Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

L'intelligence ne fait pas le bonheur: Mais elle y contribue - HPI : Haut Potentiel d'Intox
L'intelligence ne fait pas le bonheur: Mais elle y contribue - HPI : Haut Potentiel d'Intox
L'intelligence ne fait pas le bonheur: Mais elle y contribue - HPI : Haut Potentiel d'Intox
Livre électronique181 pages2 heures

L'intelligence ne fait pas le bonheur: Mais elle y contribue - HPI : Haut Potentiel d'Intox

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Difficile de passer à côté du succès de HPI sur TF1, la série est partout dans les médias à l’occasion de la 2e saison. HPI pour Haut Potentiel Intellectuel, anciennement ou plus simplement surdoué.
Il faut dire que depuis 20 ans, les surdoués sont devenus un sujet central dans l’éducation des enfants alors même qu’ils ne représentent que 2 % de la population. Et pourtant c’est incroyable le nombre d’enfants surdoués d’après leurs parents même si on a quand même un peu l’impression que souvent « l’enfant surdoué » est juste mal élevé.
À la décharge de ces parents, une littérature pseudo scientifique et une multitude de vidéos les conforte dans une explication plus simple et plus attrayante du comportement turbulent voire insolent de leur enfant : il est surdoué.
C’est notamment la thèse du livre le plus vendu « Trop intelligent pour être heureux ? » qui lie le haut potentiel à des difficultés sociales et émotionnelles. Son autrice Jeanne Siaud Facchin est la star des médias sur le sujet sans que personne ne l’interroge sur les fondements scientifiques. Par exemple pour étayer sa théorie, elle affirme que « l’amygdale des surdoués est plus vulnérable », ce qui est tout simplement faux.
Peut-on parler de charlatanisme ?
Quoiqu’il en soit les surdoués ne méritent pas d’être systématiquement associés à des troubles psychologiques alors même qu’être surdoué n’en est pas un.

Alors si vous recherchez des informations sur les HPI qui soient scientifiquement vraies, ce livre est pour vous.
LangueFrançais
Date de sortie20 mai 2022
ISBN9782312121222
L'intelligence ne fait pas le bonheur: Mais elle y contribue - HPI : Haut Potentiel d'Intox

Auteurs associés

Lié à L'intelligence ne fait pas le bonheur

Livres électroniques liés

Méthodes et références pédagogiques pour vous

Voir plus

Articles associés

Avis sur L'intelligence ne fait pas le bonheur

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    L'intelligence ne fait pas le bonheur - Nadine Kirchgessner

    Préambule

    Ce livre a pour objectif de communiquer avec clarté et simplicité les études scientifiques sur le haut potentiel, en ciblant l’essentiel et en l’illustrant de quelques témoignages actuels. Dans ce prologue, je vais exposer mon expérience et ce qui a été à l’origine de mon intérêt pour ce que l’on peut nommer aussi la précocité intellectuelle ou la douance.

    Avant la maternelle de notre aîné, nous ne nous interrogions pas sur le sujet de la douance, nous, une famille ordinaire avec trois enfants. Nous savions que nos enfants étaient vifs et joyeux, qu’ils avaient un langage élaboré et beaucoup d’humour. Mais notre fils aîné attendait avec impatience cette entrée en Maternelle, imaginant qu’il allait apprendre à lire dès le premier jour.

    « Qu’est-ce que j’ai écrit, Maman ? »

    Il posait cette question plusieurs fois dans une journée, à trois ans. C’était étonnant d’observer son entrain et sa joie de découvrir les lettres. Des feuilles, il y en avait partout dans sa chambre, il avait toujours un crayon à la main. Il a compris très tôt la relation entre les lettres et les sons. J’avais expliqué le B A /BA très rapidement. Il dessinait depuis ses deux ans, très bien pour son âge, des voitures, des maisons et les lettres. Il y passait du temps mais cela ne l’empêchait pas de jouer avec sa sœur au ballon ou de faire du vélo. Nos enfants adoraient les manèges et les parcs d’attraction. Pas de musées chez nous, ils détestaient cela et préféraient jouer à inventer des jeux.

    Néanmoins, l’aîné était très motivé pour rejoindre l’école publique de notre quartier. La déception a été immense. Alors qu’il avait couru vers sa classe, tout guilleret le premier jour, j’ai récupéré le midi un enfant qui en avait gros sur le cœur. Je pensais qu’on l’avait maltraité, car il pleurait très rarement. Cela a duré une semaine. L’enseignante, lorsque je m’étais inquiétée auprès d’elle de ses sanglots, m’avait montré ses dessins de l’école et m’avait dit que tout allait très bien. Je me suis aperçue qu’il s’était mis à gribouiller à l’école… En fait, il avait imité les autres enfants, ce qui peut se comprendre. Il avait rempli les feuilles de gribouillages, car il croyait qu’il fallait faire cela à l’école : comme les autres. Il régressait. Mais comme la pression était intense, il ne pleurait jamais à l’école, mais en sortant pour évacuer le stress de ne pouvoir montrer ses capacités. Il avait compris intuitivement qu’il fallait cacher ce trop-plein de savoir qui n’était pas de son âge, manifestement. Il ne dessinait pas les voitures qu’il faisait à la maison, il avait simplement imité les autres enfants. Alors évidemment, lorsque j’ai montré ses dessins très élaborés à l’enseignante, pour montrer ce décalage, elle a pensé que c’était moi qui les avais dessinés ! J’ai consulté le médecin généraliste, en emportant les productions qu’il faisait à la maison. Il a dit que ses dessins étaient très en avance pour son âge. Il me conseilla alors une psychologue-psychanalyste. Mais, elle m’a culpabilisée tout de suite pensant que j’étais « la mère qui veut avoir un enfant surdoué ». Elle remarquait qu’il dessinait des tracteurs, pour elle, c’était « lourd ». En fait, il avait un tracteur pour jouer dans le jardin et le dessinait. Rien d’anormal.

    Elle n’a pas testé ses capacités intellectuelles, avec le test de QI, mais a dit que c’était moi qui avais besoin d’une thérapie…

    Notre enfant s’ennuyait toujours à l’école, nous avons alors demandé à contacter la psychologue scolaire. Pour la directrice de l’école maternelle, c’était inutile puisqu’il allait très bien.

    Notre aîné a toujours voulu aller à l’école malgré tout. Il me disait :

    « T’inquiète pas. Je joue à l’école et je travaille à la maison »

    Cette réflexion d’un petit de 3 ans et demi va à l’encontre des difficultés sociales supposées des enfants surdoués. Il me disait néanmoins que les enfants de sa classe étaient bêtes. Je répondais que non, pas du tout, mais qu’il apprenait plus vite. Mais pour jouer, cela se passait très bien, même si pour discuter, il préférait les plus grands et même les adultes. Par exemple, plus tard dans un nouveau quartier, alors qu’il n’avait que 5 ans, il s’entendait bien avec le petit voisin qui avait 12 ans.

    Entre temps, nous avions écrit à l’inspection académique car la directrice bloquait le processus pour rencontrer la psychologue scolaire. Elle m’avait dit : « les psychologues scolaires, moins on les voit, mieux on se porte ! » Certes !

    Malheureusement, l’inspecteur est venu dans la classe, sans que nous le sachions, pour voir notre enfant. Le simple fait qu’il se soit déplacé a eu pour conséquence de crisper l’équipe enseignante. Nous étions considérés comme la famille qui croit (à tort) que son enfant est surdoué. L’inspecteur nous a écrit ensuite que notre enfant allait très bien, arguant qu’il était comme les autres, puisque ses dessins étaient identiques à ceux des autres enfants.

    Oui, mais non. Il pleurait souvent une petite heure après l’école, avant de se remettre à jouer. En moyenne section l’année suivante, il voulait toujours apprendre à lire, et absolument aller au CP, ayant appris que c’est dans cette classe que cela se passait. Un jour, à midi, il a été grincheux durant toute l’heure et demie de la pause-déjeuner et n’a pas voulu manger. Nous en avons appris la raison, un mois après, en vacances. L’enseignante avait dit méchamment :

    « On ne va pas au CP à 5 ans. »

    C’était très curieux pour moi, puisque j’étais allée au CP à 5 ans sans aucun problème. J’ai su lire dès le premier mois, et c’était un vrai bonheur de pouvoir lire ensuite tous les livres de la bibliothèque de la classe de ma mère qui était institutrice en CM2. Dans mon enfance, les passages anticipés au CP étaient permis sans tergiversations ni blocages. On n’en parlait même jamais !

    Une psychologue scolaire a enfin fait passer des tests d’intelligence à notre fils en moyenne section. Nous imaginions qu’il s’agissait de précocité intellectuelle, car j’avais moi-même été testée à l’âge de 8 ans, et je savais que j’avais un Quotient intellectuel (QI) supérieur à 130. Nous avons lu le livre de J C Terrassier Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante et je l’ai appelé. Il a vite compris et a conseillé d’avancer notre fils d’une classe.

    Finalement le passage anticipé en CP a été accepté, car les tests réalisés par la psychologue scolaire montraient une très grande précocité intellectuelle. Passés les premiers mois du CP, l’ennui a vite remontré le bout de son nez. L’année suivante, nous avons dû envisager le saut du CE2 en fin de CE1, mais il a fallu aller dans une école privée pour le CM1 à 7 ans. L’histoire s’est répétée pour nos deux autres enfants.

    J’ai démarré le site planètesurdoués. fr pour raconter au départ l’histoire positive de mes enfants. Je m’étais aperçue avec stupéfaction qu’une rumeur incroyable se répandait : l’échec scolaire des enfants surdoués. Une association d’enfants surdoués, à laquelle j’avais adhéré durant de longues années, n’avait même pas accepté que je raconte notre histoire sur leur livre d’or. Trop positif peut-être ? C’est pourquoi j’ai créé mon blog pour aider les familles à envisager les atouts de la douance.

    En parallèle, passionnée par ces sujets, j’ai démarré des études de Sciences de l’Education (licence et Master), puis plus tard j’ai repris à la base les études de psychologie du développement de l’enfant. Je ne voulais pas écrire des erreurs sur mon blog.

    Sur le blog planètesurdoués. fr, je recevais beaucoup de témoignages de femmes, j’ai alors eu cette idée d’écrire un livre sur le sujet des femmes Des femmes surdouées. J’ai écrit ensuite Les surdoués atteints de haut potentiel, l’intelligence malmenée car beaucoup d’idées négatives circulaient sur le haut potentiel, sans raison scientifique. J’ai alerté Franck Ramus et Nicolas Gauvrit, deux chercheurs en sciences cognitives, sur ces nombreuses dérives, dont ils avaient déjà bien conscience. Ils ont écrit en mars 2017 un article qui a eu un certain retentissement dans La Recherche, intitulé La légende noire des surdoués pour une mise au point scientifique. Il a été repris sur le blog de Franck Ramus (ramusméninge.fr) avec le titre La pseudoscience des surdoués, et le florilège que j’ai réalisé en partie. Des caractéristiques erronées du haut potentiel ont été ciblées ainsi que les chiffres d’échec scolaire faux qui circulaient dans de nombreux médias.

    Pour synthétiser toutes les connaissances sur le sujet, ce livre présentera tous les repères scientifiques principaux, en les expliquant de façon simple et compréhensible, pour aider les parents à se retrouver dans les méandres de la douance.

    Mon enfant est-il surdoué ?

    Cette question essentielle, beaucoup de parents se la posent et je me la suis posée avec le père de mes trois enfants, lorsqu’ils étaient très jeunes. A chaque fois, sans grande inquiétude ni vraiment de doute sur la réponse, tellement étaient flagrants les signes de précocité intellectuelle chez nos enfants. Leur vivacité d’esprit était très évidente, si on les comparait, sans même le vouloir, avec d’autres enfants dans les parcs de jeux. Par exemple : se poser des questions sur les lettres avant l’âge de trois ans, apprendre à lire avant le CP, s’interroger sur la maladie et la mort en regardant des films ou des dessins animés, jouer aux échecs à 5 ans avec assurance, proposer des réflexions pertinentes ou de l’humour manifestement pas de leur âge.

    Cette avance intellectuelle devient flagrante lorsque l’enfant entre dans la scolarité. L’enfant surdoué peut se trouver très décalé avec les autres enfants de la classe dès la maternelle.

    Aujourd’hui, Alex est en CM1 depuis la rentrée, à 8 ans, et cela se passe très bien. La maîtresse ne tarit pas d’éloges. La précocité d’Alex

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1