Nippons fripons Des estampes à la photographie
pour qu’ait lieu, à Tokyo, une première exposition de ces estampes anciennes qui représentent des scènes de copulation joyeusement explicites. Ce précieux patrimoine de l’art japonais faisait jusque-là l’objet de publications, notamment à l’étranger, mais les originaux, eux, restaient dans les tiroirs. Cette imagerie a pourtant proliféré durant toute la période Edo, du XVII siècle au milieu du XIX . Les àuvres étaient souvent signées des plus grands maîtres de l’estampe. Hokusai, Utamaro ou siècle, servaient de manuels d’éducation sexuelle pour les jeunes couples en mal d’expérience. Le XIX siècle a mis un terme à cette tradition. En ouvrant les portes du pays aux Occidentaux, versés alors dans une extrême pudibonderie (on était en pleine période victorienne), le Japon de l’ère Meiji s’est aligné sur les civilisations « vertueuses », et a banni les images licencieuses. Les rouleaux grivois sont passés sous le manteau. Les verrous ont fini par sauter un siècle plus tard, mais pour cela, un détour par Londres a été nécessaire.
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