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Le chant de l’oiseau
Le chant de l’oiseau
Le chant de l’oiseau
Livre électronique79 pages1 heure

Le chant de l’oiseau

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À propos de ce livre électronique

"Le chant de l’oiseau" vous entraîne dans un voyage fascinant à travers un pays de marchands, à la découverte d’un oiseau qui murmure des secrets à l’oreille de Milka. Mais dans le tumulte du quotidien, entendre cet oiseau ne sera pas une tâche aisée. Le vacarme du monde se dresse comme un obstacle imposant. Au travers de ses pérégrinations, Milka devra affronter un adversaire aussi redoutable que puissant, dans une quête où chaque chuchotement de l’oiseau devient une clé vers la vérité.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Hugues Lancry considère l’écriture comme un lieu d’évasion et de transcription du réel avec lequel tout peut être créé dès lors que l’on ouvre son espace intérieur à un ailleurs et à l’inconnu. "Le chant de l’oiseau" est le résultat de ce cheminement et du dialogue entre la petite voix intérieure et la réalité.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie10 juil. 2024
ISBN9791042234324
Le chant de l’oiseau

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    Aperçu du livre

    Le chant de l’oiseau - Hugues Lancry

    Hugues Lancry

    Le chant de l’oiseau

    Conte

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    © Lys Bleu Éditions – Hugues Lancry

    ISBN : 979-10-422-3432-4

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    En mémoire d’Abdou

    I

    Dans un pays où les hommes et les femmes dépensaient leur énergie sans compter pour apporter de quoi faire vivre leur famille, les enfants étaient libres de courir dans les champs. Mais le soir, quand tout le monde rentrait à la maison, la vie devenait très compliquée pour Milka. Disputes, gronderies, cris, coups, brimades, punitions. C’était le quotidien du dernier-né d’une famille de six enfants que son papa avait pris en grippe et qui était battu, fouetté, attaché dans la cour.

    Sa maman n’osait rien dire, mais le déliait chaque matin dès que son mari quittait la maison.

    Alors, il oubliait toutes les roustes reçues et partait courir dans la montagne en boitillant, espérant ne jamais revenir. Mais il avait peur de la nuit et, chaque soir, préférait affronter les rossées de son père plutôt que les monstres qui devaient assurément peupler la montagne. Les années passant, son corps restait chétif de n’avoir pas reçu beaucoup d’amour, mais devenait résistant comme du chêne. Il était persuadé qu’un jour son père le tuerait. Toutes les nuits, attaché dans la cour, les « pourquoi » restaient coincés au fond de sa gorge sans un son. Qu’avait-il bien pu avoir fait pour mériter cela ? Il voulait mourir. Il voulait s’enfuir dans la montagne et mourir.

    Milka avait maintenant près de dix-huit ans et n’aspirait qu’à mettre fin à ses jours. Dix-huit ans à entendre dans ses oreilles et sur son corps qu’il n’était rien, un bon à rien, un inutile, une bouche de trop et bien d’autres choses plus cruelles encore.

    Lorsque sa mère le détacha le lendemain, il se décida, à passer à l’action, à ne plus revenir et à dépasser sa peur de la nuit. Il courut dans la montagne prendre le plus de forces possible et repérer les lieux qu’il connaissait par cœur. Mais la nuit, la peur déformait tout et il ne reconnaissait rien. Il dut se maîtriser quand la pénombre enveloppa les bosquets et les arbustes. C’était si difficile d’affronter ces énormes formes noirâtres, bruissantes qui le perçaient de leurs yeux noirs pour se persuader qu’il ne s’agissait que de rochers, branches d’arbres et autres feuillus. Mais il y avait aussi ces murmures et chuintements terribles. Son cœur battait si fort qu’il croyait entendre un bruit de tam-tam à l’extérieur. Il avança vers le promontoire assez haut d’où il avait décidé de s’élever à jamais dans le vide de toujours. Par inadvertance, en montant sur le monticule, une branche d’arbre l’effleura. Il sursauta, sa cheville gauche se tordit. Milka glissa, sa tête heurta violemment un rocher et il déboula plusieurs mètres plus bas, inanimé.

    II

    Allongé sur le dos, la tête de côté, il respirait faiblement quand un mouvement ample lui souleva les épaules à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’un oiseau de taille moyenne au pelage vert s’extirpe de sa poitrine et vienne se placer en face de lui.

    Il souleva une paupière, puis l’autre.

    Toute cette conversation faisait oublier la triste vie de Milka, et comme son corps lui faisait mal, il se rappela soudainement pourquoi il était là.

    Kalef était le cousin que Milka haïssait, car il avait dénoncé sa cachette à son père un jour où il essayait d’échapper aux tortures quotidiennes. Il se souvenait encore de son sourire méchant. En pensant à lui et à sa méchanceté, tout le corps de Milka s’était durci, contracté, ses muscles et son intériorité aussi.

    Tant de choses nouvelles pour Milka. Depuis sa naissance, c’était la première fois que l’on s’intéressait vraiment à lui pour lui parler de ce qu’il comprenait. Il n’était peut-être pas aussi bête que son père le lui avait asséné. Peut-être pouvait-il s’imaginer un avenir après tout. Et il commença à penser à ce que lui avait dit l’Oiseau : il deviendrait enfin utile. Il essayait de s’imaginer en situation. Il avait suffi de recevoir des paroles positives, des paroles de confiance pour inverser un processus.

    Cela suffisait pour se projeter dans un ailleurs qui serait le sien et pas forcément celui dicté par un autre. Il y avait quelqu’un pour qui il comptait vraiment à présent et cela avait de l’importance à ses yeux.

    Plus il se laissait habiter par tous ses sentiments positifs, plus il se sentait confiant et plus, curieusement, il considérait l’histoire

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