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Une HISTOIRE CA SE GUERIT
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Livre électronique279 pages3 heures

Une HISTOIRE CA SE GUERIT

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À propos de ce livre électronique

Et si on voyait notre vie comme une histoire? On aurait alors le pouvoir de la transformer en lui donnant un autre sens.
Et si la folie n’existait pas? Si elle n’était qu’une issue pour s’exprimer ?
Et si la vie et la mort étaient reliées par un fil énergétique que nous ne voyons pas parce que notre éducation nous a appris à le nier ?
Pour retrouver l’équilibre, nous devons plus que jamais donner sa juste place à l’hémisphère droit du cerveau (imagination, intuition, rêve), autant qu’à l’hémisphère gauche (structure, analyse, jugement).
Ainsi, nous aurons les outils pour transcender notre histoire, qu’elle qu’en soit la complexité. On en sortira – on en guérira. Elle ne sera plus une prison.
Tous les passionnants récits de ce livre sont vrais. Ils offrent autant d’éclairages sur l’éventail infini des histoires de vie.
LangueFrançais
Date de sortie10 mars 2021
ISBN9782897212766
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    Aperçu du livre

    Une HISTOIRE CA SE GUERIT - Danielle Perrault

    Nous construisons notre histoire sur la fondation de tout ce qu’on vit. Devient-on conscient de ce fait? Pourquoi souffrons-nous de cette histoire? Pouvons-nous la modifier? Voir plus loin que nos contraintes? Peut-on faire de cette histoire une alliée? Comment maintenir un tronc solide quand il a dû se tordre pour affronter les tempêtes? Comment l’imagination peut-elle venir à notre rescousse quand nous avons été brimés, enfermés, blessés, mal aimés, quand nous avons dû nous déformer pour survivre?

    Tout existe dans la nature, elle est toute-puissante, elle a sa propre intelligence. Hélas, nous n’accordons d’importance qu’à la logique pure et dure (hémisphère gauche du cerveau) et trop peu à l’autre côté qui nous a façonné – son corollaire, son vis-à-vis: l’hémisphère droit.

    Quand, au bout de longues années d’études, je suis sortie de l’université, j’étais totalement déséquilibrée. Même ma posture l’attestait: je penchais du côté gauche. En effet, j’avais musclé mon cerveau gauche au détriment du droit, soit celui qui rit, qui blague, qui invente, qui crée, qui s’envole, celui qui est léger. Certes, à trop pencher du côté droit, on peut s’envoler… Or, quand on vit sur la Terre, il faut avoir les deux pieds solidement ancrés. N’est-ce pas d’ailleurs ce qu’on nous apprend? Dès la petite enfance, on ne cesse de nous rappeler à l’ordre: «Où étais-tu?» «Descends de ton nuage!» «Reviens sur la Terre!» «Arrive en ville.» «Il fait beau sur la lune?» «Toujours dans la lune!» «Tu n’écoutes pas!» Toutes ces phrases, on les a entendues; elles ont distillé en nous ce poison dont nous avons tous été victimes: la peur. La peur d’être jugés, punis, différents, malades. Même ceux qui n’étaient pas dans la lune ont souffert de tous ces diktats. Eux aussi, ont eu peur de s’éloigner de la norme.

    Notre système d’éducation n’intègre pas l’hémisphère droit. Il le devrait. Alors, il intégrerait l’intuition, là où se trouve l’essence de la création. La médecine officielle, agréée par la science, s’intéresse à la maladie. Elle élimine le bobo sans se demander d’où il vient. Elle ne tient pas compte de la racine du mal. Cette médecine a sa place, on en a besoin, même si elle ne se préoccupe pas de l’être immensément complexe qu’il est de son devoir de soigner. Cette médecine applique les équations apprises, sans se demander comment elle y est parvenue, car cela risquerait d’induire une possible remise en question. La science est ainsi, elle doit être démontrée pour être admise. Tout cela est pratique et efficace lorsqu’il s’agit d’ouvrir un corps et de remplacer des organes malades ou déficients… Mais pour guérir ces mêmes organes…

    En temps de pandémie (Covid-19), j’ai entendu un médecin répondre aux questions du public au sujet du virus. Un jeune garçon de dix ans lui a proposé une solution simplissime pour mettre au point un vaccin efficace contre cette bactérie. Ébahi, par cette suggestion aussi limpide, le spécialiste a eu cette observation: «On devrait toujours écouter les idées des enfants. Ils ont parfois une intuition si juste. Ils ne sont pas encore encombrés par la lourdeur des protocoles scientifiques, or, c’est souvent là que la lumière pointe.»

    En ce qui me concerne, je propose de tenir compte de cette moitié trop souvent bafouée pour donner un sens à notre planète mentale (l’hémisphère droit), l’utiliser pour déconstruire ce qui nous a blessé, et qui s’est cristallisé dans une partie de notre corps. J’aimerais bien faire vivre le vrai médecin qui sommeille en chacun de nous. Pour y arriver, il nous faudra réhabiliter et intégrer les inépuisables trésors logés dans cette partie hélas négligée de notre cerveau.

    Dans le jargon scientifique, on dit que les enfants «naissent en cerveau droit». L’hémisphère gauche, en effet, n’est pas encore structuré. Tout ce qui s’y imprime devient ainsi la réalité – celle des enfants. Ils n’ont pas encore développé le sens du temps. D’ailleurs, dans l’hémisphère droit, la notion de temps n’existe pas. Il est éternel, dirait-on. Selon les données de la science actuelle, il semble que notre cortex (celui qui pense) construit son réseau de connexions neuronales qui deviendra optimal vers l’âge de vingt-cinq ans. Ces études seront certainement revues dans l’avenir, surtout étant donné l’apparition, disons concrète… du virtuel. Avec les outils de communication dont nous disposons, la réalité et la fic tion s’entremêlent de plus en plus et nous transforment peu à peu. Robots, avatars, hologrammes ne sont plus des inventions de science-fiction; ils existent dans notre présent, dans notre réalité concrète et, pourtant, ils sont tous virtuels. Or notre esprit est virtuel quand il pense.

    Il est aussi difficile de dompter l’hémisphère droit que le gauche, responsable de la structure. La création vogue entre les deux, elle voyage pour ainsi dire entre ces deux dimensions, le visible et l’invisible. Ne rêvons-nous pas toutes les nuits? C’est maintenant un fait indéniable, démontré par la science – cette science qui a inventé des instruments concrets permettant de le prouver.

    N’est-il pas étrange que la science se serve du cerveau droit pour créer des outils qui valident de simples intuitions, de simples interrogations sur la nature humaine et que les conclusions de cette même science invalident le processus par lequel elle y est arrivée? Ainsi, au sortir de l’université, oui, je penchais du côté gauche. J’étais diplômée, mais déséquilibrée. Par intuition, pour rétablir mon équilibre, je penchais exagérément vers la droite.

    Heureusement qu’avant de faire ces études, j’avais travaillé avec des humains, en qualité d’éducatrice. J’enseignais à des ados dans une polyvalente de Longueuil. On les avait étiquetés: mésadaptés sociaux-affectifs. On les parquait dans une salle de classe, et ils faisaient leur temps, comme à la garderie, comme en prison… Estimant que cela augmenterait leur révolte, on ne les notait pas, de sorte qu’ils n’accédaient à aucun niveau. Pas de notation, pas de bulletin, et encore moins de diplôme. Ils ne le savaient pas, mais ils le sentaient tous, j’en suis convaincue. Ils suivaient tout de même un cursus: maths, français, anglais. Personne n’avait d’attente envers eux. Heureusement, cette époque est révolue, mais elle n’est pas si loin. Ces ados sont aujourd’hui des citoyens. Pas très compliqué de tirer une conclusion.

    L’amour est venu à ma rescousse et m’a donné des ailes pour entrer dans leur âme et créer un lien. Je me connectais uniquement à leur essence. Ils en avaient tellement besoin! Ils finissaient par se confier, abandonnant leur cuirasse. Nous entrions ensemble dans la vraie vie, la leur, sans aucun jugement.

    Lors d’un de ces cours avec eux, il m’est même arrivé de concevoir des cambriolages en toute impunité. En fait, j’ai tout simplement accueilli leurs préoccupations personnelles et nous avons déroulé le fil de leur histoire.

    Ces vols, bien entendu, ne se sont jamais produits puisqu’en les analysant, les étudiants en ont mesuré toutes les conséquences. Sans cet exercice, ils ne l’auraient pas compris. En effet, il faut savoir que le cortex préfrontal des garçons adolescents est encore dépourvu de la matière blanche (il leur en manque vingt pour cent), autrement dit les fils conducteurs qui permettent la communication entre les différentes parties du cerveau. La matière grise (les neurones qui forment les blocs de construction) est en place, et même en surabondance, mais comme les fils qui la rattachent ne sont pas encore tissés, les garçons n’arrivent pas à saisir, à comprendre le sens, aussi rapidement que le peuvent les filles, au même âge.

    Ils sont comme une Ferrari sans frein. L’ado apprend à la vitesse de la lumière, tout s’imprime en lui, mais sans discernement, donc sans frein. Ainsi les ados prennent des risques inconsidérés à la fois par manque d’expérience, mais aussi et surtout, parce que leur filage n’est pas encore connecté. (Le lobe frontal où se situe le jugement, celui qui permet de prendre des décisions éclairées, est le dernier à se connecter). C’est pourquoi, à cet âge, ils ont besoin de tuteurs pour éviter que leur tronc ne se torde et que leurs racines tiennent le coup, comme si le vent, à cet âge-là, soufflait trop fort. Ils ont besoin de nous, adultes aimants, pour passer ce cap où leurs ailes poussent à une vitesse vertigineuse, alors qu’ils apprennent à s’orienter dans le parcours que sera leur vie.

    À l’origine, on n’est que sens, à l’état pur. Puis, on grandit dans une famille qui nous apprend tout ce qu’elle sait. Elle nous inculque son savoir, la plupart du temps sans en être consciente. Elle se contente de répéter ce qu’on lui a transmis. Cela dit, elle fait de son mieux.

    Même à travers ses cris, ses tiraillements, sa compétence ou son incompétence, cette famille nous façonne, et nous fascine, du moins au début. Nous sommes si petits et si vulnérables, nous en sommes dépendants. Comment comprendre? Impossible. Nous en sommes au commencement de notre apprentissage. C’est un entraînement, en quelque sorte.

    On doit écouter même si ça nous déplaît, même si cela nous révolte. On apprend, tandis que notre psyché imprime tout sans aucun discernement. Inconsciemment. Les méandres de notre pensée se façonnent à notre insu, avec ou sans l’accord de nos sens.

    Tant que nos sens se réjouissent, ça va. Mais quand ils se révoltent, alors le mal s’installe. Comme nous ne savons encore ni parler ni nous faire comprendre, nos réactions sont difficiles à interpréter.

    Nos parents ne peuvent que les comprendre avec leur propre filtre, celui de leurs croyances et de leur éducation. S’ils sont plus lucides, ils tenteront de décoder la signification de nos réactions au lieu de les juger. Nous deviendrons alors le petit maître qui leur permettra d’évoluer. Grâce à ce maître, ils délaisseront ces automatismes qu’ils ont acquis au cours de leur propre enfance. Toutefois, s’ils n’en n’ont ni le temps, ni le désir, notre apprentissage sera plus rude, car ils tenteront de réprimer nos cris et nous serons muselés à notre tour.

    La majorité des parents n’a jamais remis en question ses croyances. Nous en héritons. Celles-ci ne se contestent pas, nous les endossons tout simplement comme on nous demande d’enfiler un vêtement. Si on veut survivre, il nous faudra apprendre à vivre avec les convictions de nos parents jusqu’à ce que l’on devienne assez mûrs et conscients pour s’en défaire.

    Toutefois, on ne peut se départir d’une croyance sans en mettre une autre en place qui soit assez adéquate pour maintenir notre équilibre.

    On pense tout le temps, même si on n’en est pas conscient. La difficulté lorsqu’on grandit et qu’on développe notre conscience, est de débroussailler notre raisonnement dans le méli-mélo des croyances qu’on nous a inculquées.

    La peur réside exactement là. Explorer les méandres de la pensée, c’est prendre le risque de se tromper et de déplaire, de se faire juger. Arriver trop vite à une conclusion que l’on voudrait que les autres adoptent est également une des erreurs qui nourrit notre peur. Ce n’est pas la conclusion qui importe, mais le chemin qui y mène. La conclusion peut toujours varier.

    On nous a appris à trouver la bonne réponse, sinon, c’est l’échec. Or, on a peur des échecs, peur de se tromper et par conséquent peur d’explorer. Si nous vivions dans un monde qui aime réfléchir en incluant le cerveau droit, on se sentirait bien, on n’aurait pas peur, on serait sans doute même excité, nos neurones se réjouiraient, on se sentirait libre! Notre énergie serait alors décuplée au lieu d’être emprisonnée dans les limitations des autres.

    Sur cette Terre, cela demande du courage de faire la chose pour laquelle le cerveau a été créé, c’est-à-dire penser. Peu de gens le font. Ils se contentent de répéter ce qu’on leur a montré, et cela devient une norme à respecter.

    Quand on pense, ou quand on s’y sent poussé, on se sent différent, comme une sorte d’étranger à soi-même ou pour nos proches. On installe alors des mécanismes d’adaptation pour se conformer et ainsi trouver notre place. C’est alors que le bât blesse et que l’on commence à avoir mal.

    On s’isole, on se comprime, on se fait tout petit, on se replie sur nous-mêmes jusqu’à redevenir le fœtus que nous fûmes pour retrouver le germe initial de la vie qui nous a conçu. Alors on n’a qu’une envie: disparaître. C’est ce que l’on appelle la dépression et son cortège d’idées noires.

    Ou alors on se bat en se révoltant, en criant, en blessant, en se blessant, en blessant les autres. Ce n’est pas mieux, ce n’est qu’une autre manière tout aussi maladroite de permettre à nos pensées de se frayer dans notre esprit, un chemin qui nous ressemble.

    Se conformer aux certitudes d’autrui est par conséquent une solution apportant un semblant de sérénité, mais cela est tout aussi inadéquat puisque cette méthode maintient la pensée au neutre.

    Alors, comment faire? Comment installer en nous la sécurité qui nous permettrait d’évoluer vers les différents niveaux de conscience auxquels tout être humain peut accéder?

    Il s’agit d’abord d’instaurer des balises: aimer, s’assurer que notre intention est pure. Ne jamais en douter et ne jamais devenir un bourreau pour soi-même ou pour les autres.

    Puis, prendre conscience que nous naviguons à travers les croyances qui nous ont été inculquées. Elles viennent de notre époque, de notre sexe, de la couleur de notre peau, de nos expériences, de notre culture, de notre éducation, de la religion de nos parents, de notre langue, de notre région, bref de tout ce qui nous a façonnés. On nous demande implicitement de les apprendre, de les intégrer, de leur obéir, de les adopter et de les répandre.

    S’en écarter est un processus douloureux. Il nous isole, nous sépare, nous désunit. C’est ainsi que, peu à peu, à notre insu, comme un joug, notre grille d’observation se met en place. Elle constituera le filtre par lequel on percevra notre réalité. C’est ce qu’on nomme le S.A.R, le système d’activation réticulé. Il se construit ainsi, dès notre naissance. Un groupe de neurones forme en effet un faisceau qui traverse nos trois cerveaux, jouant un peu le rôle d’intermédiaire entre la partie consciente et inconsciente de cet organe. Le S.A.R. conditionne ce qui attirera notre attention, les choix que nous ferons et qui détermineront la création de notre univers. C’est par lui qu’on choisira où on habitera, quel conjoint ou quelle conjointe nous accompagnera, quelle profession nous exercerons, dans quel contexte, etc.

    Notre clan nous veut conformes. Dès qu’on s’éloigne de cette voie, les parties reptilienne et limbique de notre cerveau, responsables de la survie et de l’émotion, s’emballent pour nous ramener à l’ordre, celui érigé par notre éducation. Nos proches s’en mêlent, car ils sont inquiets. Alors, en nous, la peur de perdre l’approbation du clan s’active. On sait tous que la peur est mauvaise conseillère. Elle l’est d’autant plus qu’elle nous ramène à nous conformer à ce qui ne répond plus aux aspirations de notre être qui a besoin d’évoluer.

    Le corps cesse de grandir mais l’esprit, jamais. On accepte aisément de changer de vêtement quand on s’y sent trop à l’étroit, de changer de maison quand, par exemple, un nouvel enfant arrive. Bref, quand nos conditions changent, on met en place les éléments qui favoriseront un meilleur équilibre. Pourtant, psychiquement, nous acceptons de rester à l’étroit dans des choix ou des pensées qui ne nous conviennent plus. On commence alors à se justifier ad vitam aeternam pour mettre en place ne serait-ce qu’un iota de ce que nos besoins émergents exigent. Il serait bon d’apprendre qu’il est possible, sinon souhaitable et sans danger, d’entrouvrir la porte qui nous permettra de changer notre grille et de transmuter nos faiblesses en force.

    Notre éducation nous a notamment appris que lorsqu’un couple se marie, ça doit être pour la vie. De nos jours, les statistiques nous prouvent que ce n’est plus le cas. La durée moyenne d’un mariage tourne approximativement autour de quinze ans. Un couple sur trois divorcera. Il y a quarante ans, c’était plutôt un sur quinze, et plus on remonte dans le temps, moins il y en avait. Si nous nous désolons de cela et que cela nous fait peur, c’est que nous avons appris à valoriser la longue durée d’une union.

    Le mouvement qui mène à la séparation est empreint de honte, de culpabilité, de tristesse et de sentiments douloureux. Un processus guerrier selon lequel on se doit de trouver un coupable se met en place. La souffrance finira par nous aider à passer à l’action, devenant en quelque sorte le justificatif de notre décision aux yeux de nos proches.

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