« L’ultragauche rencontre une sympathie grandissante chez les manifestants »
En 2003, le journaliste et chercheur Christophe Bourseiller publiait une volumineuse et érudite Histoire générale de l’ultragauche. Dix-huit ans plus tard, ce spécialiste des extrémismes politiques ressort son ouvrage de référence aux éditions du Cerf, dans une version augmentée, Nouvelle histoire de l’ultragauche. Entre-temps, l’actualité française et internationale a fait la preuve que l’ultragauche n’avait rien d’une mouvance anachronique fleurant bon les années 1970 et l’insurrection situationniste. Symboles séditieux du malaise de la société occidentale, les black blocs et autres activistes au drapeau noir sont les héritiers d’une histoire culturelle riche et complexe.
En décembre, la police a arrêté neuf militants soupçonnés de terrorisme, sitôt qualifiés par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « d’activistes violents de l’ultragauche ». S’il s’agissait bien de militants d’extrême gauche, ils étaient en réalité maoïstes. Avant d’aller plus loin, commençons par tenter d’y voir plus clair dans le lexique: quelle
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