Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Hiroshige et œuvres d'art
Hiroshige et œuvres d'art
Hiroshige et œuvres d'art
Livre électronique196 pages51 minutes

Hiroshige et œuvres d'art

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Si le ravissant « Pays du soleil levant » devait, lors d’une de ces éruptions volcaniques qui le menacent d’extinction, sombrer à jamais dans les profondeurs de l’océan, il continuerait de vivre pour nous à travers le trait magique d’Utagawa Hiroshige. En contemplant ses paysages, les ailes légères de l’imagination nous portent vers un pays d’averses et de crépuscules – une scène féerique, où l’arc-en-ciel tombe sur la terre, se brisant en un millier de prismes – où les eaux s’écoulent doucement vers des horizons parsemés de narcisses ou bleu azur. Dernier grand maître de l’art de l’Ukiyo-e, Hiroshige a su, à travers ses descriptions minutieuses des grands sites japonais, exploiter les richesses des coloris pour nous offrir une vision éclatante de ce Japon légendaire.
LangueFrançais
Date de sortie14 nov. 2023
ISBN9781781609118
Hiroshige et œuvres d'art

Lié à Hiroshige et œuvres d'art

Livres électroniques liés

Arts visuels pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Hiroshige et œuvres d'art

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Hiroshige et œuvres d'art - Mikhail Uspensky

    Le Pont Suidobashi et la colline Surugadai (Suidobashi Surugadai)


    Mai 1857. Gravure sur bois, 36 x 24 cm. Offert par Anna Ferris, Brooklyn Museum of Art, New York.

    BIOGRAPHIE

    1797 :

    Ando Hiroshige, né sous le nom d'Ando Tokutaro, était le fils d'un gardien contre le feu (pompier) assigné au château d'Edo. Plusieurs faits indiquent que le jeune Hiroshige était un passionné d'esquisses et qu'il fut l'apprenti d'un pompier qui fut lui-même disciple de l'un des maîtres de l'école Kano.

    1809 :

    Sa mère meurt. Peu de temps après, son père démissionne de son poste de pompier, ce qui oblige Hiroshige à le remplacer. L'année suivante, son père meurt également. Cet emploi de pompier, qui ne lui prend en réalité pas beaucoup de temps, ne lui rapporte que peu pour vivre.

    1811 :

    À l'âge de quatorze ans, le jeune Hiroshige saisit l'opportunité qui se présente à lui : il rejoint la célèbre école de peinture Utagawa. Il devient ainsi le disciple d'Utagawa Toyohiro, peintre d'ukiyo-e éminent.

    1812 :

    Il se voit attribuer un diplôme ainsi que le pseudonyme d'Utagawa Hiroshige. Cependant, on le connait plutôt dans le milieu de l'ukiyo-e sous le nom de Ando Hiroshige.

    1818 :

    Il publie ses premières peintures.

    1830 :

    Hiroshige ne se lance pas immédiatement dans la peinture de paysages. Il se consacre tout d'abord à la peinture de belles femmes (bijinga) et d'acteurs célèbres (yakushae). Peu à peu, Hiroshige abandonne la peinture de personnages pour la peinture de paysages. Influencé par les estampes d'Hokusai, il produit plusieurs séries de gravures qui ne tardent pas à le rendre célèbre.

    1832 :

    Il effectue un voyage entre Edo et Kyoto, le long de la route de Tokaido et publie une série de cinquante-cinq peintures de paysages intitulée « Les Cinquante-cinq Stations de Tokaido ». Le succès de cette série est immédiat et propulse Hiroshige au rang d'artiste le plus populaire de l’ukiyo-e.

    1850 :

    À partir de cette période, Ando Hiroshige produit des séries de gravures de paysages principalement, et ce dans un format vertical, tels que « Vues célèbres de Kyoto » (1834), « Huit Vues du lac Biwa » (1835), et « Cent vues célèbres d'Edo » (1856-1858).

    1858 :

    Hiroshige meurt suite à une épidémie de choléra, et est incinéré dans un temple Zen situé à Asakusa, Tokyo.

    Pêche, prune, chrysanthème, un singe et des poules


    Issu de la série Shellwork à l’occasion d’une exposition à Okuyama, Asakusa, 1820. Gravure sur bois, 36,3 x 25,5 cm. Victoria and Albert Museum, Londres

    Aux XVIIe-XIXe siècles, un nouveau style se développa : l’ukiyo-e, qui signifie littéralement « images du monde flottant », une ramification de l’art urbain de l’époque d’Edo (1603-1868). Ando Hiroshige est certainement, parmi ses contemporains, l’un des plus grands maîtres de l’art de la gravure sur bois au Japon. Il rejoint en 1811 l’atelier d’un des plus grands maîtres de l’estampe, Utagawa Toyohiro. Vers 1820-1830, il se tourna progressivement vers le paysage. Durant les quelques vingt années de son activité, l’artiste créa plusieurs séries de gravures où s’est pleinement révélé son talent de paysagiste.

    Mais vers 1850, un brusque tournant rompt l’évolution artistique du peintre. Jusqu’ici horizontal, le format devient de plus en plus souvent vertical. L’horizontal convient s’il faut reproduire des événements paisibles alors que le vertical porte en lui le germe d’un « conflit », et pousse à bâtir une composition violemment contrastée, pouvant exploser à tout moment. Conformément au principe ukiyo-e qui consiste dans la représentation de la vie de tous les jours, Hiroshige n’évite pas le quotidien. Chez lui, il n’y a pas d’objets « vulgaires » et chacun d’entre eux est un moyen de raffermir les liens unissant l’homme et la nature.

    PRINTEMPS

    Nihonbashi symbolise le Japon et sa capitale, Edo. Un an après l’achèvement des travaux de construction, en 1604, Tokugawa Ieyasu promulgua un édit qui détermina le rôle du pont. Dorénavant, toutes les distances du pays devaient être calculées à partir de la borne érigée en son milieu. Le pont Nihonbashi ainsi que le territoire avoisinant formaient ainsi le centre commercial d’Edo.

    Depuis le sommet du Kasumigasekizaka, ou « Mont du Poste des brouillards », s’ouvre une vue sur la baie sillonnée par de grands voiliers. Lorsqu’Edo devint capitale du Japon, Tokugawa Ieyasu distribua les terres de Kasumigaseki aux plus puissants féodaux (tozama-daimyo). Hiroshige représenta Kasumigaseki pendant les festivités du Nouvel An, ce dont témoigne le pin près de la porte d’entrée (kadomatsu), au premier plan, à droite.

    L’estampe reproduit l’un des quartiers les plus luxueux de la capitale de l’Est : Hibia, situé dans les environs de Soto-Sakurada. Le spectateur a l’impression de se trouver en face de la demeure et son regard est attiré par le portail rouge. C’est certainement la façade d’un domaine de daimyo la plus détaillée

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1