Pour l'auteur des Rêveries du promeneur solitaire, l'activité pédestre était consubstantielle à l'élan créateur de la pensée. C'est lors de l'une de ses déambulations, nous dit-il, qu'il se convertit à la vérité.
« 1 JParmi les écrivains qui trouvent leur inspiration dans la promenade, Rousseau occupe une place inaugurale. Certes, il se reconnaît d'illustres ancêtres parmi les philosophes de l'Antiquité: les péripatéticiens notamment, ainsi nommés parce qu'ils aimaient philosopher en déambulant. écrit-il dans l' Mais aucun des Anciens n'a spécialement réfléchi au lien entre marche et pensée, n'a élaboré une poétique du voyage, comme l'a fait le citoyen de Genève. Seule exception, peut-être, Montaigne, encore qu'il exécutât ses sauts et gambades plus volontiers dans sa bibliothèque qu'en se déplaçant. Son n'a guère laissé de traces dans les Quant à la nature et au paysage, ils servent tout au plus de décor