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Intégration: Étrangers habitant dans l'Hérault
Intégration: Étrangers habitant dans l'Hérault
Intégration: Étrangers habitant dans l'Hérault
Livre électronique171 pages1 heure

Intégration: Étrangers habitant dans l'Hérault

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À propos de ce livre électronique

Qui sont les étrangers qui habitent dans l'Hérault ? La journaliste allemande Birgit Pape-Thoma présente dans l'émission "Intégration" sur Radio Pays d'Hérault des gens originaires du monde entier venus habiter dans l'Hérault. Ils ont un parcours intéressant et témoignent à propos de leur terre d'accueil. Voici une retrospective sous forme écrite de 30 émissions, un plaidoyer pour la diversité.
LangueFrançais
Date de sortie27 sept. 2016
ISBN9782322116263
Intégration: Étrangers habitant dans l'Hérault
Auteur

Birgit Pape-Thoma

Birgit Pape-Thoma lebt in Süddeutschland und in Südfrankreich. Sie ist Journalistin und hat mehrere Bücher in französischer Sprache für Kinder und Erwachsene geschrieben.

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    Aperçu du livre

    Intégration - Birgit Pape-Thoma

    Radio Pays d'Hérault, créée en 1986, est une radio locale, associative et sans publicité, émettant du Littoral à la Haute Vallée de l'Hérault sur trois fréquences, 89.00 / 96.7 / 102.9 FM. Animée par une équipe de bénévoles et de salariés, RPH a pour mission de stimuler les échanges entre les acteurs locaux afin de favoriser pour tous l'accès à l'information, la culture, la connaissance du patrimoine, la citoyenneté, les savoirs. RPH est aussi en partenariat avec Radio France Internationale, impliquée dans les fédérations de radios associatives et ouverte au débat global. Elle défend une couleur musicale éclectique et non commerciale inédite.

    Depuis 2013, en tant que bénévole, Birgit Pape-Thoma anime l'émission INTÉGRATION.

    Sommaire

    Avant-propos de Thierry Ndong

    Introduction : L'émission radiophonique INTÉGRATION

    Étrangers habitant dans l'Hérault :

    Mokhsine Diouf

    Gabriela Martinel

    Luigi de Zarlo

    Martha Lostrie et Rachida Ben Hammou

    Kokou Denis Adaku

    Ruth Kaiser

    Achraf Sekkat

    Claude Makelela

    Julio Biazzo

    Caroline Turcot

    Sunjata Soumaïla Koly

    Malcolm Gompf

    Jacky Fields et Truc Nguyen

    Karen Richardson

    Saly Diedhiou

    Raphaël Mbazoa

    Karina Tomczyk

    Alexandra Dusewart

    Quino

    Hatim Jaïbi-Riccardi

    Kinan Tafish et Imad Haidar

    Fadima Amadou et Bianca Mirea

    Rovenia Pallastrelli

    Francisco Paco Gonzales

    Marie-Gervais Enguene

    Jacques Bottemanne

    Yulia Rudakova

    Vanessa Zeenni

    Héraultais habitant à l'étranger :

    Steve Vilmiaire

    Jean-Baptiste Joly

    Avant-propos

    Le donner et le recevoir

    Dans un Département (Hérault), une radio (Radio Pays Hérault). 30 vies, 30 expériences, 30 réalités, 30 pays s’expriment et se découvrent. A travers des portraits d’invités à l’émission INTÉGRATION. Des fresques d’une simplicité originale, qui donnent à comprendre l’étranger dans ses choix, ses options, ses projets… Du donner à voir, à toucher et à entendre, qui favorise l’apprentissage, la compréhension mutuelle et la solidarité. On se connaît bien, on connaît l’autre, et vice-versa. Par conséquent, le vivre ensemble est possible.

    La bataille de l’intégration à la terre d’accueil est mise en valeur. Le lien avec le pays d’origine est clarifié. L’intégration à partir du bas de l’échelle. L’intégration des peuples par les peuples et pour les peuples.

    L’émission INTÉGRATION est finalement comme ce « Carrefour du donner et du recevoir » théorisé et exalté par l’écrivain poète sénégalais de regretté mémoire, Léopold Sédar Senghor.

    Thierry Ndong

    INTÉGRATION : Étrangers dans l'Hérault

    30 émissions radiophoniques

    Depuis 2007, je suis en contact avec Thierry Ndong, alors rédacteur en chef du fameux quotidien camerounais d'opposition Le Messager. Quand, plus tard, il a créé son propre journal INTÉGRATION j'étais surprise et fascinée à la fois. Je me suis dit : « Lui au Cameroun, en Afrique, il fait ça, il s'occupe des communautés dont beaucoup étrangères. Et nous, en Europe, en France comme en Allemagne, qu'est-ce qu'on fait ? On ne fait que parler d' « intégration ». Or, on ne connaît même pas nos voisins ! »

    Moi-même je suis Allemande, donc je fais partie de la communauté étrangère en France. Ainsi l'idée pour une émission radiophonique m'est venue. Même si je ne peux pas suivre la même ligne éditoriale que le journal de Thierry Ndong, je peux au moins réaliser un minimum et m'occuper d'un tout petit aspect de ce qu'on appelle « intégration » : Qui sont les étrangers qui habitent chez nous ? Qu'est-ce qu'ils font ? Comment vivent-ils ? Dans l'émission INTÉGRATION que j'anime sur Radio Pays d'Hérault en tant que bénévole, je présente ces voisins, des étrangers, des gens du monde entier qui habitent ici dans le beau département de l'Hérault.

    Le trentième anniversaire de Radio Pays d'Hérault en 2016, une radio locale associative, correspond parfaitement avec les trente premières émissions d'INTÉGRATION. Donc, une bonne occasion de présenter une rétrospective, cette fois-ci pas audio mais par ce petit livre. En lisant les résumés de ces trente émissions, les portraits de ces personnes intéressantes, on découvre une grande diversité. Et je suis convaincue que cette diversité est une énorme richesse pour l'Hérault !

    Étrangers habitant dans l'Hérault

    Le vin est sa passion

    Mokhsine Diouf, caviste et exportateur

    Mokhsine Diouf a grandi à Dakar au Sénégal. Vers la fin des années quatre-vingt, il est arrivé en France pour ses études. A Montpellier, il était à la fac des lettres /sociologie. Le jeune footballeur de loisir s’est marié à une Héraultaise. A la question comment il se sent intégré en France, Mokhsine Diouf dit : «Je ne me suis pas senti intégré du tout ! Je me suis senti adapté. Je suis comme la vigne en fait: tu m’implantes quelque part et je m’adapte.» Et il n’a pas perdu ses racines: «Mes racines, je les ai gardées. Ma culture est à la fois franco-sénégalaise. Car, culturellement et humainement, j’ai beaucoup de choses que j’ai acquises en France. Mais il y a toujours des choses que j’ai gardées de la culture d’où je viens. C’est le mélange, ce qui fait d’ailleurs la beauté du monde

    Pour payer sa vie et nourrir sa famille, il a travaillé chez un négociant de vin. Pendant les cinq années de travail pénible et enrichissant chez ce négociant, Mokhsine Diouf a rencontré des producteurs du vin. Ce qui lui a permis de beaucoup apprendre sur les différents terroirs. Chargé de la mise en bouteille à la propriété, il a rencontré tous les jours un autre vigneron: « Comme je suis curieux, j’ai posé beaucoup de questions. Sur l’histoire du vin, sur l’histoire du domaine, sur l’histoire de la vigne, comment ils travaillent à la vigne ». Pas étonnant qu’il soit resté dans ce métier, en faisant une croix à la sociologie. A 33 ans, il est retourné à l’école pour apprendre tout sur le métier de caviste. Puis, il a créé et tenu pendant dix ans la cave et bar à vin Au fil du vin, dans la ville de Clermont l’Hérault.

    Maintenant, plus de 24 ans après son arrivée en France, Mokhsine Diouf a un nouveau projet. «Toujours dans le vin, parce que c’est ma passion,» renchérit-il. «Maintenant, je ne sais faire que ça !» Un de ses projets est l’exportation du vin, aussi vers l’Afrique. Il explique : « Le vin est de plus en plus consommé en Afrique. Il y a beaucoup d’Africains de ma génération ou plus anciens qui ont fait leurs études en France et qui sont retournés en Afrique. Ceux qui sont retournés au pays et qui ont maintenant des postes importantes ont apprécié le vin en France et souhaitent le trouver chez eux.» Il ajoute que la consommation du bon vin commence a augmenté petit à petit en Afrique et au Sénégal (son pays natal attire beaucoup de touristes, notamment des européens). Mais, il n’est pas facile d’exporter du vin. Mokhsine évoque le grand problème des taxes qui rendent les bons vins assez chers en Afrique: «Les taxes pour l’importation au Sénégal, c’est très, très cher!»

    Au milieu de l’émission, les auditeurs et auditrices de RPH avaient le plaisir d’écouter la chanson « Raciste » du musicien sénégalais Ismaël Lo. Heureusement, Mokhsine Diouf n’a jamais été victime du racisme en France, au moins pas du racisme de façon ostensible.

    Diffusion le 24 septembre 2013

    Depuis fin 2013, Mokhsine Diouf est de retour au Sénégal où il travaille chez nespresso comme directeur commercial. Sinon, il fait toujours du négoce du vin. Il suis une expérience viticole au Sénégal avec deux amis et il projette de planter des vignes dans le nord du pays.

    Mokhsine Diouf dans une vigne au Sénégal

    Elle représente la culture mexicaine

    Gabriela Martinel, présidente d'UNIFRAMEX

    Gabriela Martinel est fière de son pays, le Mexique. Un pays très varié et riche culturellement. En effet, le Mexique est marqué par des influences de cultures anciennes Maya, Aztèque et espagnole. Née à Mexico-City, elle quitte le Mexique avec sa mère à l’âge de quinze ans pour vivre à Los Angeles aux Etats - Unis. Il y a 22 ans, elle fait pendant un mois l’Europe avec un sac-à-dos. Et en Grèce, elle rencontre son futur époux de nationalité française. La langue française ne lui est pas inconnue, car au Mexique, elle était déjà dans une école française. Mais, à son arrivée dans un monde plutôt rural, elle subit une sorte de «choc culturel». Une question de taille, sourit-elle. «Sortir d’une ville de 20 millions d’habitants et arriver en France, dans l’Hérault, c’était ça qui a été la différence!» Et de renchérir son amour pour le Mexique: « Je suis toujours très attachée à mon pays, à ma famille. On a une grande famille. Venir vivre ici était facile, mais en même temps difficile. C’était mon choix de rester en France. Mais j’ai toujours ce côté mexicain qui est très important pour moi.» Heureusement, dans le sud de la France, on trouve un peu la culture latine. Et pour le tourisme, elle va souvent à Barcelone en Espagne, qui n’est pas loin.

    Depuis un an, Gabriela Martinel est présidente de l’association UNIFRAMEX, Union francomexicaine, créée en 2005. Elle explique: « UNIFRAMEX promeut des échanges entre les deux pays. On organise à Montpellier et sa région des évènements qui sont en liaison avec la culture du Mexique. On veut promouvoir l’image du Mexique en France et on fait des échanges culturels et artistiques.» Ça pourrait être le contact avec des artistes qui sollicitent UNIFRAMEX, des musiciens, groupes de dance, etc. Et UNIFRAMEX organise aussi des expositions. Par contre, l’association n’a pas encore eu l’occasion de présenter des artistes français de l’Hérault au Mexique. «On est ouvert à tout ! » lance-t- elle. Le but de l’association est aussi de réunir les Mexicains qui habitent dans l’Hérault et qui sont nombreux : «Il y a beaucoup d’étudiants qui viennent ponctuellement pour les études d’un an ou six

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