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Cécile au Café Mimmo
Cécile au Café Mimmo
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Livre électronique191 pages1 heure

Cécile au Café Mimmo

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À propos de ce livre électronique

Cécile au Café Mimmo, c’est l’histoire d’un jeune homme issu d’une troisième génération d’immigrants italiens, passionné de voyages, qui s’enrôle pour le cirque pendant de longues années. Il fait la rencontre d’une jeune femme acrobate, légère comme un oiseau. Au bout de vingt ans, il revient à Montréal et démarre un café, rencontre des clients qui vont transformer sa vie, dont Cécile, femme de toutes les possibilités. Elle et sa bande d’amis apporteront un second souffle à sa nouvelle existence.

Ce récit d’inspiration présente les défis de la modernité, être en lien sans se perdre, faire confiance, lâcher prise. Assister les personnes qui vivent de la précarité. Faire don de soi. Avoir sans cesse le souci de s’adapter à une réalité en perpétuelle mouvance. Faire circuler le savoir pour le renouvellement des générations et le bien-être de l’humanité. L’histoire est rehaussée d’illustrations touchantes, inspirées par le propos. Rencontre avec une amie.
LangueFrançais
Date de sortie10 juin 2021
ISBN9782925144373
Cécile au Café Mimmo
Auteur

Renée Archambault

Bachelière en études littéraires, ex-enseignante à l’éducation des adultes depuis 1990, animatrice de causeries et auteure de plusieurs articles, Renée Archambault entend poursuivre sa transmission du savoir par ce deuxième opus. Dans cette époque effervescente, la voie de l’âme et de la conscience l’amène vers un chemin de dépassement afin de réinventer de nouvelles façons de vivre, de simplifier, de revenir à ce qui fait du sens. Communiquer, partager ses perceptions et ses interrogations, son expérience, chercher à s’intégrer dans différents projets et communautés, sans quoi l’expérience d’être sur terre pourrait ressembler selon elle à un labyrinthe sans issu.

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    Aperçu du livre

    Cécile au Café Mimmo - Renée Archambault

    L’Alchimiste

    Avant-propos

    Ce récit a été élaboré

    au fil du temps

    et de l’inspiration,

    dans une dimension d’intemporalité. 

    Il se veut un collier de perles rassemblant

    les idées les plus justes

    pour vivre notre monde

    et surtout ne pas se perdre.

    Ce travail, cousu de beaucoup d’instants de

    partage et d’humanité, a été achevé à la façon dont

    l’étudiant remet sa copie d’examen :

    seule l’exigence d’avoir tout donné a su y mettre fin.

    Il est enrichi du travail d’artistes variés et talentueux,

    à l’image de l’art lui-même, collectif et solidaire,

    mais surtout la plus précieuse expression de soi et

    des beautés de la vie.

    Introduction

    Je pensais connaître tous les petits secrets de la vie adulte jusqu’à en oublier parfois l’insouciance de l’enfance. Je me disper-sais souvent dans mille et une activités, mille et une quêtes de plaisirs, mais il n’y avait qu’en moi-même où je disparaissais pour me reconstruire un monde, celui auquel je rêvais, car le mien était devenu un peu vide de sens, rapide, robotisé, trop axé sur le gain, l’égocentrisme, le cynisme, la violence facile, l’exploitation maximale de chaque ressource de la terre et des hommes.

    Ce refuge que je me bâtissais, celui-là uniquement me satisfaisait, car il était celui que je dessinais petit à petit. Cet univers devenait alors un baume qui me permettait d’accepter plus facilement de vivre dans ma réalité. Je l’élaborais jour et nuit, sans trop comprendre comment le monde pouvait continuer à s’étourdir, à tout justifier pour une poignée de dollars, d’euros, de livres sterling, mais aussi de francs suisses, marks allemands, kunas, forints, shillings, roubles, zlotys, yuans, yens, bahts, dongs, ringgits, roupies, dinars, dirhams, shekels, riyals, pesos, quetzals, couronnes, etc.

    Je voyais en l’homme à la fois une divinité et un animal, toutefois, certains êtres étaient davantage cousus dans l’étoffe du ciel et d’autres, dans celle de la terre.

    Les origines de Mimmo

    Mimmo Costa est issu d’une famille de paysans siciliens ayant immigré au Canada en 1954. Vivant dans des conditions d’extrême pauvreté, les immigrants du sud de l’Italie sont alors exposés à la surpopulation, au morcellement de leur terre, à l’insalubrité, à de piètres conditions d’apprentissage et à la forte taxation. L’insatisfaction politique est grande parmi eux. Cette situation provoque une émigration importante en deux vagues : soit une première période s’échelonnant de 1900 jusqu’à la Première Guerre mondiale (1914) et ensuite, une deuxième, de 1950 à 1970. Avec le faible coût des voyages en mer, les Italiens rêvent d’un monde meilleur et d’une réussite pour les membres de leur famille. Le Canada fait figure pour eux de Nouveau Monde. La rumeur se répand que les salaires y sont beaucoup plus élevés qu’en Italie.

    Fabrizio, le grand-père de Mimmo, doit prendre rapidement une décision pour l’avenir de son clan et choisit de tenter sa chance dans la province de Québec.

    Toute la famille traverse donc l’océan dans un bateau chargé de ses compatriotes et arrive au Quai 21 d’Halifax, en Nouvelle-Écosse. Accompagnent Fabrizio, sa femme Rosa et leurs cinq enfants. Une fois les immigrants débarqués et passés au bureau des autorités, la famille Costa monte à bord d’un train vers sa destination finale : Montréal. Ils arrivent en milieu urbain dans un paysage qui n’a rien du tout de ce qu’ils connaissent, eux, pauvres paysans n’ayant jamais quitté leur coin de pays. En plus du choc culturel et linguistique, ils doivent faire face rapidement, tout comme pour les autres immigrants italiens, à la discrimination. Les préjugés les plus répandus veulent que ceux-ci soient portés sur la violence et qu’ils introduisent le fascisme et le crime organisé au Canada, corrompant les mœurs de la société canadienne. On les accuse de voler les emplois des Canadiens et de vivre dans la promiscuité et l’insalubrité, étant donné que plus d’une famille se partagent souvent le même logis.

    Un café qui prend vie

    Débrouillard, motivé par son misérable sort et surtout par cette chance inespérée qui lui est donnée, Fabrizio, la trentaine largement avancée, démarre en 1959, à l’aide de ses maigres économies, un petit établissement de restauration dans le secteur de la Petite Italie à Montréal, là où les immigrants italiens se rassemblent, depuis 1910.

    Chez Fabrizio, on sert un café savoureux, bien torréfié, à l’italienne, un goût qui évoque celui que l’on boit sur sa terre natale. Les nouveaux clients sont aussitôt gagnés par l’arôme, dès qu’ils entrent dans le commerce.

    Sa femme Rosa, petit bout de femme forte et déterminée, doit s’occuper de leurs cinq enfants. Nécessité oblige, elle décide d’épauler son mari en préparant des sandwichs à la mortadelle et des mets réconfortants, tels des pâtes maison sauce à la viande, de la lasagne, des boulettes de veau avec ricotta et basilic, comme lorsqu’elle était en Italie. Au fil du temps, la nouvelle cuisinière ajoute au menu des poissons grillés, croquettes de morue, abats cuisinés, légumes racines rôtis, aubergine au parmesan. L’art culinaire sicilien est une riche élaboration d’influences italiennes, espagnoles, grecques et arabes.

    L’établissement de tradition italienne fait figure de précurseur. Ces nouvelles saveurs deviennent vite populaires. Aussitôt, toute la famille est mise à contribution. Le succès se développe peu à peu, à coups d’efforts et d’espoir. Les journées deviennent de plus en plus occupées. N’ayant au départ aucune connaissance, Fabrizio apprend tout du métier de restaurateur et finit par exceller dans son projet, car il se donne entièrement à son commerce et à ses clients. Les Italiens sont passés maîtres pour leur accueil chaleureux et cet établissement ne fait pas exception.

    Aussitôt, d’autres de ses compatriotes italo-canadiens, nouvellement arrivés, s’arrêtent et fraternisent à son café. Tout en échangeant dans leur langue maternelle, ils retrouvent des saveurs familières, des odeurs réconfortantes, des savoir-faire connus. À des milliers de kilomètres de leur pays d’origine, ces bons moments de rassemblement permettent de faire briller dans leur cœur le soleil de leur Italie natale qui, elle, demeurera gravée à tout jamais. Au fil du temps se forme un petit groupe d’habitués qui se racontent les nouvelles fraîches de l’actualité sportive ou politique, mais surtout ce rassemblement permet de vivre leur identité culturelle, car l’Italie leur fait l’effet d’un grand vide que l’on supporte plus difficilement certains jours. Ils en sont au tout début de leur immigration, arrachés à la patrie, bien que volontairement.

    Les années affairées au commerce s’écoulent rapidement et les enfants de Fabrizio grandissent. L’aîné Pietro et le second fils Enzo aident beaucoup leur père au café. Tous les trois forment une redoutable équipe de travailleurs. Puis, il y a Franca et Oriana, les deux filles, non moins utiles qui font davantage le service au comptoir, aux tables et s’occupent des préparations. Finalement, Aldo, le dernier fils de Fabrizio, qui hérite de l’influence commerçante de son père et démarre, à dix-neuf ans seulement, une petite fruiterie. Il fait ensuite la rencontre d’Anna Ponti, une jeune Italienne dont l’histoire ressemble à la sienne. Ses parents, amis de Fabrizio, proviennent du même village. Ils se marient peu après et Anna lui donne deux garçons en santé : Sergio, l’aîné en qui Aldo voit un successeur et Domenico, le cadet qu’il appelle affectueusement Mimmo. Celui-ci naît un jour d’avril 1978 et grandit, avec son frère, dans l’environnement du commerce familial. Comme l’histoire de leur grand-père, les deux fils sont mis à contribution dès leur jeune âge. Bien qu’ils grandissent dans une riche culture italienne, Sergio et Mimmo auront tous les deux à faire face à l’adversité pour affirmer qui ils sont.

    L’appel du voyage

    Si Sergio est un commerçant dans l’âme, tout comme son père, il n’en va pas de même du caractère de Mimmo. Très jeune, ce dernier rêve de connaître le monde. Il pose des questions sur des pays et des villes et personne de son entourage ne détient la réponse. Il surprend ses parents, déconcertés, qui n’en voient pas l’utilité. Quand il a une minute à lui, l’enfant rêveur se réfugie dans l’arrière-boutique et, sans hésiter, s’installe à une table avec sa carte géographique déroulée, bien à plat. Il s’invente des départs, repérant les grandes villes de son parcours imaginaire : New York, Chicago, Los Angeles, Las Vegas, Mexico, Buenos Aires. Mimmo est aussi attiré par les cités très visitées d’Europe : Paris, Londres, Rome, Florence, Madrid, Bruxelles, Zurich, Berlin, Munich. Saint-Pétersbourg le charme également. Leurs noms résonnent en lui comme des lieux exotiques et riches d’histoire. Son intérêt est inassouvissable, ce qui le pousse à faire beaucoup de recherches. Les grands trésors du monde le fascinent : ruines mayas, aztèques et incas, grandes pyramides et autres merveilles. Dans ses voyages projetés, il lorgne la Chine, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande. Un tourbillon d’endroits inconnus le presse de connaître le monde à tel point qu’il se réfugie très souvent dans ses rêves.

    Pour son dixième anniversaire, ses parents l’amènent au cirque, il est subjugué par cet univers et commence peu à peu à se former en lui l’idée qu’il pourrait voyager de cette façon quand il sera en âge de décider. Sa patience se révèlera féconde. Sans réfléchir, Mimmo se sent appelé par ce monde qui s’ouvre devant lui. Spontanément, il n’imagine pas servir des clients, rester derrière un comptoir, poursuivre cette profonde influence familiale qui fait succès et modèle autour de lui, persuadé qu’il existe d’autres choix à part ceux de son grand-père et de son père.

    Mimmo, fasciné par les ruines des civilisations anciennes.

    Il a soif de partir à l’aventure, de découvrir la vie, le monde avec un grand M magistral. Plus que tout, il aspire à choisir sa vie, l’inventer, la construire par ses propres choix, au risque de déplaire à sa famille. Il ne peut entrevoir que cette seule possibilité.

    Vers la fin de son adolescence, Mimmo part rencontrer le

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