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L'homme Aux Cerfs-Volants
L'homme Aux Cerfs-Volants
L'homme Aux Cerfs-Volants
Livre électronique106 pages1 heure

L'homme Aux Cerfs-Volants

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À propos de ce livre électronique

Un livre de croissance intérieure pour alimenter le courage de vivre
Isaac est un adolescent très sensible qui se sent souvent différent de ses copains et en marge de la société dans laquelle il vit. Il parvient difficilement à se conformer et a l’impression de ne pas vivre pleinement. 
Il fera la connaissance de Luis, l’homme aux cerfs‑volants, un loup de mer solitaire, qui vit dans une modeste cabane. Exclu de la société, tous le redoutent et l’évitent en raison de son mode de vie.
Pour Isaac, Luis sera un ami, puis un mentor, un modèle à suivre. Grâce aux enseignements de l’homme aux cerfs‑volants, Isaac gagnera peu à peu confiance en lui et puisera, dans le comportement et dans la façon de penser du pêcheur, la sérénité et la force pour affronter ses problèmes quotidiens et vivre en paix.
LangueFrançais
Date de sortie12 févr. 2017
ISBN9781507152171
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    Aperçu du livre

    L'homme Aux Cerfs-Volants - Erik Minghini

    20

    L’homme aux cerfs-volants

    de Erik Minghini

    Ferrara, août 2012

    Tous les droits littéraires liés à cette œuvre sont la propriété exclusive de l’auteur.

    Illustration de Asia Minghini

    À qui y croit

    Erik Minghini

    Préambule

    ––––––––

    Ce préambule vise à dissiper tout malentendu que la lecture des pages qui suivent pourrait susciter.

    Ce livre n’est pas l’œuvre d’un gourou. Non seulement je ne suis pas un gourou, je n’ai pas l’intention de donner des conseils sur la façon d’affronter la vie. Je n’ai pas moi-même atteint cet équilibre qui me permettrait de donner des conseils.

    Ce que j’ai écrit m’a aidé sur le plan personnel, en couchant sur papier certaines idées. Je serais heureux que le lecteur trouve dans cette histoire matière à réflexion. À mon avis, cultiver son esprit et se poser des questions sont une bonne façon de vivre.

    J’ai souffert d’attaques de panique pendant huit longues années. Qui souffre d’attaques de panique sait de quoi il est question. Celui qui n’en souffre pas ne peut jamais, selon moi, les comprendre tout à fait, ne pouvant à peine imaginer ce qu’elles sont.

    Toutefois, dans les pages qui suivent, on ne parle pas d’attaques de panique en soi, mais on les apprivoise. Ce livre aurait pu être le fruit du hasard, mais, au fil du temps, je me suis rendu compte qu’il s’agissait en fait d’un dialogue intérieur. Un dialogue entre la personne qui a peur de la vie, habituée à se conformer aux règles tacites de la société moderne, et celle qui a le courage d’affronter la vie au grand jour, qui n’a pas peur d’aller à contre-courant à la recherche de son espace vital dans ce monde. La première personne est représentée par Isaac, le jeune garçon qui ne sait pas comment aborder le monde. La seconde est personnifiée par Luis, le vieux sage qui poursuit sa voie, celle qui n’est pas empruntée par la majorité. Les deux personnages cohabitent en moi.

    Il me vient à l’esprit une histoire diffusée récemment dans un réseau social bien connu. Plusieurs d’entre vous la connaissent sans doute, mais je la rapporte tout de même pour qui ne l’aurait jamais lue.

    Un soir, un vieux chef Cherokee raconte à son petit-fils le combat qui se livre à l’intérieur de chacun d’entre nous. Il lui dit : « Mon fils, c’est un combat terrible qui se produit entre deux loups qui vivent tous deux en chacun de nous. L’un est mauvais, il n’est que peur, tourment, jalousie, mécontentement, apitoiement sur son sort, rancœur et sentiment d’infériorité. L’autre est amour, espoir, sérénité, gentillesse, générosité, vérité et compassion. » Le petit garçon réfléchit pendant une minute, puis demande à son grand-père : « Mais lequel des deux loups va gagner? » Le vieux Cherokee lui répond simplement : « Celui que tu nourris. »

    Ainsi, dans ce livre, j’ai tenté de nourrir le bon loup, d’en prendre soin, afin que cette partie de moi triomphe. Mais pas seulement. J’ai essayé de transformer le loup faible en un loup fort, car lui aussi fait partie de moi et je ne peux l’ignorer. Chacun des aspects de notre personne a besoin de s’exprimer librement, de communiquer avec notre être. Faire semblant de rien et le délaisser ne servent à rien sinon qu’à amplifier son influence quand il sortira de sa tanière. Je ne peux le cacher. Je ne peux qu’espérer que cette partie, jusqu’alors cachée, obtienne tout ce dont elle a besoin pour se libérer de la peur et ainsi se métamorphoser pour revenir à la vie.

    1

    ––––––––

    « Venez jusqu’au bord, dit-il. Nous ne pouvons pas, répondirent-ils.

    Venez jusqu’au bord, dit-il. Et ils y sont allés. Et il les a poussés. Et ils se sont envolés. »

    Guillaume Apollinaire

    ––––––––

    Ce jour-là, sur le quai, un vent impétueux soufflait très fort. C’était un de ces vents à arracher quoi que ce soit s’il y avait eu quelque chose à emporter sur son passage. En fait, il n’y avait rien ici; rien qui pouvait s’envoler vers le ciel; rien qui pouvait être charrié par la brise fraîche du matin. Un air pur, un air nouveau. Il n’y avait rien, mis à part les goélands tirant plaisir à jouer et à dessiner d’étranges tracés dans le ciel. Ils ne semblaient nullement perturbés par les problèmes de la vie. Ils ne semblaient aucunement importunés par le vent violent ou la pluie. En d’autres mots, ils semblaient conscients de leur bonheur et de leur liberté.

    Luis était seul comme cela lui arrivait parfois. Il observait souvent le vol des goélands, enviant leur liberté et leur façon de jouer avec le vent. Quand il voulait réfléchir, il s’assoyait au fond du quai pour les admirer. Il observait la mer, en écoutait le bruit, aspirait la vie qui emplissait l’air et se sentait entrer en communion. Demeurer là sur le quai ne le plongeait pas dans la nostalgie; au contraire, il ressentait une réelle communion d’esprit avec le tout de l’univers.

    Luis, alors âgé de dix-huit ans, était orphelin de père et de mère. Il avait toujours vécu près de ces falaises, sans attaches solides avec la société, avec cette société dont il ne partageait pas les valeurs. Il avait quitté l’école à dix ans bien qu’il ait été un élève prometteur. Il avait toujours obtenu d’excellentes notes. Toutefois, à la fin de sa dernière année scolaire, après l’examen final, il avait décidé de ne plus fréquenter l’école pour devenir pêcheur comme Mau. Mau était un vieux globe-trotteur. Peu après son adoption, Mau avait décidé de se retirer avec lui sur ces falaises et vivre de la pêche. À partir de ce moment-là, c’est Mau qui lui avait tout enseigné, des mathématiques à la science. Mau avait rencontré Luis lors d’un de ses nombreux périples. Il n’était qu’un nouveau-né dans un orphelinat. Dès que Mau le vit, il décida de le prendre sous son aile. À présent, ils vivaient dans une cabane en bordure de mer et tous deux pêchaient au moyen d’un petit bateau de pêche d’occasion que Mau avait acheté avec ses économies. Chaque jour, ils se réveillaient à l’aube, allaient en mer, puis, à leur retour, se rendaient au marché pour y vendre leurs prises, subvenant ainsi aux nécessités de l’existence. La température était clémente : l’été n’était ni trop chaud, l’hiver ni trop froid. La cabane était confortable. Le soir, ils avaient l’habitude de se retrouver pour discuter autour d’un feu sur la plage.

    Luis avait traversé plusieurs années difficiles, mais jour après jour, il en apprit bien plus que la plupart des marins. Il voulait tant apprendre et recevoir des enseignements que Mau avait coutume de lui dire : « Je ne peux t’enseigner qu’à apprendre. Souviens-toi que chacun porte en soi l’expérience, que chacun de nous est un maître, mais surtout, que chacun de nous est à jamais un élève. Apprends à tout moment quelque chose de nouveau. C’est le

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