CAROLINE GUIELA NGUYEN PENSE NOS BLESSURES
C’est donc elle, la metteuse en scène qui, depuis « Saigon » créé en 2017, renouvelle le public des théâtres. Avec ses spectacles fleuves, embrassant à chaque fois un petit bout de la grande histoire de l’humanité, Caroline Guiela Nguyen fédère un public de plus en plus nombreux. Cet été, elle présentait au Festival d’Avignon « Fraternité, conte fantastique», première étape d’un cycle imaginé autour de la question de la fraternité. Pendant près de trois heures, la troupe de la jeune femme investit un « centre de consolation ». Car après la Grande Éclipse, la moitié de l’humanité a disparu, transformant la planète en un monde abasourdi et rempli de chagrin. Si sa nouvelle pièce est un moment incroyable de théâtre, c’est aussi une prise de position forte sur la société qui nous entoure. Caroline Guiela Nguyen s’interroge sur la relation à nos aînés, au passé, au vide et au manque. Ses détracteurs raillent sa capacité à « faire des blockbusters » ou à se contenter d’un langage trop peu théâtral. Nous n’en faisons pas partie. Bien au contraire. Il était donc temps d’interroger la nouvelle quadragénaire, tout juste revenue de Suède, où « Fraternité, conte fantastique » a été joué au Dramaten de Stockholm. À guichets fermés.
Paris Match. Quel est le point
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