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Le livre d'amour de l'Orient: Tome II - Le Jardin parfumé - Les Maîtres de l'Amour
Le livre d'amour de l'Orient: Tome II - Le Jardin parfumé - Les Maîtres de l'Amour
Le livre d'amour de l'Orient: Tome II - Le Jardin parfumé - Les Maîtres de l'Amour
Livre électronique269 pages3 heures

Le livre d'amour de l'Orient: Tome II - Le Jardin parfumé - Les Maîtres de l'Amour

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À propos de ce livre électronique

Extrait : "Apprends, ô Vizir (que la bénédiction de Dieu soit sur toi), que les hommes et les femmes sont de diverses espèces ; que parmi eux il y en a qui sont dignes d'éloges, comme il y en a qui méritent des éloges. Lorsqu'un homme méritant se trouve près des femmes, son membre grossit, devient fort, vigoureux, dur ; il est lent à éjaculer et, après le tressaillement causé par la sortie du sperme, il est prompt à l'érection."

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LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie29 juil. 2015
ISBN9782335087574
Le livre d'amour de l'Orient: Tome II - Le Jardin parfumé - Les Maîtres de l'Amour

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    Aperçu du livre

    Le livre d'amour de l'Orient - Ligaran

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    Avertissement

    Le Jardin parfumé du cheikh Nefzaoui est la traduction faite en 1850, par M. le baron R ***, capitaine d’état-major à Alger, d’un manuscrit arabe du XVIe siècle.

    Cette traduction fut autographiée en 1876 à 35 exemplaires numérotés, in-4° en feuilles, illustrés de deux portraits, de treize planches hors texte également autographiées, tirées sur papier bleuté, et de quarante-trois dessins, la plupart libres.

    Le chiffre du tirage suffit à indiquer la rareté de cette édition. Un exemplaire a été vendu en 1886 au prix de 600 francs sur papier ordinaire ; deux exemplaires sur japon ont atteint la somme de 1 200 francs.

    Isidore Liseux en a publié en 1886 une nouvelle traduction, revue et corrigée, en un in-8° de XVI-300 pages.

    Enfin, une nouvelle « Édition privée » a été publiée en 1904, à Paris, tirée à 320 exemplaires, et « réimpression conforme à l’édition publiée en 1886 par Isidore Liseux ».

    Le texte arabe de cet ouvrage fort curieux se rencontre assez couramment à Alger même.

    Notice du traducteur sur le cheikh Nefzaoui

    (1850)

    Le nom du cheikh Nefzaoui n’est passé à la postérité que par l’ouvrage dont la traduction est ci-après, et qui est le seul qui soit connu de lui.

    Malgré la nature du sujet qui y est traité et les erreurs multipliées qui s’y rencontrent, suite de la négligence et de l’ignorance des copistes, on reconnaît que ce traité est dû à la plume d’un homme d’une grande érudition et réunissant généralement plus de connaissances en littérature et en médecine que l’on n’est habitué à en rencontrer chez les Arabes.

    D’après la notice historique qui se trouve dans les premiers feuillets du manuscrit, et nonobstant l’inexactitude qu’elle semble renfermer au sujet du nom du Bey qui régnait à Tunis, il est présumable que cet ouvrage a été composé dans le commencement du seizième siècle, vers l’an 925 de l’Hégire.

    Quant à la patrie de l’auteur, on est autorisé à penser, en raison de l’habitude qu’ont les Arabes de joindre souvent à leur nom celui de leur pays, qu’il est né à Nefzaoua, ville situé dans le canton de ce nom, sur les bords du lac dit Sebka Melrir, au sud du royaume de Tunis.

    Ainsi que le dit le Cheikh lui-même, il habitait Tunis, et c’est dans cette ville qu’il aurait composé son ouvrage. Un motif tout particulier, et que rapporte la tradition, l’aurait amené à s’occuper d’un travail auquel ses goûts simples et retirés semblaient devoir le rendre étranger.

    Ses connaissances en jurisprudence et en littérature, ainsi qu’en médecine, l’ayant signalé au Bey de Tunis, celui-ci aurait voulu lui faire remplir l’emploi de cadi, et cela malgré sa répugnance à occuper des fonctions publiques.

    Hésitant toutefois à mécontenter le Bey par un refus formel, qui aurait pu ne pas être sans danger pour lui, il demanda seulement un court délai pour mettre la dernière main à un ouvrage qu’il avait entrepris.

    Ce délai accordé, il l’employa à composer le traité dont il s’agit, traité qui, lorsqu’il fut connu, appela tellement l’attention sur son auteur qu’il devint dès lors impossible de lui confier des fonctions de la nature de celles de cadi.

    Mais cette version, qui n’est appuyée d’aucun témoignage authentique, et qui tendrait à faire passer le cheikh Nefzaoui pour un homme d’une morale peu sévère, ne me paraît pas devoir être admise. Il suffit, en effet, de jeter un coup d’œil sur ce livre pour se convaincre que son auteur, en le composant, a été animé des plus louables intentions et que, loin d’être blâmable, il s’est créé, au contraire, par les services qu’il a cherché à rendre à l’humanité, des droits à sa reconnaissance, ainsi qu’à celle de la postérité.

    Contrairement à l’habitude des Arabes, il n’existe aucun commentaire de ce livre ; peut-être faudrait-il rechercher la cause de cette lacune dans la nature même du sujet qui y est traité et qui aurait effrayé, mal à propos, les esprits sérieux et adonnés à l’étude. Je dis : mal à propos, parce que cette œuvre, plus que toute autre, avait besoin de commentaires ; des questions graves y sont traitées et ouvraient un vaste champ au travail, à la méditation.

    Quoi de plus important, en effet, que l’étude des principes sur lesquels repose le bonheur de l’homme et de la femme, en raison de leurs relations mutuelles, relations qui elles-mêmes sont toutes assujetties à des causes de caractère, de santé, de tempérament et de constitution qu’il appartient aux philosophes d’approfondir ? J’ai cherché à combler cette omission par des notes qui, bien qu’incomplètes, je l’avoue, peuvent cependant jusqu’à un certain point servir de guide.

    Dans les cas douteux et difficiles, et lorsque la pensée de l’auteur ne me semblait pas ressortir d’une façon suffisamment claire, je n’ai point hésité à chercher la lumière auprès des savants de l’une et de l’autre religion, et c’est grâce à leur obligeant concours que bien des difficultés, que je croyais insurmontables, ont été vaincues. Je me plais à leur adresser ici tous mes remerciements.

    Parmi les auteurs qui ont traité de matières semblables, on n’en trouve point qui puissent être complètement comparés au Cheikh, car son œuvre tient à la fois de l’Arétin, de l’Amour Conjugal et de Rabelais ; ses rapports avec ce dernier auteur m’ont même paru quelquefois si frappants que je n’ai pu résister au désir de mettre en regard de la traduction quelques passages analogues tirés de cet ouvrage.

    Mais ce qui fait surtout de ce traité un livre tout à fait à part, et peut-être unique en son genre, c’est le sérieux avec lequel les questions les plus lascives et les plus obscènes sont présentées ; on voit que l’autour est persuadé de l’importance des questions qu’il y traite et que le désir d’être utile à ses semblables est le seul mobile de ses efforts.

    Il n’hésite point d’ailleurs, pour donner plus de poids à ses recommandations, à multiplier les citations religieuses et, en plusieurs circonstances, il invoque l’autorité du Koran, le livre sacré par excellence chez les Musulmans.

    Il y a lieu de penser que cette œuvre, sans être précisément une compilation, n’est pas due tout entière au génie du cheikh Nefzaoui et que plusieurs emprunts ont été faits à des auteurs arabes et indiens. Ainsi tout ce qui est relatif à Moçaïlama et à Chedjâ est tiré de l’ouvrage de Mohammed ben Djerir et Taberi ; les diverses positions décrites pour le coït, ainsi que les mouvements qui leur sont applicables, proviennent de livres indiens ; enfin le Traité des Oiseaux et des Fleurs, par Azeddineel Moccadecci, paraît avoir été consulté en ce qui est relatif à l’interprétation des songes. Mais on ne peut qu’approuver l’auteur d’avoir cherché à s’entourer des lumières des savants qui l’avaient précédé, et il y aurait de l’ingratitude à ne pas reconnaître les bienfaits que son livre a répandus chez un peuple encore dans l’enfance en ce qui concerne l’art d’aimer.

    Il est à regretter seulement que cet ouvrage, complet sous tant de rapports, présente cependant une omission fâcheuse relativement à une habitude trop commune chez les Arabes pour ne pas mériter une attention particulière. Je veux parler de ce goût si répandu chez les Grecs et chez les Romains, et qui consiste à préférer un jeune garçon à une femme, ou bien à considérer celle-ci comme un jeune garçon.

    Il y avait, à ce sujet, de bons et salutaires conseils à donner, ainsi que sur les plaisirs que prennent entre elles les femmes tribades. Le même silence est gardé par l’auteur à l’égard de la bestialité ; cependant les deux contes qu’il rapporte et qui parlent, l’un de deux femmes se caressant mutuellement, et l’autre d’une femme recherchant les caresses d’un âne, prouvent que ces genres de plaisir ne lui étaient pas inconnus : il est dès lors inexcusable de n’être pas entré dans quelques détails au sujet de ces diverses manières d’entendre l’amour. Certes, il eût été intéressant de connaître quels sont les animaux qui, en raison de leurs mœurs et de leur conformation, sont le mieux appropriés pour servir au plaisir soit de l’homme, soit de la femme, et quels peuvent être les résultats de ces accouplements.

    Enfin le Cheikh garde également le silence sur les jouissances qu’est susceptible de donner la bouche ou la main d’une jolie femme, ainsi que sur les cunnilinges.

    Qui a pu motiver un pareil oubli à l’égard de questions aussi intéressantes ? Le silence de l’auteur à ce sujet ne peut être attribué à l’ignorance, car, dans le cours de son ouvrage, il a donné les preuves d’une érudition trop étendue et trop variée pour qu’il soit permis de suspecter son savoir.

    Faut-il rechercher la cause de cette lacune dans l’espèce de mépris qui existe réellement chez le Musulman pour la femme et qui l’amène à croire qu’il dégraderait sa dignité d’homme s’il s’abaissait à des caresses paraissant s’écarter des règles qu’a tracées la nature ? Ou bien enfin l’auteur s’est-il tu, craignant, s’il abordait de pareilles matières, de laisser présumer qu’il partageait des goûts que-beaucoup de personnes regardent comme dépravés ?

    Quoi qu’il en soit, cet ouvrage, tel qu’il est, contient encore un grand nombre de renseignements utiles et de faits curieux, et j’en ai entrepris la traduction parce que, comme dit le cheikh Nefzaoui dans le préambule de son ouvrage : « J’en jure par Dieu, certes ! la connaissance de ce livre était nécessaire ; il n’y aura que l’ignorant éhonté, ennemi de toute science, qui ne le lira pas ou qui le tournera en ridicule. »

    Le jardin parfumé du cheikh Nefzaoui

    INTRODUCTION

    Considérations générales sur le coït.

    Louange à Dieu, qui a mis le plus grand plaisir des hommes dans les parties naturelles des femmes et qui a fait consister celui des femmes dans les parties naturelles des hommes.

    Il n’a donné de bien-être aux parties des femmes, il ne leur a accordé de satisfaction et de bonheur qu’elles n’aient été pénétrées par les organes du mâle ; de mêmes les parties sexuelles du mâle n’ont ni repos ni tranquillité qu’elles ne soient entrées dans celles de la femme.

    Lorsque a lieu cette opération mutuelle, ce sont, entre les deux acteurs, des ébats, des entrelacements, une sorte de combat animé. La jouissance ne tarde pas à venir, par suite du contact des parties inférieures des deux ventres. L’homme travaille comme un pilon, et la femme le seconde par des mouvements lascifs ; enfin l’éjaculation arrive !

    Dieu a fait le baiser sur la bouche, sur les deux joues et sur le cou, ainsi que le sucement des lèvres fraîches, afin de provoquer l’érection à l’instant favorable. C’est lui qui, dans sa sagesse, a embelli la poitrine de la femme par les seins, son cou par un double menton, et ses joues par des joyaux et des brillants.

    Il lui a donné aussi des yeux qui inspirent l’amour, avec des cils tranchants comme des glaives polis.

    Il l’a douée d’un ventre rebondi, d’un nombril admirable ; les plis et les flancs en font ressortir la beauté ; il l’a dotée aussi d’une croupe majestueuse, et toutes ces merveilles sont supportées par les cuisses. C’est entre celles-ci que Dieu a placé l’arène du combat ; lorsqu’elle est abondante en chair, elle ressemble, dans son amplitude, à la tête du lion : on la nomme vulve. Oh ! quelle quantité innombrable d’hommes sont morts à cause d’elle ! et, ô douleur ! combien de héros parmi eux !

    Dieu a fait à cet objet une bouche, une langue, deux lèvres ; il ressemble à l’empreinte du pied de la gazelle sur les sables du désert.

    Tout cela est supporté par deux colonnes merveilleuses, témoignages de la puissance et de la sagesse de Dieu ; elles ne sont ni trop longues, ni trop courtes, et il les a ornées de genoux, de mollets, de jarrets et de talons sur lesquels reposent des anneaux précieux.

    Le Tout-Puissant a ensuite plongé les femmes dans une mer de splendeurs, de voluptés et de délices ; il les a couvertes de vêtements précieux, avec des ceintures éclatantes et des sourires excitants.

    Qu’il soit donc exalté et élevé Celui qui a créé les femmes et leurs beautés, avec des chairs appétissantes ; qui les a dotées de cheveux, de taille, de gorge, de seins qui se gonflent et de gestes amoureux appelant le désir.

    Le Maître de l’univers leur a donné l’empire de la séduction sur tous les hommes ; faibles ou puissants, il a, sans distinction, asservi leur faiblesse à l’amour des femmes. C’est par elles qu’existent la société ou la dispersion, le séjour ou l’émigrement.

    L’état d’humilité dans lequel sont tenus les cœurs de ceux qui aiment et qui sont séparés de l’objet de leur affection fait brûler leurs poitrines du feu de l’amour ; il fait peser sur eux l’asservissement, le mépris et la misère, et les soumet à toutes les vicissitudes, conséquence de leur passion : et tout cela, par suite du désir ardent du rapprochement.

    Moi, Serviteur de Dieu, je lui rends grâce de ce que nul ne peut se défendre de l’amour pour les belles femmes et de ce que nul ne peut se soustraire au désir de les posséder, ni par le changement, ni par la fuite, ni par la séparation !

    Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre Dieu que DIEU seul, et qu’il n’a point d’associé ! Ce témoignage, je le conserve précieusement pour le jour du jugement dernier.

    Je témoigne également, en ce qui concerne notre Seigneur et notre Maître MOHAMMED, serviteur et envoyé de Dieu, le Seigneur des Prophètes (que la bénédiction et la miséricorde de Dieu soient sur lui, ainsi que sur sa famille et sur ses disciples !). Je réserve les prières et les bénédictions pour le jour de la rétribution, pour ce moment terrible.

    Historique de l’ouvrage.

    Ce livre magnifique, je l’ai composé après un petit livre connu sous le nom de Flambeau de l’Univers, qui concerne les mystères de la génération.

    Ce dernier ouvrage avait été porté à la connaissance du Vizir et notre Seigneur ABD EL AZIZ, maître de Tunis la bien gardée.

    Ce Vizir illustre était son poète, son compagnon, son ami et son secrétaire particulier. Il était judicieux, éprouvé, sagace et sage, le plus savant des gens de son temps et le plus entendu en toutes choses. Il s’appelait Mohammed ben Ouana ez Zouaoui et tirait son origine des Zouaoua. Il avait été élevé à Alger, et c’est dans cette ville qu’il avait été connu de notre seigneur Abd et Aziz el Hafsi.

    Le jour de la prise d’Alger, ce Seigneur se réfugia avec lui à Tunis (que Dieu le conserve par sa puissance jusqu’au jour de la résurrection !) et il le nomma son grand Vizir.

    Lorsque arriva entre ses mains le livre désigné ci-dessus, il m’envoya chercher afin que j’allasse chez lui, m’invitant à ce rendez-vous avec les plus grandes instances. Je me rendis aussitôt dans sa demeure, et il me reçut de la manière la plus honorable.

    Trois jours après il vint me trouver et, me montrant mon livre, il me dit : « Voilà ton œuvre ! » Comme je rougissais, il ajouta : « N’aie pas honte, parce que tout ce que tu as dit est la vérité ; il n’y a de quoi effrayer personne dans tes paroles. Tu n’es point d’ailleurs le premier de ceux qui ont traité de cette matière, et, j’en jure par Dieu ! certes, la connaissance de ce livre était nécessaire, il n’y aura que l’ignorant éhonté et ennemi de toute science qui ne le lira pas ou le tournera en ridicule. Mais il te reste encore plusieurs choses à dire. » Je lui demandai quelles étaient ces choses ; il me répondit : « Je désire que tu ajoutes dans cet ouvrage un supplément dans lequel tu traiteras des remèdes dont tu n’as pas parlé, en y joignant les faits qui s’y rattachent, sans omettre aucun détail. Tu y décriras les motifs de l’acte de la génération, ainsi que les choses qui peuvent y mettre obstacle. Tu mentionneras également, dans cet ouvrage, les remèdes pour dénouer l’aiguillette et ceux qui augmentent les dimensions des petits membres et les rendent superbes. Tu citeras ceux qui enlèvent la mauvaise odeur des aisselles et des parties naturelles de la femme et ceux qui rétrécissent ces partie. Tu parleras également de la grossesse des femmes, de manière que ton livre soit complet, sans omettre aucune chose. Enfin, tu auras atteint ton but si ce livre satisfait tous les désirs. »

    Je répondis au Vizir : « Ô notre maître ! tout ce que tu as décrit n’est pas difficile à exécuter, s’il plaît à Dieu très élevé !.

    Je me suis mis aussitôt à l’œuvre pour la composition de cet ouvrage, en implorant le secours de Dieu (qu’il répande sa bénédiction sur son prophète ! que le salut et la miséricorde soient avec lui ! »

    J’ai appelé ce livre le JARDIN PARFUMÉ POUR LE DÉLASSEMENT DE L’ESPRIT (Er Roud el âater fi nezaha el khater).

    Et Dieu, qui dispose tout pour le bien (et il n’y a d’autre Dieu que lui, et il n’y a de bien que celui qui provient de lui !), nous lui demandons de nous aider de son appui et de nous diriger dans la bonne voie. Car il n’y a de force et de jouissance qu’en Dieu le très élevé, le très puissant.

    J’ai divisé cet ouvrage en vingt et un chapitres, afin d’en faciliter la lecture au taleb (l’étudiant, celui qui désire la science) et de lui permettre de trouver facilement la matière qu’il désire. Chaque chapitre est relatif à un objet particulier, soit médicamentation, soit anecdotes, soit enfin ruses et trahisons des femmes.

    CHAPITRE PREMIER

    Relatif aux hommes dignes d’éloges

    Apprends, ô Vizir (que la bénédiction de Dieu soit sur toi), que les hommes et les femmes sont de diverses espèces ; que parmi eux il y en a qui sont dignes d’éloges, comme il y en a qui méritent des reproches.

    Lorsqu’un homme méritant se trouve près des femmes, son membre grossit, devient fort, vigoureux et dur ; il est lent à éjaculer et, après le tressaillement causé par la sortie du sperme, il est prompt à l’érection.

    Un pareil homme est goûté et apprécié par les femmes, parce que la femme n’aime l’homme que pour le coït ; il faut donc que son membre soit riche en dimensions, qu’il soit long pour la jouissance ; que cet homme ait en outre la poitrine légère et la croupe pesante ; qu’il soit maître de son éjaculation et prompt à entrer en érection ; que son membre pénètre au fond du canal de la femme, le bouche complètement et y adhère dans toutes ses parties. Celui-là sera le bien-aimé des femmes, car le poète a dit :

    J’ai vu les femmes rechercher dans l’adolescent

    Les qualités durables qui distinguent l’homme fait,

    La beauté, la fortune, l’abnégation, la force,

    Un membre de grande dimension fournissant le coït prolongé,

    Puis une croupe pesante, une éjaculation non précipitée,

    Une poitrine légère paraissant nager sur elles,

    Une émission de sperme lente à se produire, de façon que, chaque fois,

    La jouissance soit indéfiniment prolongée ;

    Qu’ensuite son membre revienne promptement à l’érection,

    Et qu’il plane ainsi à plusieurs reprises sur la vulve.

    Tel est l’homme dont le coït fait le bonheur des femmes

    Et qui jouit auprès d’elles de la plus grande estime.

    Qualités que les femmes recherchent chez les hommes.

    On raconte qu’un certain jour Abd el Melick ben Merouane alla trouver Leïlla, sa maîtresse, et lui posa des questions sur beaucoup de choses. Entre autres, il lui demanda quelles étaient les qualités que les femmes recherchaient dans les hommes.

    Leïlla lui répondit : « Ô mon maître, il faut qu’ils aient des joues comme les nôtres. » – « Puis quoi ensuite ? » dit Ben Merouane. Elle ajouta : « Et des cheveux semblables aux nôtres ; enfin il faut qu’ils soient pareils à toi,

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