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Les Enseignements de l'Islam: Une discussion sur la philosophie de l'évolution spirituelle dans l'Islam
Les Enseignements de l'Islam: Une discussion sur la philosophie de l'évolution spirituelle dans l'Islam
Les Enseignements de l'Islam: Une discussion sur la philosophie de l'évolution spirituelle dans l'Islam
Livre électronique169 pages3 heures

Les Enseignements de l'Islam: Une discussion sur la philosophie de l'évolution spirituelle dans l'Islam

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À propos de ce livre électronique

Une discussion sur la philosophie du développement spirituel en Islam, par Hazrat Mirza Ghulam Ahmad. Une discussion hautement acclamée sur le sentier islamique vers le progrès physique, moral et spirituel de l'Homme, dans un article lu à une conférence interreligieuse tenue à Lahore, en Inde, en 1905. La conférence traite des cinq sujets suivants sélectionnés pour la discussion : i) Conditions physiques, morales et spirituelles de l'Homme, ii) Condition de l'Homme dans la vie après la mort, iii) Véritable objet de l'existence de l'Homme et moyens de son accomplissement, iv) Résultats produits par des actes dans la vie courante et la vie d'Après, et v) Sources de la Connaissance Divine.
LangueFrançais
ÉditeureBookIt.com
Date de sortie26 avr. 2016
ISBN9781934271612
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    Aperçu du livre

    Les Enseignements de l'Islam - Hazrat Mirza Ghulam Ahmad

    jamais.

    REMERCIEMENTS

    «Dis: O peuple du Livre, venez-en à une parole équitable entre nous et vous, de sorte que nous ne servirons nul autre qu’Allah et que nous n’associerons rien avec Lui, et que certains d’entre nous n’en prendront pas d’autres pour seigneurs si ce n’est Allah. Mais s’ils se détournent, dites alors: Rendez témoignage, nous sommes musulmans.» 3:64.

    Traduit de l’arabe vers l’anglais par feu Maulana Muhammad ‘Ali, cet ouvrage a été écrit par Hadrat Mirza Ghulam Ahmad sous le titre Philosophie des Enseignements de l’Islam. Lu lors d’une conférence religieuse à Lahore en décembre 1896, cet ouvrage repose sur le point de vue du musulman et reprend cinq sujets choisis pour le débat: (i) conditions physiques, morales et spirituelles de l’homme, (ii) condition de l’homme dans la vie après la mort, (iii) véritable objet de l’existence de l’homme et moyens de son accomplissement, (iv) résultats produits par des actes dans la vie courante et la vie d’Après, et (v) sources de la Connaissance Divine.

    Le présent traité doit être essentiellement considéré comme un message de bonne volonté entre l’Orient et l’Occident.

    A ce jour, les diverses rééditions de la forme originelle en ourdou illustrent l’immense notoriété de cet ouvrage. Il fut publié en anglais pour la première fois en 1902 sous forme de fascicules dans la Review of Religions tandis que Maulana Muhammad Ali apportait simultanément des modifications. Révisé par M. Mohammed A. Russel Webb, Mawlawi Sher ‘Ali et M. Ghulam Muhammad, l’ouvrage a été publié pour la première fois sous forme de livre en 1910.

    A PROPOS DE L’AUTEUR

    «Non, quiconque se soumet entièrement à Allah et est celui qui fait le bien (aux autres), il a sa récompense de son Seigneur, et il n’y a pas de crainte pour ceux-là et ils ne se désoleront pas.» 2:112.

    Fils de Mirza Ghulam Murtadâ, Hadrat Mirza Ghulam Ahmad est né en 1835 à Qadian, un village au nord du Pendjab. Il est issu d’une famille respectable de Moghols qui ont émigré en Inde au XVIème siècle sous le règne de l’empereur Babar.

    Il fit ses études primaires dans son village. Dans sa jeunesse, bien qu’aimant la solitude et peu enclin aux joutes oratoires, il s’occupait de gérer les terres de la famille conformément aux ordres de son père. Puis, respectant encore les souhaits de son père, il s’engagea dans le service gouvernemental à Sialkot en 1864. C’est là que Mirza prend contact pour la première fois avec les missionnaires chrétiens.

    En 1868, son père l’autorise à quitter le service et à retourner à Qadian. Pendant quelques années, il se charge de gérer les terres de la famille et de régler les questions juridiques afférentes. Il se rend plusieurs fois dans la ville de Batala, importante zone chrétienne à l’époque. Il prend rapidement la décision de s’opposer avec fermeté à la désagréable propagande menée par les missionnaires chrétiens contre l’Islam. Après la mort de son père en 1876, il se consacre entièrement à l’étude du Coran et des traditions, commentaires et principes d’autres religions. Tandis qu’il réfute les arguments des chrétiens contre les doctrines islamiques, c’est à peu près à cette époque que l’on constate l’émergence du mouvement Arya Samàj parmi les hindous. Dans ses polémiques avec ses chefs, son éducation et son enthousiasme dans la défense de l’Islam brillent sous les feux de la rampe.

    1880 est l’année de la parution du Barâhin-i Ahmadiyya, son célèbre ouvrage qui impressionne profondément et en particulier les musulmans. Dans ce premier volume, il apporte un grand nombre d’arguments fondés sur des textes originaux qui établissent que l’Islam et ses principes représentent la meilleure religion pour l’humanité.

    Il fait notamment ressortir la nécessité d’une inspiration divine, arguant du fait que Dieu parle à Ses Élus aujourd’hui même comme Il le fit par le passé. À cet égard, il se réfère à ses propres visions et inspirations et fait état de l’accomplissement de certaines d’entre elles. En fait, c’est au cours de la préparation de cet ouvrage qu’il lui sera révélé qu’il est nommé le réformateur (mujaddid) du XIVème siècle de l’Hijrah (Hégire) pour défendre la cause de l’Islam.

    En 1891, il eut une révélation à la suite de laquelle il déclara que Jésus-Christ n’était pas vivant, mais qu’il était mort comme les autres prophètes. Il déclarera également que la destinée du Messie dont la venue est promise aux musulmans, est celle d’un réformateur de la nation et que des prophéties ont été accomplies en sa propre personne. De plus, il fait savoir que les comptes-rendus relatifs à l’aspect du Mahdi font aussi référence à la venue du Messie dont la destinée est de propager l’Islam à travers le monde, non par l’épée mais par le savoir et le raisonnement.

    Cette déclaration soulève contre lui une tempête d’opposition de la part des chrétiens, des hindous et également des musulmans. Cependant, en dépit de toutes ces épreuves et de sa détresse et malgré la stricte surveillance dont sa personne fait l’objet de la part du gouvernement – il se réclame, en effet, d’être le Mahdi – il continue de propager l’Islam avec une énergie et une sincérité rares. Fort de cette passion qui brûlait dans son cœur, il fallait porter le message de l’Islam dans le monde entier, et en particulier en Europe qui ne possédait de l’Islam qu’une image bien sombre. D’une certaine manière, ses aspirations se concrétiseront en 1901 dans son village de Qadian, où il crée le périodique mensuel anglais «Review of Religions»¹. Le but de cette publication est de présenter une image vraie de l’Islam et de son prophète au monde anglophone. Plus tard, après sa mort, le plan subira des aménagements au moment du premier établissement de la Mission Musulmane de Woking en Angleterre en 1912 et ultérieurement, de la Mission Musulmane Allemande à Berlin (UE) en 1922. À partir de ce moment, un travail de propagation des enseignements de l’Islam va s’accomplir d’un pays à l’autre. A l’évidence, la passion à l’origine de toute cette entreprise est issue du cœur de Mirza, pieuse figure de Qadian qui rendra son dernier soupir le 26 mai 1908 après avoir écrit plus de quatre-vingts ouvrages sur l’Islam.

    AVANT-PROPOS

    «Au nom d’Allah, le Bienfaiteur, le Miséricordieux.» 1:1.

    Avant de commencer par le sujet qui nous occupe, je suis autorisé à déclarer que toutes mes affirmations et mes arguments s’appuient sur le Coran et découlent du Coran². Ce point revêt pour moi une importance capitale: quiconque considère que toute écriture sacrée est une révélation de la parole de Dieu doit poser des limites au plaidoyer de la religion qu’il recommande afin de ne jamais quitter le cadre du Livre Sacré et de dépendre exclusivement des arguments qu’il met en œuvre. En effet, celui qui n’observe pas cette règle lors de cette rencontre prometteuse, enseigne alors un autre ouvrage et non pas celui sur lequel il s’appuie pour promouvoir sa religion.

    Par conséquent, mon objectif étant de montrer les beautés du Coran et d’établir son excellence exclusive par-delà toutes les autres Ecritures, je respecterai scrupuleusement la règle précitée. En effet, on peut aussi prévoir que d’autres orateurs observeront cette règle et en conséquence, ce sera une bonne occasion pour les esprits avisés d’établir un jugement comparatif des mérites des divers Livres qui se réclament d’être révélés. C’est pour cette même raison que vis-à-vis des autorités, j’éviterai toute référence contenant des paroles rapportées du prophète Mohammed et je ne m’écarterai pas de la parole de Dieu telle que le Coran l’a révélée.

    Certaines notes préliminaires rédigées pourront au départ sembler hors sujet. Cependant, elles sont nécessaires pour une compréhension globale du sujet, et en conséquence, j’ai été contraint d’y recourir.

    La première question concerne les conditions physique, morale et spirituelle de l’homme. Afin de respecter cette triple classification des conditions de l’homme, le Coran définit les trois sources distinctes dont elles découlent. Nafs al-ammara qui signifie «esprit incontrôlable» ou «esprit enclin au mal» représente la première source des conditions physiques de l’homme.

    Ainsi, il est dit dans la parole de Dieu:

    «Sûrement la nature (de l’homme) a l’habitude de commander le mal…» 12:53.

    La caractéristique propre du nafs al-ammara est de pousser l’homme à faire le mal, de le mener dans des chemins iniques et immoraux et de l’empêcher de progresser vers la perfection et vers une excellence morale. Au cours de certaines phases de son développement, l’homme possède un penchant naturel pour le mal et la transgression et tant qu’il est privé de hautes qualités morales, cette nature malfaisante prédomine chez lui. Et cet état demeure tant que l’homme ne marche pas dans la lumière de la sagesse et de la véritable connaissance et qu’il agit en obéissant aux penchants naturels de la bonne chère, de la boisson, de la paresse, de la colère ou de l’énervement, à la manière des animaux inférieurs.

    Cependant, dès qu’il s’affranchit du contrôle que les passions animales exercent sur lui et qu’il est guidé par la raison et la connaissance, il commande et contrôle ses désirs naturels au lieu d’être gouverné par eux – lorsqu’il décide de transformer son âme et de passer de la grossièreté à la vertu – il quitte alors l’état physique et devient un être moral au sens strict.

    Dans la terminologie du Coran, la source des conditions morales de l’homme est appelée nafs al-lawwâma ou «esprit auto-accusateur».

    «Non, je jure par l’esprit auto-accusateur!»³ 75:2.

    C’est la source d’où coule une vie hautement morale et lorsqu’il atteint ce stade, l’homme est libéré de la bestialité. En jurant par l’esprit auto-accusateur, on comprend comment ce serment est fait. Car en passant de la désobéissance à l’esprit auto accusateur, l’âme confirme assurément qu’elle s’améliore et en se purifiant, elle mérite une approbation aux yeux du Tout-Puissant.

    Lawwâma signifie littéralement «celui qui condamne sévèrement», et la désignation nafs al-lawwâma (esprit auto-accusateur) doit son origine au fait que l’esprit reproche d’une part à l’homme de commettre de mauvaises actions et d’autre part déteste profondément les passions débridées et les appétits bestiaux. La tendance de l’esprit est de produire des qualités nobles, de montrer des attitudes vertueuses, de transformer le cours de la vie et le mode de conduite grâce à la modération et de limiter les passions charnelles et les désirs sensuels en les réfrénant, comme il se doit.

    Comme on l’a dit plus haut, «l’esprit auto-accusateur» se reproche ses propres défauts et faiblesses.

    Cependant, l’esprit ne maîtrise pas ces passions pas plus qu’il n’est suffisamment puissant pour s’adonner exclusivement à la pratique vertueuse. La chair est faible et parfois commande; puis elle trébuche et succombe. Sa faiblesse est semblable à celle d’un enfant qui ne voudrait pas tomber mais que ses jambes sont parfois incapables de soutenir. Cependant, elle ne persiste pas dans sa faute car chaque échec génère un nouvel opprobre. À ce stade, anxieuse d’atteindre l’excellence morale, l’âme se révolte contre la désobéissance qui caractérise le stade primaire ou encore le stade animal et qui nonobstant son désir ardent de vertu, dévie parfois de la ligne du devoir.

    On atteint le troisième et dernier stade de la progression de l’âme lorsqu’on parvient à la source de toutes les qualités spirituelles. Les paroles du Coran désignent ce stade de l’âme par nafs al-mutma’inna ou «âme en paix»:

    «O âme qui est au repos, retourne à ton Seigneur, satisfaite et satisfaisante, alors entre au sein de Mes Serviteurs, et entre dans Mon Jardin!» 89:27-30.

    À présent, affranchie de toutes ses faiblesses et de ses fragilités, l’âme est armée de la force de l’esprit. Elle est en parfaite union avec Dieu et ne peut vivre sans Lui. À ce stade, libérée de toutes ses entraves, l’âme fuse vers son Créateur comme un torrent dont la masse énorme, totalement libérée de tous ses obstacles dévale la montagne avec une force irrésistible.

    Les mots «Ô âme qui est en paix», «Retourne vers ton Seigneur» et «Retourne vers Lui» sont d’autant plus clairs que c’est dans cette vie et non pas après la mort que s’opère la grande transformation et c’est dans ce monde et pas ailleurs que l’accès au paradis lui est accordé. Là encore, du fait que l’âme a reçu l’ordre de retourner vers son Maître, il est clair qu’elle ne pourra trouver de soutien qu’auprès de son Mentor. L’amour de Dieu est sa nourriture et elle boit à sa fontaine de vie et c’est ainsi qu’elle se délivre de la mort. Dans un autre verset, le Coran exprime une idée similaire:

    «Il connaît sans doute le succès celui qui la fait croître, et il échoue sans doute celui qui l’enterre.» 91:9-10.

    En résumé, l’état physique, moral et spirituel de l’homme désigne les trois états de l’âme. Parmi ces états, l’état physique – celui dans lequel l’homme cherche à satisfaire les passions de la chair – est le plus dangereux tandis que la passion devient folie, car c’est alors qu’elle envoie son souffle de mort sur les qualités morales et spirituelles de l’homme. C’est ainsi que

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