Avec les années et la gloire, il aurait pu déménager dans les beaux quartiers. Mais Alexis Michalik a préféré conserver son appartement du XIXe arrondissement de Paris, avec vue imprenable sur les barres HLM. « J’aime le confort, mais je n’ai aucun désir d’embourgeoisement », justifie-t-il quand il nous accueille, en toute décontraction, pieds nus et sweat sur le dos. Il a grandi à deux pas d’ici, dans le XVIIIe. Son père est artiste peintre, sa mère traductrice : « Ils n’avaient pas des moyens dingues, mais l’argent n’était pas le plus important. On allait tout le temps au théâtre, au cinéma, dans les musées. » Il est alors élève dans la première école Zep de Paris intra-muros. Un « lieu de mixité sociale » qui a aussi forgé sa vision de notre pays, nous assure-t-il. Et certainement nourri sa sixième pièce, « Passeport », qui aborde le sujet sensible des migrants en France.
Paris Match. “Passeport” débute au théâtre de la Renaissance, alors que le débat sur la loi immigration est encore brûlant. Ne craignez-vous pas que