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Épître
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Livre électronique43 pages22 minutes

Épître

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À propos de ce livre électronique

Extrait : "ÉPÎTRE SUR LA VANITÉ DE LA GLOIRE - C'en est donc fait, et ton âme sensible, À ses vrais goûts va se livrer enfin ! Tu suis, ami, la pente irrésistible, Qui des beaux arts t'applanit le chemin, Tu sais trop bien qu'une plume immortelle, Nous a tracé les dégoûts, les hasards, Qu'en cette lice ouverte à nos regards, Sème souvent la fortune cruelle."

À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN

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LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants :

• Livres rares
• Livres libertins
• Livres d'Histoire
• Poésies
• Première guerre mondiale
• Jeunesse
• Policier
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie19 juin 2015
ISBN9782335076912
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    Épître - Ligaran

    Épîtres

    Épître

    SUR LA VANITÉ DE LA GLOIRE.

    Tu n’vetulæ auriculis alienis collegis escas ?

    C’en est donc fait, et ton âme sensible

    À ses vrais goûts va se livrer enfin !

    Tu suis, ami, la pente irrésistible

    Qui des beaux-arts t’aplanit le chemin.

    Tu sais trop bien qu’une plume immortelle

    Nous a tracé les dégoûts, les hasards,

    Qu’en cette lice ouverte à nos regards

    Sème souvent la fortune cruelle.

    Oui, des destins la jalouse fureur,

    Osant mêler l’absynthe à l’ambroisie,

    A poursuivi l’aimable poésie,

    Et du nectar altéré la douceur.

    Mais, cher ami, cette muse badine,

    Vive autrefois, alors un peu chagrine,

    Sur un fond noir détrempa ses couleurs ;

    Et cette abeille, en volant sur les fleurs,

    Avait senti la pointe d’une épine :

    Pour moi, je veux, aux yeux de mon ami,

    En badinant, combattre sa chimère ;

    Faut-il des dieux emprunter le tonnerre

    Pour écraser un si faible ennemi ?

    Je t’obéis. Tu m’ordonnes de croire

    Que ton esprit, et même ta raison,

    N’écoute ici que l’instinct de la gloire,

    Et ne se rend qu’à son noble aiguillon.

    Des vanités de la nature humaine,

    Dis-tu, la gloire est encor la moins vaine ;

    Et du trépas je veux sauver mon nom.

    Quoi ! ta raison, quoi ! cet esprit si sage

    Conserve encor ce préjugé falot !

    Quoi ! de la mort ton être est le partage !

    Et tu prétends lui dérober un mot !

    Ton nom ! quel est cet étonnant langage !

    Quoi ! ce désir, vrai fléau de ton âge,

    Va tourmenter tes jours infortunés,

    Pour illustrer ce frivole assemblage

    De signes vains par le sort combinés !

    Écoute au moins ces arguments célèbres

    Qui de l’école ont percé les ténèbres.

    Ce qui n’est rien peut-il avoir un nom ?

    Que veux-tu dire ? et quelle illusion !

    Peux-tu forcer ton âme fugitive

    À s’échapper de l’éternelle huit ?

    Peux-tu renaître ? et quand l’arbre est détruit,

    Pourquoi vouloir qu’une feuille y survive ?

    Quoi ! du néant

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