Histoires Effrayantes De Veilleurs De Nuit

Par Batuta Ribeiro

Découvrez les témoignages de gardiens de nuit ayant vécu des expériences surnaturelles pendant leurs rondes.

Lorsque la nuit tombe, le gardien de nuit doit être présent pour empêcher l’action de voleurs et d’intrus. Mais au-delà de ces dangers bien réels, il reste également vulnérable à des phénomènes paranormaux qui ne se manifestent que dans le silence de l’obscurité.

• Langue: Français
• Éditeur: 101 Seleções
• Date de sortie: 3 mai 2025

Batuta Ribeiro

Batuta Ribeiro is a writer from the city of Jacutinga, in the interior of Minas Gerais.He specializes in the writing of mini short stories, which deal (in a humorous and ironic way) with everyday life and society (with their passions, fears and complexes).

Aperçu du livre

Histoire 1

Mon travail consistait à surveiller le bâtiment de la mairie. Une nuit, j’ai vu une femme habillée en noir agenouillée sur le trottoir. En remarquant ma présence, elle s’est enfuie. Je me suis approché de l’endroit où elle était agenouillée. Sur le sol, sur une serviette rouge, il y avait une bouteille de vin, une assiette avec un poulet mort, un petit verre et une bougie noire allumée. Toute cette sorcellerie se trouvait juste sous la fenêtre du bureau du maire. J’ai tout ramassé et jeté dans la poubelle du trottoir.

Le reste de la nuit s’est déroulé tranquillement, comme d’habitude. Je suis rentré chez moi, j’ai pris une douche, mangé un morceau de pain, puis je me suis couché. Ma femme était déjà partie travailler. Je m’endormais quand j’ai entendu la porte de la chambre claquer. Je me suis levé et j’ai ouvert la porte. Il n’y avait personne. Je suis retourné au lit, j’ai fermé les yeux, et j’ai entendu des miaulements. Je n’ai jamais eu de chats à la maison, et mes voisins non plus. Les miaulements se sont arrêtés dès que j’ai quitté la pièce. J’ai fouillé tous les coins, sans trouver aucun chat. Je suis retourné me coucher. Finalement, je me suis endormi. Je ne tardai pas à me réveiller en sursaut à cause d’un grand bruit. En entrant dans le salon, j’ai trouvé la télévision renversée au sol.

C’était vraiment étrange. Je l’ai remise en place. Heureusement, elle ne s’était pas cassée.

Je suis retourné dans la chambre et j’ai dormi jusqu’à midi. En me réveillant, j’ai réchauffé mon déjeuner et je l’ai mangé. En faisant la vaisselle, j’ai cassé deux assiettes. Mes mains ne parvenaient pas à tenir quoi que ce soit correctement. Je devais tout faire lentement pour ne pas faire tomber les choses.

L’après-midi, même s’il faisait chaud, un froid glacial a envahi mon corps, au point que j’en frissonnais. Ma femme est rentrée à la maison et m’a vu allongé sur le canapé, couvert d’une couverture. Elle a pensé que j’avais la grippe, sauf que je ne toussais pas et je n’éternuais pas. J’avais juste froid.

En lui racontant ce que j’avais fait avec les objets de sorcellerie, elle a écarquillé les yeux et m’a demandé :

— Tu ne sais pas que détruire un travail de sorcellerie attire les mauvais esprits ?

J’ai dit que c’était des bêtises, et je suis parti travailler.

À minuit, alors que je faisais ma ronde autour de la mairie, j’ai entendu quelque chose. Je me suis retourné et j’ai vu un homme debout à quelques mètres de moi. Il portait des vêtements sombres et froissés. Il semblait avoir un problème de colonne vertébrale. Une épaule était plus haute que l’autre, comme s’il portait quelque chose de lourd avec le bras droit. J’ai continué à marcher, puis j’ai entendu des pas traînants. En me retournant, l’homme était maintenant juste devant moi. J’ai reculé en voyant son visage. Ses yeux étaient de travers et sa bouche tordue. Un œil ne cessait de bouger. Je ne savais pas qui pouvait être cet homme.

— Je peux vous aider ? lui ai-je demandé.

Il ne m’a pas répondu, il m’a juste fixé avec son bon œil. Cet homme me faisait peur. Pas tant à cause de son apparence, mais à cause de la manière dont il me regardait. Sa bouche tordue semblait rire de quelque chose.

Ma peur s’est transformée en colère. C’était comme si je détestais le fait d’avoir peur de ce petit homme laid et maigre. Je lui ai ordonné de partir. L’homme n’a même pas bougé. Il a continué à me fixer, et une bave jaune coulait du coin de sa bouche. Cela m’a rempli de dégoût. Je lui ai tourné le dos et je suis parti. En arrivant au coin de la rue, je me suis retourné. L’homme avait disparu. Je ne l’ai plus revu de toute la nuit.

Chez moi, j’ai fermé la porte et la fenêtre de la chambre. Dans l’obscurité totale, je me suis couché sur le lit et je me suis promis de ne plus en sortir pour rien au monde, ni à cause d’un bruit à la porte, ni à cause de miaulements. Rien ne me ferait sortir du lit. Il fallait que je dorme, ne serait-ce qu’une heure.

J’ai entendu la porte claquer. Les miaulements ont commencé. Même le bruit de verre brisé dans la maison ne m’a pas fait sortir du lit.

Enfin, le silence est revenu, et je me suis endormi.

Je me suis réveillé reposé et affamé. En posant mes pieds par terre pour me lever, j’ai senti quelque chose