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Moines Urbains
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Livre électronique288 pages3 heures

Moines Urbains

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À propos de ce livre électronique

Il existe une différence radicale entre la vie spirituelle orientée par la croyance, de celle qui a son fondement dans l'expérience. 

Mais la croyance est le chemin vers l'expérience. De la même manière que le doute précède la croyance, la foi vient avant l'expérience du divin.

La simple croyance se transforme en foi lorsqu'on la met en pratique, lorsqu'on la vit. Et si cette pratique est soutenue de manière persévérante, on aboutit alors à l'expérience.

Quand on vit l'expérience du divin, on ne croit plus, on sait. On vit dans l'intimité du cœur la preuve irréfutable, la certitude s'installe. Cette forme d'évidence est personnelle, et même si elle essaye de se transmettre, elle ne peut être que se traduire.

Si quelqu'un se sent dans l'impasse dans sa vie spirituelle, il doit réviser sa conduite, sa pratique de vie, c'est-à-dire la cohérence entre ce qu'il fait et la foi qu'il professe. Si je dis que je crois en Christ et que je ne cherche pas à mettre en pratique sa doctrine, il est plus que certain que tôt ou tard, je perdrai la foi.

La vie spirituelle n'est pas la même chose que d'aller faire des achats, où l'on met quelque chose - de l'argent -, et l'on reçoit quelque chose en échange - l'objet -. La plénitude de l'expérience humaine, la vie extatique de la grâce est disponible, ce qu'il faut, c'est s'y intéresser, chercher chaque jour l'essentiel et ne pas se consacrer à des choses secondaires.

Si je me soucie trop de l'accessoire, je ne pourrai jamais me concentrer sur l'important... et alors la vie passe rapidement, spasmodique, quelque peu troublée, comme une mauvaise sieste lors d'une après-midi étouffante.

Les thèmes qui sont abordés dans le livre :

1. - Le doute. La carence basique. Le sens de la vie : -Sans porte de secours -Station de transition -À propos du sens -Sur la dépression -Confusion

2. - Croyance. La perception. La liberté humaine. Choix : Grâce et liberté -Influences -La carence basique -Le thème central

3. - La pratique de la croyance. Ascèse. Purification. Attention : Acceptation -Trois aspects de l'ascétisme- Se purifier -Ego -Direction spirituelle -Jeûne et liberté -Tu ne jugeras point -De l'action et du sentiment -Inquiétude

4. - Foi. Confiance en Dieu. Abandon dans ses mains. Compréhension de la vérité. Volonté de Dieu. Grâce. Sens spirituels : Où souffle la brise -Dialogue au confessionnal -Le découragement

5. - Certitude. Pratique persévérante. La vocation. Plan de Dieu : Sur l'acceptation -Vocation -Questions sur le chemin

6. - L'expérience de Dieu. La "Perception" du sacré : Manifestation de l'amour dans sa propre vie -Regard spirituel -Indices du sacré -La crainte et la présence

7. - Offrande de vie : Entretien avec l'hermite -Interrogations

2° partie - La pratique de la prière à Jésus

Introduction - Effort plaisant : La pratique de la prière du Saint Nom -Le chemin secret -La phrase de la prière et la réconciliation

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie8 oct. 2021
ISBN9781667415277
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    Aperçu du livre

    Moines Urbains - Hermano Esteban de Emaús

    MOINES URBAINS

    Troisième livre du Père Esteban

    Frère Esteban de Emaus

    INTRODUCTION

    ––––––––

    Chemin vers l'Expérience

    Il existe une différence radicale entre la vie spirituelle orientée par la croyance, de celle qui a son fondement dans l'expérience.

    Mais la croyance est le chemin vers l'expérience. De la même manière que le doute précède la croyance, la foi vient avant l'expérience du divin.

    La simple croyance se transforme en foi lorsqu'on la met en pratique, lorsqu'on la vit. Et si cette pratique est soutenue de manière persévérante, on aboutit alors à l'expérience.

    Lorsque l'on vit l'expérience du divin, on ne croit plus, on sait. On vit dans l'intimité du cœur la preuve irréfutable, la certitude s'installe.

    Cette forme d'évidence est personnelle et quoiqu'elle essaye de se transmettre, elle peut seulement se traduire.

    ––––––––

    Si quelqu'un se sent dans l'impasse dans sa vie spirituelle, il doit réviser sa conduite, sa pratique de vie, c'est-à-dire la cohérence entre ce qu'il fait et la foi qu'il professe. Si je dis que je crois en Christ et que je ne cherche pas à mettre en pratique sa doctrine, il est plus que certain que tôt ou tard je perdrai la foi.

    La vie spirituelle n'est pas la même chose que d'aller faire des achats, où l'on met quelque chose – de l'argent -, et l'on reçoit quelque chose en échange – l'objet -. La plénitude de l'expérience humaine, la vie extatique de la grâce est disponible, ce qu'il faut, c'est s'y intéresser, chercher chaque jour l'essentiel et ne pas se consacrer à des choses secondaires.

    Si je me soucie trop de l'accessoire, je ne pourrai jamais me concentrer sur l'important... et alors la vie passe rapidement, spasmodique, quelque peu troublée, comme une mauvaise sieste lors d'une après-midi étouffante.

    INDEX

    1° Partie – Textes sur la Voie du Nom

    Introduction -

    Chemin vers l'expérience. Doute – Croyance – Pratique – Foi – Certitude – Expérience de Dieu – Offrande de vie

    1.- Le doute. La carence basique. Le sens de la vie.

    Sans porte de secours

    Station de transition

    À propos du sens

    Sur la dépression

    Confusion

    2.- Croyance. La perception. La liberté humaine. Choix

    Grâce et liberté

    Influences

    La carence basique – Le thème central

    3.- La pratique de la croyance. Ascèse. Purification. Attention

    Acceptation

    Trois aspects de l'acétisme

    Se purifier

    Égo

    Direction spirituelle

    Jeûne et liberté

    Tu ne jugeras point

    De l'action et du sentiment

    Inquiétude

    4.- Foi. Confiance en Dieu. Abandon dans Ses mains.

    Compréhension de la Vérité. Volonté de Dieu. Grâce. Sens spirituels.

    Où souffle la brise

    Dialogues au confessionnal

    Le découragement

    5.- Certitude. Pratique persévérante. La vocation. Plan de Dieu.

    Sur l'acceptation

    Vocation

    Questions sur le chemin

    6.- L'Expérience de Dieu. La Perception du sacré

    Manifestation de l'amour dans sa propre vie. Regard spirituel.

    Indices du sacré

    La crainte et la présence

    7.- Offrande de vie

    Entretien avec l'hermite

    Interrogations

    2° partie – La pratique de la prière à Jésus

    Introduction – Effort plaisant

    Sur la lecture de la deuxième partie du livre

    La pratique de la prière au Saint-Nom

    Le chemin secret

    La phrase de la prière et la réconciliation

    1.- Préparer le terrain

    Simplicité

    Chercher le peu

    Se priver

    Rester dans sa cellule

    Évaluation

    2.- Que veux-tu que je fasse pour toi?

    Mais il criait plus fort

    Supprimer ce qui s'oppose

    3.- Disposition du cœur

    S'arrêter

    Consultation de Fabio

    Disposition du cœur 

    Orienter son attention vers l'essentiel

    4.- L'austérité comme chemin

    Commentaire de Fabio

    Mots des Pères

    Désert

    Consultation de Maria Victoria

    5.- Intention continue

    Celui qui anticipe

    Intention continue

    Aspirations

    Application extérieure et intérieure

    Préparer l'esprit

    L'âme s'adoucit

    L'homme nouveau est possible

    6.- Absence

    Dévotion

    Questions sur le changement

    7.- L'attitude nécessaire

    L'outil du moment

    L'ordre de sa vie

    Le sens de l'ascèse

    Éviter l'oubli

    8.- La présence de Dieu I

    Monacat virtuel

    Les trois piliers de la spiritualité

    La prière dans l'action

    L'audace de l'âme humaine

    Le lieu de la confiance

    9.- L'ascétique et la lectio

    L'ascétique avec l'Évangile selon Saint-Marc

    Les moments forts de la prière

    Entraînement spirituel

    Construire l'habitude

    10.- Sortir de l'obscurité

    L'invocation du Nom comme changement spirituel

    Unis par le Nom

    Article d'Olivier Clément

    11.- Décision du cœur

    Révision

    Manifestations de l'âme

    Le Nom spirituel

    La brise de votre intention

    La qualité de nos actes

    12.- La perception de la Présence de Dieu

    Direction définitive

    13.- Où je mets la foi?

    Le bien triomphe

    14.- Unification personnelle

    Lettre aux cénobites

    Unification personnelle

    Se concentrer sur le Nom

    15.- La Confrérie du Saint-Nom

    Notre journée à la Confrérie du Saint-Nom

    L'office de la prière à Jésus

    Poursuivons

    Commentaire de Gabriel

    16.-La vie a un sens

    Commentaire d'Heraldo

    L'action appliquée

    Ce qui se produit

    Apprendre à vivre

    Devant vous

    Situer le cœur

    Jour de recueillement

    Les yeux de Marie

    17.- Le pas dont nous avons besoin

    Attrait incompréhensible 

    Un cœur confiant

    Une compagnie amicale

    L'inquiétude retient

    Commentaire d'Heraldo

    18.- Un seul désir

    Consultation d'Heraldo

    Du présent que nous avons

    Se laisser soi-même

    Consultation d'Heraldo

    19.- Memoria Dei

    Attitude d'acceptation

    Choisir ce qui convient

    L'attention

    Ne le laissez pas se taire

    Ne pas s'inquiéter

    Renforcer l'intention

    20.- L'acédie

    La perte du sens

    La servitude croissante

    Préparer le terrain

    Consultation d'Heraldo sur l'Acédie

    21.- Renforcer le basique

    Chaque jour une lithurgie

    L'attitude du marcheur

    22.- Chercher la contradiction

    Ne pas chercher à l'extérieur

    Prière du Staretz Sophrone

    23.- L'action comme offrande

    Sur l'acceptation

    24.- Vocation

    S'établir dans le cœur

    Un feu d'amour

    Faire sans perturbation

    Transfigurer le monde

    25.- Exercice spirituel

    Glossaire de mots

    1° partie

    ––––––––

    Textes sur la vOie du nom

    ––––––––

    1. LE DOUTE

    La carence basique. Le sens de la vie. Sans porte de secours

    ––––––––

    Notre particulière situation interne se manifeste clairement lorsque l'on est au milieu du désert. Lorsque l'on se trouve sans pouvoir disposer de ce à quoi nous nous raccrochons.

    Soudain, nous ne pouvons pas répéter l'exécution d'une habitude, ou engager une conversation avec quelqu'un, on ne peut déjà pas compter sur ce dont on comptait.

    Le désert peut survenir au surgissement de la maladie, du chômage, de la solitude non désirée, ou d'une soudaine variation du moral qui nous expédie dans l'acédie.

    Le désert, celui qui n'a pas de confins, nous laisse sans porte de secours, nous arrache les dépendances, nous met à nu; il nous montre notre propre visage, celui que nous ne voulons pas voir, afin de ne pas ressentir la douleur de notre constante procrastination du changement.

    Cette figure - celle du désert - celle que l'on mentionne toujours dans l'histoire de la spiritualité, reflète la situation de l'âme humaine : nous sommes là, en plein milieu de l'immensité.

    C'est dans cette situation de perplexité face à l'existence mystérieuse, que peuvent se manifester en notre for intérieur les véritables questions. Par conséquent: « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert » (Jean 1, 23), nous appelant à la transformation profonde, à une vie plus vraie, nous inspire au désir de sacraliser la vie.

    Est-ce que la vie a un sens sans le sacré qu'elle a en elle ?

    L'irruption du désert dans notre vie – l'émergence du non désiré, ou la chute des illusions – c'est une manière dans laquelle Dieu nous appelle à réveiller notre esprit. Le vide du désert nous atterre, démantèle les fausses sécurités, nous dévoile ce qu'Il est.

    Que se passe-t-il si je ne vais pas faire cet achat? Ou si je ne vais pas converser avec cette personne? Ou si je n'allume pas la télévision ? Que se passe-t-il si je permets que le désert entre dans ma vie ?

    Dégageons le chemin afin que se manifeste dans notre vie cette Lumière dont Jean fut le témoin (Jean 1, 6-8).

    STATION DE TRANSITION

    ––––––––

    De votre expérience dans l'assistance aux malades en phase terminale, qu'est-ce qui vous semble le plus marquant ?

    Différentes choses, sans aucun doute. La première est l'énorme changement de perspective qui se produit en soi au chevet du lit de mort de quelqu'un. Ce changement ne dépend pas de ce que la personne qui va mourir soit un parent ou un inconnu, de qu'elle vous soit particulièrement chère ou pas. C'est le résultat de la proximité, de l'imminence de la mort.

    Les anciens Pères parlaient du souvenir de la mort comme d'une manière qu'il soit utile au développement spirituel, une façon de ne pas se laisser charmer par les mirages du monde. Et bien, au côté de quelqu'un qui se meurt, ce souvenir devient présent et les valeurs que l'on a au quotidien changent beaucoup.

    C'est comme si l'on ne pouvait pas se soucier autant après avoir compris, c'est perçu comme quelque chose de secondaire, d'accessoire. Lorsque l'expérience d'accompagner des mourants devient fréquente, ce changement de valeur tend à s'installer comme un regard permanent. On commence à chercher le sens des agissements, à essayer de trouver un sens à notre propre vie.

    Je voudrais aussi souligner la claire conscience que l'on acquiert grâce à ce que l'autre vit, de l'ajournement dans lequel nous vivons plongés, de l'ajournement de ce que nous jugeons important.

    Lorsque le patient vit plusieurs jours d'agonie – accompagnés de périodes de lucidité -, une des choses que j'essaie de faire est de lui permettre d'effectuer une catharsis, une décharge de ce qui l’opprime et qu’il n’a peut-être ni pu ou ni eu le temps de commenter avec le confesseur. Il ne s'agit probablement pas de péchés, mais seulement d'expériences qui ont besoin d’être intégrées dans le mental et l’esprit.

    Et il est une règle commune dont presque tous parlent, de la non-démonstration de l’affection qu’ils ressentent pour les êtres qu'ils ont eu près d'eux dans leur vie. C’est un regret commun, et souvent il ne reste déjà plus le temps de faire savoir à quelqu’un combien il a compté pour lui.

    Il ne faut pas attendre des situations limites. C'est important pour soi - et pour les autres -, cette expression claire de l’affection et de l’appréciation au-delà des distances circonstancielles que le quotidien peut interposer.

    Une autre question qui se pose à l’imminence de sa propre mort est la trahison de soi-même, ou l’abandon de ses propres talents encouru à cause des urgences que nous impose souvent la société. En mourant, il semble que nous comprenions que ces urgences ne l'étaient finalement pas, et qu’il valait la peine d’accomplir un acte d’audace, dans la poursuite de la concrétisation de ce qui permettait la manifestation profonde de notre être.

    C'est lié au thème des dons reçus et au développement de ceux-ci. Il semblerait que reconnaître ce que Dieu nous a donné comme particularité, comme talent personnel est important, c'est quelque chose qui est très associé au sens de la vie.

    Je pourrais vous en parler pendant des heures, car il y a de nombreux événements intérieurs qui se vivent lorsque l'on accompagne et que l'on dit adieu aux personnes qui sont en train de mourir. J'en soulignerai seulement trois de plus:

    –  J'ai vu comme la foi en Dieu, dans sa bonté et dans le sens de sa création, permettait à quelques personnes de mourir dans un état que je qualifierais comme de célébration; il y a des gens qui meurent contents et en ouvrant les bras de l'âme à la rencontre avec le Père. Ça a été un énorme cadeau que la vie m'a donné de le voir, un grand réconfort. Cela m'a apporté quelques certitudes difficiles à transmettre.

    –  Ce que l'on considère comme important dans notre biographie semble ne pas l'être dans ces moments-là, préalables à la transition. Il est frappant de voir comment, en questionnant sur les meilleurs moments dont ils se souviennent de toute leur vie, ils sont surpris et répondent à des faits ou des anecdotes que vous n’imagineriez pas comme étant remarquables.

    Des faits d’ailleurs simples, là où le sacré était caché, et qui maintenant se révèle clairement devant le regard pur de celui qui n’a plus d’attentes de réalisations ou d’ambitions personnelles.

    C’est comme si, au fur et à mesure qu’il s’en va, le moi se montrait, aux yeux du cœur, une réalité qui a toujours été avec nous et qui était porteuse d’un sens dans tout ce que nous avons fait.

    C’est-à-dire, on sent que tout a eu un sens; que tout, d’une certaine manière, a été bien. Tout d’un coup, tout concorde, et la personne voit sa propre mort comme faisant partie d’un grand projet qui l’embrasse et l’exalte.

    Cette dernière expérience, je l’ai vue se produire aussi bien chez des croyants que chez des non-croyants, j’ai vu la miséricorde de Dieu s’écouler à travers cette nouvelle interprétation que la personne pouvait faire de ce qu’elle avait vécu.

    -  Enfin, et loin de toute célébration, et encore plus loin de toute rencontre avec le sens de la vie, beaucoup de personnes meurent en souffrant, atteintes et agonisant dans leur corps et dans leur âme. Je les ai vues mourir sans foi, sans chaleur familiale, refusant toute consolation de tant de douleur qu'elles abritaient  à cause de leurs frustrations et de leur colère. Elles s’en allaient sans pouvoir comprendre tout ce qui leur était arrivé.

    Ces nuits avec ces frères qui se sentaient désemparés, j’ai vécu, peut-être, les expériences les plus importantes. Il me semblait alors que, dans ces moments-là, on était l’humble et l'imparfait instrument d’une grande miséricorde. Un regard aimant s'emparait du mien qui s'épanchait sur celui qui se rétrécissait de douleur.

    J'ai senti alors de terribles bouleversements intérieurs, de profondes émotions de compassion qui se présentaient comme rédemptrices. L’invocation secrète du Nom de Jésus-Christ était comme une peinture qui se déployait dans la pièce et qui enveloppait l’être humain, qui synthétisait la douleur de tous. 

    En m'éloignant, à l'aube, après de telles expériences, le monde m’apparaissait comme un grand Golgotha où l’on anticipait jour après jour le mystère de la résurrection.

    À propos du sens

    ––––––––

    Qu'est-ce qui peut donner du sens à ma vie? Comment faire pour trouver un sens à tout?

    La vie a un sens et on peut s'aligner avec ce sens. On peut syntoniser avec le sens de la vie, s'en faire l'écho.

    Si l'on découvre le sens de la vie et si l'on agit en fonction de ce but, on peut donner un sens et une plénitude à la vie individuelle. Je veux dire une découverte du sens en tant qu'expérience personnelle intime, et non comme concept, information, ou simple croyance.

    En observant la nature, on s'aperçoit qu'il existe un processus de transformation permanente. Que la mort est présente dans chaque processus et que la vie lui succède, sans cesse en expansion croissante.

    Surgit le bourgeon, vigoureux, anticipant la fleur ; ensuite il explose, il est dans une harmonie parfaite de couleur, unique. Au fil du temps, il décline et meurt, laissant place aux graines qui, en quête d'un nouvel emplacement, guidées par le vent, cherchent à éterniser le processus.

    Il y a cette émergence en tout, celle-ci se dévoile ensuite comme une particularité qui apporte sa diversité, puis passe à un stade d'accomplissement dans lequel on reproduit ce qui est acquis mais de manière plus parfaite.

    La vie du Christ montre, de manière exemplaire, la manière d'aborder le sens de la vie. Le développement de sa mission, de sa passion et de la mort nécessaire, pour illuminer la grâce infinie de la résurrection.

    Tout a un sens, la vie et celui qui y est inséré. Il ne faut pas le créer, mais le découvrir. Il nous apparaît voilé par les multiples mirages sur lesquels nous portons notre attention. 

    De surcroît comme raison, concept ou postulat, le sens de la vie est une expérience, une manière de vivre en connexion avec le sacré, qui germe de la grâce divine abondante et présente en tout.

    Nous regardons continuellement

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