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F A I T H: Une histoire américaine
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F A I T H: Une histoire américaine
Livre électronique206 pages2 heures

F A I T H: Une histoire américaine

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À propos de ce livre électronique

anuel met la main sur une batte de baseball qui pourrait bien changer le cours de sa carrière !

Manuel joue au baseball dans les ligues mineures. Un jour, il trouve une batte de baseball qui garantit des coups de circuit à volonté à quiconque l’utilise dans une partie du calendrier d’une équipe des Ligues Majeures. Franck Richantall est le principal actionnaire des RAYS de Tampa. Il est aussi le propriétaire du TAMPA TRIBUNE. L’homme d’affaires entend parler de Manuel et de son bâton magique. L’histoire l’amuse. Il y voit un bon coup de publicité pour l’équipe et pour le quotidien. Non seulement le journal donne-t-il quelques dollars à Manuel pour qu’il assiste aux parties dans le stade Tropicana revêtu de l’uniforme de l’équipe locale mais sa section des sports publie un encart dans lequel il est écrit : EST-CE QUE MANUEL VA JOUER CE SOIR ?
Joe Black est le gérant des Rays. Il n’apprécie pas tout ce cirque fait autour de ce Manuel. Pourquoi ? Le public remplit le stade à pleine capacité et toujours on entend les cris de la foule qui réclame Manuel en hurlant son nom comme fous en asile. Et Joe Black n’est pas de ceux qui croient en ce genre de balivernes. Il se refuse de passer à l’histoire comme l’idiot qui aura placé devant un lanceur émérite un gamin sans expérience seulement pour le voir ensuite s’élancer trois fois dans le vide armé de son mystérieux instrument. Nous en arrivons à la septième partie d’un quatre de sept. L’enjeu, le championnat des Séries Mondiales. Elle oppose les Rays aux Phillies de Philadelphie. Les Rays sont au bâton. Ils tirent de l’arrière 7 – 4. Nous sommes en neuvième manche. Les buts sont remplis. Il y a deux retraits. Joe Black devra mettre fin à son rêve de gagner cette Série Mondiale si LE VOODOO, l’As lanceur de relève des Phillies retire son prochain frappeur. D’un autre côté, un coup de circuit lui donnerait quatre points et la victoire. La foule est déchaînée. Elle exige que Joe fasse appel à Manuel et à son bâton magique. Et Joe, quant à lui, ne doute pas qu’il vaille mieux de la satisfaire s’il tient à sortir vivant du stade Tropicana... Bon, si vous voulez savoir comment ça se termine, il vous faudra lire le livre.

Cette batte a-t-elle réellement un effet magique ? Laissez-vous embarquer dans l'univers du baseball professionnel avec ce roman au dénouement surprenant !

EXTRAIT

Joe n’en croyait pas ses oreilles. Il ne put faire mieux que de hurler dans l’appareil :

« QUOI...? »
« C’est que ...! »
« Je veux dire... hésita Joe, tu ne peux pas... Pourquoi... Ce scribouilleur de Latuque... tu ne vas pas me dire que tu tolères qu’on publie de pareilles absurdités dans le journal ? »
« Joe, écoute-moi, l’interrompit Franck. Cette fable dans Le Tampa Tribune, je... j’y vois... euh... elle présente pour nous une belle opportunité... »
« Ouais... coupa Joe, genre les Devil Rays rencontrent Stephen King. Alors, qu’est-ce qu’on attend de moi ? Que je me transforme en père Noël ou en Merlin l’enchanteur ? »
« Non, ce ne sera pas nécessaire, Joe. »
« Alors...? Dis-moi ce que tu as en tête, Franck. Ne me raconte pas que tu ajoutes foi aux balivernes de cet amuseur public qui a pondu le texte que j’ai sous les yeux. »
« Il ne s’agit pas de ça non plus, Joe. »
« Du diable si je comprends quelque chose à tout ce charabia... »

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

J'ai de suite était happée. [...]Le style est fluide, les dialogues réalistes comme si on assistait aux séquences en direct, le décor est vite planté. Merci à l'auteur et à sa finesse d'esprit pour cet agréable moment de lecture. - Mes_Livres, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1946. Jean Lagacé a pratiqué le droit durant 40 ans au sein de la société PILON et LAGACÉ. En retraite depuis 2012, il se consacre maintenant à l’écriture à laquelle il voue une véritable passion.
LangueFrançais
Date de sortie30 juil. 2019
ISBN9782851136633
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    Aperçu du livre

    F A I T H - Jean Lagacé

    Lexique

    Article détaillé : Lexique du vocabulaire du baseball.

    Un lexique franco-anglais des principaux termes utilisés au baseball avec pour base ceux en usage au Canada se trouve ci-dessous. Certains termes diffèrent légèrement dans le reste de la Francophonie. Pour l’exemple, un « but » est le plus souvent nommé « base » en France.

    * Principes du jeu [

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    Positions des joueurs en défense.

    Une rencontre de baseball se joue avec deux équipes qui alternent en défense et en attaque. Neuf joueurs se trouvent sur le terrain en défense : un lanceur, un receveur et sept autres joueurs (quatre dans le champ intérieur : première base, deuxième base, arrêt-court, troisième base, et trois dans le champ extérieur : champ droit, champ centre et champ gauche) répartis sur le terrain pour rattraper la balle, si possible de volée pour éliminer le batteur.

    Une partie se joue en neuf manches. Une demi-manche prend fin quand trois batteurs sont éliminés. Une manche prend fin quand les deux équipes sont passées en attaque et en défense. En cas d’égalité après neuf manches, on joue d’autres manches pour départager les deux équipes. Par tradition, l’équipe qui reçoit commence par défendre.

    Le but du batteur est, le plus souvent, de frapper un coup sûr afin de progresser sur les bases. Si le batteur parvient sur base avant la balle, il est sauf. Si la balle arrive sur la base avant le coureur, il est éliminé. En première base et sur le marbre, il suffit au batteur d’arriver sur la base avant la balle. En deuxième et troisième bases, il faut que le joueur reste en contact avec la base, d’où la pratique des plongeons, tête ou pieds en avant, afin d’augmenter la surface de contact avec la base.

    Une fois sur la base, le batteur devient un coureur. Son but est de progresser vers le marbre. Il devient alors tributaire des coups frappés par ses coéquipiers qui se relaient dans le rôle de batteur, selon un ordre fixé au coup d’envoi. Certains joueurs rapides peuvent également tenter un vol de base. La présence de joueurs sur base permet à la défense d’effectuer un double jeu, voire un triple jeu, c’est-à-dire éliminer sur un même coup plusieurs adversaires.

    Un point est marqué quand un joueur d’attaque revient au marbre (quatrième base) après avoir touché les trois autres bases dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Un batteur qui expédie la balle au-delà des limites du terrain est directement crédité d’un point, ou de plusieurs si d’autres coureurs se trouvaient sur base : c’est un coup de circuit (Home Run) que l’on nomme grand chelem quand les bases sont pleines (4 points).

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8c/Strike_zone_Fr.jpg/200px-Strike_zone_Fr.jpg

    La zone de prises

    Le lanceur, qui est le premier défenseur, a pour objectif de tromper la vigilance du batteur adverse en lui servant des lancers variés : rapides, glissants, courbes, déviants, etc. Le lanceur vise la zone de prises, rectangle virtuel allant du genou à mi-chemin entre l’épaule et la ceinture du batteur en hauteur. Le marbre définit la largeur de la zone. Si le lanceur réussit trois bons lancers (prise), le batteur est éliminé. Un lancer en dehors de la zone de prise est une balle. Si le lanceur accumule quatre balles face à un même batteur, ce dernier passe automatiquement en première base : c’est un but -sur-balles. Le batteur doit veiller à bien se contrôler face à une balle. Si sa batte franchit le marbre, l’arbitre considère que le batteur a tenté de jouer la balle, transformant une balle en prise.

    L’effort produit par les lanceurs est considérable au niveau de l’épaule et du bras lanceur nécessitant plusieurs jours de repos entre deux matchs. Les calendriers prévoyant des cadences quotidiennes, une équipe possède plusieurs (généralement de quatre à cinq) lanceurs partants, ceux qui commencent les rencontres. Les lanceurs de relève sont ceux qui sont sollicités, parfois quotidiennement, afin de terminer les parties. Dans certaines occasions, un même lanceur peut débuter et terminer le match ; on parle alors de match complet. C’est notamment le cas pour quelques rencontres exceptionnelles, tels les matchs parfaits au cours desquels aucun batteur ne parvient à atteindre la première base.

    *le lexique et les principes du jeu ont été empruntées aux pages de Wikepedia      Baseball

    Un

    Manny le songeur

    Il ne faisait pas grande impression, ce Manuel Garcia. Pour un adolescent de quatorze ans, il était plutôt malingre, mais tout cela pouvait changer. Allez savoir avec ces jeunots et la capacité qu’ils ont de se métamorphoser sur moins de six mois. Les filles ne l’intéressaient pas encore. Du moins, sa mère le croyait. Elle était dans l’erreur parce que Manuel adorait une camarade de son école. Il était trop timide pour le lui dire et bien trop fier pour l’admettre. Irma vivait dans son quartier. Elle avait été sa compagne de jeu depuis que les Sanchez avaient déménagé à Gulfport dix ans auparavant. Puis, la silhouette d’Irma s’était transformée. Récemment, elle était devenue une femme. Leur rapport n’avait pas changé pour autant, Irma semblant ignorer l’effet que pouvait avoir sa poitrine naissante sur les garçons. Manuel, pour sa part, réalisa assez vite qu’il ne faisait plus le poids, s’il ne l’avait jamais fait. Il chassa de son esprit toute idée qu’Irma puisse l’aimer un jour.

    La nuit, il arrivait à Manuel de faire des rêves. Il se souciait peu de les interpréter. Ne connaissant rien à cette science, il se méfiait de ceux qui prétendaient s’y intéresser. Il les racontait parfois à un auditoire choisi. De cette manière, il gagna une sorte de célébrité consacrée par le surnom qu’on lui donna : Manny, le songeur. Il n’en fut pas contrarié tant qu’Irma demeurait son fan numéro un. Elle le resta jusqu’au jour où elle devint une femme et que lui resta prisonnier dans son corps de gamin.

    Deux

    Le billet de loterie

    Manuel eut un rêve qui contribua à le rendre célèbre près de chez lui et dans les quelques rues croisant la bibliothèque de Gulfport. Il devait avoir onze ou douze ans à l’époque. Il avait raconté son rêve à Irma. Les deux marchaient dans le parc qui séparait la ville en deux à partir de la bibliothèque jusqu’à la 22e rue Sud. Ils étaient seuls. Dans ce rêve, il se rappelait un gros corbeau qui croassait furieusement tout près de la fenêtre de sa chambre. Tandis qu’il le regardait, il vit l’oiseau fixer sur lui ses petits yeux noirs et il ressentit à cet instant que l’animal lui lançait un défi. Le temps de cligner des yeux, la créature décolla dans les airs et disparut. Que faire d’autre sinon la suivre ? Ce qu’il fit. Il apprécia fort cette balade nocturne entre ciel et terre à la poursuite du corbeau bavard. Puis il observa son guide toucher le sol et ramasser une bricole qu’il enserra dans ses serres. Il s’envola de nouveau, Manuel suivant toujours derrière. Il nota qu’ils revenaient vers son quartier, qu’ils survolaient la baie de Boca Ciega. Il reconnut la pyramide inversée sur la jetée du centre-ville de même que la voie rapide 275 qui striait le paysage. C’est alors que le corbeau amorça sa descente vers le sol pour se déposer dans la cour arrière de l’immeuble où la mère d’Irma possédait son condo. Manuel et sa famille résidaient à quelques pâtés de maisons de cet endroit. Une fois à terre, la bête s’époumona d’un dernier appel strident, une bruyante clameur qui lui valut une réponse venant de l’est et la voilà repartie à la recherche de ce compagnon.

    Le corbeau avait néanmoins abandonné sa prise dans l’herbe à côté de l’abri pour le chien. Manuel s’était approché de l’objet. Il reconnut un porte-monnaie maintenu en position fermée par un élastique comme si son propriétaire avait voulu s’assurer que son contenu ne puisse s’en échapper. C’est à ce moment que quelque chose d’étrange se produisit parce que Manuel savait que, enfoui dans un compartiment, se trouvait un billet vieux d’une année, émis par la société de loterie de Floride. Il savait aussi que ce billet était gagnant. Quatre bons numéros sur six. Bon pour un prix de mille dollars.

    Tel avait été le rêve qu’il avait confié à Irma. L’écolière avait des nattes et tandis que le couple traversait le parc en direction de l’école, elle portait à sa bouche l’extrémité de celle de gauche qu’elle mâchouillait distraitement. Elle lui avait dit :

    « Allez, tu me fais marcher. »

    « Pourquoi je ferais ça ? Ce n’est qu’un rêve après tout. »

    « Super bizarre, je dirais. »

    « Et alors ? Est-ce que les rêves ne sont pas censés être comme ça ? Si ce n’était pas le cas, on n’aurait pas besoin de gens qui savent les interpréter, n’est-ce pas ? »

    « Et comment interpréter celui-là ? Lui avait-elle demandé. »

    « Je n’en sais rien. Tu as une idée ? »

    « Mais qu’est-ce que j’en sais moi ? »

    « Et toi, tu ne rêves jamais ? »

    Ils s’étaient arrêtés de marcher. Elle l’avait fixé comme s’il lui avait parlé de quelque maladie dont elle aurait pu être accablée. Après, et jusqu’à leur arrivée à l’école, elle demeura silencieuse. Plus tard, il la raccompagna chez elle. Il était trois heures de l’après-midi. L’immeuble où la mère d’Irma possédait un condo se trouvait sur son chemin. Une fois sur place, il remarqua dans l’aire de stationnement une femme qui sortait des sacs de provisions du coffre d’une Nissan Sentra.

    « Bonjour, tante Paola, la salua Irma ».

    L’interpellée se retourna et leur adressa un sourire.

    « Bonjour, Irma. Déjà de retour de l’école, je vois. J’arrive tout juste du Publix. J’y ai fait quelques achats pour Pralina. Aide-moi à rentrer ces sacs et pourquoi n’invites-tu pas ton ami à venir boire un verre de limonade ? »

    Une fois à l’intérieur de l’appartement de deux chambres à coucher, Paola lança à sa nièce :

    « Tu n’imagines pas la peur que j’ai eu ce matin. »

    La sœur de Pralina avait fait le voyage à partir de Tallahassee, une cité perchée haut dans le Nord de l’état, pour leur rendre visite. La veille, elle avait couché dans la chambre d’Irma tandis que cette dernière avait partagé le lit double de sa mère. Paola servit à chacun un verre de limonade.

    « Alors ? » interrogea Irma, toujours curieuse et avant de porter le verre à ses lèvres.

    « Eh bien, figure-toi que j’ai réalisé ce matin que j’avais perdu mon porte-monnaie. Tu étais déjà partie pour l’école et Pralina achevait de se préparer pour aller travailler au Al’s Diner. Ta mère a bien essayé de m’aider à le retrouver, tu sais, mais elle a ses réguliers le matin et elle devait partir. Alors je l’ai conduite au resto sans avoir avec moi mon permis de conduire, le certificat d’immatriculation de la voiture et ma preuve d’assurance. Tu te rends compte de ce qui serait arrivé si j’avais eu un accident ? Sur le chemin du retour, j’angoissais en me disant… que va-t-il se passer si je ne retrouve pas ce portefeuille avec mes cartes de crédit et tous mes papiers importants? »

    Elle se retourna et plongea la main dans un grand sac de toile informe qui se trouvait sur la table de la cuisine. Elle la ressortit en tenant un petit objet de cuir maintenu en position fermée par ce qui ressemblait à un ruban bleu. Manuel le reconnut immédiatement.

    « Vous l’avez trouvé dans le jardin à côté de l’abri pour le chien, lança-t-il sans réfléchir. »

    « Qu’est-ce qu’il a dit là ? »

    Paola jeta à sa nièce un regard affolé, puis elle fixa le garçon qui aurait pu à ce moment être un écureuil récitant des vers. Manuel pour sa part revoyait la scène de son rêve et l’élastique qui coupait en deux le porte-monnaie. Inconscient de l’effet qu’il produisait sur son hôtesse, il ajouta :

    « Vous devriez appeler la société des

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