Socrate. Lever du jour dans la caverne
Par Ariel Pytrell
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À propos de ce livre électronique
"Dans Socrate. Lever du jour dans la caverne, Ariel Pytrell adapte plusieurs épisodes clés de la vie d’un des philosophes les plus remarquables de la civilisation grecque. Grâce à un jeu méta théâtral brillant, parsemé de moments d’intrigue, de tendresse, de conflit, d’humour, de tragédie et de dialogues poétiques, Pytrell réussit à recréer effectivement un personnage historique, en chair et en os, pour un public moderne. Il nous invite à célébrer la vie de cette grande figure, mais dans ce cas nous trinquons avec une coupe sinistre. Avec chaque goutte que nous savourons, une scène de plus se déroule dans cette œuvre, à la fois énigmatique, magique et perspicace, dont la structure caléidoscopique continue de tourner jusqu’au lever du jour ; c’est-à-dire jusqu’à ce que nous voyions la lumière et découvrions la vérité."
Susan P. Berardini | Ph. D Associate Professor of Spanish, Pace University, NY
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"Même dans sa cellule, seul avec lui-même dans ces moments extrêmes, Socrate n’a jamais cessé sa recherche de la quintessence de la vie. Deux mille cinq cents ans après, comme s’il était un disciple contemporain du grand philosophe, l’amoureux de la Grèce antique et dramaturge argentin Ariel Pytrell, dans cette merveilleuse œuvre « Socrate. Lever du jour dans la caverne », assuma la responsabilité de transmettre l’atmosphère des derniers moments de la vie du philosophe…"
Eleni Leivaditou de Bulgari | Ambassadrice de Grèce en Argentine
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Avis sur Socrate. Lever du jour dans la caverne
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Aperçu du livre
Socrate. Lever du jour dans la caverne - Ariel Pytrell
SOCRATE
Lever du jour dans la caverne
Ariel Pytrell
Étude postliminaire, conférence et notes de l’auteur
Traduit de l’espagnol par Antony Gautier Morales
« Socrate. Lever du jour dans la caverne »
Copyright ©Ariel Pytrell, 2016 - www.arielpytrell.com
Tous droits réservés | arielpytrell@gmail.com | Traduit par Antony Gautier Morales
Droits réservés sur le texte et les images (couverture et intérieur) | Dessin de la couverture ©AP, 2016
Distribué par Babelcube, Inc. | www.babelcube.com
« Babelcube Books » et « Babelcube » sont des marques commerciales de Babelcube Inc.
Première édition en espagnol « Sócrates. Amanecer en la caverna » : février 2015
Première édition en français : août 2016
©Ariel Pytrell, 2016
Sont interdits la reproduction partielle ou intégrale, l’archivage, la location, la transmission ou la transformation de ce livre, sous tout format, faite par quel que procédé que ce soit, électronique ou mécanique, par photocopies, scanner ou autres méthodes, sans le consentement préalable
et écrit de l’auteur : pytrell@gmail.com
––––––––
À la fin de sa vie, Socrate fut soumis à un procès judiciaire injuste, conséquence d’accusations infâmes et malveillantes. Alors, il fut condamné à boire le poison qui mit fin à ses jours. En aucune façon ses amis ne purent le convaincre de le sauver. Le philosophe savait que sa mort était une dénonciation silencieuse pour extirper la corruption, pour légiférer avec sagesse, pour appliquer les lois avec courage et, surtout, pour que les citoyens décidassent d’être eux-mêmes (ce que tout tyran doit éviter). En tout cas, Socrate est mort. Nous, nous parlons toujours de lui, malgré les deux mille cinq cents ans environ qui se sont écoulés.
Socrate : Lever du jour dans la caverne. La première eut lieu le 27 mai 2014 au Centre Culturel « San Martín » de Buenos Aires, dans le cadre des Rencontres avec l’Europe, sous l’auspice de l’Ambassade de Grèce en Argentine et du Gouvernement de la Ville de Buenos Aires
Contenu
––––––––
Préface
Texte du traducteur
Dédicace
SOCRATE. LEVER DU JOUR DANS LA CAVERNE | La pièce
Fiche technique de la pièce
Premier temps. La caverne : une conjecture
Prologue
Scène 1 : L’enchaîné
Micro-scène de transition 1
Scène 2 : Celui qui pose des questions
Micro-scène de transition 2
Deuxième temps. La caverne : une opinion
Scène 3 : L’hoplite
Micro-scène de transition 3
Scène 4 : Le prévenu
Scène 5 : Celui qui craint
Troisième temps. La caverne : un savoir
Micro-scène de transition 4
Scène 6 : Celui qui se met à l’épreuve
Scène 7 : Le libéré
Exode - La caverne : Sphère idéale
ÉTUDE POSTLIMINAIRE
Socrate, incognita caverna
ANNEXES
Conférence : Le rêve du grec
Chronologie socratique
Texte du traducteur
Avant toute chose, il faut dire que je suis allé chercher la pièce « Socrate. Lever du jour dans la caverne » d’Ariel Pytrell. Elle m’a interpellé tout de suite et j’ai demandé à l’auteur s’il était d’accord pour que je la traduise dans notre langue. Traduire une pièce de théâtre traitant de Socrate était comme un défi à moi-même. Redécouvrir la philosophie (une petite partie) de ce grand penseur et la transposer avec nos mots d’aujourd’hui.
Avant d'entreprendre la traduction en elle-même j'ai eu de nombreux contacts écrits avec Ariel Pytrell qui m'a donné quelques directives de traduction et autres conseils mais d'une façon tellement latino, simple, et personnelle à laquelle je suis si habitué que j'avais l'impression en lisant ses messages qu'il était à mes côtés et qu'il s'adressait à moi oralement.
J'ai commencé par lire la pièce en espagnol, comme il va de soi, mais d'un trait pour m'imprégner de l'œuvre et la vivre pleinement et physiquement bien que les acteurs ne soient pas présents. Il était important pour moi d'agir de cette façon car une pièce de théâtre n'est pas un texte quelconque, il faut se l'approprier, la vivre dans sa chair, être au plus près des personnages et des mots avant de commencer le travail.
La traduction fut comme un jeu d'assemblage de pièces, il fallait tout d'abord appréhender le contour de la pièce avec ses coins et ses bords, puis réunir par paquets d'autres pièces pour former les scènes et enfin disposer les derniers détails au centre pour donner le cœur de l'œuvre.
J'ai donc redécouvert Socrate à travers les yeux passionnés d’Ariel Pytrell et me suis laissé emporter par le jeu des protagonistes qui sont tellement forts dans leurs dialogues ; j'étais comme pris dans un tourbillon depuis l'enfance de Socrate avec Criton jusqu'à son dernier instant sur terre mais dans la caverne, en passant par les guerres helléniques aux côtés d’Alcibiade et l'apprentissage de son corps avec Aspasie.
Je me suis glissé dans la peau des personnages pour rendre, le plus crédible possible, leurs mots et leurs expressions ; c'est dans la peau de Socrate que je me suis senti le plus à l’aise, lui ressemblant, très involontairement et de très loin bien entendu, cherchant toujours la vérité et sachant que je ne sais rien même si par jeu je donne l'impression du contraire.
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Le traducteur
Bercé dans la culture hispanique très jeune, diplômé en lettre et civilisation espagnoles et hispano-américaines à l’Université de Bordeaux III, professeur d’espagnol en France et professeur de français en Espagne et en Amérique Latine, Antony Gautier Morales s’est tourné très vite vers la traduction, complément naturel à sa vie d’hispanophone. Le plaisir des mots, le sens précis de chacun d’eux pour exprimer une idée claire et nette sont ses priorités. Curieux de tout, les voyages lui ont ouvert l'esprit très tôt et les livres lui ont beaucoup apporté. En particulier, il y a appris l'art de l'écriture.
––––––––
Préface
La figure de Socrate m’a captivé dès mon adolescence. Comment a-t-il pu autant faire parler, jusqu’à aujourd’hui, sans avoir rien écrit ? Il est inévitable de le comparer à cet autre personnage, né presque cinq siècles plus tard : j’ai été touché par la ressemblance et les profondes différences ; et j’ai été émerveillé par cet étrange clin d’œil auquel l’Histoire nous a habitués. Socrate a été, par son éthique et son evangelium, et tout en étant un « gentil », quelque chose comme la préfiguration de ces valeurs qui, très vite, allaient advenir.
À la fin de sa vie, le philosophe a été soumis à un procès judiciaire injuste, conséquence de diffamations des corrompus de son temps et de certaines manœuvres politiques polluées par l’arrogance et la soif de pouvoir. Son caractère a sans doute contribué à la sentence qui, de toute manière, se voulait être dissuasive — une (dé)mesure exemplaire ? — envers les dissidents du pouvoir en place. Ensuite, Socrate a refusé le sauf-conduit que lui fournissaient ses disciples, et il a bu la ciguë à laquelle les juges l’avaient condamné à mort. Il a démontré que ce n’est pas en ignorant la violence des agents pervers de la justice que l’on change la racine d’une pólis corrompue, mais en légiférant et en appliquant les lois correctement et courageusement et, surtout, en étant soi-même (ce que tout tyran sait qu’il doit éviter à tout prix).
Mais Socrate n’a rien écrit, il n’a pas fait « doctrine », on ne peut que reconstituer des parties de sa pensée à partir de ce que d’autres ont témoigné, plus ou moins directement. Par conséquent, il n’a pas non plus fondé d’« école », bien que son influence ait été si forte que beaucoup de ses disciples — et les disciples de ses disciples qui, eux, ont créé une doctrine — ont fondé des écoles de pensée, racines concrètes de la Philosophie telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Pour moi, cela a été un parfait exemple de cohérence. Bien sûr, j’ai souvent « discuté » avec Socrate, surtout, après avoir découvert les commentaires — parfois, un peu injustes — de Nietzsche. Je me suis « battu » avec Socrate et me suis « réconcilié », moi, qui me suis considéré « présocratique » presque