PETITES ET GRANDES HISTOIRES LITTÉRAIRES
Les crampons des joueurs blessent la pelouse du Parc des Princes. La rumeur enfle. À coups de dribbles, l’attaque monégasque fait une percée devant les bois de l’équipe du Racing Club de Paris (RCP). Perdu au milieu des 35 000 spectateurs ce 23 octobre 1957, un homme retient son souffle. Albert Camus. L’air grave, une main devant la bouche. Il est Nobel de littérature depuis quelques jours. Soudain, la déception dégonfle les voix. Les Monégasques viennent de marquer. Un journaliste s’approche de l’écrivain. La Et il sait de quoi il parle, lui qui a été gardien de but du Racing universitaire d’Alger (RUA) et a même rêvé de passer professionnel. Il avoue avoir fait du RCP son favori