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Toly: Tome 2 : Le deuil
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Livre électronique241 pages3 heures

Toly: Tome 2 : Le deuil

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À propos de ce livre électronique

Une aventure fantastique au cœur de l'Afrique !

Après tous les événements qui ont secoué Mbiam, l'heure est au repos et aux retrouvailles. C'est le moment idéal pour Lolie de dire enfin au revoir à sa mère avec tous les honneurs. Lhione tient à ce que les mondes célèbrent la nouvelle Supérieure et à son insu, organise pour l'élue un couronnement des plus fastueux. De son côté, Nyobè va de révélation en révélation et retrouve des fragments de son passé. Son rôle de protecteur prend davantage de sens, et ses liens avec Lolie se resserrent. L’équilibre semble ainsi retrouvé, cependant, une guerre se profile à l’horizon et les ennemis d’hier pourraient encore avoir un rôle à jouer, bon ou mauvais. Mise à l’épreuve, la jeune élue s'apercevra bien vite que son destin est à l’image de ses pouvoirs, unique.

Découvrez la suite des aventures de Toly, et replongez au coeur du village africain, de ses traditions et de ses mystères !

EXTRAIT

–Vous ne cessez pas de me le répéter, pourtant je n’ai pas la sensation d’avoir fait grand-chose.
–C’est parce que c’est ton essence même de faire ces choses-là, Lolie. Tu es l’élue, tu as été conçue dans ce but-là, et tu remplis très bien ta mission. Mais, nous sommes là pour t’en faire prendre conscience et te remercier pour ce que tu fais.
–Waouh, n’empêche, c’est quand même trop !
–Tant mieux, il n’y en aura jamais assez pour toi de toutes les façons. Voilà Miyongo, elle vient te chercher.
–C’est qui ? Depuis que je suis ici, c’est la première fois que je la vois.
–C’est la Mam, c’est elle qui nous guide.
–Je croyais que c’était Mbiyem, votre guide.
–Oui, Mbiyem en fait partie. En fait, ils sont sept au total, mais c’est elle la guide suprême.
–Ah, d’accord.
–Bienvenue, mon enfant. À ce que j’ai entendu, tu ne te lasses pas d’explorer Kam. C’est magnifique n’est-ce pas ?
–Oh, les mots me manquent pour décrire votre monde. Il est époustouflant ! Comme la Léma.
–Ce sont tes mondes Lolie, tout ceci est à toi. Tu le sais n’est-ce pas ?

A PROPOS DE L'AUTEUR

Je suis une femme, je suis une maman solo.
Je suis une femme, une chef d’entreprise dédaignée.
Je suis une femme, une maman qui ne peut être que philanthrope.
Je suis une femme, une femme de couleur méprisée par certains.
Je suis une femme, une femme noire paria du monde y compris des siens.
Je suis le pilier de ce monde, je ne dirai pas que j’en suis ère,
Je n’ai pas à le revendiquer, je n’ai pas à vous convaincre ni à m’excuser d’exister.
Je suis le monde, je suis la vie !
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie31 mai 2018
ISBN9791023608694
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    Aperçu du livre

    Toly - Edwige Laure Nguenya

    Couv-NGUENYA-TOLY-T2-final.jpg

    Edwige Laure Nguenya

    Toly Le deuil

    Roman

    « VSP :

    VOULOIR / la volonté libère votre mental et l’invite à l’accueil du savoir.

    SAVOIR / le savoir vous offre la connaissance et vous ouvre des perspectives.

    POUVOIR / le pouvoir vous conduit à l’action et fait de vous un acteur actif de votre vie. »

    Desire / Wellingness release your mental and invite it to receive knowledge

    Knowledge / Knowledge gives you skills and opportunities

    Power / Power leads you to action and makes you an active author of your personal life.

    Depuis les derniers évènements qui ont failli causer la destruction du monde et le sauvetage in extremis de celui-ci par l’élue, un certain calme règne et fait la joie de tous. Peu de personnes dans le monde des mortels ont connaissance des tragiques évènements qui l’ont secoué depuis plusieurs décennies et ont manqué de perdre tous les autres. Mais certains ont une étrange sensation d’avoir échappé au pire.

    Lolie avait su dominer ses peurs et avait fait preuve d’un courage exemplaire afin de venir à bout du mal. Elle sut démontrer par le don d’elle-même qu’elle était prête à tout pour protéger son monde de tout mal qui jaillirait. Elle se doutait bien que le mal guettait à tout instant, tapi dans l’ombre quelque part, comme une ombre malfaisante, il n’attendait que le moment opportun pour surgir. Mais elle était prête à ne lui laisser aucun répit et le pourchasser où qu’il le faille pour le réduire à néant.

    Le couronnement

    Au pays de Kam, Lolie trouva refuge. Dans ce monde semi marin, à l’aube d’une autre ère, les habitants de la Source avaient jugé qu’il était temps qu’ils accueillent l’élue comme il se devait, qu’ils lui témoignent toute leur reconnaissance, leur amour et lui fassent découvrir les plaisirs de leur monde.

    Ne sachant pas trop à quoi s’attendre dans ce monde tout à fait extraordinaire et étrange, elle se laissait bercer par la douce mélodie chantante de ces lieux et la bonne humeur caractéristique de ses habitants. Avaient-ils réellement cessé de se méfier d’elle ? Où était-ce une ruse pour l’amadouer et découvrir son point faible ? Peu importait, pour le moment, elle avait un besoin insatiable de se détendre et de tromper son angoisse.

    Nyobè, quant à lui, faisait désormais partie de la Congrégation des Observateurs. Il ne savait toujours pas qui était son père et le mystère qui entourait son existence restait tout entier. Il essayait de comprendre comment il était fait et ne ménageait pas ses efforts dans les entraînements pour devenir le meilleur, même s’il était bien conscient qu’il était sans pareil et qu’en ce sens, il ne pouvait être que meilleur. Mais il avait dans l’idée que sa mission auprès de l’élue était une chose qui l’obligeait à l’excellence, ni plus, ni moins. Son esprit le trahissait, car il avait beau tout faire pour ne plus penser à Lolie, son effort restait vain. Elle squattait littéralement la moindre part de ses pensées.

    Lihone avait été très courageuse lors des combats, elle y avait beaucoup perdu. Ses Sœurs de la Léma étaient celles qui avaient payé un lourd tribut et quelque chose avait changé en elle. Elle était plus éteinte et laissait transparaître une vulnérabilité qui jusqu’à ces temps n’était jamais apparue. Elle s’inquiétait, mais ne voulait pas parler de ce qui la tracassait et les Sœurs respectaient son choix. Ce qui ne les empêchait pas néanmoins de rester vigilantes, surtout qu’elles savaient qu’elles se risquaient sur une pente glissante.

    Quant à Gok et Bango, ils mettaient à profit la seconde chance qui leur était donnée pour prendre soin de leurs petits-enfants. Mais l’heure était au deuil. Biham pleurait ses disparus, Lolie pleurait enfin sa mère.

    Instants magiques à Kam

    Lolie n’arrêtait pas de se baigner. Comme un grand enfant perdu dans un jardin féerique, elle rendait presque dingue tout le monde qui la regardait s’amuser telle une petite fille avec beaucoup d’affection et de reconnaissance. Les Kamoises, en particulier, étaient aux petits soins avec elle et la faisaient naviguer tantôt dans les fonds marins de la Source et d’autres fois dans la vaste forêt enchantée de Kam.

    Lors de la traversée de la Source, Lolie avait compris que des personnes surgissaient de celle-ci et aidaient à la traversée, mais à aucun moment, elle n’avait imaginé que la Source était en fait la porte d’entrée d’un monde aussi merveilleux. Il faut dire qu’elle n’avait pas eu beaucoup de temps non plus pour y songer. Face à l’ampleur de la tâche qui l’attendait, la pauvre était tout simplement déboussolée et perdue, dans un labyrinthe de maux dont elle peinait à saisir le sens ou la raison. Aujourd’hui encore, elle peinait toujours à tout appréhender, mais elle avait pris confiance en elle et savait qu’elle n’était pas seule. Les Kamoises en tous les cas, lui faisaient bien savoir qu’elle était très importante à l’équilibre des mondes et que le monde lui devait sa survie. Tout dans ce monde était magique, à commencer par ses habitants.

    Deux, les gens n’y ayant jamais mis les pieds et ayant eu le privilège d’être amenés à traverser la Source pour se révéler en sécurité à Kam, connaissaient Mbiyem et son armée de garçons tous nus aux muscles saillants et renversants de majesté qui surgissaient de l’eau. Mais Kam était à la fois un monde enchanté de vastes forêts étendues, de paysages à couper le souffle, de terres volcaniques, mais aussi d’une flore et d’une vie marine époustouflantes. D’ailleurs les habitants de Kam, vivaient à la fois sous l’eau comme sur terre. Ils avaient la particularité de pouvoir naviguer entre ces deux mondes tout en conservant leurs pouvoirs et leur singularité. Leur physique, tout aussi atypique, était adapté à ces deux modes de vie. Avec des membres inférieurs qui se liaient sous l’eau pour faciliter la navigation, ils avaient un corps longiligne, des formes tout à fait généreuses pour les femmes. Leurs yeux étaient en forme d’amandes très marquées. Ils étaient soulignés par des tracés moyens d’une couleur foncée qui renforçait ainsi la caractéristique de leurs traits et faisaient admirer à merveille la forme de leurs yeux.

    À l’évidence les bijoux faisaient partie intégrante du mode de vie des Kamoises. Elles avaient en effet un attrait immodéré pour des parures que chaque femme dans son style, agençait à sa manière. Les deux bras de certaines y compris leurs jambes étaient entièrement couverts de multiples bracelets. Certains étaient taillés dans des métaux précieux, surtout ceux des jambes. Ceux des bras la plupart du temps étaient plutôt taillés dans des espèces de pierres de différentes nuances. Mais il y avait aussi des bijoux taillés dans du bois. Tout cela intriguait beaucoup Lolie.

    Les hommes quant à eux, même s’ils étaient plus dans la sobriété, portaient quand même des bracelets taillés dans de la pierre précieuse à l’avant-bras. Ils y attachaient en plus une ou plusieurs plumes de volatiles.

    Leur façon de se vêtir aussi était tout à fait singulière. Les femmes arboraient des robes très légères, longues, fendues sur les deux côtés jusqu’au-dessus des genoux et dépouillées de toute fioriture, qui s’accolaient à leur peau jusqu’à presque disparaître lorsqu’elles étaient sous l’eau. Leurs robes épousaient alors parfaitement leur silhouette jusqu’à donner l’impression d’une nudité. C’est ce qui laissait croire à la nudité, lorsque les hommes surgissaient de l’eau pour aider à la traversée de la Source. En fait eux aussi, bien que leurs vêtements soient plutôt volumineux en dehors des eaux, et très colorés, portaient en dessous toujours un bout de tissu ayant le même aspect que celui des femmes. Avant d’aller sous l’eau, ils se débarrassaient donc de leurs vêtements, pour ne plus garder que les dessous. Ceux-ci fusionnaient ensuite avec leur peau au contact de l’eau et tant qu’en dehors des eaux, ils ne revêtissaient pas leurs vêtements, ils donnaient l’impression d’être tous nus.

    « Dis-moi Lolie, tu ne penses pas qu’il est temps que tu sortes de l’eau ? Viens, je dois t’emmener du côté de Binyèbè, les filles ont prévu de te faire une surprise aujourd’hui.

    –On pourrait y aller dans quelques heures, non, Sen ? Il n’y a rien qui presse.

    –Non Lolie, on y va maintenant. Tu ne vis pratiquement que dans l’eau, pense bien que tu as des responsabilités qui ne peuvent attendre.

    –Oui je sais, hélas ! En plus, il faut que je parte pour organiser le Deuil de ma mère.

    –Tu vois, tu as plein de choses à faire.

    –OK, allons-y… »

    Les Kamoises avaient organisé à Binyèbè une jolie surprise pour l’élue. Elles pensaient qu’il était temps qu’elles lui fassent ce présent. Mais l’enthousiasme des Kamoises n’était pas le même que chez les hommes. Même si Mbiyem avait fini par accepter la décision des Supérieurs de bénir l’élue et de faire d’elle l’une des leurs, il restait néanmoins sur ses gardes. Il faut dire que la plus grande défection qui avait ébranlé à jamais le monde des Supérieurs venait de leur camp.

    Sous un grand arbre était aménagée la cour du savoir et du pouvoir. Des troncs d’arbre taillés en blocs et sculptés en sièges étaient installés tout autour d’une immense plateforme tout aussi sculptée dans du bois massif. De sa voix grave, Mbiyem interpella Tamo sur sa présence sous l’arbre.

    « Pourquoi es-tu ici Tamo ? C’était à toi de garder la Source. Pourquoi as-tu interchangé avec Dien ?

    –Les assemblées tombent ces derniers temps presque toujours les jours de mes gardes, je tenais à assister à celle-ci et c’est Dien qui s’est proposé pour me remplacer.

    –Je sais que tu n’as pas pu assister aux assemblées dernièrement, mais les niveaux d’alertes décident de qui prend la garde. En cédant ta place à Dien, je dois en même temps veiller sur vous ici et avoir un œil sur Dien. La prochaine fois, viens me parler de ton envie de prendre part à l’assemblée, je verrai alors si l’arbre consent à s’ouvrir un jour où tu pourras y être.

    –D’accord, Mbiyem. Je te demande pardon, je ferai cela la prochaine fois.

    –Dis-moi, Miyongo, vous êtes toutes aux petits soins avec l’élue, ce qui n’est pas mauvais en soi. Mais vous semblez ne pas tenir compte de mes mises en garde, je trouve que vous ne faites pas suffisamment attention.

    –C’est pourtant le cas, Mbiyem. Tu es trop méfiant, tu ne lui accordes pas suffisamment de confiance. Tu devrais faire attention, car c’est cela qui pourrait s’avérer néfaste pour nos relations. C’est l’élue, je te signale, et c’est une des nôtres maintenant.

    –C’est une Supérieure, c’est dangereux tous ces pouvoirs en elle. Avez-vous oublié ce qui arriverait si elle basculait ? Elle est double, son double ne renoncera jamais.

    –Tu fais allusion à Gomignonsson, mais nous n’oublions pas Mbiyem. Nul n’est identique à l’autre, prendre les fautes des uns pour punir les autres n’est pas juste et tu le sais. Lolie doit être vue comme ce qu’elle est et non à travers les actions des autres. Que ce soient celles de son père, de Gomignonsson, et de l’autre, on ne peut pas la condamner pour des fautes qu’elle n’a pas commises. C’est injuste ce que tu fais.

    –Je ne la condamne pas, je tiens juste à ce que nous n’oublions pas et que nous restions vigilants. Vous avez décidé de lui offrir un trésor inestimable. Elle a déjà trop de pouvoirs et vous décidez d’en rajouter. Je comprends que cela vous fasse plaisir, qu’elle représente tant d’espoir et surtout que jusqu’ici, elle m’a toujours donné tort. J’espère sincèrement que j’aurais toujours tort, que je n’aurais jamais à la combattre.

    –Mbiyem, si nous devions un jour la combattre, nous savons que c’est perdu d’avance.

    –Comme tu dis Dosso, mais j’espère qu’il y a néanmoins un moyen de la détruire. Je ne le recherche pas, et j’espère n’avoir jamais à le faire, mais je reste prudent et m’autorise à y penser.

    –Ne fais donc que ça Mbiyem, penses-y, mais sans plus, » répondit alors Miyongo. 

    Lolie et les femmes étaient enfin à Biyembè.

    « Ah, enfin vous voilà ! Viens là, Lolie. Aujourd’hui, c’est ta journée. Nous avons décidé de te transmettre nos secrets. Vu que tu es sur le point de nous quitter, nous te faisons ce présent.

    –Ah bon, waouh ! Mais vous m’avez tellement déjà gâtée, depuis que je suis ici.

    –C’est normal ma petite, tu l’as bien mérité. Après tout ce que tu as dû faire pour tous les mondes, c’était la moindre des choses. En plus ton corps en avait tellement souffert, il lui fallait d’urgence une cure, et quoi de mieux que le monde de Kam pour le soigner de tous les maléfices. Nous te devons beaucoup.

    –Vous ne cessez pas de me le répéter, pourtant je n’ai pas la sensation d’avoir fait grand-chose.

    –C’est parce que c’est ton essence même de faire ces choses-là, Lolie. Tu es l’élue, tu as été conçue dans ce but-là, et tu remplis très bien ta mission. Mais, nous sommes là pour t’en faire prendre conscience et te remercier pour ce que tu fais.

    –Waouh, n’empêche, c’est quand même trop !

    –Tant mieux, il n’y en aura jamais assez pour toi de toutes les façons. Voilà Miyongo, elle vient te chercher.

    –C’est qui ? Depuis que je suis ici, c’est la première fois que je la vois.

    –C’est la Mam, c’est elle qui nous guide.

    –Je croyais que c’était Mbiyem, votre guide.

    –Oui, Mbiyem en fait partie. En fait, ils sont sept au total, mais c’est elle la guide suprême.

    –Ah, d’accord.

    –Bienvenue, mon enfant. À ce que j’ai entendu, tu ne te lasses pas d’explorer Kam. C’est magnifique n’est-ce pas ?

    –Oh, les mots me manquent pour décrire votre monde. Il est époustouflant ! Comme la Léma.

    –Ce sont tes mondes Lolie, tout ceci est à toi. Tu le sais n’est-ce pas ?

    –Je ne sais pas, tout le monde ne cesse de me le dire, mais j’avoue avoir encore du mal à tout comprendre.

    –C’est tout à fait normal. Même moi, j’ai encore du mal à comprendre beaucoup de choses et pourtant, j’ai traversé des vies.

    –Vous n’en avez pas l’air, en tout cas.

    –Merci, je prends ça pour un compliment. Bien, nous avons décidé de te faire un de nos plus précieux présents : nos bijoux. Depuis que tu as sauvé le monde, les filles se sont mis en tête de te tailler les plus beaux bijoux et les plus belles des parures. Elles y ont travaillé sans relâche.

    –C’est pour ça que certaines d’entre elles disparaissaient pendant des heures sans que je sache où elles allaient ni ce qu’elles faisaient ?

    –Tu sais que si tu avais voulu vraiment le savoir, tu l’aurais su. N’est-ce pas mon enfant ?

    –Oui je l’aurais su, mais je ne voulais pas avoir l’impression de violer leur intimité. Alors, quand je ressentais qu’elles ne voulaient pas que je les voie, je décidais de me rendre aveugle dans leur direction.

    –Il t’arrive souvent de faire ça ?

    –Oui. J’ai pris conscience qu’il y avait des choses que je ne voulais pas savoir.

    –Qu’est-ce qui t’a fait prendre une telle conscience ?

    –Lihone, mais je préfère ne pas en parler si ça ne vous dérange pas.

    –Non, mon enfant. Je te fais confiance. Tu sais ce qui est bon ou pas. »

    Miyongo avait foi en l’élue. Elle respectait son grand courage et les épreuves qu’elle affronterait tout au long de sa vie pour ne pas la bousculer. Elle savait qu’elle en était capable et voulait être certaine que l’élue n’en doutait pas. La méfiance de Mbiyem était justifiée, mais comme Lihone, elle croyait en

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