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Les Gilets Jaunes: La répression occidentale des meilleures valeurs de l'Occident
Les Gilets Jaunes: La répression occidentale des meilleures valeurs de l'Occident
Les Gilets Jaunes: La répression occidentale des meilleures valeurs de l'Occident
Livre électronique478 pages7 heures

Les Gilets Jaunes: La répression occidentale des meilleures valeurs de l'Occident

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À propos de ce livre électronique

Le livre le plus complet sur les Gilets Jaunes, écrit par le journaliste qui les connaît le mieux. Aucun journaliste anglophone ou francophone n'a assisté à autant de manifestations des Gilets Jaunes que le journaliste et auteur Ramin Mazaheri de PressTV. Divisé en deux parties : La première donne de nouvelles explications des guerres européenne

LangueFrançais
Date de sortie1 juil. 2022
ISBN9780578391847
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    Aperçu du livre

    Les Gilets Jaunes - Ramin Mazaheri

    Préface

    En tant que journaliste ayant couvert en anglais ou en français, plus de manifestations de Gilets Jaunes que personne d’autre, j’ai pensé qu’il était de ma responsabilité d’écrire leur histoire.

    Ce livre est le plus complet que vous puissiez trouver sur les Gilets Jaunes, et il est écrit par un journaliste qui les connaît bien, qui a été gazé et harcelé à leurs côtés, et qui, semaine après semaine, a usé ses semelles lors de ses marches de plus de 15 kms à travers Paris au milieu des gaz lacrymogènes. Mais ce n’est certainement pas de moi dont il s’agit ici : ce livre est avant tout celui qui fait entendre le plus les paroles mêmes des Gilets jaunes, comme je l’expliquerai bientôt.

    Peu après avoir commencé ce projet sur les Gilets Jaunes, j’ai rapidement réalisé que les Français n’avaient pas besoin d’un compte-rendu précis de la répression massive des politiques progressistes, déclenchée le 17 novembre 2018 mais plutôt d’une analyse précise de la répression massive des politiques progressistes depuis 1789. Je ne me serais pas lancé dans une telle tâche si elle n’était pas clairement si nécessaire. Comment comprendre les Gilets Jaunes sans connaître leur propre contexte historique, économique et politique ? S’ils ont menti et dénaturé les Gilets Jaunes en 2018, n’auraient ils pas fait de même en 1936, 1871, 1848,1789 ou entre temps ?

    C'est cette prise de conscience qui a donné naissance à ce livre.

    Ce sera le livre le plus complet sur les Gilets Jaunes que vous pourrez trouver, et ce, de la part du journaliste qui a parlé avec eux plus régulièrement et sur une plus longue période que tout autre, qui a été gazé et harcelé à leurs côtés, qui a usé ses chaussures lors de leurs courses hebdomadaires de plus de 15 km à travers Paris, poursuivies par la police anti-émeute. Plus important encore, ce sera également le livre qui consacrera le plus d'espace aux paroles réelles des Gilets Jaunes, comme je l'expliquerai bientôt.

    Ce livre a été écrit pendant la période précédant le vote de la France pour 2022. Je pensais que ce livre parlerait beaucoup de ce vote mais je me suis rendu compte : la restitution fidèle de deux siècles de politique française et mondiale était bien plus vitale et intéressante qu’une élection où ne sont présents que des candidats d’extrême droite ou presque.

    Juste en 1789, juste en 2019 - pourquoi les historiens occidentaux n'admettent-ils pas que la France a presque toujours raison ?

    Ce qui me déconcerte toujours lorsqu’il s’agit de lire les commentaires occidentaux sur l’histoire politique française de 1789 jusqu’au 20e siècle c’est qu’ils sont si critiques à l’égard de la France et de ses révolutionnaires alors que dans les années 1970, une grande partie des droits pour lesquels ils s’étaient battus était considérée la « normale » et unanimement exigée par l’Européen moyen.

    Ce sur quoi insistent les Gilets Jaunes est tout aussi indispensable, et se situe au même niveau continental que les révolutionnaires français du 18e siècle ; nous ne devrions pas attendre 175 ans pour voir que ces Français ont raison sur l’Europe, et certainement sur la France.

    Ce livre est divisé en deux grandes parties : la première est l’histoire de France de 1789-2018, et la seconde est une analyse de qui, comment, pourquoi et à quoi servent les Gilets Jaunes.

    La deuxième partie est probablement la seule partie vraiment indispensable et unique. En effet, les livres en langue anglaise sur les Gilets Jaunes (moins d’une poignée) sont des analyses provenant de l’étranger et ne méritent pas d’être mentionnés. Quant aux principaux livres francophones sur les Gilets Jaunes, ils ont apparemment tous été publiés au printemps 2019 et s’ils donnent le pourquoi des Gilets Jaunes, ils ne reflètent pas leur réelle histoire, comme dans ce livre. Contrairement aussi à mon livre, ils ont été publiés bien trop tôt pour saisir la profondeur des victoires du mouvement, et ne rapportent qu’une fraction de ce qui a été dit par les Gilets Jaunes.

    Mon livre n’est pas une analyse détachée : J’ai interviewé des centaines de Gilets jaunes dans le cadre de mon travail pour PressTV, la chaîne d'information iranienne en langue anglaise diffusée 24 heures sur 24, et leurs citations seront intercalées dans chaque chapitre. Je pense que ce condensé unique de trois années de couverture des manifestations des Gilets Jaunes montre à quel point la lutte pour une politique progressiste est vraiment longue, à quel point les revendications politiques progressistes sont similaires depuis 1789 et à quel point les Gilets Jaunes méritent sans aucun doute une place au panthéon des révolutionnaires français.

    Ce livre est leur livre ; après tout, ce sont eux qui ont fait le plus gros du travail. En outre, comme tout bon journaliste se doit de l’admettre, c’est leur analyse qui prime avant tout sur la mienne et qui s’avère aussi le plus souvent la plus intelligente.

    Je peux vous promettre que la première partie de ce livre n’est pas une génuflexion gauchiste ennuyeuse sur les gloires de 1794 de Robespierre, Danton et Marat, ils sont en fait juste mentionnés.

    En tant que journaliste immigré en France, j’ai été obligé d’essayer de donner un sens à l’histoire de la France de 1789 à aujourd’hui. De la même manière que les historiens aiment résumer des siècles d’histoire de l’ère achéménide ou safavide en Iran, cela peut être fait, après tout, je suis à la recherche de modèles et de fils, et je pense que le phénomène des Gilets Jaunes a à la fois plafonné et déclenché une partie absolument majeure de l'histoire de France.

    Je couvre la France depuis 13 ans, mais ce sont 13 années particulières : C’est l’époque où le plus récent ‘ »empire néolibéral », l’Union européenne, n’a pas hésité à jouer de ses pouvoirs pour s’ancrer et se faire obéir. Il ne s’agit pas de créations impulsives, l’Union européenne, ainsi que la zone euro, sont des institutions qui ont été créées il y a des décennies. Elles pourraient encore durer des décennies, mais toujours avec la fracture de la répression historique et antidémocratique des Gilets Jaunes.

    Les Gilets Jaunes nous offrent une nouvelle corniche dans l’histoire : grâce à eux, les motifs et les fils de 1936, 1871, 1848 et 1789 deviennent beaucoup plus clairs. Grâce aux Gilets Jaunes, nous pouvons mieux voir ce que les institutions d’aujourd’hui veulent vraiment, et jusqu’à quel point elles sont prêtes à être répressives pour obtenir ce qu’elles veulent. Ainsi, en intégrant l’expérience des Gilets Jaunes, nous pouvons donner une analyse historique plus scientifique de l’histoire de France et même de l’histoire politique mondiale.

    Le fil conducteur qui émerge de 1789 aux Gilets Jaunes est le suivant : L’échec de la démocratie libérale occidentale en tant que système capable de produire une sécurité générale pour tous et non pas uniquement réservée a l’élite. Les Gilets Jaunes montrent que, encore aujourd’hui, la démocratie libérale occidentale ne peut être imposée que par la force et sans démocratie, elle n’est pas choisie par mandat populaire sur un marché démocratique d’ idées.

    Au XXIe siècle, je pense qu’il faudra peut-être quelqu’un qui connaît personnellement les méfaits de la monarchie et du shah-aume pour se rendre compte que les Français avaient raison il y a longtemps ; pour se rendre compte que la monarchie, ses partenaires idéologiques et ses relations consanguines ne datent pas d’une époque révolue mais restent toujours en vigueur aujourd’hui.

    La révolution iranienne, qui reste en 2022 la grande révolution de l’ère contemporaine et celle menée contre le « roi des rois », nous rappelle que le résumé le plus court de l’objectif progressif des efforts politiques humains est : s’éloigner de l’autocratie. Près de deux siècles après 1789, l’Iran a rappelé à tous que la monarchie absolue est le plus grand mal politique de tous – l’autocratie est la source d’où jaillit tout le mal politique – car elle est la plus opposée à toute forme de démocratie.

    Quant aux Anglais qui insistent sur le fait que la reine Elizabeth II ne pourrait jamais faire de mal à une mouche, complotent injustement avec les banques/propriétaires, ou participent secrètement à la suppression de l’opposition à ses frères royaux au Maroc, en Arabie Saoudite et ailleurs, ils manquent à réaliser que l’oligarchie produite par la démocratie libérale occidentale ne représente que l’élargissement le plus simple du butin de l’autocratie. Les Gilets Jaunes l’ont compris : le libéralisme à balles de caoutchouc de Macron n’a pas besoin de préfixe, il s’agit d’une violence à l’appui de politiques gouvernementales menées par et pour une minuscule élite plutôt que par et pour le peuple, c’est-à-dire la démocratie. C’est ce que le libéralisme a toujours été.

    Ce livre combine la compréhension de la politique d'aujourd'hui avec la compréhension des autocrates qui insistent sur la politique d'hier

    Vous connaissez les Gilets Jaunes, et donc vous savez quelle répression la démocratie libérale occidentale va mener pour se préserver, et vous savez probablement ce qu’est un empire néolibéral. Mais, et pardonnez-moi si je suis présomptueux et si je me trompe, savez-vous comment la démocratie libérale occidentale en est vraiment arrivée là ? Il est certain qu’ils ne donnent pas une comptabilité précise de leur propre histoire, pas plus qu’ils ne le font pour les Gilets Jaunes.

    Je suis toujours étonné de voir à quel point l’histoire du 19ème siècle aux Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni est ignorée par ces pays alors que cette époque a vu la naissance même des démocraties libérales occidentales que leurs dirigeants défendent si violemment aujourd’hui ? L'ignorance persistante à ce sujet n'a produit que des malentendus politiques intérieurs, et donc le chaos politique intérieur. À l'étranger, cette époque a littéralement créé les disparités que nous appelons aujourd'hui le tiers monde, mais à l'intérieur du pays, elle a été tout aussi terrible pour son propre peuple. C’est, … à cause de la lutte des classes mais aussi, ce que Marx lui-même ne souligne pas assez, "… à cause de la monarchie", qui est une autocratie par et pour les élites ; ce qui est parfaitement acceptable pour la démocratie libérale occidentale.

    Certains analystes politiques contemporains parlent d'un modèle néo-féodal en raison, je crois, de l'incompréhension généralisée de l'histoire réelle de la démocratie libérale occidentale, qui a commencé en 1789 et de cette lutte contre la monarchie. Mais le fait de ne pas voir la démocratie libérale occidentale (sous sa forme monarchique, oligarchique ou de lutte des classes – c’est du pareil au même) comme une collusion de la classe supérieure contre les masses signifie qu’on ne voit pas non plus la démocratie libérale occidentale comme autocratique. Si vous commettez cette erreur, vous ne comprenez pas les fondements politiques du monde moderne depuis 1789, et donc la lutte des classes, l’impérialisme moderne et la bancocratie d’aujourd’hui ; c’est-à-dire l’ensemble des fondements factuels du choix judicieux de la démocratie socialiste.

    Faites cette erreur et vous vous demanderez : pourquoi y a-t-il si peu de monuments en France à la gloire de Napoléon Bonaparte alors qu’il fut le personnage le plus influent du XIXe siècle ? Comment le président de la IIIe République française, Adolphe Thiers, peut-il avoir trahi et ouvertement collaboré avec Otto von Bismarck de Prusse et être encore un héros libéral-démocrate occidental ? Pourquoi la IIe République a-t-elle échoué ? Pourquoi les Occidentaux traitent-ils certains peuples de néo-nazis alors qu’ils n’ont aucun socialisme dans leur programme et apparemment aucune familiarité avec la vision marxiste de l’histoire du 19e siècle ? Pourquoi parle-t-on des révolutions de 1848 alors qu’elles n’ont réussi qu’à un seul endroit (la France) ? Si la Révolution française est terminée, pourquoi le conservatisme moderne occidental est-il basé sur les idées d’Edmund Burke et son livre de 1790 ? La première partie de ce livre sur les Gilets Jaunes répond également à ces questions importantes.

    Burke, Karl Marx, le principal historien du XIXe siècle, et Trotski, le principal historien des premières décennies du XXe siècle ; ce livre s’appuie largement sur eux pour nous aider à comprendre les années 2020. Pourquoi fais-je référence à des leaders philosophiques de l’extrême-droite à l’extrême-gauche ? Parce qu’ils étaient tous les trois conscients que la démocratie libérale occidentale était un simulacre de démocratie et qu’elle était vouée à l’échec pour tout le monde, sauf pour une élite peu méritante. Ils pensaient ces choses pour des raisons différentes mais, tout comme les Gilets Jaunes, ils sont aussi les critiques les plus incisifs de la Démocratie Libérale Occidentale.

    Alors, bien que je puisse être dépeint comme un gauchiste naïf, un islamo-gauchiste, un communiste, un apologiste, un espion, un réactionnaire, un faux-journaliste - j'ai entendu toutes ces choses, de manière amusante - nous avons toujours besoin d'une critique convaincante de l'histoire moderne de la France qui décrit et inclut avec précision l'ère des Gilets jaunes.

    J’en suis simplement le facilitateur, celui qui était sur le terrain quand il est devenu clair de ce que le néolibéralisme et le néo-impérialisme signifient pour la France du 21ème siècle, l’Europe et au-delà.

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    Introduction : Une histoire des Gilets Jaunes doit réécrire l’histoire récente et passée de la France

    Gilet Jaune : "Oui, je suis fier du mouvement des Gilets jaunes. Nous essayons de régler les nombreux problèmes fondamentaux de la France, et nous ne nous sommes jamais arrêtés malgré toute la répression. Ce qui est honteux, c'est que nous n'ayons pas commencé plus tôt, et que nos dirigeants nous ignorent totalement. "

    Les raisons des Gilets Jaunes sont d'une portée et d'une complexité historiques, mais nous ne pourrons jamais nous mettre d'accord sur la signification réelle du mouvement sans avoir un accord de base et une compréhension de l'histoire française et européenne.

    La deuxième partie de ce livre analyse les Gilets Jaunes en détail, mais elle repose nécessairement sur la première partie de ce livre, qui est une analyse approfondie du contexte historique, économique et politique qui existait jusqu'à l'arrivée des Gilets Jaunes. Ce chapitre d'introduction est donc nécessaire pour donner les grandes lignes de ce qui s'est passé, avec les yeux d'un Gilet Jaune au cours des siècles passés.

    Considérez ceci comme une sorte de petit glossaire annuel des révolutions, afin de clarifier le point de vue original et unique de l’auteur, sachant que les perspectives historiques ne sont pas universelles et qu'il est facile de faire des suppositions erronées.

    1492 : Révolution économique : La victoire de l'Europe sur l'hémisphère occidental rend la guerre, l’impérialisme et le commerce hyper-profitable.

    1688 : La Glorieuse Révolution anglaise : Les Whigs commerçants utilisent ces nouveaux types de bénéfices pour faire entrer de force un roi étranger, adopter la Déclaration des droits de l'Angleterre, et bientôt établir la proéminence du parlement pour la première fois dans l'histoire de l'Angleterre - la monarchie absolue est légèrement élargie à la création d'une oligarchie aristocratique. Pour les conservateurs occidentaux modernes, c'est le début et la fin des droits politiques et humains.

    1776 : Victoire des nouveaux autochtones (ceux nés dans l'hémisphère occidental) sur toutes les classes d'Europe. Pas une révolution majeure car aucun renversement de l'ordre social n'a été tenté. Les visées impérialistes européennes commencent à se retourner vers l'hémisphère oriental.

    1789 : Victoire des bourgeois, des ouvriers des villes et des paysans des campagnes sur le clergé et les classes nobles. La noblesse est rétablie en 1815. La base moderne des droits politiques élaborée dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen - première tentative révolutionnaire de renverser l'ordre social.

    1917 : Victoire des ouvriers des villes et des paysans des campagnes sur les bourgeois, les nobles et le clergé. Établissement de la base des droits de l'homme, y compris le droit à l'égalité.

    1949 : Victoire des paysans des campagnes (confirmée pendant la Révolution culturelle) sur les ouvriers des villes, les bourgeois, les nobles et le clergé.

    1979 : Victoire des ouvriers et des paysans en tout domaine et du clergé sur les nobles et les bourgeois.

    1999 : Début économique (zone euro) de la révolution politique de 1993 (début de l'Union européenne) : Victoire des bourgeois, des nobles et du nouveau clergé athée/laïque sur tous les travailleurs.

    Ces huit dates correspondent aux révolutions politico-économiques les plus importantes de l'ère moderne en Europe.

    L'URSS, la Chine et l'Iran doivent être inclus car ils se sont appuyés sur les idées européennes de 1789 - La France n'était plus en mesure de le faire. Grâce à une analyse de classe, nous pouvons voir ce qui a changé et quelles classes ont triomphé, lesquelles sont tombées, se sont relevées ou ont été complètement modifiées. Nous pouvons aussi constater que l'Union européenne est un changement tout aussi révolutionnaire, au sens réactionnaire, que l'était 1789 et pourquoi.

    Ces huit dates constituent la définition la plus simple de ce qu'est la modernité politico-économique et de ce qu'elle est devenue.

    Une vision d'inspiration de gauche explique pourquoi, et je pense que cela prolonge encore plus loin dans le temps la vision marxiste :

    En 1491, l'argent foncier dominait, car la terre était la principale source de richesse. L'or et l'argent étaient accumulés grâce au commerce et aux affaires. Mais l'ouverture au Nouveau Monde a entraîné une expansion prodigieuse et révolutionnaire du commerce et de la guerre (impérialisme). L'Europe est la partie du monde qui en a le plus profité, et on peut vraiment désigner 1492 comme l'avènement de la bourgeoisie en Europe, car elle a représenté une révolution économique aussi stupéfiante que la révolution industrielle elle-même. De même que Marx a exposé comment, dans l'histoire de la France, la richesse foncière et monarchique s'est embourgeoisée (c'est-à-dire qu'elle s'est rapprochée de la richesse industrielle et financière) au cours du XIXe siècle, nous pouvons expliquer à notre tour comment la richesse impérialiste-capitaliste s'est embourgeoisée beaucoup plus tôt. Cette nouvelle classe commerciale avait autant de pouvoir révolutionnaire que la richesse industrielle du 19e siècle : en témoigne la Glorieuse Révolution de 1688, qui a forcé un roi étranger (hollandais) à respecter la toute première (bien que toujours élitiste) Déclaration des droits.

    La Révolution américaine a amorcé le premier renversement de la chance inouïe de l'Europe. Afin de maintenir leurs profits et leurs plans d'investissement dans le Nouveau Monde, la classe commerciale/impérialiste européenne a été contrainte de tenter rapidement des colonisations sans précédent dans l'Ancien Monde. L'occupation française de l'Algérie en 1830 a été le signe avant-coureur du néo-impérialisme européen - l'Europe colonisant l'Europe. (L'Algérie n'est pas l'Europe, mais on parle rarement aujourd'hui du fait que la France et l'Algérie étaient des éléments clés d'une culture méditerranéenne beaucoup plus ancienne.) La Révolution américaine n'a pas tenté de renverser la pyramide sociale - elle n'a fait qu'annoncer la poursuite de l'impérialisme, et cela continue aujourd'hui.

    La principale révolution économique de la Révolution française n'a pas été la mise à mort du roi, mais a été produite par la nationalisation des terres de l'Église catholique romaine. C'est ainsi qu'est né l'assignat, véritable Bitcoin malmené à l'époque : C'était un nouveau type de papier-monnaie, un papier qui représentait la valeur attendue de la vente des terres confisquées par l'Église romaine. Edmund Burke, un whig, le groupe de commerçants nouveaux riches qui a pris le pouvoir pour mener à bien la révolution anglaise de 1688, est en 2022 universellement considéré comme le père du conservatisme occidental moderne, non seulement parce qu'il s'est prononcé en faveur de la domination d'une élite bourgeoise-aristocratique oligarchique, mais aussi parce qu'il s'est élevé contre cette nouvelle « monnaie papier » qui allait prendre le pouvoir au détriment de la richesse foncière « correcte et bien comme il faut » mais aussi de la richesse des commerçants, tout comme le Bitcoin le menace aujourd'hui.

    Pendant la révolution soviétique de 1917, la noblesse s’est effondrée pour ne plus jamais revenir. Puis ce fut le tour des commerçants/bourgeois avec la première révolution soutenue par le peuple. Celle-ci s'est ensuite réapproprié le pouvoir d'expropriation des bourgeois, que constituaient, en 1917, les différentes classes de richesse soient : terrienne/monarchique, commerçante/impérialiste ou industrielle/financière. L’une des plus grandes contributions de Marx fut d’expliquer comment ces différentes classes de richesse se sont alliées pour contrecarrer les masses françaises, et ainsi de nous faire comprendre le pourquoi de la guerre des classes. Je pense cependant qu'il a commis une erreur de ne pas remonter jusqu'en 1492 et d’inclure cette révolution économique dans le commerce/impérialisme. Lénine et ses acolytes, eux, n'ont pas commis cette erreur.

    Quant a la révolution chinoise, elle ira plus loin que celle de 1917, en ce sens que les masses rurales se sont retrouvées propulser du bas de la pyramide au sommet. Les ouvriers d'usine et les citadins n'étant plus considérés comme les seuls dépositaires et motivateurs de la redistribution du pouvoir économique et politique, ce fut alors et aussi dans les mains des gens ordinaires ou plutôt du paysan moyen.

    La révolution iranienne de 1979 marque le retour de la classe cléricale au pouvoir, mais dans un contexte complètement différent. Contrairement à 1789, le clergé n'est pas constitué par et pour la noblesse, mais est fermement allié à tous les travailleurs contre les bourgeois et la noblesse, tout en étant conscient du marxisme, du léninisme-stalinisme et du maoïsme.

    1999 marque le retour des nobles et des bourgeois, ainsi que d'un nouveau type de clergé. C'est un empire néolibéral, mais ce n'est qu'une version moderne de ce que les whigs ont installé en 1688. Les bourgeois et la noblesse/aristocratie/néo-aristocratie (quel que soit le nom que vous préférez leur donner) ont restauré leur domination sur tous les travailleurs, urbains ou ruraux. Sa seule révolution est d'instituer une laïcité, fusion d’un christianisme latent et superficiel et d’un fort athéisme, totalement ralliée à la bourgeoisie et à l'élite, contre tous les travailleurs. C'est comme si la Révolution française n'avait jamais eu lieu : l'oligarchie domine. Les Gilets jaunes arrivent alors en 2018 lorsque la révolution néolibérale d'Emmanuel Macron frappe le berceau de la modernité politique, la France.

    Cette étude des classes résume assez succinctement les 500 dernières années de l'histoire européenne, en mettant l’accent principalement sur l’émergence, l’évolution et les jeux de rôles des différentes classes de la société ainsi que leur incidence politique. Elle réduit à juste titre l'accent traditionnellement mis par les socialistes sur la révolution industrielle, ce qui nous permet d'étendre l'importance de l'impérialisme qui a commencé en 1492 et se poursuit dans les interventions humanitaires d'aujourd'hui. Si on y réfléchit bien, les salaires de misère des ouvriers d'usine apportent à l'élite beaucoup de richesses, mais certainement pas autant que la domination impérialiste et la guerre ! Ce n'est pas non plus, l’apparition du chemin de fer, mais l'augmentation de la puissance et de la charge des navires qui a marqué le véritable début de l’expansion commerciale ouest-européen et a surtout favorisé l’avènement de la classe commerçante, ainsi que de leur puissance politique. Afin de souligner à nouveau la puissance de 1492, la richesse et l'influence de l'impérialisme, je citerai en référence : Henri VIII, connu comme le père de la marine anglaise, qui a marqué son règne en Angleterre de 1509-47.

    Et pour ceux qui préfèrent les aphorismes : La vie économique de l'humanité peut se résumer très facilement à l’esclavage, l'esclavage des salariés, l'esclavage des dettes. La démocratie libérale occidentale est le désir de l'élite à faire perdurer l'esclavage des dettes, tandis que la démocratie socialiste aspire à mettre fin à la fois à l'esclavage et à l'élite qui l’impose.

    Ces idées sont évidemment à la fois larges et condensées ; les étoffer avec plus de détails est la raison pour laquelle la première partie d'un livre sur les Gilets Jaunes nécessite un aperçu historique qui remonte en avant de 2018.

    Gilet Jaune : Nous devons comprendre la misère sociale qui est la raison pour laquelle ce mouvement a été créé. C'est aussi la raison pour laquelle il y a tant de violence sociale. Mais si les marches s'arrêtaient maintenant, ce serait que le mouvement a échoué, et donc ils doivent continuer à marcher.

    Mais il y a le monde à considérer, et puis il y a la France.

    La nécessité d'une nouvelle histoire de gauche de la France qui intègre l'UE et les Gilets Jaunes

    On dit souvent que les Français sont les intellectuels de l'Europe - ils le sont, mais pas en pratique. Il serait plus juste de dire que les Français sont les intellectuels ignorés de l'Europe.

    L'Union européenne est sans aucun doute la combinaison du parlementarisme anglais et de l'élitisme fiscal teuton. L'histoire européenne depuis 1789 se définit le plus facilement comme un monarchisme anglo-germanique luttant implacablement contre les avancées politiques, nées en France. Ces trois derniers mots : nées en France sont si largement reconnus comme une évidence, qu'il faudrait bien des livres pour renverser cette idée fausse et arrogante de la propriété unique de l'Europe sur la modernité politique. Pour ma part, je n'y consacrerai que ce seul paragraphe, sur la base que les idées de liberté et d'égalité politiques se seraient manifestement répandues du Nouveau Monde à l'Ancien, contrairement à ce que prétendent les Européens. Cette idée d'égalité politique passant d'ouest en est à travers l'Atlantique a, tout d’abord, été proposée dans le livre anthropologique 1491 : Nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb (Charles C. Mann, 2005) et la conclusion du livre appelle à aller plus loin sur ce sujet. La vérité de cette idée s’avère d’autant plus évidente lorsqu’ on réalise à quel point les Européens coloniaux, si habitués au despotisme et à la monarchie absolue, ont dû être bousculés lorsqu’ils sont entrés en contact avec l'égalitarisme florissant des Amérindiens. Nous ne pouvons pas nier ce dernier point, même si les Européens le contesteraient en toute arrogance.

    Les concepts d'égalité politique ne sont donc pas nés chez les Européens, mais pourquoi ont-ils germé d'abord dans la partie française de l'Europe ? Il est clair que la géographie a destiné l'Europe occidentale à établir le premier contact de l'Ancien Monde avec le Nouveau Monde, mais pourquoi le concept de Liberté, égalité, fraternité n'est-il pas apparu en Angleterre, en Espagne ou aux Pays-Bas ?

    Encore une question difficile à laquelle je ne consacrerai qu'un seul paragraphe : A mon avis, on accorde beaucoup trop d'importance à l'idée moderne d'Europe alors que pour la France, la culture méditerranéenne plurimillénaire a manifestement eu une influence plus longue et plus profonde sur les Français. L'histoire de la France est dominée par 2 500 ans de contact avec l'Afrique du Nord, alors que la Scandinavie et les peuples slaves ne sont en comparaison que des amis récents. Dans la culture méditerranéenne qui a longtemps prospéré, la France était une grande puissance, mais pas une puissance majeure. Contrairement à la Grèce, à Rome ou à l'Égypte, la France a toujours été au second rang, sans jamais être un chef de file. Par conséquent, elle sait ce que c'est que de se voir refuser en permanence le pouvoir, l'autodétermination, la souveraineté, etc. La France a toujours été un éternel « second » ou « troisième », même au cours des deux derniers siècles d'impérialisme. De manière significative, elle n'a pas été façonnée par le protestantisme, comme dans la culture anglaise et américaine, où prévale cette idée condescendante « d'exceptionnalisme et de mérite naturel d’un peuple, choisi par la grâce divine ». Ainsi, parmi les colonisateurs européens de l’époque, les Français, toujours en arrière-plan avec leur vision catholique de partage universel, auraient été, à mon sens, plus particulièrement sensibles aux idées éclairées d'égalité des Amérindiens. Bien que plus difficile à soutenir, voici le cœur de ma théorie.

    Passons maintenant à des points de vue plus communément reconnus. Quelle que soit la raison de l'intellectualisme politique éclairé de la France, et peu importe combien il a été étouffé par les Habsbourg, les Hanovre, les Windsor (avant 1917 : anciennement appelés maison de Saxe-Cobourg et Gotha ), les Bismarck et les Metternich d'Europe, il est un fait que les Français ont été et restent encore aujourd’hui les intellectuels ignorés de l’Europe.

    L'Union européenne n'est évidemment pas fondée sur les idéaux de 1789 mais sur les idéaux de ce qu'on appelle le plus souvent aujourd'hui le néolibéralisme . Alors que le néolibéralisme ignore les idéaux de 1789 dans toute l'Europe, il faut savoir que ceux de 1789 sont également ignorés en France aujourd'hui, tout comme le sont ceux des Gilets Jaunes.

    Gilet Jaune : Il n'y a plus de démocratie en France. Macron est un roi qui ne nous a rien donné - il n'est pas différent du roi du Maroc ou de l'Arabie saoudite - et c'est pourquoi nous ne pouvons pas nous arrêter avant qu'il ne parte.

    Dans le livre Le fond de l'air est jaune l'historienne française Sophie Wahnich a écrit ceci à propos de l'enseignement public en France de la Révolution française : Elle a pratiquement disparu des universités. "Elle attribue cela, sans surprise, à la Mecque du néolibéralisme, l'Université de Chicago. Pendant la couverture culturelle du bicentenaire de la Révolution française, au moment même où le néolibéralisme commençait à émerger avec Ronald Reagan et Margaret Thatcher, l'historien français François Furet est apparu comme l'historien le plus en vue des débats du bicentenaire. L'ancien gauchiste aux aspirations révisionnistes, en renonçant au gauchisme au profit de la contestation, a alors été fêté par le grand média capitaliste-impérialiste et est devenu ainsi la référence à suivre de l’époque. Furet en remplaçant l'idée de l'action populaire par celle du grand homme, a jugé la Révolution intrinsèquement totalitaire et antidémocratique et a rejeté l'interprétation marxiste classique ; l’élite française a réduit au silence la fierté du Français moyen à l'égard de la Révolution française et l'a forcé à adopter le point de vue des vainqueurs. En d'autres termes, comme l'a écrit George Orwell, "Pour l'Anglais moyen, la Révolution française ne signifie rien de plus qu'une pyramide de têtes coupées". Pour de nombreux jeunes étudiants français, c’est malheureusement aussi le cas mais, une chose est sûre, certainement pas pour les Gilets Jaunes.

    La France, c'est plus que la Révolution française, mais aussi sans aucun doute, le fondement inéluctable de toute politique moderne. Il n'y a que le nihilisme historique qui insisterait sur le fait qu'il n'y a pas lieu de différencier les époques de l'histoire humaine : l’ère de l'homme des cavernes et celle pharaonique, la période féodale et la moderne, etc.

    Par conséquent, de la même manière que j'ai divisé l'histoire politico-économique européenne en seulement deux poignées d'événements clés, je propose de rejeter la vision néolibérale et réactionnaire de personnes comme Furet et nous appuyer sur une vision populaire d'inspiration marxiste pour nous aider à mettre à jour succinctement l'histoire de la France depuis 1788 :

    1788 : L'autocratie absolue existe sur tout le continent européen, avec de très légères exceptions d'oligarchie absolue, comme au Royaume-Uni ou en Hongrie.

    1789 : L'abandon de l'autocratie : les débuts de la démocratie libérale occidentale et de la démocratie socialiste. En 1792 débute la guerre de l'Europe contre la Révolution française, qui durera 23 ans. Elle est généralement divisée en deux parties : les guerres révolutionnaires françaises et les guerres napoléoniennes, dans un effort de déformer l'histoire.

    1794 : L'apogée de Robespierre, la redistribution des richesses, la démocratisation et les droits pour les 99% de la population avec la Constitution de 1793, ce qui n’a jamais appliqué.

    1799 : L'élection écrasante de Napoléon Bonaparte, le révolutionnaire centriste, comme Premier Consul. Il emprunte une voie médiane entre le jacobinisme et la monarchie constitutionnelle.

    1815 : Restauration de la monarchie absolue des Bourbons : un échec politique de la Révolution française après 20 ans de guerres, menées par les monarques pour la renverser.

    1830 : Remplacement de la monarchie terrestre de la Maison de Bourbon par la monarchie de la Maison d'Orléans, qui dispose d'une base industrielle et financière. Début de la conquête de l'Algérie, partie intégrante de la culture méditerranéenne dont la France fait aussi partie depuis 600 avant Jésus-Christ.

    1848 : Révolution à l'échelle européenne résultant de l'adoption des idéaux de 1789 dans les pays germaniques. Elle se termine par un échec total partout sauf en France : La démocratie libérale occidentale commence là, sous la forme de la 2e République française.

    1851 : L'échec de la démocratie libérale occidentale provoque l'auto-coup d'État du président Louis-Napoléon Bonaparte, qui sera sanctionné par ce qui était alors le plus grand vote populaire de l'histoire. Lui aussi est un révolutionnaire centriste - à la fois contre la première tentative méprisée et inefficace de la démocratie libérale occidentale et contre les monarques absolus qui règnent toujours en Europe.

    1871 : Louis-Napoléon Bonaparte est déposé pendant la guerre franco-prussienne de 1871. La Commune de Paris survient alors en réponse au rejet populaire de la monarchie, du bonapartisme et de la démocratie libérale occidentale : la démocratie socialiste est établie pour la première fois. La collusion des libéraux démocrates occidentaux français et des monarchistes français et germaniques, avec le soutien des monarchistes constitutionnels anglais, lors des quatre mois du siège de Paris, aboutit à la restauration forcée de la démocratie libérale occidentale, sous la forme de la troisième République française : Le néolibéralisme commence ici. Pour citer Marx à propos de la Commune de Paris : "La république n'a pas aboli le trône, elle a seulement pris sa place, devenue vacante. "

    1914 : Début de la guerre mondiale pour parer au socialisme, aussi appelée Première guerre mondiale.

    1936 : La dernière élection législative de la Troisième République voit les gauchistes français remporter une majorité de près de 60 % à la suite de la saignée de la démocratie libérale occidentale, appelée communément Première Guerre mondiale, et de la mauvaise gestion économique qui s'ensuit, plus connue sous le nom de Grande Dépression.

    1940 : Début de la Deuxième guerre mondiale en opposition au socialisme, aussi appelée Deuxième guerre mondiale. La majorité de la France est occupée par les nationaux-socialistes germaniques et les collaborateurs de Vichy, qui rejettent à la fois la démocratie socialiste et la démocratie libérale occidentale.

    1945-75 : L'ère de la social-démocratie commence, largement influencée par la victoire de la démocratie socialiste en Europe de l’Est, en Chine, à Cuba et ailleurs. À la suite de la deuxième grande saignée et de l'effondrement économique, tous deux causés par l'échec perpétuel de la démocratie libérale occidentale, certaines concessions économiques et politiques sont arrachées aux mains de l’Elite (1% de la population). S’en suit la période, connue des Français comme celle des 30 glorieuses en raison de la stabilité économique dont jouissait le Français moyen.

    1976-99 : Dans le monde anglophone, le libéralisme est pleinement restauré - les gains de la social-démocratie y ont toujours été peu nombreux. Le libéralisme gagne à nouveau l'élite française, mais les masses françaises luttent pour maintenir les acquis de la social-démocratie. Le rejet populaire français du néolibéralisme et de l'Union européenne se manifeste par des manifestations de masse et des référendums réussis.

    2009 : Les 20 ans dans le désert du socialisme se terminent, nommés à Cuba : Période Spéciale en temps de paix. Le Socialisme aux caractéristiques chinoises explose devant la démocratie libérale occidentale, paralysée par la Grande Récession, les méthodes et objectifs antidémocratiques de l'Union européenne et de la zone euro, et le bellicisme ruineux des États-Unis.

    2010 : Pour la première fois depuis le début de l'après-guerre, l'élite française refuse d'écouter les protestations massives des Français contre la décision de Bruxelles de relever l'âge de la retraite. La social-démocratie prend fin, remplacée par l'Empire néolibéral de l'Union européenne.

    2018 : Un an après l'arrivée au pouvoir du révolutionnaire néolibéral Emmanuel Macron, achevant la reconquête historique du Libéralisme, les Gilets jaunes apparaissent. Une répression massive étripe la crédibilité de la Démocratie libérale occidentale. Peut-on vraiment parler de Victoire finale du libéralisme en France si les Gilets Jaunes sont totalement réprimés ?

    Gilet Jaune : Nous sommes dans une dictature, et Macron est le dictateur. Cette tyrannie existait déjà en France auparavant, mais Macron a été assez arrogant pour la rendre évidente au monde entier. Notre président est maintenant l'ennemi du peuple français.

    Nous voyons ainsi la raison pour laquelle la deuxième partie de ce livre est nécessaire : Si les Gilets Jaunes échouent, le néolibéralisme prévaudra en France et sur le continent aussi pleinement qu'en Angleterre ou aux Etats-Unis.

    Les Gilets Jaunes : Les porteurs de flambeau de 1789 sont-ils le dernier espoir de l'Occident contre la restauration complète du libéralisme ?

    Alors que certains, comme moi, ne cessent de décrier le faux gauchisme, qui n’est en fait qu’un centrisme/droitisme qui se fait passer pour du gauchisme, ce serait une erreur grave et inexcusable de ne pas crier eurêka quand le vrai gauchisme se manifeste ; ce qui est le cas avec les Gilets Jaunes.

    Ce que le bref résumé historique ci-dessus révèle : c'est qu’en raison de la domination des élites étrangères et de la collusion interne des élites

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