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33, chemin du Détour: Les Enfants de Belle-Rive III
33, chemin du Détour: Les Enfants de Belle-Rive III
33, chemin du Détour: Les Enfants de Belle-Rive III
Livre électronique117 pages1 heure

33, chemin du Détour: Les Enfants de Belle-Rive III

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À propos de ce livre électronique

Retrouvez la charmante fratrie de Belle-Rive prête (ou pas) pour affronter la rentrée des classes !

C’est un grand jour au Manoir de Belle-Rive : la rentrée scolaire ! Les réactions sont mitigées. Angélique refuse de quitter son royaume pour un domaine inconnu, certainement peuplé de monstres abominables ; Ben partage ses craintes, malgré l’enthousiasme débordant de Zachary ; Béatrice va devoir une fois encore affronter les moqueries de la vilaine Pauline et ses complices. Quant à Victor… il a décidé de marquer le coup ! N’est-il pas un prince étranger, qui fascine déjà bon nombre de ses camarades ? Cette première journée à l’école de Belle-Rive s’annonce riche en émotions et en surprises : un complot à désamorcer, de nouvelles connaissances – des bonnes et des moins fréquentables –, des bagarres, des règlements de comptes… Encore une fois, les Perrault et les Lafontaine vont devoir se serrer les coudes, pour que cette rentrée reste inoubliable !

Un troisième opus, lisible indépendamment des autres, et tout aussi empli de rebondissement, d’aventures et d’humour !

EXTRAIT

Les vacances d’été sont terminées. Je ne les ai pas vues passer. Je crois que papa non plus. Il a beaucoup travaillé le mois dernier. Il a fait des tas de rénovations dans le Manoir : les garçons ont maintenant chacun leur chambre, il y a une nouvelle salle de bains à l’étage et un bureau a été aménagé dans la bibliothèque pour Sophie. Depuis ce dernier changement, Zachary lit toujours dans MON grenier. Même si ça me déplaît, je le tolère. Après tout, il ne fait aucun bruit.

Cette nuit, j’ai entendu Marie-Annette marcher dans son sommeil. Elle a visité la chambre de Sophie. Du coup, Monsieur Bonaparte s’est mis à aboyer ; il a réveillé toute la maisonnée. Ce n’était pas gai. Sophie s’est mise à maugréer, papa à tempêter, Victor à rouspéter, Angélique à délirer, Zachary à bavasser, Benjamin à… ronfler, et Marie-Annette, elle, elle a continué à marcher. Toute la nuit ! Pas vraiment. Enfin, ç’a été suffisamment long pour interrompre le sommeil de tout le monde. Dire que papa nous avait obligés à nous coucher plus tôt pour que nous soyons bien reposés. Eh bien, c’est raté.

À PROPOS DES AUTEURS

Née de parents franco-québécois, au cœur de l’été des indiens de 1969, Nadine Michel a grandi entourée de ses sœurs qui lui ont permis de faire les quatre cents coups sans jamais se faire pincer. Devenue grande, elle joue un rôle important en tant qu’éducatrice auprès des enfants, et cela depuis quatorze ans. Ce n’est qu’au retour d’un voyage en Polynésie française où elle côtoie des enfants de différentes cultures qu’elle se rend compte que tous se ressemblent infiniment. Elle décide alors de leur imaginer cette histoire, celle des « Enfants de Belle-Rive », peut-être un peu pour leur rappeler de ne pas grandir trop vite, mais surtout pour leur dire merci d’être là.

Né de bonnes feuilles à Montréal en 1968, Yves Beauséjour a consacré son enfance à l'observation des comportements du genre humain. Après avoir étudié trop longtemps et travaillé trop peu dans un domaine de veston cravate, il a troqué ses habits d’homme sérieux pour entrer au sein de l'ordre secret des pères au foyer. Durant ces années de réclusion, il s’est occupé de l’éducation de ses trois rejetons tout en écrivant plus de dix mille trions d'histoires (toutes à paraître... ou à faire disparaître).
LangueFrançais
Date de sortie18 avr. 2014
ISBN9782511014714
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    Aperçu du livre

    33, chemin du Détour - Yves Beauséjour

    PREMIÈRE PARTIE

    AU PETIT MATIN…

    CHAPITRE I

    LES PRÉPARATIFS DE BEATRICE.

    Les vacances d’été sont terminées. Je ne les ai pas vues passer. Je crois que papa non plus. Il a beaucoup travaillé le mois dernier. Il a fait des tas de rénovations dans le Manoir : les garçons ont maintenant chacun leur chambre, il y a une nouvelle salle de bains à l’étage et un bureau a été aménagé dans la bibliothèque pour Sophie. Depuis ce dernier changement, Zachary lit toujours dans MON grenier. Même si ça me déplaît, je le tolère. Après tout, il ne fait aucun bruit.

    Cette nuit, j’ai entendu Marie-Annette marcher dans son sommeil. Elle a visité la chambre de Sophie. Du coup, Monsieur Bonaparte s’est mis à aboyer ; il a réveillé toute la maisonnée. Ce n’était pas gai. Sophie s’est mise à maugréer, papa à tempêter, Victor à rouspéter, Angélique à délirer, Zachary à bavasser, Benjamin à… ronfler, et Marie-Annette, elle, elle a continué à marcher. Toute la nuit ! Pas vraiment. Enfin, ç’a été suffisamment long pour interrompre le sommeil de tout le monde. Dire que papa nous avait obligés à nous coucher plus tôt pour que nous soyons bien reposés. Eh bien, c’est raté.

    Il est six heures du matin. Je crois que tout le monde dort encore. Dehors, le soleil tarde à se lever. J’ai les yeux grand ouverts. Je ne m’endors pas. Je ne suis plus fatiguée. Je suis trop excitée pour ça. J’ai tellement de choses à faire que je me demande pourquoi papa a réglé le réveil à sept heures trente.

    Ouf… Encore une heure trente à attendre. Je n’en peux plus. Je vais me lever. J’ai trop hâte de préparer mon sac d’école. Après tout, ce n’est pas un crime. Ce n’est pas comme si j’allais chanter des grossièretés devant la mairie comme le faisait ma mère. Et puis, si je fais attention, personne ne saura que je me suis levée avant l’aurore.

    Je sors lentement du lit. J’évite soigneusement les planches qui craquent pour me rendre jusqu’au placard. J’ai de la chance. La porte est déjà entrouverte ; aucun grincement ne trahira mes manœuvres.

    Il fait très noir. Heureusement que je range bien mes affaires. Un simple petit tâtonnement me permet de trouver ma lampe de poche et mon précieux trésor. Je fais un peu de lumière. Je tire mes effets scolaires hors du placard et les étale sur le sol. Je ne résiste pas à l’envie de passer en revue chaque objet. Que c’est excitant !

    Ce que j’aime à la rentrée, c’est qu’on peut avoir de nouveaux crayons, de nouveaux cahiers, enfin, plein de nouveaux trucs qui sentent l’école. C’est tellement magique !

    Cette année, je commence en classe de troisième. Avec un peu de chance, j’aurai Madame Desportes comme professeur. La plupart des élèves la détestent. Ils l’appellent la « Despote ». Il paraît qu’elle est sévère. Moi, je la trouve plutôt gentille. Elle porte toujours de jolis vestons et ses cheveux sont toujours bien peignés en chignon. L’an dernier, elle m’a dit qu’elle serait ravie de m’avoir dans sa classe. Je crois qu’elle sait apprécier les jeunes filles sérieuses. J’ai hâte de commencer les cours.

    Mon sac d’école est tout neuf. Il compte trois compartiments. Je place les cahiers d’écriture par couleur dans la section du milieu. Ils seront mieux protégés ainsi. Je déteste lorsque mes cahiers ont les coins tout pliés. Sur l’un des côtés, je dispose précieusement mon coffre à crayons et la boîte de feutres de couleur. De l’autre côté, j’entasse mes cartables¹ par ordre d’épaisseur. Quand on aura identifié à quoi ils serviront, je les classerai par ordre alphabétique.

    Ça coince. Les classeurs ne veulent pas tous entrer dans leur compartiment. Je sais qu’il suffirait de les mettre ailleurs pour que tout rentre dans le sac, mais… Vacherie ! En forçant, j’ai entendu un bruit affreux. J’examine mon précieux sac sous toutes ses coutures. Horreur ! Il y a un bout de toile qui s’est déchiré sous la pression.

    — Béa ? C’est toi que j’ai entendue jurer ?

    — Euh… Non, papa. Je dors ! GRRRRRRffuuu, GRRRRRffuuu…

    — Béa, j’ai distinctement entendu un « Vacherie » bien senti. Qu’est-ce qui se passe ?

    Des pas s’approchent dangereusement de ma chambre. Dans un geste irréfléchi, j’ouvre toute grande la porte du placard. Un terrible grincement se fait entendre. J’ai des frissons d’horreur qui me glacent le sang. Allez, bouge Béa ! Bouge ! Sans attendre, je lance mon sac d’école et la lampe de poche au fond du placard, puis je saute dans mon lit.

    Soudain, la porte de ma chambre s’ouvre en coup de vent et fait claquer celle du placard. Papa apparaît à moitié endormi dans le cadre de la porte. Je n’ai pas le temps de me glisser sous mes draps. Sans hésiter, je ferme les yeux et dresse mes bras droit devant moi.

    — C’est toi qui fais tout ce boucan ?

    — Non, papa. Je ne fais rien. Je suis somnambule.

    — Béa, qu’est-ce que tu fais hors de tes couvertures ?

    — Mais je ne fais rien du tout, papa. Je parle dans mon sommeil. C’est héréditaire…

    — Arrête tes âneries et recouche-toi.

    Papa sort de ma chambre sans en faire tout un plat. Il est trop fatigué pour déclencher les hostilités. Pour l’instant, j’ai la vie sauve. Mais quand il va voir l’accroc sur mon sac tout neuf, il va piquer une de ces colères.Surtout que j’ai mis une éternité à choisir ce foutu sac… Vacherie !

    J’attends quelques minutes avant de reprendre mes grandes manœuvres. J’espère que papa s’est rendormi. Tout me semble silencieux. Parfait ! Je retourne sur le lieu du crime. Je tire l’objet de mes soucis hors de sa cachette. La porte du placard fait encore tout un raffut.

    — BÉATRICE !

    Ce n’est pas vrai ! Papa ne dort pas ?

    — Ce n’est rien ! C’est mon lit qui craque. Je dors maintenant…

    Je vole jusqu’à mon lit en y ramenant mon sac à dos. Vacherie. Je n’ai pas pris ma lampe de poche. Bof. Je n’en aurai pas vraiment besoin. Même dans l’obscurité, on remarque tout de suite la déchirure de dix mille kilomètres sur le dos du sac.

    Il faut que je trouve un moyen de réparer cette gaffe. Si, au moins, j’avais du matériel de couture dans ma chambre. Voyons un peu ce que j’ai sous la main… La colle ? Oui ! Je vais prendre un fichu et le coller sur le sac. Je n’aurai qu’à dire que je voulais le décorer. Hum…

    Il faut agir avec délicatesse. Sans le vouloir, j’ai mis papa sur le pied d’alerte. L’opération pare-gaffe sera périlleuse. Par chance, le pot de colle est sur ma

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