Cécile que se passe-t-il?

Par Renée Archambault

Laisser place à notre rêve, le nourrir et suivre sa trace, voici le thème de ce deuxième recueil. Tout ce qui dessine la voie de notre existence, nous redonne notre raison d’être, notre joie de vivre et met en lumière l’importance toute relative des autres sphères de la vie. Le rêve est toujours l’étape première de tout ce qui a été élaboré autour de nous. Aimer sa vie, c’est aller vers ce qui nous interpelle, emprunter un chemin de lumière, laisser place à cette dimension de soi fragile, nous murmurant quelques suggestions d’une voix si faible, qu’il faut s’arrêter pour l’entendre, mais qui est promesse d’une plénitude intarissable.

Cécile, que se passe-t-il ? vous amène dans un monde d’élaboration qui laisse libre cours à votre légèreté. Vous ferez la rencontre de Cécile, une femme au cœur plein d’espoir, sans cesse à la recherche du petit filon pour mieux vivre. Obéissant aux diktats de son âme, vous assisterez à son départ en exil vers une île des Antilles qu’elle s’est choisie.

Textes introspectifs, illustrations vibrantes, nouvelles, récit de voyage d’une beauté imprévisible, fantaisie, main tendue vers l’autre : l’ensemble contribue à entraîner le lecteur dans une rêverie bienfaisante. Plus qu’un divertissement, un bouquet de fraîcheur, une invitation à enjoliver votre vie et, à coup sûr, la clé d’une porte que vous ouvrirez pour découvrir un trésor.

• Langue: Français
• Éditeur: Distribulivre
• Date de sortie: 14 janv. 2021
• ISBN: 9782925144076

Renée Archambault

Bachelière en études littéraires, ex-enseignante à l’éducation des adultes depuis 1990, animatrice de causeries et auteure de plusieurs articles, Renée Archambault entend poursuivre sa transmission du savoir par ce deuxième opus. Dans cette époque effervescente, la voie de l’âme et de la conscience l’amène vers un chemin de dépassement afin de réinventer de nouvelles façons de vivre, de simplifier, de revenir à ce qui fait du sens. Communiquer, partager ses perceptions et ses interrogations, son expérience, chercher à s’intégrer dans différents projets et communautés, sans quoi l’expérience d’être sur terre pourrait ressembler selon elle à un labyrinthe sans issu.

Aperçu du livre

L’arrivée

de

Cécile

Avant-propos

Ce deuxième recueil de textes est animé du même esprit que le premier : Toutes les pages de ma vie n’ont pas été écrites. Partager des réflexions, apporter l’espoir et la lumière.

Par contre, il opère une double transformation. D’entrée de jeu, la rencontre avec le personnage principal, Cécile, qui endosse désormais tous les textes et toutes les histoires. On retrouve dans l’ouvrage de courts écrits introspectifs, poétiques ou philosophiques assortis d’illustrations, tout comme dans le premier. Les représentations graphiques sont ici actualisées à la fois sous forme de dessins et de photos. À ces textes s’ajoutent de façon progressive des récits et nouvelles légèrement plus élaborés. Finalement, en dernière partie, s’invitent les impressions de voyage de Cécile qui part en exil dans une île des Caraïbes qu’elle s’est choisie. L’ensemble de ce livre constitue une transition vers une prochaine œuvre qui se voudra une fiction plus étoffée.

La présence nouvelle de Cécile porte la pensée de l’auteure, mais surtout lui donne son existence propre, à laquelle certains lecteurs/lectrices auront peut-être le goût de se rallier. Ainsi, Cécile parle toujours avec candeur et ouverture des sujets les plus sensibles, par souci de partage, de soutien et d’évolution. Elle se veut une lumière qui a soif d’idéal pour vivre aujourd’hui et préparer le monde de demain. 

Rencontre avec Cécile

J’ai fait la connaissance de Cécile lors d’un atelier de création littéraire au printemps 2019. Nous étions six femmes partageant notre goût pour l’écriture, à discuter autour d’une table de personnages, motivation, circonstances, crédibilité, narration. Bref, tous les aspects sur lesquels une auteure doit porter attention pour donner vie à son récit.

Je m’étais présentée à cet atelier qui était orienté sur le projet d’écrire un roman, sans n’en avoir aucun en tête et sans personnage. Chaque semaine, nous avions comme consigne d’écrire un texte de deux pages et de le lire aux autres participantes, pour ensuite recevoir des commentaires. J’écrivais des situations que je puisais tout bonnement en moi. Puis, au fil des discussions et des échanges fructueux, est apparue Cécile. C’était la première fois que se présentait dans ma vie un être de papier. Comme une idée fluide. Son nom a d’abord tinté comme le cristal et d’elle émanaient la lumière, l’énergie, l’impossible rendu accessible, celui qui gagne du terrain constamment. 

Elle m’a souri. Je l’ai tout de suite trouvée sympathique avec ses airs d’ingénue, de légèreté, de petite gazelle ayant soif de voir le monde. N’étant qu’une présence, elle avait besoin de ma plume pour s’incarner et moi, il me manquait son existence pour m’abandonner davantage à l’aventure d’écrire. Il me fallait son existence.

Je ne connais pas encore tout son passé, parfois elle se laisse aller et m’en livre des bribes. Quand j’y repense, cette femme ressemble à une petite mouche à feu, car elle va et vient sans cesse et s’intéresse à tout. Elle aime le monde et s’en inquiète parfois. À d’autres moments, Cécile se pose et ses réflexions, à la manière d’une photographie, ne retiennent que la vérité de la lumière.

Selon elle, la vérité et le moment présent sont la main gauche et droite de toute vie qui cherche à s’enraciner, s’épanouir, se prolonger.

Pour l’écrivaine en herbe que je suis, Cécile me permet plus aisément de mettre un pied dans la fiction, me donne la chance de rompre avec le style purement autobiographique. Mes lecteurs/ lectrices pourront plus facilement s’identifier à elle, puisque Cécile est plurielle par sa curiosité, sa soif d’aventure et universelle, car elle sait que le partage est essentiel et la liberté à soi-même, fondamentale. Qui n’est pas pour la lumière, l’aventure et la liberté ?

Cécile, c’est l’idéal d’un monde avec plus de partage, où on se permet d’aider ou de prendre notre temps, se ressourcer dans la nature, se respecter, s’aimer. Éprise de liberté, elle veut interagir avec le monde et désire répandre ses valeurs sur terre. Sa liberté et sa création sont la matière première de son appétit de vivre. Toute sa vie, Cécile cherche à bâtir, apprendre, se développer, devenir meilleure, partager.

Cécile sirène

Cécile sirène est une allégorie de la séduction. Dans la mythologie, qui n’a pas été attiré par le chant des sirènes ? Elles représentent la beauté, le mystère, l’intimité, le monde du rêve, la renonciation au conformisme, l’indépendance des femmes, la liberté, la rébellion de l’esprit.

Semble-t-il, celles-ci connaissent à la perfection le cœur des humains et ne se laissent voir que quand elles se savent en présence d’un véritable cœur pur.

Vous aurez peut-être la chance de les apercevoir, à la lumière de la lune, durant les heures de l’aube ou du coucher du soleil. Ce sont des heures magiques durant lesquelles il est possible d’introduire du merveilleux dans nos vies…

C’est ce chant nourri de dynamisme, de confiance en la vie, de lumière et d’aventures que Cécile vous partage dans ce recueil. La main toujours tendue vers l’autre, elle vous amène dans son univers intime, réconfortant, régénérateur.

Cécile voit bien l’effervescence stimulante de son époque, mais aussi ses dérapages. C’est le grand paradoxe.

Raison de plus pour avoir besoin d’évasion et de rêve !

Ainsi, dans ce recueil, le personnage de Cécile a des états d’âme multiples formés par sa réflexion, ses souvenirs et l’envol de son esprit dans le bleu de l’azur. Finalement, l’accumulation de tout son espoir qui se matérialise en séduction…

Cécile part en exil, observe, fait des liens, partage avec ses confidents/confidentes, fait de nouvelles connaissances et expériences. Ainsi se tisse la trame des jours sur son île.

L’essence de Cécile

Une force indomptable

Un goût de vivre qui fait renoncer à la possibilité de l’échec.

Un esprit de liberté impossible à faire taire.

Une créativité débordante.

Une douceur à faire s’éteindre bien des feux qui grondent.

Une sagesse qui constate et fait éviter les faux pas.

Une générosité qui pardonne et accueille.

Une amie

Chacune de mes paroles est une amie.

Elle te prendra par la main les jours de pluie.

Sans t’en rendre compte, elle te donnera

De l’énergie en te murmurant :

« Ça va aller, fais quelque chose juste pour toi aujourd’hui,

Quand ça ne tourne pas rond, 

C’est là qu’il faut célébrer ta vie !! »

Le petit filon

Oh, mon dieu, que de choses à faire,

Que d’obstacles à affronter,

Que de maladies à éviter,

Que d’incidents à vivre…

Je persiste à chercher le petit filon de la créativité,

La petite ouverture par laquelle je pourrai

Solutionner, compenser, réinventer…

Pourquoi ne pas choisir la vie plus douce ?

Être aux aguets, à la recherche

D’un petit éclair de conscience,

Une bonne idée,

Une mise au point salutaire.

Ne jamais rompre son lien avec l’infini,

La foi, la lumière,

Cet espace oublié d’où nous venons

Et retournerons…

Je t’accompagne dans les moindres méandres de ta vie.

L’Ange…

Au coin de la rue,

J’ai rencontré un ange qui semblait se chercher une mission.

Je l’ai emmené chez moi.

Il s’est tout de suite senti à l’aise.

Il n’a posé aucune question.

Très rapidement, il m’a conseillée.

Et j’ai acquiescé à ses suggestions.

Amis, nous sommes devenus.

Un jour, je lui ai demandé

Ce qu’il faisait au coin de la rue en plein mois de janvier.

Spontanément, il m’a dit qu’il avait quitté

Le ciel pour venir à ma rencontre :

— Comment aurais-je pu savoir que tu étais là pour moi ? lui dis-je.

— Ce n’est pas important, je t’ai reconnue. J’ai été choisi pour venir veiller sur toi.  Désormais, je serai toujours présent à tes côtés. Pose ta tête sur mon épaule. Sois sans crainte, je t’éclaire. Je t’accompagne dans les moindres méandres de ta vie. Tu as terminé ton apprentissage à la dure. Dieu s’intéresse à toi.

Cécile à six ans

Le printemps de Cécile

Cécile enfant et printemps rimaient souvent avec petit lapin blanc.

Quand j’observe la photo de Cécile à six ans,

Se détache d’elle l’image d’une petite grenouille prête à bondir.

C’était le temps de ses quatorze-mille printemps ! Une énergie sans fin.

Un printemps éternel, sa jeunesse.

À cette époque, les enfants recevaient en cadeau la grâce de l’éternité.

Ils avaient moins le monde à leur portée, mais étaient mieux entourés et

Surtout, pour eux, avaient une imagination illimitée.

Ils se lovaient dans leurs rêves,

Leur présent, leur-tout-est-possible.

Si tous les enfants d’aujourd’hui avaient pu vivre un seul de ces printemps,

Ils auraient tous reçu une dose de courage fulgurante,

Des souvenirs éternels de joie et de fraîcheur qui ne les auraient jamais quittés,

Une lumière si présente qu’elle aurait accompagné presque chaque pensée, chaque geste.

C’est ce que Cécile adulte tente de retrouver maintenant : retoucher du doigt à ce

Printemps révolu, obtenir une transfusion d’eau d’érable, se recharger à

L’énergie de cette petite fille pleine de candeur et de joie pour qui rien n’est

Impossible. Cécile sait pourtant qu’elle est toujours là, mais

Un jour, un énorme arbre est tombé en travers de sa route. Un arbre qu’elle n’avait jamais observé.

Cécile est déracinée.