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Aperçu du livre
Morales - Helios Radresa
Morales
Helios Radresa
Morales
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06673-8
« Attends la fin ! Tu comprendras, un autre l’aimait qu’elle n’aimait pas, et le lendemain quand je l’ai revue… »
« Comme un petit coquelicot… »
Chanson populaire
Chapitre I
Personne ne saura jamais si Julien aurait aimé que je raconte son histoire de cette façon. Avec le temps je me suis rendu compte que la seule passion qu’il ait eue dans sa vie était ma mère. Elle s’appelait Juliette Morales. Il l’avait rencontrée à l’Université Libre de Bruxelles, une institution d’origine maçonnique où il préparait une licence en sciences économiques et sociales. Son père avait été détaché auprès de la Communauté Économique Européenne à Bruxelles. On ne lui avait pas laissé le choix. Bruxelles l’ennuyait. Le seul intérêt de cette ville est géographique : elle permet tout en y travaillant d’aller se divertir à Paris, à Londres ou à Amsterdam sans perdre beaucoup de temps dans les déplacements. Il vivait chez ses parents si bien que ses escapades et son argent de poche lui étaient comptées. S’il avait préféré vivre à Paris ses parents lui auraient coupé les vivres, de toute façon il aurait dû partir faire son service militaire. Il risquait d’être envoyé en Algérie. En étudiant à Bruxelles il bénéficiait d’un sursis qui retardait cette échéance. Il multipliait toute sorte d’aventures et d’expériences amusantes ou sinistres. Ses parents avaient l’esprit large mais ils étaient soucieux de leur image ce qui l’obligeait à être discret.
Un jour il rencontra Juliette et fut ébloui par sa finesse. Elle était entrée en première année de philosophie et lettres. Juliette et Julien n’auraient jamais dû s’aimer parce que tout les différenciait. Il adorait les mondanités dans lesquelles il avait été élevé à Paris. Pour rien au monde il n’aurait manqué un bal donné par sa faculté pas plus qu’une « guindaille » d’étudiants. Quoiqu’il dû porter comme vêtement il s’y sentait toujours à son aise que ce soit en smoking ou avec un vieux pull et une paire de blue-jeans. Ce n’était pas le cas de Juliette qui avait horreur de tout ça. Elle ne se maquillait pas. Elle refusait de porter des robes qui faisaient d’elle « une demoiselle ». Elle fuyait avant tout ce qui pouvait lui sembler artificiel. Mais bien que ceci semblait les opposer ni l’un ni l’autre accordaient d’importance au paraître. Cependant Julien respectait les codes sociaux tandis que Juliette s’en souciait « comme d’une guigne ».
Julien avait présenté un travail sur Georges Sorel (1847-1922) à un séminaire peu de temps avant que n’éclate le mouvement insurrectionnel de « mai 1968 ». Il s’était intéressé à la construction élaborée par la « classe ouvrière », qui constituait alors la majorité du peuple, d’une société nouvelle en lutte contre le parlementarisme et les intellectuels. Le frère de Juliette, Alain était un de ses condisciples. Lui aussi s’était enthousiasmé pour Sorel, si bien que Juliette en avait été informée. Elle s’était assise en retrait au fond de la salle. Lorsque Julien eu achevé de répondre aux questions et que son professeur ait tiré les conclusions. Alain s’approcha de Julien avec sa sœur et la lui présenta.
– Est-ce parce que vous vous appelez Julien que le thème de votre conférence porte sur Sorel ?
La question et le ton moqueur de la jeune fille le déstabilisèrent. Il se demanda s’il n’allait pas la remettre à sa place par une réplique désagréable. Il la regarda presque méchamment mais elle était trop jolie et jouait à l’ingénue. Il lui répondit avec la même fausse naïveté.
– Mes ambitions sont bien éloignées du « Rouge et du Noir ». Je n’ai d’autre ambition que de servir la vérité mais si avant de commencer ce travail je vous avait connue je l’aurait consacré à la belle Agnès ?
– Agnès ?
– Agnès Sorel, la « Dame de beauté »
– Ma question était bête. « Tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute », vous ne m’y reprendrez pas. Je me demande pourtant comment un « fils à papa » peut s’intéresser à la « classe ouvrière » ?
– Vous êtes injuste. Vous ne savez rien de moi.
– Je ne sais pas si j’ai envie de vous connaître davantage. Mon frère vous apprécie. Il me parle souvent de vous. J’ai cédé à ma curiosité. Adieu Julien.
En dehors de sa forme littéraire, Julien n’aimait pas que l’on lui dise : « adieu ». Pour lui, il ne pouvait rien avoir de définitif à une séparation si ce n’est la mort. Si bien qu’il ne cessa de penser et de repenser à cet « adieu » dit par Juliette, bien qu’il ne modifia en rien sa joyeuse façon de vivre. Le but de Julien était dans un premier temps d’obtenir son diplôme de fin d’étude. Il serait ensuite obligé de rentrer en France pour accomplir son service militaire. Il ne craignait plus rien, la guerre avait prit fin en Algérie. Ses projets auraient dû l’éloigner de Juliette mais il savait qu’un jour… et quelque part, il allait la revoir. Il la ferait changer d’avis pour la rendre amoureuse. Il le savait parce qu’il le voulait. Dans cet espoir il entretint l’amitié qui était née entre lui et son condisciple Alain. Alain parlerait de lui à Juliette et continuerait à entretenir sa curiosité. Cette stratégie finit par réussir.
Le jour où il dû défendre publiquement son mémoire de maîtrise il la vit entrer discrètement, alors qu’il avait déjà commencé sa défense. Il voulut être à la hauteur non de ses professeurs dont il illustrait l’enseignement mais de cette jeune femme qui lui plaisait tant. Jamais il ne fut aussi convainquant sur un sujet aussi précis que : « l’anthropologie économique de l’ancien royaume du Rwanda ». Dans son analyse il appliquait un modèle qu’il avait repris à Marx et que celui-ci avait peu développé. Il s’agissait du « mode de production asiatique ».
En résumé, le mot Rwanda aurait désigné des localités colonisées sur les populations locales par des pasteurs nomades et guerriers les Tutsis. Ils s’étaient ensuite regroupés en un royaume centralisé. En échange de leur « protection », ces Tutsis dominaient 90 % de la population composée par des agriculteurs Hutus, et une minorité de pygmées les Twas qui avaient parfois un rôle de bouffon à la cour. C’est au dix-neuvième siècle que les Tutsis achevèrent l’unification de leur royaume, mais c’est alors que la colonisation des européens pesa le plus sur eux et transforma leur société. La région du Rwanda et la région voisine du Burundi furent attribuées à l’Allemagne, qui l’annexa en 1885. Après sa défaite au cours de la première guerre mondiale le territoire Rwanda-Burundi fut confié à la Belgique d’abord par mandat, puis en 1946, sous forme de tutelle pour faire partie finalement de la Colonie Belge du Congo. Ce territoire était sous l’autorité d’un Vice-Gouverneur Général Belge. En 1960 le Rwanda fut séparé du Congo Belge et les Hutus prirent le pouvoir.
Ce n’est qu’après l’indépendance de la colonie que de graves conflits opposèrent les Hutus aux Tutsis. Les belges avaient évangélisé le pays. Le Roi Tutsi Mutara III avait été baptisé en 1943, faisant du Rwanda un « royaume moderne et chrétien » sous administration coloniale. Les Hutus cessèrent de croire aux mythes qui faisaient des Tutsis une élite appartenant à une race royale apparentée aux dieux remplacés par le christianisme. Les Hutus se révoltèrent contre les Tutsis, renversèrent le Roi Kigali V, qui s’enfuit aux USA. Ils proclamèrent la République et l’année suivante en 1962 ils optèrent pour l’indépendance. On connaît malheureusement la suite. Aux raids guerriers des Tutsis, les Hutus répondirent par des massacres qui prirent l’ampleur d’un génocide. Dans un discours commémorant le treizième anniversaire du génocide des Tutsis, le Président Kagamé déclarait : « Mon unique regret est de n’avoir pu exterminer tous ces millions de gens qui nous ont échappé. » Julien n’avait pas choisi ce territoire au hasard. Le père de Juliette était un haut fonctionnaire de l’ancienne administration coloniale du Congo. Juliette y était née et y avait vécu jusqu’à l’indépendance de la colonie. Elle avait été rapatriée avec le reste de sa famille dans la métropole. Elle avait l’air de s’y sentir étrangère, son pays ce n’était pas la Belgique, mais cette colonie disparue. Julien supposait qu’elle avait perdu ses repères mais qu’elle finirait par s’adapter à Bruxelles comme il avait dû le faire lui-même. L’un des professeurs qui dirigeait son mémoire était le dernier gouverneur du Rwanda, Jean Paul Harroy. Bien que son mémoire n’aborda pas l’aspect politique des récents événements il pensait que montrer la façon dont la société rwandaise fonctionnait avant la colonisation devait donner de l’intérêt pour son travail et plaire à Juliette.
À l’époque les jeunes universitaires dans sa faculté en tout cas étaient solidaires des mouvements d’indépendance des états sous tutelle coloniale, si bien qu’il avait dû user de diplomatie, pour « noyer le poisson » afin d’arriver au terme de son étude sans fâcher personne. Ce qui continuait d’impressionner Julien c’était que pendant près de cinq cents ans cette société – même injuste et despotique – avait été d’une grande stabilité. Le terme mode de production asiatique (asiatishe produktionsweise) qu’il avait utilisé dans son analyse lui semblait inspiré d’Aristote, qu’il se garda bien d’évoquer et auquel personne ne pensa. C’est dans la correspondance de Marx avec Engels que ce terme est utilisé par ce philosophe en 1853. Julien
