Musées intimes Trois écrins pour trois artistes stars
créer un lieu où exposer ses créations et, d’une certaine manière, célébrer son propre génie est une démarche plutôt rare. En France, Pierre Soulages, qui sera centenaire à la fin de l’année, a son musée à Rodez depuis 2014, mais c’est la communauté d’agglomération qui l’a financé après avoir reçu en donation 500 œuvres du « peintre de l’outre-noir ». Au Japon, en revanche, trois créateurs majeurs ont réalisé ce désir de présenter eux-mêmes leur œuvre. La peintre et sculptrice Yayoi Kusama, à qui la Fiac 2019 a donné carte blanche pour une installation place Vendôme, a ouvert son musée à Tokyo. Le photographe et architecte Hiroshi Sugimoto, qui a investi l’hiver dernier le domaine de Trianon, au château de Versailles, avec des portraits photographiques et des installations, a créé l’observatoire d’Enoura, un « lieu d’art total » qui surplombe la baie de Sagami. Et avant eux, le sculpteur, designer et créateur de jardins américano-japonais Isamu Noguchi avait prévu avant son décès que son atelier de Mure, dans l’île de Shikoku, devienne un musée. L’intention de Yayoi Kusama, Hiroshi Sugimoto et Isamu Noguchi n’est pas d’impressionner, et ces trois espaces d’exposition n’ont rien de grandiloquent. Ils invitent au contraire à une incursion intime,
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