La Jungle Conjugale: Les clés de l’amour et les secrets de l’attachement conjugal

Par Dr. Mokhtar Sbia

« La Jungle conjugale » est un dernier essai portant sur un travail de recherche scientifique concernant les conflits conjugaux les troubles sexuels, leurs schémas thérapeutiques, et les moyens de parvenir au bonheur. Nous proposons dans ce manuel de nouveaux concepts affectifs et sexuels comme repères conjugaux. À travers cette démarche nous avons aussi cherché la conformité de certaines règles divines, avec les données de la vie moderne, notamment : « Faire l’amour, c’est prier Dieu, apporter le plaisir sexuel à sa femme est une aumône et une récompense » que dicte l’Islam. Souhaitons que ce manuel trouve un intérêt particulier pour constituer le point d’achoppement d’une future spécialité universitaire codifiée : « L’affexualite » laquelle doit être enseignée à l’école comme à l’université.

• Langue: Français
• Éditeur: Les Éditions du Net
• Date de sortie: 14 janv. 2022
• ISBN: 9782312087603

Aperçu du livre

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La Jungle Conjugale

Dr. Mokhtar Sbia

La Jungle Conjugale

Les clés de l’amour et les secrets de l’attachement conjugal

LES ÉDITIONS DU NET

126, rue du Landy 93400 St Ouen

© Les Éditions du Net, 2021

ISBN : 978-2-312-08760-3

« Faire l’amour, c’est prier Dieu,

apporter le plaisir sexuel à sa femme est une aumône et une récompense. » (islam)

Préface

L’auteur aborde un sujet longtemps détourné, soit par des contraintes sociologiques, soit à cause d’hésitations, voire, en raison d’un manque de discernement de la part d’une frange de la société quant aux différentes et souvent superficielles interprétations. Cet ouvrage, de par son contenu et son approche scripturale, est la résultante de plusieurs années d’expériences et d’observations, menées par son auteur le Dr. M. SBIA, qui, en sa qualité de scientifique, s’est généreusement étendu sur le sujet relatif à la sexualité. Sans tabou et de manière explicite, il nous permet de lever le voile sur les rapports régissant le couple. A sa manière, l’auteur relativise les liens conjugaux et apporte un éclairage sur l’incompatibilité sexuelle, source de conflits conjugaux.

Que les lecteurs soient avertis de l’approche pédagogique suivie par l’auteur. Ils seront quelques fois heurtés par des tournures phrastiques suscitant éventuellement des réserves chez les novices de la relation strictement physique, objet de débats entre spécialistes.

La sexualité étant insuffisamment codifiée dans les sociétés pour assurer l’harmonie conjugale, l’auteur a tenté dans cet ouvrage de rapporter des données scientifiques, résultats de ses recherches, qu’il associe aux perceptions des religions. Son objectif pédagogique est de mettre en exergue les extrêmes pour mieux gérer la vie conjugale. Son étude lui a permis de situer des comportements conjugaux encore ignorés à ce jour, à l’exemple de différents concepts, tels que le concept affexuel, celui des clés de l’amour, des deux silences, de l’aversion sexuelle, du capital érotique, du refus sexuel et ses lourds dégâts, de la maltraitance sexuelle, du couple fantôme, de la triade des prémices au viol, du divorce par référé divin contre le viol conjugal, des quatre mariages, de la joie de vivre, des âmes synchronisées ou du bonheur conjugal. Ainsi, son discours s’articule autour du comportement social, du respect de l’intégrité du corps de la femme et des engagements auxquels doivent se soumettre les gens, pour raffermir les liens et les valeurs sacrées de la famille.

L’auteur propulse le lecteur encore plus loin puisqu’il lui propose des schémas thérapeutiques de certaines lourdes pathologies encore impossibles à guérir.

L’islam moderne est présenté en annexe.

Il reste persuadé que cet ouvrage pourra jouer un rôle de prévention dans le domaine de la violence conjugale.

Omar Kazi-Tani

Ecrivain

PARTIE I :

Les secrets de l’attachement conjugal

L’emploi de la forme masculine fait référence tant qu’aux femmes qu’aux hommes par souci de simplifier la lecture du texte.

Le concept affexuel

L’ÉQUATION CONJUGALE

La prouesse d’Oum Souleiman

Décès de son fils et fait l’amour. Le jour du décès de son fils, elle entraîna son mari à faire l’amour. Aboutalha compagnon du Prophète avait quitté la maison, laissant son unique enfant malade. Après le départ du père, l’enfant rendit l’âme. Oum Souleiman se dit : personne n’informera Aboutalha du décès de son fils avant moi. Elle prépara le corps de l’enfant, le couvrit et le plaça dans un coin de la maison comme s’il était endormi. Lorsqu’Aboutalha fut de retour, il s’informa de la santé de l’enfant. Oum Souleiman lui répondit « toute souriante » : il est aujourd’hui plus calme qu’il ne l’a jamais été depuis le début de sa souffrance et je crois qu’il vient de guérir.

Elle servit le dîner à ses compagnons qui prirent congé de lui après le repas. Et, il alla se coucher. Sa femme se mit dans sa meilleure toilette, se parant pour être plus belle, puis vint se coucher à ses côtés. Dès qu’il sentit l’odeur du parfum, il fit avec elle ce qu’un homme fait avec son épouse. Après avoir constaté son assouvissement, elle annonça en fin de nuit : Oh Aboutalha ! Si des gens prêtaient une chose à d’autres gens pour en profiter, ces derniers auraient-ils le droit de la retenir sans la leur rendre ? Certainement pas, répondit-il.

– Dieu le Puissant, le Majestueux t’avait prêté ton fils et Il l’a repris. Sois patient et espère en être récompensé par Lui.

Furieux il rétorqua : « Tu me laisses faire ce que j’ai fait puis tu m’annonces le décès de mon fils ? » Etonné par la conduite de sa femme, il rendit visite au Prophète le matin, pour lui raconter ce qui s’était passé. Ce dernier avait été déjà instruit de l’affaire par l’ange Gabriel. A son entrée, le Prophète lui demanda s’il avait passé une bonne nuit ? L’homme lui raconta ce qui le contrariait. La réponse du Prophète fut la suivante : « Votre épouse a agi en bonne musulmane, et vous venez de l’ensemencer, ce sera un garçon ».

Ce comportement indique la nécessité pour l’homme de traduire son besoin affectif en jouissance sexuelle pour s’apaiser : Oum Souleiman l’avait précocement compris.

Les phases affectives et sexuelles

La femme affexuelle. Cléopâtre avait réussi à retenir Antoine dans ses bras grâce à ses menus variés de jouissance, lui suscitant la passion pour lui faire oublier la politique.

Beaucoup d’imagination. Lamia K. 41 ans mariée, raconte : – Les rapports sexuels débutent pour moi le matin, avec un menu érotique qui s’étalera toute la journée et toute la soirée, parce que je n’aime pas entamer un acte sexuel inopinément et sans préalables. Pour, exprimer mon désir à mon mari, je lui indique quelques repères déjà à son réveil : Je fais souvent étalage de mon imagination et s’il me propose lui-même une autre manière, je l’accepte immédiatement.

Tab. 1 – L’équation conjugale.

L’erreur des femmes consiste à croire que l’homme est soumis à sa sexualité et l’accusent d’être insatiable en sexualité. En effet, il est mené par sa sexualité, mais n’est nullement exclusivement sexuel, possédant cette particularité de fusionner phase affective phase sexuelle.

Comme il présente les deux phases conjointement, il nous est plus commode pour désigner la mentalité sexuelle de l’homme, d’utiliser le terme affexuel. Nous avançons le concept de l’affexualité et de l’affectivo – sexuel, pour mieux sensibiliser les conjoints au processus de l’entente pour éviter les difficultés de l’incompréhension.

La femme a besoin de passer par les sentiments pour faire l’amour, alors que souvent l’homme a besoin de faire l’amour d’abord pour ensuite aux sentiments.

Comme elle présente les deux phases distinctement, nous préférons la dénommée : affectivo – sexuelle, bien qu’elle soit aussi affexuelle. Dans ce contexte, la femme présente quelques particularités souvent ignorées par l’homme.

LES TROIS TYPES SEXUELS

La femme est dotée de deux organes sexuels distincts : clitoris et vagin, alors que chez l’homme les deux sont regroupés. A ce propos, il existe trois types de conduites sexuelles.

Tab. 2 – Les types sexuels.

Par commodité, nous les dénommons suivant le type conformément à la nature humaine : 1. le type clitoridien, 2. le type vaginal et le type mixte.

Le type clitoridien

« Mon clitoris me dérange ». Les femmes (clitoridiennes) ressentent leur clitoris se gonfler pour se projeter vers l’extérieur, ce qui ne manque pas d’entrainer un désir érotique très intense étant facilement effleuré. Les personnes à profil sexuel clitoridien temporisent les rapports sexuels par de petits jeux.

Le type vaginal

Les sujets à profil vaginal vont directement aux rapports sexuels. Ils n’ont en tête que la pénétration dans le cadre conjugal ou de nouvelles aventures. Le danger (état de guerre), les émotions exaltent la sexualité de ces hommes les amenant même au viol collectif.

Le type mixte

La femme et l’homme aiment les deux situations à la fois. Si le type vaginal cherche à jouer avec son organe sexuel pour éjaculer, le type clitoridien se sert de son mental pour frissonner. Dès lors, le type vaginal a des rapports par pulsion dans l’immédiat et peut donc passer au viol par rapport au type clitoridien qui cherche le confort pour se reconnaitre dans le mental sexuel de l’autre.

La triade conjugale

La base du mariage en islam repose sur les satisfactions affectives et sexuelles, si l’un fait défaut le mariage peut être rompu.

Pour une jouissance complète, il est préconisé plusieurs étapes dans les rapports sexuels suivant trois codes. Des préliminaires tendres, des gestes révélant la libido, une synergie entre les positions du corps et la configuration du lit d’accueil, enfin l’acte lui-même, ainsi agencé : 1. une première phase de tendresse, 2. une seconde phase d’exultation et 3. une troisième phase de retour au calme, marquée par la reconnaissance mutuelle, pour le plaisir ressenti.

« Les hommes portent leur cœur dans leur sexe, les femmes portent leur sexe dans leur cœur » (Malcolm de Chazal).

Le code à l’harmonie sexuelle

LA COQUETTERIE CONTINUE

Le chagrin d’Oum Dardaa

La femme doit être attrayante pour son mari. On rapporte que la femme d’Otman Ben Mazoun avait l’habitude de se parfumer, puis elle abandonna cette habitude. Aicha entra chez elle et la trouva sans ornement ni parfum. Etonnée par ce renoncement, elle la questionna : pourquoi te laisses-tu ainsi aller ?

– Oh, mère des fidèles ! Otman ne veut pas de cette vie, il est désespéré, il ne désire plus les femmes.

Aicha raconta l’histoire au Messager de Dieu qui convoqua Otman et lui dit ;

– Oh, Otman, crois-tu en ce que nous croyons ?

– Oui, dit-il.

– Alors, suis nos habitudes.

Selon une autre histoire : Souliman rendit visite à son ami Abou Dardaa. Contrairement aux habitudes, il remarqua que l’épouse de ce dernier, Oum Dardaa, l’avait reçue sans ornement ni parures.

– Qu’as tu oh, Om Dardaa ?

– Votre frère Abou Dardaa observe la prière toute la nuit et le jeûne le jour, je ne reçois rien de lui dans ce bas monde. Puis elle servit à manger et se retira.

– Mange avec moi dit Souliman à son ami !

– Je jeûne, répondit-il.

– Au nom de Dieu tu vas rompre ton jeûne. Je ne mangerais pas si tu ne manges pas avec moi.

Abou Dardaa mangea avec lui et ils veillèrent longtemps. A une heure avancée de la nuit, Abou Dardaa voulut observer la prière. Souliman l’en empêcha et lui dit :

– Oh Abou Dardaa, ton corps a un droit sur toi, selon les règles de notre Seigneur, et ta femme a un droit sur toi. Romps ton jeûne puis réjouis ta femme. Donne à chaque chose son droit !

L’entretien constant mutuel et le facteur psychologique sont importants dans la vie conjugale. D’une part, la femme doit conserver son élégance, et d’autre part, l’homme doit y participer. Tels deux vases communicants, les deux êtres se mobilisent mutuellement et s’apportent le don de soi, révélant l’un à l’autre l’intérêt humain et l’attrait physique, facteur de convoitise légale. La séduction étant bien féminine, l’homme y trouve à la fois un intérêt psychologique et une excitation permanente. Grâce à la pérennité de ces moments de complicité, l’homme gagnerait à éviter les séparations insidieuses. Au contraire, il doit remarquer les menus détails (port de bijoux, nouveau parfum, cuisine aromatisée) et en féliciter sa compagne légale. Rien ne conduit aussi facilement à l’adultère que l’indifférence conjugale. « Je cesse d’être attirante, car mon mari est ailleurs » se disent certaines femmes.

L’hygiène corporelle

La propreté humaine est un facteur de bonne santé, il est indispensable de veiller à sa propreté et à sa pureté, conditions nécessaires au prolongement de la vie sexuelle. Coquette de nature, la femme accepte difficilement d’être approchée par un homme dont la propreté serait douteuse. A son tour, la pureté reste sa seule préoccupation, afin de charmer son mari, grâce à sa fraîcheur et à l’odeur agréable de son corps. Une femme propre, bien habillée, bien soignée, attire la convoitise sexuelle de son mari, le satisfait et le rapproche d’elle.

PLAISIR PLANIFIÉ PLAISIR ATTENDU

L’amorce sensuelle dès le matin

Il est recommandé de ne pas pratiquer l’amour le matin ou dans la journée, source de multiples conflits dont surtout l’exaspération provoquée par les pleurs d’un enfant en bas âge, et susceptibles de déranger les rapports, entraînant des colères de l’homme.

D’autre part, il se trouve que la libido augmente à la tombée de la nuit, car l’obscurité potentialise le désir et donne au couple cette liberté permettant à chacun de savourer ce moment de sérénité, patiemment, pleinement, en s’offrant entièrement et sans complexe l’un à l’autre.

La programmation serait un moyen de réduire ces demandes récurrentes. La femme doit l’apprendre à son époux, de ce fait, elle le conditionnera à être doux, tendre et affectueux ce jour et pourquoi pas plusieurs jours.

La rencontre sexuelle doit être arrangée. Le programme sexuel varie les menus de la satisfaction entre les époux et prévient l’ennui. L’islam recommande d’organiser les relations intimes de telle sorte qu’elles débutent le soir : pour rappeler le matin du jour convenu le projet d’union sensuelle en fin de journée.

La programmation, sans être mécanique, offre un temps de latence à la femme pour se préparer psychologiquement à la rencontre de son homme. Cette disposition évite aussi qu’elle soit subordonnée à des pulsions, sources de conflits. Enfin, la chronologie déclenche chez la femme une intensité progressive au désir sexuel.

Bien évidemment le droit et le devoir à la satisfaction sexuelle ne signifient pas des relations sans amour, sans douceur et sans attention. La disponibilité sexuelle, à l’inverse du refus sexuel, ne contraint pas la femme à se livrer à son mari autant qu’il la désire et à chaque fois qu’il la sollicite, mais, comme l’islam le souligne, les rapports sexuels doivent être soumis à des normes librement consenti par le couple. L’islam recommande deux rapports sexuels hebdomadaires. Cette méthode favorise l’entente conjugale et évite les demandes intempestives.

Aviser sa femme de son retour de voyage

L’homme est en inondation affexuelle à son retour du voyage. Dans ce cas, nous évoquons l’excentricité de certains époux qui ont tendance à surprendre leurs épouses pour vérifier leur fidélité en raison des pulsions érotiques durant le voyage. Pourquoi revenir à l’improviste pour surprendre sa femme « en état réfractaire à la sexualité » ?

« Mon fils quand tu rentres chez toi salue ta famille, ce sera une bénédiction pour toi et ta famille » (hadith){1}.

Ainsi, l’islam recommande à l’homme d’avertir sa femme de son retour de voyage pour une préparation psychologique et afin de mieux se rapprocher d’elle. Il ne doit jamais entrer chez lui à l’improviste lorsqu’il revient de voyage. Le code conjugal préconise à l’homme de ne pas se presser aux rapports intimes lors de la rencontre avec sa femme. Il doit converser et échanger avec elle les informations relatives aux évènements.

Notre expérience dans les familles de militaires nous a enseigné que l’homme est souvent en conflit avec sa femme à son arrivée et à son départ, pour deux raisons. Par exemple, il faut s’attendre à la trouver en états réfractaires au plaisir sexuel (cycle menstruel, état post partum, allaitement, soucis familiaux…).

D’une part, il n’avertit pas sa femme de son retour et d’autre part il n’a pas bénéficié d’une nuit réparatrice de sommeil ce qui entraîne une séparation dans la frustration.

De plus : « Lorsque l’un de vous s’absente longtemps de la maison, il ne doit pas retourner chez sa famille la nuit, les mains vides [sans provisions (sans cadeaux)] ».

C’est pourquoi, il est utile d’aviser son épouse de son retour pour qu’elle soit présentable, et suffisamment séduisante afin d’être convoitée. Après une longue absence, la femme doit étaler son bonheur d’une rencontre intime avec son mari. Il est son homme de confiance, il est chargé de la protéger et de la défendre. Il faut que le rapport sexuel se prolonge longtemps, la nuit de la rencontre{2}.

LES MENSTRUES ET LA SEXUALITÉ

En période de menstrues, le Prophète a dit : « Faites tout ce que vous voulez sauf l’acte sexuel. » Mais pour les rapports sexuels, Dieu dit : « Séparez-vous de vos épouses pendant ce temps, et ne les approchez que lorsqu’elles seront purifiées » [Coran 2 : 22].

Le rapprochement affectif et érotique pendant la période de menstruation est recommandé, il est donc permis aux époux de se livrer à des attouchements, à l’exception des parties génitales de la femme. Il ne faut pas s’éloigner de votre épouse pendant le cycle menstruel. Cette attention de l’homme à conserver le contact avec son épouse, pousse ardemment cette dernière à l’aimer.

LA DURÉE D’ABSENCE SEXUELLE

L’homme est tenu de satisfaire le besoin affectif et sexuel de sa femme, quelle qu’en soit la raison (sermon d’abstinence, absence injustifiée, état conflictuel). Le temps minimum de non satisfaction sexuelle ne doit pas dépasser 4 mois et 10 jours. Au-delà de cette période, la femme a le droit d’exiger le divorce pour cesser sa maltraitance affectivo-sexuelle. En cas de conflit au sein du couple, la séparation de corps ne doit pas dépasser trois jours. En se mariant, la personne offre à son partenaire le droit de disposer de son corps et d’en jouir :

« Certes, ton corps a un droit sur toi, ton seigneur a un droit sur toi, (ton hôte, a un droit sur toi) et ton épouse a un droit sur toi » (hadith).

En cas d’absence prolongée (abandon de foyer), telle que l’emprisonnement de l’époux, c’est donc la durée d’emprisonnement qui est discutée. En effet, cette durée est fixée entre 2 et 5 ans ; après quoi, l’épouse a le droit conjugal de demander le divorce.

Dieu dit : « Pour ceux qui font sermon de se priver de leurs femmes, il y a un délai d’attente de quatre mois… » [Coran 2 : 226].

La gaieté et la joie

La gaieté et la joie à la maison sont procurées par la femme. Une demeure où dominent les problèmes est une maison pauvre. Le Messager a été interrogé au sujet de : Quelle est la meilleure des femmes ? « C’est celle qui provoque la joie à son époux ». Une maison triste est une maison froide, ruinée et vide. La gaîté est la clé d’une vie conjugale comblée{3}.

« Faites l’amour la nuit, le jour, en hiver, en été c’est pour cela que nous sommes au monde » (Anatole France).

Le code aux préliminaires sexuels

LA LIBERTÉ DES JEUX SEXUELS

Les baisers

Le baiser est la première initiative qui rassure psychologiquement l’épouse, l’affecte sentimentalement et l’encourage à répondre positivement à son mari. D’autant plus que le baiser peut être dirigé vers tous les points d’excitation du corps.

Le Messager exige les préliminaires : « Que l’un de vous évite de s’abattre sur sa femme comme une bête. Faites-en sorte qu’il y ait entre vous un messager. » « Quel est ce messager ? » demanda-t-on. Et le Prophète d’expliquer : « C’est le baiser et les paroles affectueuses. »

L’estime et les câlins

L’observation des approches sexuelles dans le règne animal fait que le mâle prend l’initiative de l’accouplement. L’animal se contente de procréer, alors que l’homme entreprend un rapport intime de façon consciente et le fait dans la tendresse et par plaisir.

En général, quand elles se retrouvent en tête à tête avec leur conjoint, les femmes sont heureuses et satisfaites de batifoler, de se livrer à des câlineries se contentant de pratiquer toutes sortes de jouissances à l’exception de l’acte sexuel. Ce sont des moments intenses qui