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Maffouna : l'archidémone et le sang: Maffouna : l'archidémone et le sang, #1
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Livre électronique138 pages1 heureMaffouna : l'archidémone et le sang

Maffouna : l'archidémone et le sang: Maffouna : l'archidémone et le sang, #1

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À propos de ce livre électronique

Dans une Côte d'Ivoire déchirée entre traditions, modernité et secrets inavouables, une jeune femme se relève de l'abîme pour affronter l'indicible.

Maffouna, survivante d'un passé fracturé, n'a connu que la perte : une mère disparue à sa naissance, un amour trahi, une innocence brisée, puis l'assassinat atroce de sa sœur jumelle, Kalisha, unique lumière de son existence.

Lorsque ce drame fait basculer son monde, l'ombre envahit tout. De M'Bah à Abidjan, des amphithéâtres universitaires aux ruelles étouffantes de la capitale, Maffouna cherche un sens, un souffle, une justice que personne ne semble prêt à lui offrir.

Mais l'élément déclencheur surgit d'un ultime message laissé par Kalisha : un indice crypté, une piste secrète, un nom masqué dans l'obscurité. Alors commence une quête féroce, qui la conduit des bas-fonds aux réseaux occultes, là où les vies s'échangent dans le silence et où le sang parle plus fort que la loi.

 Dans cette descente lente et irréversible, Maffouna doit choisir : rester victime ou devenir l'arme que le destin exige d'elle.

Jusqu'où peut aller une femme qui n'a plus rien à perdre ?


 

LangueFrançais
ÉditeurPlume libre
Date de sortie12 mai 2025
ISBN9798231581979
Maffouna : l'archidémone et le sang: Maffouna : l'archidémone et le sang, #1
Auteur

Ouessou Adja Frank

Ouessou Adja Frank est un écrivain et penseur ivoirien dont la plume s'enracine profondément dans les terres fertiles de la Côte d'Ivoire, où il puise l'essence de ses récits. Né dans un village empreint de traditions et de récits oraux, il grandit entouré des contes et des proverbes qui rythment la vie africaine, une influence qui transparaît dans son style narratif riche et évocateur. Passionné par les dynamiques sociales et les luttes humaines, il s'est engagé à donner une voix aux oubliés, aux marginalisés, et particulièrement aux femmes dont les destins sont façonnés par des coutumes rigides. Avant de se consacrer à l'écriture, Ouessou Adja Frank a exploré divers horizons, mêlant observation de la société et réflexion personnelle. Sensible aux injustices, il s'inspire des silences qu'il a rencontrés dans sa communauté – ces histoires étouffées par le poids des traditions ou des tabous religieux. Avec Les Tragédies de Fatima, son premier roman, il livre une œuvre marquante qui mêle fiction et réalité pour explorer des thèmes universels : l'honneur, la rédemption, la résilience et la quête d'identité. Ce récit, porté par des personnages complexes comme Fatima et le vieux Brahima, reflète son désir de provoquer le débat et d'éveiller les consciences. Ouessou Adja Frank est également un observateur attentif des langues africaines, notamment le mandingue et le bambara, qu'il intègre avec finesse dans ses écrits pour enrichir son univers narratif. Visionnaire et engagé, il aspire à ce que ses œuvres deviennent des ponts entre les cultures, tout en honorant les racines africaines. Actuellement basé en Côte d'Ivoire, il continue d'écrire, mû par la conviction que la littérature peut transformer les regards et ouvrir des chemins vers un avenir plus juste. Les Tragédies de Fatima n'est que le début d'une carrière prometteuse, annonçant un auteur dont la voix résonnera bien au-delà des frontières.  

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  • Évaluation : 5 sur 5 étoiles
    5/5

    May 14, 2025

    C'est vrai intéressant je vous le recommande vivement très intéressant

Aperçu du livre

Maffouna - Ouessou Adja Frank

OUESSSOU

Maffouna : l'archidémone et le sang
TOME 1
ADJA FRANK

Avertissement

Ceci est une œuvre de fiction. Toute ressemblance avec des personnes, lieux ou événements réels serait purement fortuite.

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite, copiée ou diffusée sous quelque forme que ce soit sans l’autorisation écrite de l’auteur.

NOTE AUX LECTEURS

Avant d’oser franchir le seuil de cette traversée vers l’abîme, il faut savoir que l’abîme n’est jamais seulement une chute. Il est un miroir, cruel et sincère, où se reflètent nos illusions les plus fragiles et nos vérités les plus enfouies. L’abîme attire, non parce qu’il promet la fin, mais parce qu’il révèle ce que nous n’osons pas affronter dans la lumière. Celui qui s’y engage n’en revient jamais le même : il perd une part de lui-même pour en gagner une autre, souvent plus sombre, mais aussi plus authentique. C’est un passage, un seuil où se consument les certitudes et où naît l’inconnu.

Mais avant le vertige de l’abîme, viennent ces mots : ils en dessinent la voie.

  J’aimerai de tout coeur que vous penchiez votre méditation la plus profonde sur ces pensées :

« Les blessures faites par les amis sont plus douloureuses  que celles infligées par les ennemis. »

— Proverbe turc

« Lorsque ceux qui ont peu sont dépouillés par ceux qui ont tout, c’est l’ordre même qui devient criminel. »

— Inspiré des travaux de Victor Hugo, Les Misérables et Discours sur la misère

« Après une trahison, il reste toujours un vide que même l’amour ne peut combler. »

— Inspiré des travaux de Khalil Gibran, notamment Le Prophète, Le Sable et l’Écume, et Les Secrets du Cœur

«L’histoire est remplie de dirigeants qui ont préféré sacrifier leur peuple plutôt que leur trône. »

— Inspiré des travaux d’Albert Camus, La Peste, L’Homme révolté et Les Justes

« Ceux qui se prétendent guides de l’âme mais servent d’abord leurs intérêts sont les pires imposteurs. »

— Inspiré des travaux de Jean Guitton, notamment Le Travail intellectuel, Portrait de Marthe Robin et Dialogues avec Paul VI

Avant-propos

Cette série est née dans le sang et les larmes, d'un cri primal qui résonne à travers les ruelles d'Abidjan comme dans les villages oubliés de notre Côte d'Ivoire. Robe Rouge Sang n'est pas une simple histoire, mais un miroir brisé qui reflète nos fractures intimes, nos combats silencieux et cette résilience africaine qui nous permet de nous relever, encore et toujours. 

A travers Maffouna, mon héroïne blessée, j'ai voulu donner corps à toutes ces femmes qui marchent dans l'ombre, transformant leurs cicatrices en armures. Son histoire, qui commence dans ce premier tome, est celle d'une quête qui basculera progressivement de la justice à la vengeance, d'un amour trahi à une révolte sans limites.

Ce premier volet plante le décor d'une Côte d'Ivoire déchirée entre traditions et modernité, où la beauté des cultures côtoie la violence sourde des pouvoirs occultes. Vous découvrirez comment une jeune femme ordinaire va se transformer en justicière implacable, portée par la disparition tragique de sa sœur jumelle.

Préparez-vous à un voyage sombre et visceral. Dans ces pages, la violence côtoie la poésie, l'amour le plus pur se mue en haine destructrice, et les traditions les plus sacrées deviennent des armes à double tranchant. Mais au cœur de cette descente aux enfers, persiste une lueur d'espoir : celle de l'amour fraternel, plus fort que la mort. 

Les citations qui ouvrent ce tome ne sont pas là par hasard. Comme des éclats de sagesse universelle, elles tissent un dialogue entre les épreuves de Maffouna et les grandes voix qui, à travers les siècles, ont tenté de donner un sens à la souffrance humaine.

Ce n'est que le début d'un long chemin. Dans les tomes suivants, vous découvrirez comment la quête de Maffouna l'entraînera bien au-delà de ce qu'elle pouvait imaginer, jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir. Mais pour l'heure, laissez-vous emporter par les premiers pas d'une héroïne inoubliable, dont le destin vous hantera longtemps après avoir refermé ce livre.

Bon voyage dans les ombres.

Ouessou Adja Frank

« L’enfance est le sol où marchèrent jusqu’à leur dernier jour les êtres que nous sommes. »

~ Christian Bobin, La Plus que Vive (1996)

CHAPITRE 1
LES OMBRES D’UNE NAISSANCE

Je suis Maffouna, fille de Loba et d’Yvette. Mes amis m’appellent Maffe. J’ai 23 ans, et aujourd’hui marque exactement ma quatrième année d’exil. Je suis la seule survivante de ma famille.

Tout a commencé à notre naissance. Notre, car je suis née avec une jumelle. Ce jour-là marqua aussi la mort de notre mère, Yvette. Nous ne l’avons jamais connue, hélas, mais notre père ne cessait de vanter ses mérites. Elle représentait l’idéal pour nous.

Ma jumelle, Kalisha, incarnait cet idéal mieux que moi. J’étais désordonnée, moins belle qu’elle, et surtout à des années-lumière de son courage. Maman était morte, c’était un fait. Mais l’accepter comme la conséquence de notre naissance, c’était plus qu’un poignard planté dans le cœur.

Notre père, professeur de philosophie au lycée moderne de M’Bah, parlait d’elle avec une tendresse infinie. Pour moi, Kalisha était le reflet de maman, bien plus que je ne pouvais l’être. J’étais d’une autre époque.

Ma vie bascula avec Romuald. Avec lui, tout avait un sens. Loin des regards

accusateurs, nous riions, nous nous amusions, sans retenue. Mais mon père s’opposait farouchement à cette relation. J’étais déçue, abattue. Romuald… mon amour, mon modèle parfait.

J’avais 13 ans lorsque nous nous sommes connus. Nous partagions la même passion : le basket. Chaque samedi, nous jouions puis, complices, nous explorions la vie de jeunes amoureux. Mon père avait perçu le changement : mon assurance nouvelle, ma liberté face aux sujets tabous.

Je rentrais ivre les samedis soirs, et Kalisha se chargeait de cacher mes frasques. Mes week-ends n’étaient plus consacrés aux études, mais aux paniers en journée et aux nouvelles expériences chaque soir. Ma sœur me conseillait, mais je la trouvais moralisatrice.

Un samedi, je rentrai vers une heure du matin, discrètement, pour ne pas réveiller papa. Mais Kalisha m’attendait dans la chambre, prête à me sermonner. En colère, je saisis l’arme factice que Romuald m’avait offerte – un simple objet, mais porteur de fantasmes sombres – et je tentai de la poignarder. Nous nous sommes battues. Je la blessai au ventre et à l’épaule.

Dans son agonie, elle révéla tout à notre père. Ce soir-là, sa confiance aveugle s’effondra. Ses phrases d’encouragement : « Vous êtes de bonnes filles, je sais que vous ferez les bons choix. Et si un problème vous dépasse, vous m’en parlerez », s’éteignirent alors qu’il regardait sa fille se vider de ses forces.

Des hommes courageux intervinrent et le pire fut évité. Ce n’était pas la première fois que j’agissais ainsi, mais ce jour-là j’étais sous l’emprise d’une substance plus forte que moi.

Je me souviens encore de ses yeux, pleins de douleur mais pas de haine, et je me demande toujours pourquoi elle ne m’a pas maudite. Trois jours après son hospitalisation, je ne m’étais toujours pas rendue à son chevet. J’avais honte. Peur de la voir changée.

Le quatrième jour, j’osai enfin. Je l’aperçus à travers les vitres. Elle me vit aussi et m’appela avec ce même sourire lumineux. J’étais surprise. Comment pouvait-elle aimer celle qui avait voulu la tuer ?

Nous reprîmes peu à peu nos habitudes. Mais mon père avait décidé de briser ma relation avec Romuald. Je m’y opposais, prête à fuguer. Il décida alors de mieux connaître Romuald. Contre toute attente, les choses s’améliorent… jusqu’au jour où Romuald disparut sans laisser de trace.

Je m’effondrai. Pour la première fois, j’avais mal au point de sentir mon cœur se retourner contre moi. Je n’avais qu’un coupable : mon père. J’étais convaincue que lui et Kalisha s’étaient ligués pour me priver de mon amour.

Ce vide engendra en moi une haine féroce et un profond sentiment de solitude. Sans autre famille que mon père et ma sœur, je me résolus à devenir une bonne élève pour quitter cet univers oppressant.

Bien que dans la même classe, Kalisha devint ma répétitrice. Grâce à elle, je progressai au point de surprendre mes professeurs. De l’élève médiocre que j’étais, je devins modèle. Kalisha restait la meilleure, mais me cédait ses prix d’excellence, disant que ma joie suffisait à combler ses succès.

Chaque samedi, elle m’apportait mon repas préféré. Mon bain, toujours prêt avant mon réveil, témoignait

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