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Retour sur Utopia: Essai
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Livre électronique398 pages4 heures

Retour sur Utopia: Essai

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À propos de ce livre électronique

Un programme complet d'actions à mettre en place pour une meilleure société

Retour sur Utopia est un essai qui a pour but la prise de conscience et la sensibilisation à une thèse : la fatalité n’est due qu’à notre indifférence et notre déficit d’implication dans tous les grands domaines de notre société.
L’écologie, la consommation, les OGM, les infrastructures débordantes, l’immigration subie mais organisée par l’État, les délocalisations, la dette, la conciliation impossible de la démographie et l’économie…
L’auteur propose plusieurs étapes pour remédier à ces situations, qui sont développées sous la forme du programme suivant : la mise en place de la Société Civile, la mutation du capitalisme vers quelques nationalisations et la gestion par les départements de quelques secteurs économiques, la protection des agriculteurs, la protection des animaux, la protection de la nature, le travail obligatoire, la justice égalitariste, la recherche du bonheur.

Un essai de sensibilisation sur le fonctionnement de la société actuelle et les changements à envisager.

EXTRAIT

La machine ne doit pas remplacer l’homme (d’autant plus que les valeurs créées par les machines et les logiciels ne sont pas distribuées), c’est l’homme qui doit exécuter le travail fait par la machine et de ce fait tendre vers l’occupation des humains, permettant ainsi leur intégration dans la grande chaîne sociale tout en s’éloignant des processus de pollution ; en ne produisant plus de machines, nous économiserons en prime, l’énergie qu’elles doivent utiliser pour fonctionner ; ça ne sert à rien de produire des machines pendant que des millions d’individus grossissent le camp des chômeurs, des détenteurs du RSA et se sentent à la fois marginalisés et désocialisés.
Par exemple, les robots chargés de cueillir les choux-fleurs en Bretagne seront remplacés par des mains humaines ; d’une façon générale, les robots utilisés en particulier dans l’agriculture, seront remisés et les tâches qu’ils exécutaient seront effectuées par les humains.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Originaire du Cantal, Jean-Claude Michel a passé son enfance entre la capitale où ses parents étaient venus s’installer et le monde agricole. Ce parcours est sans doute à l’origine de ses propos sur le monde des agriculteurs et de ses difficultés, mêlés à ses observations de la ville. Issu de la génération des Trente Glorieuses, il a fait carrière dans la métallurgie, en terminant par la création d’une PME rattachée au négoce de produits en acier inoxydable, qu’il a gérée pendant neuf ans.
Vivant à Orléans depuis une trentaine d’années et retraité depuis cinq ans, c’est un joueur d’échecs assidu.
Il avait commencé depuis quelques années à réunir ses impressions et ses ressentis sur le fonctionnement de la société humaine, qu’il estimait chaotique, et c’est le livre de Thomas More (L’Utopie) qui lui a donné l’envie de traduire ses notes et ses observations, sous la forme du livre qu’il propose, un essai de sensibilisation destiné à ce peuple de France qu’il aime particulièrement.
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie3 avr. 2017
ISBN9791023604740
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    Aperçu du livre

    Retour sur Utopia - Jean-Claude Michel

    Une vie d’homme

    Ce livre est dédié à ceux qui gardent les souvenirs, les yeux rivés sur la terre nourricière et les astres ; il est aussi dédié à ceux qui ne regrettent rien, qui croient en l’avenir en restant confiant et optimiste dans le devenir d’un homme meilleur, initiateur d’un ordre et d’une société nouvelle réinventés pour lui.

    La vie, le temps qui passe, échappent à l’homme en permanence, pourtant, il a la certitude de les maîtriser du fait de son inaltérable, de son insondable capacité qu’il a, de croire au bonheur et à la félicité.

    Il y a dans l’humain de l’irréversible qui l’a amené à commettre l’irréparable et qui dans un même élan l’amènera au plus beau, au sublime et en conséquence à l’établissement d’une société juste, intelligente, uniquement tendue vers ses attentes et ses désirs les plus fondamentaux ; même s’il convient d’ajouter que l’humain n’a pas été créé pour souffrir, il n’y a aucune raison de penser qu’il ne doit pas peiner pour sa vie terrestre, à l’image de ces paysans millénaires qui ont si souvent souffert des aléas du temps et qui ont provoqué en particulier les disettes, les famines et les épidémies ; nous ne vivrons sans doute plus de nos jours de tels sacrifices, si toutefois nous acceptons de donner un peu de nous collectivement et solidairement pour atteindre ce but qui consiste à jouir d’une infime partie de l’éternité.

    Je fais parfois ce rêve étrange…

    Je scrute tous les soirs le ciel en attendant cette grande soucoupe volante libératrice, car l’alignement des astres me fait dire qu’elle viendra la nuit.

    Les femmes et les hommes qui en sortiraient, viendraient de la planète Utodéria ; ils seraient les mêmes que chez nous, leur intelligence étant identique à la nôtre.

    La seule différence, c’est qu’ils auraient su canaliser cette intelligence pour le bien commun de leur planète.

    La propriété privée n’existe pas chez eux et la notion de richesse n’occupe aucune place car elle est systématiquement partagée par le groupe dans une organisation égalitaire et de ce fait le bien-être commun est recherché partout et est érigé en loi supérieure et comme ils ne sont pas obsédés par l’idée de posséder et d’accumuler des objets inutiles, il y a très peu d’entreprises, dont il convient de préciser qu’elles sont toutes dirigées à tour de rôle par les employés qui perçoivent tous le même salaire.

    Tout est sacrifié à l’utile et le superflu n’y a pas sa place.

    La terre qui est un bien commun n’appartient à personne ; elle est cultivée par les hommes, les femmes et les enfants, car ils estiment que les adultes doivent amener les jeunes à l’apprentissage du travail de la terre à l’appui de l’exemple des adultes qui leur est donné en permanence ; l’oisiveté est combattue par des lois et ne peuvent se nourrir que ceux qui ont donné des heures de travail en compensation de leurs besoins primaires.

    Ils cultivent tous leurs jardins, ce qui leur procure à la fois le profit lié aux récoltes et la joie de cultiver la terre qui est élevée dans leur société au statut de Déesse.

    Les échanges se font uniquement par troc et réciprocité.

    La notion de jalousie n’existe pas dans leurs fonctionnements, d’ailleurs les adjectifs ou les mots comme : « flatterie », « avarice », « pingre », « envie », « orgueil », « vanité », « cupidité », n’existent pas dans leur dictionnaire et de ce fait, il n’y a pas d’armée, ni d’armes dans leurs sociétés, puisqu’il n’y a rien à protéger.

    Sur la planète Utodéria, d’où ils viennent et qui est sensiblement la même que la Terre, il n’y a pas de frontières et de ce fait, la planète n’est qu’un seul pays où la notion d’étranger n’existe pas ; elle est gérée et dirigée par un gouvernement mondial dont le roi a su amener son peuple à des sommets de culture et de civilisation.

    Il y a cent vingt-six villes sur la planète, situées toutes à égales distances les unes des autres : elles ne peuvent avoir plus de quatre-vingt mille habitants chacune ; quand un surplus d’habitants est constaté, l’obligation est faite d’envoyer des familles à la campagne ou dans une autre ville où la population est en baisse selon une organisation érigée en loi.

    Les lois démographiques mises au point par un certain Malthusérus sont très sévères et doivent absolument être respectées, car les Utodériens considèrent que les populations doivent se calquer avec les possibilités offertes par la terre nourricière et quand il y a eu une grave crise de surpopulation entre les années 12678 et 12685, un poste transistor était offert aux pères qui acceptaient d’être stérilisés.

    Les enfants non désirés sont donnés aux familles qui ne peuvent pas en avoir en sachant qu’il est absolument interdit d’empêcher une naissance de quelque façon que ce soit.

    Quoiqu’ils soient originaires de contrées différentes dont ils parlent leurs langues ou leurs patois, ils apprennent tous à l’école l’Espérandéria, qui est une langue commune issue des principaux dialectes utilisés tout autour de leur planète.

    Il n’y a pas d’autoroutes, ni de voies ferrées, ni d’aéroports ; ils se déplacent très rarement et n’en éprouvent pas le besoin, car ils sont heureux là où ils vivent ; ils ne sont pas étrangers à la modernité, ils lui ont seulement réservé une juste part utile et par conséquent dérisoire. Ils ont envoyé dans le ciel quelques rares satellites et utilisent les caméras en visioconférence pour communiquer.

    Ils se déplacent sur les mers dans des grands bateaux à voile fabriqués dans ce bois abondant que l’on trouve sur leur planète.

    Ils prennent grand soin systématiquement de redonner à leurs sols et globalement à la nature, l’équivalent de ce qu’ils ont prélevé.

    Il y a une chose qu’ils ne savent pas, c’est que nous avons en commun le grand architecte de l’univers qui a créé leur planète et la nôtre en même temps ; bien sûr ils le vénèrent, mais comme les religions n’existent pas sur leur planète, ils ne sont pas versés dans l’exhibition de signes ostentatoires liés à leurs appartenances, comme c’est le cas chez nous (croix, voile, kippa etc.).

    Les Utodériens ont su déchiffrer le message du créateur qui leur a dit :

    « Soyez des justes, humbles, modestes devant l’existence et ne demandez pas plus que ce dont vous avez besoin. »

    « Ne construisez pas de temples, de mosquées ou d’églises pour me vénérer, n’écrivez pas de textes qui n’auront de cesse de vous différencier et de vous diviser ; n’autorisez aucun d’entre vous à le faire. »

    « Aimez-vous les uns les autres, respectez-vous, aidez votre prochain quand il est dans le besoin, pensez à protéger obsessionnellement la terre nourricière et globalement la nature que je vous ai donnée ; vous n’exploiterez pas ce gaz et cette boue noire que vous trouvez dans votre sous-sol et vous aurez alors accompli ce que j’attendais de vous. »

    « Vous n’aurez pas besoin de me louer, je suis avec vous et au milieu de vous, tout le temps. »

    « Je ne vous autoriserai pas à me blâmer si la fatalité liée à l’usure de votre planète fait disparaître dans la mort vos semblables, dans des inondations, des éboulements de la montagne, des tremblements de terre, des éruptions de volcans, dont je ne suis pas responsable ; je vous ai doté de tout dans l’excellence et votre mission est de donner la naissance, certes aux petits enfants mais surtout à une spiritualité interstellaire. »

    « Ne prêtez pas attention à cette planète bleue que vous voyez très loin dans le ciel avec tous ces feux qui brillent la nuit et qui font penser que ce sont des diamants dont vous n’avez que faire, à l’image de ce métal jaune abondant dans votre sol, qui ne vous est d’aucune utilité et que vous ne pouvez même pas utiliser pour ferrer vos chevaux ; il ne s’agit simplement que de la gesticulation désordonnée d’une de mes créations dans laquelle je vais bientôt remettre de l’ordre. »

    Déjà le soleil envoie ses premiers rayons rasants… Elle n’est pas venue cette nuit ; j’attendrai ce soir les derniers rayons du dieu Ra ; j’ai des pressentiments que ce sera ce soir.

    Aucune fatalité n’est naturellement dévolue à l’humain ; il a encore le choix entre le merveilleux et l’apocalypse.

    Son ultime mission est pourtant simple pour éviter le grand chaos, c’est de changer le monde en ne comptant que sur lui-même, en mobilisant sa conscience et son énergie au seul profit de la Société Civile.

    Il ne pourra réaliser ce grand dessein qu’en se retournant vers la terre nourricière et les étoiles ; c’est alors que tout naturellement il abandonnera ses costumes de clown bardés de paillettes.

    Il devra remiser et complètement revisiter le système qui l’amène à se consumer en consommant.

    Aucun rêve n’est trop ambitieux ; mais s’il en a les moyens, en a-t-il le désir ?

    Le devoir de mémoire et la mémoire des erreurs

    « Elle s’appelait Sarah elle n’avait pas huit ans

    Sa vie c’était douceur, rêves et nuages blancs

    Mais d’autres gens en avaient décidé autrement. »

    Comme toi – Jean-Jacques Goldman

    Parce qu’il n’y a rien de plus précieux qu’une vie et rien de plus fragile aussi.

    Nous nous devons collectivement, de demander pardon :

    Aux enfants qu’on a jetés dans la mort, dans la guerre et l’extermination et pour lesquels nous garderons toujours en mémoire la vue de leurs visages horrifiés et désespérés, confrontés à la brutalité imbécile de groupes d’hommes manipulés.

    Ces images ne pourront jamais nous quitter.

    À leurs mamans, à leurs papas, à leurs familles.

    Aux victimes des génocides, des massacres, des déportations, qui jalonnent l’histoire de l’humanité.

    Aux enfants et aux femmes enlevés, violés ou abandonnés au hasard de l’existence, qui doivent continuer le courant de la vie et auxquels il ne reste plus que leurs mains à tendre vers les astres et le créateur, quand ils ne sont pas tout simplement assassinés.

    À tous ceux-là mais aussi à ceux qui ont supporté leurs souffrances, il peut être dit que si les crimes contre les personnes ont toujours existé, le monde brutal, bouleversé, contradictoire, incompréhensible, inadapté à nos vies et à nos rythmes dans lequel nous évoluons, a accentué et démultiplié tous ces types de crimes.

    Nous devons stopper toutes ces déviances et imposer à la planète entière le B.M.I.

    (Bonheur Minimum Incontournable)

    L’homme a toujours eu et aura toujours le pouvoir de décision, mais le pouvoir se mérite et les humains, dans le cadre de la Société Civile, doivent s’organiser pour le prendre et ne jamais s’en dessaisir.

    Bien sûr l’homme ne sera jamais parfait, même s’il est classé, manipulé, conditionné et ne devra ou ne pourra sans doute jamais ne l’être vraiment, nous n’affirmerons pas qu’il doit être exempt de tous ses défauts et de cette part plus ou moins importante de vanité qu’il traîne avec lui et qui l’emmène vers ses pertes répétitives, nous le savons définitivement, toutefois si quelques individus doivent payer un tribut à la part du hasard de la vie, à l’incontrôlé de quelques-uns, ils doivent être du plus petit nombre.

    Dans sa globalité, l’humanité n’a que faire de ces bandes de dictateurs, de despotes, de pseudos empereurs biens habillés, aux discours éloquents, aux emphases exemplaires ; ils ne représentent aucune minorité, et sèment pourtant depuis le début de la vie terrestre, la terreur sur la planète.

    Ils se fichent royalement de la mort des enfants, de leurs parents et d’une façon générale de toutes les ethnies et autres peuplades de l’Europe et du reste du monde.

    Ils inventent les maux et les mots qui doivent justifier les déportations, les massacres, les génocides ; tantôt ils sont Arméniens, Juifs, Tziganes, communistes, homosexuels, Tutsi, Hutu, demain ils seront arabes, anticapitalistes, Juifs encore, pourquoi pas ?

    Et quand la liste sera épuisée, il sera toujours possible et aisé d’en recommencer une autre avec des variantes : Roms, Africains, sidaïques etc. Le monde avance, pourquoi pas les idées de continuer d’exterminer, parce qu’il faut toujours trouver la justification de l’existence qui doit rester pérenne du système qui gère et génère la puissance, la richesse, le pouvoir de la minorité citée et ce système, vous le savez à un nom, c’est le capitalisme.

    Les bras armés du capitalisme ne sont pas des dieux, ils ne représentent rien ; ils sont brutaux parce qu’en réalité ils sont faibles et ont peur des peuples, mais nous les craignons car ils gèrent les polices et les armées ; de plus ils sont solidaires pour organiser leurs danses et nous ne le sommes pas pour les contrer, quoique beaucoup plus nombreux.

    Avec la montée en puissance des Sociétés Civiles partout dans le monde, l’humanité tout entière va s’organiser dans chaque pays pour imposer la paix terrestre, la félicité et le bonheur, mais sans détruire, anéantir, exécuter les anciens maîtres pour qu’il ne soit pas dit que l’histoire se répète et qu’il n’y ait pas de justification de revanche, de vengeance et de recouvrement des pouvoirs disparus. Les hommes tout autour de la planète doivent refuser solidairement de faire la guerre pour aller anéantir ceux d’en face auxquels ils n’ont rien à reprocher et dont ils savent qu’ils leur sont égaux dans leurs devenirs intérieurs et leurs rêves fondamentaux.

    Quand j’entends les gosses se plaindre pour un oui ou pour un non, pour un plat qui ne leur convient pas, un jouet refusé dans un grand magasin, je repense à d’autres gosses qui léchaient les poubelles dans le ghetto de Varsovie pour survivre, il n’y a pas si longtemps en regard de la rapidité des années qui passent ; dans le même ordre d’idée, il y a les adultes qui déballent devant les caméras de télévision à la sortie des trains, leurs mépris envers la SNCF pour un retard de trois heures sur la distance Paris Marseille ou des vols annulés chez Air France suite à une grève. C’est si important que ça dans une vie d’humain, trois heures de perdues sur les rails qui ont vu circuler d’autres trains de wagons bondés de femmes, d’enfants, d’hommes, de vieillards, qui voyageaient entassés sans eau, sans vivre pendant des heures interminables, qui pour beaucoup d’entre eux mourraient dans leurs excréments et auxquels on destinait à leur arrivée une douche libératrice, qui n’était que du gaz pour les tuer en ayant pris soin préalablement, de les séparer de leurs enfants ?

    Ne serions-nous pas devenus tout simplement repus de tout, contents et reconnaissants de rien ?

    L’histoire s’écrit toute seule et simplement, quand un élément est déficitaire, il est comblé par des manifestations, des protestations, des pétitions, des marches, des répressions, donc des avancées.

    Le travail et le progrès sont inhérents à l’homme

    Nous avons tous entendu dire : « Je n’ai rien réussi dans la vie parce que je n’ai pas assez travaillé ».

    Ou encore : « Je ne suis pas entré dans la vie, je l’ai laissée me caresser ».

    Pourtant depuis la nuit des temps, l’homme a toujours voulu améliorer sa vie personnelle, celle de sa compagne, de ses enfants, de sa tribu, de son groupe, à l’appui des échanges, du troc, de la réciprocité ; tous ces ensembles relèvent de l’ordre naturel des choses, en considérant que le négoce et le commerce sont aussi vieux que l’humanité.

    Il a trouvé le feu, inventé la roue et progressivement avec les siècles, mis au point quantité de choses pratiques et utiles à sa vie terrestre immédiate.

    Dans le développement de la vie de l’homme, une fracture s’est produite entre le nécessaire et le superflu.

    L’histoire de l’humanité est jalonnée de grandes dates ce qui nous invite à situer cette fracture au démarrage de l’ère industrielle, disons vers 1820.

    Quel progrès et pourquoi faire ?

    Il est une évidence, c’est que nous avons trop de progrès et que nous n’avons pas de dispositions naturelles pour pouvoir ou vouloir nous en passer.

    Dans le progrès qui nous est proposé, il y a du bon progrès et du mauvais.

    Le bon progrès pourrait concerner toutes les avancées dans le domaine de la médecine et par exemple le fait de se faire soigner les dents sans souffrir, n’est pas un dû, mais seulement les résultats de la recherche, à laquelle nous devons ce confort de vie extraordinaire, qui consiste à ne pas ou presque plus souffrir lorsque nous nous faisons soigner nos dents.

    Un des exemples que nous pourrions rattacher au mauvais progrès concerne les plantes modifiées génétiquement, dont personne ne sait quelles en seront les conséquences dans l’avenir.

    Le progrès érigé en solutions incontournables tue la vie et il convient de dire que les excès de l’homme l’ont toujours emmené vers les gouffres ; il est aisé de noter que partout sur la planète, les peuples résistent et ne veulent pas du progrès à tout prix, superflu, inutile et destructeur de la terre nourricière (aéroport de Narita, barrage des trois gorges, traité Tafta, barrage de Sivens, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Larzac, etc.).

    Après avoir souhaité et invoqué le progrès, nous en sommes devenus les otages et contraints pratiquement dans le désordre et dans l’urgence, d’en refuser une partie non désirable, non profitable et surtout nuisible pour l’humain et son devenir sur la planète ; nous savons que nous ne pourrons pas continuer notre marche terrestre et faire fonctionner le couple à trois que sont la planète, ses ressources naturelles et la démographie ; curieusement, il semble plus facile de créer du progrès que de s’en séparer.

    Vous avez tous entendu dire « il faut vivre avec son temps » ou « on ne va quand même pas revenir au temps des cavernes ». Allons-y donc, consommons, brûlons la planète par tous les bouts ; nous sommes tous équipés individuellement d’écrans de télévision pour suivre tous les jours les débauches du monde (le célèbre rallye qui a gardé le nom d’origine de sa ville sénégalaise et qui se promène tous les ans tout autour de la planète et que tout le monde réclame ; des morts tous les ans comme l’année dernière ce petit garçon africain renversé à la sortie de son village, cette année 2012 déjà un mort et une vache… je ne pense pas que cet animal soit l’objet d’états d’âmes particulier de la part des organisateurs, et sans doute pas d’avantage le petit garçon de l’année dernière… il faut repartir, tu perds du temps, tu n’as qu’une heure d’avance sur l’Espagnol… Pleurez votre gosse, pauvres parents… La course repart et puis il y a la télé et l’hélico…)

    Au fait, il est comment le désert après le passage des concurrents ? Une poubelle ? Pas grave, « c’est pas chez nous ».

    Tout va trop vite dans le monde dans lequel nous vivons, les informations sont beaucoup trop nombreuses, il nous est demandé de savoir quantité de choses inutiles comme la température qu’il fera demain à Vladivostok ou à Sofia… Les images défilent à trop grande vitesse sur nos écrans ; vous aurez remarqué que le défilement des images est quelquefois insoutenable et que souvent nous ne pouvons même plus regarder l’écran tant la rapidité est intense, nous sommes maintenant submergés de chaînes de télévision ; en avons-nous besoin ? Certes certaines émissions sont intéressantes mais la plupart nous proposent un déballage de niaiseries inutiles et dérisoires ; au moment de la digestion de ces montagnes d’informations faussées et de mauvaises cultures, nous avons le sentiment et souvent l’intime conviction de passer à côté de la « vraie vie ».

    Nous sommes en permanence bousculés par les exigences d’une existence où nos aspirations profondes sont mises en sommeil, où le temps « riche » est relégué à être vécu plus tard et nous ne savons plus vivre simplement en prenant le temps d’écouter le chant des oiseaux, de regarder le ciel et son ballet incessant de nuages, de repérer la nébuleuse d’Orion dans le ciel de décembre et dans ce prolongement destructeur, nous oublions de faire un sourire aimable, tout en disant « bonjour » à la vieille dame qui habite en face de chez soi.

    L’organisation de la société et son fonctionnement ne sont plus adaptés à l’humain.

    Nous n’avons pas besoin d’avoir accès au superflu pour nous prouver à nous-mêmes et aux autres que nous existons, que nous sommes « branchés » et dans la course, pour en définitive ne devenir que des outils de la technologie au travers de nos portables, de nos GPS, de nos tablettes, en sachant que les informations que nous divulguons par le biais d’internet sont utilisées pour nous amener et nous entretenir encore et toujours plus dans la sphère choyée, dorlotée et convoitée des consommateurs.

    Avons-nous besoin de nous identifier à notre style de consommation et d’être obsédé par cette course permanente au statut social au travers de ce que nous achetons et consommons ?

    La bagnole noire anthracite du style « pas une poussière qui dépasse », non pas celle qui est fabriquée chez nous mais juste à côté derrière la frontière (ce sont les mêmes que chez nous, mais ça fait mieux…), la montre suisse, vous savez celle qu’on doit avoir quand on a 50 ans sinon… « Dis chérie les gosses ont 10 ans il est temps de leur acheter un portable… » Réponse de la mère : « Déjà ? Ils ont eu une tablette l’année dernière ! »

    Le monde dans lequel nous vivons maintenant est encombré de produits qui nous semblent utiles, voir indispensables, dont nous ne pouvons même plus imaginer que nous pourrions nous en passer.

    En réalité, ces produits polluent non seulement nos vies individuelles mais également la planète ; nous pourrions fort bien et sans difficultés, vivre sans portable, sans GPS, sans cette quantité impressionnante de produits souvent chimiques et sans la plupart des développements démultipliés des moyens de transport, comme la voiture, le train, l’avion.

    Nous sommes actuellement dans une sorte de liesse générale liée à la consommation ou plus précisément à la surconsommation, qui fait penser au superbe film de Roman Polanski : Le pianiste.

    Le début du film, tourné en noir et blanc, se passe à Varsovie juste avant la guerre, on y voit le peuple paisible se promenant, dégustant sans doute quelques glaces délicieuses ; les mamans poussent des landaus, les messieurs échangent probablement sur la politique, les enfants jouent.

    Tout est calme, serein, enchanteur…

    Il est vrai que nous vivons dans un monde qui fait rêver a priori ; tout semble lisse, rassurant, propre et organisé ; les rues et les trottoirs de nos villes sont propres et goudronnés, la nature maîtrisée offre des massifs de fleurs et des arbustes en pots bien alignés le long des rues, tout semble parfait du style « pas un poil qui dépasse ». Nous pouvons aller au Sri Lanka avec option pour les Maldives à partir de 1 199 euros par personne pendant dix jours, pension complète et boissons incluses ; ou pour Djerba en Tunisie à partir de 475 euros par personne pour un séjour de sept jours, également en pension complète et boissons incluses, en ayant pris soin d’ouvrir l’ordinateur pour réserver son vol. Plus besoin de se déplacer, d’aller au contact des autres dans le cadre d’une agence de voyages, de leurs savoirs, de leurs conseils et de

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