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Échos des ténèbres : 20 histoires d’horreur et de surnaturel
Échos des ténèbres : 20 histoires d’horreur et de surnaturel
Échos des ténèbres : 20 histoires d’horreur et de surnaturel
Livre électronique106 pages1 heure

Échos des ténèbres : 20 histoires d’horreur et de surnaturel

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À propos de ce livre électronique

Échos des ténèbres rassemble vingt récits où l'horreur, la folie et le surnaturel se confondent. Inspirées par la tradition des Weird Tales et par des maîtres comme Lovecraft ou Poe, ces histoires ouvrent des portes vers des mondes qui se cachent juste derrière le voile du réel.

Manuscrits maudits, miroirs trompeurs, secrets familiaux, rituels oubliés et voix venues de l'ombre : chaque texte est une plongée dans l'inconnu, là où la raison vacille et où commence le cauchemar.

Du Londres victorien aux tranchées de la Première Guerre mondiale, en passant par des cauchemars urbains contemporains, Nathan V. Hollow tisse une anthologie qui rend hommage aux classiques de la littérature fantastique tout en offrant une vision moderne et troublante.

Pour les lecteurs qui aiment frissonner, mais aussi réfléchir à ce qui se cache dans l'obscurité.

LangueFrançais
ÉditeurHell Canvas Edizioni
Date de sortie24 sept. 2025
ISBN9798232337308
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    Aperçu du livre

    Échos des ténèbres - Nathan V. Hollow

    ​Table des matières

    -  Préface

    La voix dans la reliure

    L'héritière des cendres

    Le reflet

    Le serment brisé

    L'obscurité parmi les chiffres

    La sortie

    Le diable au fond du verre

    La séance de spiritisme

    Au plus profond

    L'appel des pierres

    Le circuit de la Voix

    Foi et cendres

    Les graines du châtiment

    L'éclipse noire

    Du sang dans le brouillard

    L'affaire Coldmere Street

    La morsure du crépuscule

    La statuette maudite

    Le sourire de Kali

    Lumière sur verre

    Préface

    À l'aube du XXe siècle, alors que l'Occident s'enfonçait dans les profondeurs de la modernité et de la rationalité, certaines plumes se tournèrent dans la direction opposée. Des auteurs tels que H. P. Lovecraft, Clark Ashton Smith et Robert E. Howard, publiés dans les pages du mythique magazine Weird Tales, ont donné voix à une horreur qui ne se limitait pas au surnaturel, mais qui s'insinuait dans le subconscient collectif, dans l'impensable, dans l'indicible. Il en est résulté une littérature cauchemardesque, un cosmos narratif peuplé de dieux anciens, de folie, de découvertes interdites et de mondes enfouis sous la fragile surface de la réalité.

    Ce recueil rend hommage à ce courant, sans toutefois se limiter à l'imitation. Les vingt nouvelles qui le composent empruntent des chemins différents : certaines s'inspirent de l'esthétique gothique et de l'atmosphère décadente de la fin du XIXe siècle, d'autres s'orientent vers la science-fiction noire, d'autres encore effleurent le folklore, la superstition et la paranoïa urbaine. Des échos lovecraftiens, des suggestions de Poe, Machen, Chambers et Blackwood s'entremêlent avec une sensibilité contemporaine qui n'a pas peur de plonger son regard dans l'abîme.

    Ce ne sont pas seulement des histoires de fantômes. Ce sont des récits sur ce qui reste lorsque la raison s'effondre. Sur ce qui frappe dans la nuit et répond quand personne ne devrait écouter. Sur ce que l'on voit – ou devine – juste au-delà du voile du connu.

    À vous de tourner la page.

    La voix dans la reliure

    Je m'appelle Edgar R. Penhaligon, et bien que mes souvenirs soient désormais évanescents et lacunaires, je me souviens clairement du jour où j'ai été embauché à la librairie Blackwood & Sons, au 44 Spitalfields, un quartier qui, déjà à l'époque, était plus cendre que chair, plus murmure que vie. La librairie, m'avait raconté le vieux M. Almeric Blackwood, était en activité depuis 1697, mais les registres s'interrompaient brusquement en 1791, et personne ne savait — ou ne voulait dire — pourquoi. J'avais dix-neuf ans.

    On m'avait confié l'inventaire du sous-sol. Ce n'était pas un sous-sol ordinaire, mais une véritable grotte creusée dans la pierre vive, avec des murs humides et un sol qui semblait respirer sous mes pas. Et c'est là, parmi des caisses scellées depuis des siècles et des toiles d'araignées semblables à des voiles funéraires, que j'ai trouvé le manuscrit.

    Il était relié dans un cuir trop fin, trop lisse, comme s'il avait été poli avec des ongles. Il n'avait pas de titre. Seul un symbole était gravé au fer rouge sur le dos : un œil vertical, entouré d'épines. Sur le moment, je pensai qu'il s'agissait d'un objet décoratif, l'un de ces faux grimoires que les collectionneurs excentriques aiment montrer à leurs invités. Mais dès que je le touchai, un frisson me parcourut le bras comme une décharge électrique.

    Je l'ai emporté avec moi à l'étage, presque sans m'en rendre compte, comme poussé par une volonté qui n'était pas la mienne. Je me souviens du regard de M. Blackwood lorsqu'il a vu le livre : il est devenu sérieux, et sa voix, habituellement tremblante à cause de l'âge, a baissé d'un octave.

    « Ce livre ne devrait pas être ici », dit-il. « Remets-le où tu l'as trouvé et oublie-le. »

    « Mais qu'est-ce que c'est ? À qui appartenait-il ? »

    « Je ne sais pas. Et je ne veux pas savoir. Je t'en prie, Edgar. Laisse-le où il est. »

    Mais je ne le fis pas. J'attendis que Blackwood retourne dans l'arrière-boutique, puis je cachai le manuscrit sous ma veste et l'emportai dans ma chambre louée à Whitechapel. C'est là que mon obsession commença.

    Le manuscrit était écrit dans une langue que je n'avais jamais vue — ni latin, ni grec, ni hébreu — et pourtant, quelque chose en moi le comprenait. C'était comme si je ne le lisais pas avec mes yeux, mais avec mes nerfs. Chaque fois que je feuilletais ces pages, je sentais un frisson me parcourir l'échine, un écho lointain dans mes oreilles, comme si quelque chose murmurait derrière les murs.

    J'ai passé des semaines, puis des mois, à le déchiffrer. Je prenais des notes fébrilement. J'ai remarqué que chaque fois que j'essayais de copier les symboles, mon écriture changeait. Les lettres se tordaient. Le stylo griffait le papier comme une patte d'animal. Certaines pages semblaient s'écrire toutes seules quand je fermais les yeux. D'autres changeaient d'ordre d'un jour à l'autre.

    Une nuit, j'ai rêvé que la bibliothèque était en feu. Une créature faite d'ombre me montrait le manuscrit. « Tu ne peux pas détruire ce qui a déjà écrit ton nom », m'a-t-elle dit.

    À mon réveil, je me rendis compte que je n'avais pas dormi depuis trois jours. Mes paupières me brûlaient. Ma peau était pâle, presque transparente. Je n'avais plus d'appétit depuis longtemps. Je commençai à voir des ombres dans les reflets. Des personnes qui n'étaient pas là, à côté de mon lit, dans les vitres, au fond de ma tasse de thé.

    Avec le temps, je perdis mon emploi. M. Blackwood mourut dans des circonstances inexplicables : son cœur s'arrêta alors

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