Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Les histoires vraies d'Anne-Sophie
Les histoires vraies d'Anne-Sophie
Les histoires vraies d'Anne-Sophie
Livre électronique106 pages1 heure

Les histoires vraies d'Anne-Sophie

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

- Pourquoi Annie P. a-t-elle téléphoné? - Parce qu'elle a pris de tes nouvelles. - Oui, je sais, je suis morte et ressuscitée. Voici donc le récit de la seconde vie d'Anne-Sophie. C'est aussi le récit d'un combat permanent qui ne s'achève jamais, mais qui a permis de mettre en lumière son talent pour la peinture. Il invite l'entourage d'une personne cérébro-lésé à lutter pour une meilleure vie de leur blessé, à accepter sa nouvelle personnalité, à la lui faire accepter en l'aidant à redécouvrir ce qui lui plaisait, ce qui l'animait avant l'accident tant sur le plan de la créativité que sur le plan sportif.
LangueFrançais
Date de sortie18 sept. 2015
ISBN9782312037943
Les histoires vraies d'Anne-Sophie

Lié à Les histoires vraies d'Anne-Sophie

Livres électroniques liés

Mémoires personnels pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Les histoires vraies d'Anne-Sophie

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Les histoires vraies d'Anne-Sophie - Anne Prouteau

    cover.jpg

    Les histoires vraies d’Anne-Sophie

    Anne Prouteau

    Les histoires vraies d’Anne-Sophie

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2015

    ISBN : 978-2-312-03794-3

    À Titaïna, la sœur d’Anne-Sophie

    Avant-propos

    C’est au nom de toutes les familles qui ont été frappées chez un des leurs par un traumatisme crânien ou une lésion cérébrale que je vous remercie, ici, pour le travail qui suit. Son élaboration, en plus du travail concret de la création d’un livre, a dû vous faire revivre de façon cruelle toute cette tranche de vie qu’a vécue et vit encore Anne Sophie et toute votre famille.

    Cependant, vous montrez aussi que si, au début de « l’histoire », il n’y avait pas grand-chose pour consulter et accueillir les T. C. (traumatisés crâniens) et C. L. (cérébro-lésés), les choses ont aujourd’hui changé. Si la guérison complète reste encore à attendre, un accueil et des lieux de vie ont été créés, et cela, en grande partie grâce à des gens comme vous qui ont cherché maintes solutions et clamé, dans les milieux médicaux et sociaux, l’abandon dans lequel étaient laissés nos proches. La revue Résurgences de l’Union Nationale des Association de Familles de traumatisés crâniens et cérébro-lésés fait connaître l’évolution de cette prise en compte.

    Encore merci pour votre travail. Tous nos vœux pour Anne Sophie et son exposition de novembre, avec toute mon amitié.

    Docteur Janine Hoffmann

    Ancienne vice-présidente

    de l’AFTC Paris Île de France

    et de l’UNAFTC

    Quelques dates

    23 novembre 1971 – Naissance à Versailles

    Mai 1976 – Déménagement de Versailles à Paris

    30 juin 1981 – Coma et hospitalisation à l’hôpital Hérold puis à Saint-Vincent de Paul à Paris

    5 août 1981 à janvier 1982 – retour à domicile

    Janvier 1982 – Hospitalisation à Saint Vincent de Paul

    Février 1982 – Entrée à l’hôpital psychiatrique La Fondation Vallée à Gentilly en internat jusqu’en juillet 1982 – puis externat jusqu’en août 1983

    Novembre 1983 – entrée à l’école primaire du Pont de Lodi Paris 6

    Septembre 1984 – école Cours du Soleil rue la Fontaine Paris 16

    Septembre 1985 – école l’Abbaye rue du Cherche-Midi Paris 7

    Septembre 1986 à fin novembre 1986 – école l’Abbaye

    Novembre 1986 – fugue du jardin du Luxembourg

    5 au 20 décembre 1986 – hospitalisation à l’hôpital Robert Debré, enfermée avec les anorexiques

    Début 1987 à septembre 1987 – installation à la campagne

    Septembre 1987 à mars 1991 – Les Lycéens à Neufmoutiers en Brie en Seine et Marne

    Mars 1991 à juin 1996 – Hôpital de jour AAE (Aide A l’Epileptique) à Créteil en Seine et Marne

    Juin 1996 à mai 2001 Foyer de Villebouvet à Savigny le Temple en Seine et Marne

    13 avril au 4 mai 1999 – dernière fugue

    Mai 2001 à maintenant – Foyer des Marizys à La Machine dans la Nièvre

    Prologue

    En 1981, les séquelles dues à des traumatismes crâniens ou à des lésions cérébrales, comme celles de ta sœur étaient assez méconnues, à cause du manque de recul des professionnels et des familles.

    Toi et nous, avons dû nous adapter, plus ou moins bien, au fait que notre Anne-Sophie n’était plus la même, qu’elle avait des comportements inattendus qui nous laissaient pantelants, source d’une douleur que nous avions du mal à amadouer.

    Cette souffrance a dû te ronger tout aussi inexorablement que nous. Nous n’en parlions pas, il fallait continuer à affronter les problèmes qui s’accumulaient les uns après les autres.

    Nous nous sentions tellement démunis face à ces attitudes étranges, face au regard des autres, face au jugement de certains professionnels.

    Personne ne nous a conseillé de veiller sur toi encore plus, alors que tu étais en pleine adolescence ; sans doute, tu gérais du mieux que tu le pouvais ton anxiété. Peut-être même, essayais-tu de nous cacher combien tu étais malheureuse.

    Bien sûr, nous savions que tu vivais le même drame que nous ; mais forcément différemment. Peut-être as-tu eu l’impression que nous te cachions des informations.

    Et… nous ignorions qu’il aurait été nécessaire de te parler de toutes ces choses si terribles auxquelles il fallait répondre du mieux possible.

    Les enfants doivent pouvoir raconter leur souffrance à une personne étrangère à la famille, une psychologue. Maintenant, les professionnels et les associations de familles attirent l’attention des parents, des conjoints sur ce besoin impératif des enfants. Ils doivent pouvoir dire leur désarroi.

    En 2015, j’ose penser et affirmer que les neurologues s’enquièrent de savoir si le blessé a soit des enfants, soit des frères et sœurs.

    Hélas ! tu n’as pu bénéficier de cette écoute. Nous ne savions pas.

    Versailles

    Anne-Sophie est née à Versailles le vingt-trois novembre 1971. Depuis la rentrée scolaire, tu vas le matin à la maternelle de l’école Richard Mique.

    Papa travaille à l’INRA à Jouy en Josas. La vie versaillaise est très agréable pour nous. Philippe et Michèle P. habitent rue Mansard au deuxième étage de la grande maison d’oncle Bob. Il y a aussi oncle Michel et tante Ginette, les cousins, Guillemette et André M., Brigitte et Peter B. Nous sommes arrivés au printemps 1970 et avons donc été bien accueillis par les versaillais de souche. Dans notre résidence, en bordure du bois de Fausse Repose, nous sympathisons avec plusieurs jeunes ménages qui, comme nous, ont fait leur première acquisition.

    Juin 1981

    Nous habitons Paris depuis cinq ans. Vous allez à l’école Charles Péguy. Toi, Avenue Parmentier où tu es entrée en sixième ; l’école primaire est, quant à elle, rue Amelot, près du Cirque d’Hiver. En ce mois de juin, Anne-Sophie part en classe de nature découverte à Villars de Lans. Elle est très excitée par les préparatifs. Une liste de choses à ne pas oublier nous a été transmise et parmi elles une photo d’identité d’Anne-Sophie. Il règne un grand mystère autour de cette photo qu’il ne faut surtout pas oublier de mettre dans la valise ! Le séjour dure trois semaines, nous recevrons deux lettres. J’ai gardé précieusement le petit cœur

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1