer derrière les canapés. Les filles plongent sans se poser de questions.
Marc est seul avec trois filles. Il semble avoir l’intention de leur dire au revoir. Il embrasse la première sur les joues. Il titube un peu, bien soûl. Les trois femmes commencent alors un genre de danse autour de lui. Elles le tâtent de tous les côtés, sur le torse, les fesses et la fourche. L’une d’elles descend même le long de ses jambes à la façon d’une danseuse. Vicky bout de rage en chuchotant :
— Voyons donc, calvaire ! Des danseuses ? !
De loin, on distingue que Marc se laisse faire, mais sans participer activement. Il rit. Les femmes se dispersent ensuite en lui envoyant des baisers soufflés. Elles disparaissent vers la rue. Il entre ensuite dans le lobby en marchant un peu de biais. Le sourire aux lèvres, il se dirige vers l’ascenseur.
Les trois filles restent cachées un petit moment.
— Il m’a trompée lui aussi ou quoi ? C’était qui, les trois sluts¹. ?
Caroline tend son flacon de valériane à Vicky qui halète de colère. Katia, qui n’a pas encore vu un cheveu de Mike à l’horizon, commence à craindre le pire elle aussi.
— Moi, j’en ai assez vu pour à soir, décide Vicky en prenant à son tour une pipette du produit.
— Moi aussi, fait Caroline.
— Mike est où, coudonc ?
1 Le raffiné mot slut se voulant la vulgarisation anglaise de « salope » sera dans Le Petit Dubois illustré sous la rubrique « Expressions pas propres, toutes langues confondues ». À ne pas mélanger avec slot qui réfère plutôt aux machines à sous.
etiquette5.jpgDans une banquette en demi-lune en face d’une grande baie vitrée donnant sur la cour intérieure de l’aéroport, les trois gars, le dos voûté, fixent leur verre. Leur regard coule vers le sol. Dehors, un groupe d’employés s’affaire à charger les bagages dans un avion aux couleurs de United Airlines.
— Vous avez entendu comme moi à matin ? fulmine Marc. C’est pas juste un adon, les gars.
— Tu penses vraiment ça ? fait Éric.
— Avec ce qu’on sait de leur soirée, je pense que c’est assez évident.
— On dirait que j’ai de la misère à croire à ça, relativise Mike.
— Non, il faut mettre les morceaux du casse-tête ensemble, ça laisse place à aucune ambiguïté, souvenez-vous…
etiquette6.jpgDécouragés, les gars se tiennent devant le comptoir tout près de leurs valises.
— Caro est vraiment en ta…, pleurniche Éric. Je l’ai jamais vue de même. À matin, elle m’a crié « ta gueule ». Ma blonde m’a jamais dit « ta gueule ». Ma blonde a jamais dit « ta gueule » à personne sur terre.
— Jésus-prie… C’était vraiment pas censé se passer de même, les gars, déclare Mike. Moi, quand je suis arrivé dans la chambre à matin, les trois filles étaient là pis Katia m’a crié de sortir pis de revenir dans une heure. Elle a aussi dit « gros criss de crosseur ». Ou « gros esti de criss de crosseur », je sais plus trop. J’ai essayé du mieux que j’ai pu de lui expliquer où j’avais dormi, mais elle voulait rien entendre pis elle m’a lancé un soulier. J’ai juste eu le temps de fermer la porte.
— Moi, Vicky m’a crié à travers la porte de sortir de la chambre pour lui permettre de prendre ses affaires. Je suis sorti. Elle m’a même pas regardé en me refermant la porte dessus. Dans mon cas, je sais pas pantoute ce qu’elle s’imagine pour être en beau maudit de même. Elle sait rien de notre soirée, après tout.
— On fait quoi ? panique Éric.
— On va faire le check out, prendre un taxi pour se rendre à l’aéroport et on va les voir là-bas pour leur parler calmement.
Jordan, un gars qui semble s’injecter des hormones de buffle dans un but esthétique, arrive près d’eux au comptoir. Marc, Éric et Mike le reconnaissent aussitôt. Il a exhibé ses muscles sans se gêner pour impressionner leurs blondes durant leur séjour et elles n’avaient pas l’air de s’en plaindre. Les gars savent même, hors de tout doute, que les filles ont vu Jordan la veille. Sans même les regarder, il serre la pince au type de la réception qui lui dit en anglais :
— Grosse soirée encore, don Juan ?
Jordan souffle en souriant aux anges :
— Les filles étaient fabuleuses ! La fin de soirée qu’on a eue… ouf ! Cette langue, le français, est vraiment ce qu’il y a de plus sexy sous les couvertures, si tu vois ce que je veux dire ! Les trois filles avaient faim… Parlant de ça, on lunche ensemble ? Je te raconterai tout ça.
— Absolument, mon frère !
Il exécute avec son copain une chorégraphie de serrage de main à n’en plus finir avant de se tourner vers les trois gars pour leur dire poliment :
— En espérant que Vegas ne vous laisse pas trop de séquelles… Bonne journée à vous et merci vraiment d’être passés ! puis il quitte le lobby, amusé.
etiquette7.jpgMarc se tourne vers les deux autres gars pour exploser :
— L’osstie de piment savait très bien à qui il avait affaire. Il faut savoir la vérité.
— C’est vrai qu’il avait l’air particulièrement fendant tantôt, mais…, commence Mike.
— Elles voudront jamais nous parler, s’égare Éric.
— Qu’est-ce que vous voulez qu’elles fassent, sans blague ? Nous interdire d’entrer dans l’avion ?
— Peut-être, présume Éric, l’air abattu en sapant une bonne gorgée de son Coke.
— Je sais juste une chose : c’est moi qui devrais être en beau maudit après elle et pas le contraire, réfléchit Marc, qui grignote l’ongle de son pouce.
— Je sais pas ce que vous autres vous avez fait, j’étais pas là, mais moi, j’ai rien fait de mal ! Me semble…
— Ric, tu comprends rien, dit Marc en soupirant.
Moins rationnel et plus émotif que ses deux comparses, Éric semble dévasté par toute cette histoire.
— Toi, Mike, ça paraît assez mal, ton affaire. Même moi j’ai de la misère à croire à ton histoire à dormir debout.
— Eille, t’étais même pas là, justement. Tu le sais pas. T’étais défoncé ! Tu connais l’expression disant qu’une chaîne a la force de son maillon le plus faible ? C’est pour ça que notre soirée a chié de même.
— Ça veut dire quoi, ça ?
Réalisant que l’objectif n’est pas de s’accuser les uns les autres, mais bien de chercher une solution ensemble, Marc fait dévier la conversation :
— Arrêtez, les gars. Réfléchissons… Faut leur parler avant le vol. Les trois en même temps. Moi, je veux savoir ce qui s’est passé de leur bord.
— Non, pendant le vol, c’est mieux, propose Éric, qui craint le pire. Elles auront pas le choix de nous écouter, on est assis ensemble. Elles sauteront toujours ben pas par la porte de secours.
— Ouin, c’est vrai, ça. Elles auront pas le choix. Elles demanderont quand même pas de changer de sièges non plus…
etiquette8.jpg— Je l’ai ! On pourrait demander directement à des passagers de changer de sièges avec nous ? Je commence par tous les gens à droite, Kat s’occupe de ceux à gauche et Vicky prend le centre ? propose Caroline en zieutant les alentours.
— Non. Par mesure de sécurité, il faut toujours être assis sur le siège inscrit sur notre carte d’embarquement pour le décollage, explique Katia.
— Je vais mettre mes écouteurs avant même d’entrer dans l’avion. Je veux pas entendre ses explications pis ses mensonges de marde, planifie Vicky. Je le vois déjà me dire avec son air innocent : « Des danseuses ? Je comprends tellement pas de quoi tu parles… »
— Moi aussi ! Le nouvel album d’Adele va jouer en boucle sur mon téléphone, décide Caroline.
— Moi, je vais m’enfermer dans les toilettes, je pense. À matin, quand je l’ai vu arriver dans la chambre comme si de rien n’était avec deux cafés, je bouillais. Je l’ai juste entendu dire : « C’est pas de ma faute, c’est à cause de la perceuse, blablabla… » et j’ai eu le goût de le frapper. La perceuse ? De quoi tu parles ? Ta grand-mère a mangé ton devoir, un coup parti ?
— On part à Vegas pour célébrer l’amour pis on revient célibataires, c’est pathétique, notre affaire, réfléchit Caroline, le minois gris comme
