L’Antiprocrastination, un Art de Vie à Maîtriser: Mieux vous comprendre et vous respecter avant de passer à l’action

Par David Lin et Alexis Arnould

Beaucoup considèrent la procrastination comme une forme de paresse, un mode de pensée négligeant qui reporte indéfiniment au lendemain ce qui pourrait être fait le jour même jusqu'à se trouver en situation d'urgence.

Rien n'est plus faux ! La procrastination est en réalité un instinct naturel hérité de nos ancêtres de l'âge de pierre.

En l'absence de danger immédiat, elle nous pousse à privilégier l'inaction afin d'économiser notre énergie en vue d'un danger futur plus pressant.

Mais sommes-nous condamnés à suivre cet instinct reptilien qui nous projette encore et encore dans des situations critiques à force d'ajourner sans cesse nos problèmes ?

La réponse est non. David Lin vous fournit ici les clés de l'Antiprocrastination dans un livre interactif et ludique ; les éclairages et les exercices qu'il propose vous permettront enfin de comprendre et transformer votre résistance à la procrastination.

• Langue: Français
• Éditeur: David Lin
• Date de sortie: 5 déc. 2021
• ISBN: 9782958051006

Aperçu du livre

Préface

Tout d’abord, c’est un immense honneur de pouvoir vous guider à travers ce manuel contre la procrastination ou autrement dit l’antiprocrastination.

Félicitations pour avoir décidé d’investir votre énergie dans la lecture et la mise en place de stratégies simples pour ne plus procrastiner. Dans un premier temps, cela va avoir un impact faible sur votre vie jusqu’à la changer complètement.

Avant de commencer à me présenter, je vous invite, si nécessaire, à aller tout de suite à la fin du livre pour pouvoir lire le guide « pas-à-pas » en cas de nécessité absolue d’avancer dans un projet dès maintenant.

Si vous n’êtes plus à quelques jours prêts, la lecture de ce manuel vous donnera les bases pour avancer et ancrer de bonnes pratiques sur le long terme. Ce livre est plutôt un manuel parce qu’il appellera à la réflexion et vous posera des questions tout au long de votre avancée. Ces questions ont un but précis : appeler à la réflexion pour permettre des prises de conscience. À partir de votre conscience, il sera plus aisé de changer les choses que lorsque vous ne vous en rendiez pas compte. Logique !

Au fait, moi, c’est David LIN, j’ai fait mes études supérieures aux États-Unis. À date, j’ai lancé huit projets entrepreneuriaux en parallèle d’un métier à temps plein et des activités associatives.

La vie du salarié ne m’est pas inconnue, puisque j’ai déjà été employé en tant qu’homme à tout faire dans une petite entreprise familiale donc dans le secteur privé. J’ai aussi travaillé dans la sphère associative et politique.

Ces modiques expériences néanmoins diversifiées me donnent une certaine compréhension du monde du travail depuis que je suis jeune adulte.

À vingt-trois ans, je suis devenu propriétaire d’un investissement immobilier alors que j’étais au salaire minimum de croissance autrement dit au SMIC.

Aujourd’hui, je suis à la tête d’un cabinet de conseil en pédagogie financière qui compte 3 salariés ainsi qu’une trentaine de collaboratrices et collaborateurs indépendants. Je forme aussi des personnes à exercer mon métier principal. Par ailleurs, j’anime un podcast et une chaine YouTube à ce sujet : Cercle Dali.

Ce parcours parait idyllique, mais il n’en est rien. J’étais suivi par un psychologue pour m’aider à gérer le stress et mes émotions, car personne ne m’a appris à le faire en tant que jeune adulte. Qui dit huit entreprises dit aussi plusieurs tentatives ratées. Notamment l’une d’entre elles dans le monde du luxe. J’avais la conviction que cela n’allait pas fonctionner, mais je devais me prendre un mur pour m’en rendre compte malgré les conseils des entrepreneurs expérimentés, dont ceux de mon propre frère. Le pire dans cette histoire, c’est que 100% du capital provenait de ce que mon grand-père maternel m’avait légué à son départ. Rien de faramineux, mais un aspect sentimental qui brisa la confiance que certains proches me portaient. Mes ratés étaient jugés et pourtant j’ai toujours continué de vouloir entreprendre. Alors, je courais dans tous les sens. À l’extérieur de mon cercle proche, les gens avaient une meilleure vision de moi, alors je m’accrochais à celle-ci.

Dans mon entourage professionnel, il n’est pas rare que certaines personnes partagent leur détresse avec moi lorsqu’il s’agit d’organisation ou de passage à l’action.

« – Comment fais-tu pour être tout le temps dans l’action ? »

C’était vrai que, pour moi, passer à l’action était souvent un moyen de ne plus stresser alors que rester dans la réflexion m’enlisait et me faisait énormément angoisser. Ceci faisait partie de ma nature profonde. Pourquoi est-ce que j’emploie le passé ici ? Parce que depuis que je suis conscient du revers de la médaille lié au fait d’être tout le temps dans l’action, je n’agis plus pour éviter mon angoisse. J’y fais face. Ce n’est pas toujours facile, il y a toujours des instants émotionnels plus intenses que d’autres. Je suis imparfait, je le vis de mieux en mieux et c’est totalement OK.

Dorénavant, j’agis lorsqu’il est nécessaire d’agir, c’est alors mon efficacité qui rentre en jeu ! Quand vous faites appel à ce qui est efficace, tout vous paraîtra plus facile et ludique, d’où l’emploi du terme « rentrer en jeu ».

Encore une fois, pour être tout à fait franc avec vous, je n’ai pas l’impression d’être si actif que cela. Je connais des moments de procrastination intense comme tout être humain. Par contre, à force de chercher, lire et réfléchir sur ce sujet, il se trouve que j’ai trouvé plusieurs voies pour moins procrastiner et donc pour passer plus à l’action. Après des années d’essais sur des amis et des centaines de personnes accompagnées, j’étais persuadé qu’il était temps de faire part de mes expériences au plus grand nombre à travers un maximum de supports possibles : formation, vidéo, audio… C’est là que l’idée de ce manuscrit est née.

Dans ce manuel, j’ai étudié la procrastination pour mon entourage et moi-même. Vous allez lire un concentré d’informations sur la procrastination. Comment l’éviter de façon simple et surtout de manière exploitable au quotidien ? Les informations qui vont suivre sont issues de plusieurs textes, livres de spécialistes et d’études scientifiques que j’ai condensées et simplifiées de façon intentionnelle afin de les rendre les plus digestes possibles.

Aussi je ne voulais pas être trop technique et employer des jargons scientifiques qui seraient inconnus pour la plupart. Un contrexemple serait de vous parler des études sur l’effet principal et secondaire de l’amphétamine sur le système noradrénergique dans le contexte de l’état d’éveil et de concentration. Ça ne m’étonnerait pas que ce livre soit rapidement rangé dans un coin de votre bibliothèque sans jamais être lu.

D’ailleurs, les structures de chapitres qui vont suivre sont également écrites en ce sens, soit le plus simplement possible, pour diminuer la tendance naturelle à procrastiner puisque les chapitres sont composés de sous-chapitres qui se lisent très rapidement.

À la fin de chaque partie, il y a un moment de réflexion que je vous invite grandement à faire avant de passer à la suite. Sinon vous risquez de rater des notions utiles et des moments précieux d’épiphanies. Pourtant, vous savez qu’en lisant ce manuel, vous voulez justement avoir ces prises de conscience qui pourront vous aider à résoudre un problème dans votre vie. Ce livre est une exploration de suggestions et non pas de conseils descendants.

Si vous avez appris ne serait-ce qu’une seule chose utile dans ce livre, est-ce que vous pourrez en parler autour de vous ?

Sa mission est aussi simple que de pouvoir aider le plus de personnes possible.

Bonne lecture à vous toutes et à tous,

David LIN.

CHAPITRE 1

Définition de la procrastination

La procrastination, qu’est-ce que c’est ?

La définition que nous pouvons trouver sur l’encyclopédie libre Wikipédia est la suivante :

La procrastination (du latin pro « en avant » et crastinus « du lendemain ») est une tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate.

Dit autrement, la procrastination c’est le fait de repousser à plus tard une action à réaliser sans raison apparente. Par exemple, vous avez une tâche à accomplir ou que vous souhaitez réaliser, vous ne reportez l’action pour aucune autre raison que « je ne me sens pas de le faire maintenant. »

TOUT LE MONDE procrastine. Peu importe ce que vous faites à la place de l’action prévue. Regarder la télévision, jouer aux jeux vidéos, accomplir des tâches ménagères, du rangement, peu importe… La procrastination, c’est éviter une tâche ou une activité prioritaire de façon irrationnelle. Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.

Pourquoi l’être humain procrastine ?

Avertissement : s’il y a des neurologues qui lisent le paragraphe qui va suivre, ils ne seront pas loin de brûler le livre sans lire le reste. À ceux-là, je vous invite à être un peu plus patients. Effectivement, la notion de cerveau primitif et cerveau évolutif n’est qu’une image pour apporter de la compréhension. Elle est ancrée dans la croyance collective liée à une théorie datant du XIXe siècle. Le cerveau est bien plus complexe que cela et cela n’a pas vraiment de sens avec les études d’aujourd’hui de penser que cette théorie d’un cerveau évolutif est correcte, néanmoins, la métaphore pour mieux comprendre la procrastination en vaut la chandelle.

La procrastination ferait partie de votre cerveau « ancien » aussi dit « primitif. » Cette partie du cerveau évolue depuis des millions d’années et est optimisée pour survivre en cas de danger. Pour faire simple et grossier, la mission première du cerveau, c’est de vous garder en vie.

Imaginons un groupe humain face à un prédateur. Il y a deux modes de pilotages automatiques qui s’activent : le mode « fuite ou combat » ou celui du « gel et sacrifice ». La plupart du temps, le premier s’active. Notre cerveau nous rend paresseux pour économiser de l’énergie afin d’activer ce mode de survie. De temps à autre, le mode « gel et sacrifice » s’active pour le bouc émissaire ou la personne la plus « faible » du groupe afin de sauver les autres.

À en croire notre cerveau, la meilleure façon de survivre c’est de s’éloigner de tout ce qui pourrait représenter un danger, ainsi que de toute chose trop incertaine, ou qui a peu de chance de vous récompenser comparée à la quantité d’énergie que cela vous demande. Ceci s’explique simplement par le fait que les ressources n’étaient pas aussi abondantes qu’aujourd’hui et que les dangers pouvaient survenir à tout moment. Dans ce contexte, il est plus facile de comprendre pourquoi le cerveau fait le minimum vital afin de pouvoir utiliser toute son énergie en cas d’un danger imminent.

Maintenant que vous savez que la procrastination fait partie intégrante de la nature humaine, vous pouvez déjà