Bouddha et la colère
Un jour, alors que Bouddha était dans le parc avec ses disciples, un disciple demanda : "Seigneur, comment pouvons-nous contrôler la colère ?"
Bouddha répondit par une histoire. Il dit : "Celui qui entendra ce récit maîtrisera sa colère, il ne perdra plus le contrôle".
Vous, les marcheurs, entendez : "Il y a longtemps, une femme belliqueuse vivait dans un village. Même pour des broutilles, elle se mettait terriblement en colère, dans sa colère elle jurait devant elle, utilisait toutes sortes d'insultes. Quand la colère retombait, elle était vraiment désolée pour tout, elle ne s'expliquait pas ses débordements".
"Sa famille était très triste de son comportement, toute l'atmosphère de la maison était comme empoisonnée, quelque chose devait changer".
"Un jour, un moine est venu chez elle et a demandé l'aumône. La femme donna abondamment, puis elle se plaignit à l'homme, lui parla de ses sautes d'humeur, lui dit qu'elle s'énervait très vite, mais qu'elle regrettait toujours ensuite de ne pas pouvoir se contrôler".
Le moine répondit : "Madame, j'ai ici une petite bouteille de médicament, juste ce qu'il vous faut. C'est un médicament contre la colère, tu as de la chance que j'aie justement cette bouteille avec moi. Si tu te mets à nouveau en colère, tu dois prendre trois gouttes du médicament sur ta langue et les garder dans ta bouche pendant cinq minutes. Tu ne dois pas ouvrir la bouche, sinon le médicament n'agit pas". Le moine quitta la femme à l'air incrédule.
Elle prit néanmoins le médicament, comme le moine le lui avait demandé. En peu de temps, elle perdit sa colère, elle put soudain se maîtriser.
Le moine revint quelque temps plus tard pour prendre de ses nouvelles. La femme était très reconnaissante, elle a embrassé les mains du moine, elle a dit : "Oh, homme sage, le médicament aide, je ne me mets plus en colère, je peux me contrôler. Ma famille est très heureuse, l'ambiance n'a pas été aussi bonne depuis longtemps".
Lorsque la femme a parlé, un sourire a glissé sur son visage, il lui a répondu : "Ce n'est pas le médicament qui a fonctionné, c'est le fait que tu aies gardé ton calme qui a fait la différence. Ce n'était pas un médicament, il n'y avait que de l'eau dans le flacon. Tu n'as pas pu calmer ta colère à cause du médicament, mais parce que tu es restée calme".
Le maître de tous les maîtres a poursuivi en expliquant que la colère ne peut être contrôlée que par le calme, car les personnes en colère prononcent parfois des paroles horribles qui empoisonnent l'environnement. Le seul remède à la colère est le silence".
Et le chemin est le but !

Qui maltraite cruellement l'innocence
et opprime des proies sans défense,
s'attirera un état
de dix fois plus de souffrance :
D'âpres douleurs, une terrible infirmité, la folie, de graves maladies, des mutilations du corps et de lourdes accusations.
Malheur émanant du souverain,
Perte de la femme et des enfants,
L'argent, les biens et les trésors seront
s'évanouiront pour lui, se réduiront pour lui.
Ou bien de terribles incendies
réduisent à néant la maison et la cour.
Et le fou, après sa mort, sera
dans les mondes infernaux
- Bouddha - Nom d'honneur de Siddharta Gautama - 560 à 480 avant l'an zéro

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