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Etat de l'Union, rapport Schuman sur l'Europe 2024
Etat de l'Union, rapport Schuman sur l'Europe 2024
Etat de l'Union, rapport Schuman sur l'Europe 2024
Livre électronique423 pages4 heures

Etat de l'Union, rapport Schuman sur l'Europe 2024

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À propos de ce livre électronique

Depuis 2007, la Fondation Robert Schuman réunit les meilleurs experts pour éclairer l'actualité européenne et en décrypter les enjeux et perspectives.

L'édition 2024 est particulièrement attendue- entretien exclusif avec Emmanuel Macron à la veille d' élections européennes à haut risque qui vont se dérouler en juin.

Comme pour les éditions précédentes, l'ouvrage est illustré par des cartes originales et est enrichi d'une partie statistiques commentées.

À PROPOS DES AUTEURS


Directrice générale de la Fondation Robert Schuman, ancienne auditrice de la 56e session nationale de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), Pascale Joannin dirige le Rapport Schuman sur l’Europe, l’état de l’Union, éditions Marie B, et codirige l’Atlas permanent de l’Union européenne, éditions Marie B (5e édition), 2021. Elle est l’auteur de L’Europe, une chance pour la femme, Note de la Fondation Robert Schuman, n° 22, 2004. Elle a publié de nombreuses études sur les questions européennes.

Président de la Fondation Robert Schuman, Jean-Dominique Giuliani a été directeur de cabinet du Président du Sénat René Monory et directeur à la SOFRES. Ancien Conseiller spécial à la Commission européenne et membre du Conseil de Surveillance d’Arte, il codirige l’Atlas permanent de l’Union européenne, Éditions Marie B (5e édition), 2021. Il est l’auteur de Européen, sans complexes, éditions Marie B, 2022 et de La Grande bascule, éditions de l’école de Guerre, 2019.
LangueFrançais
ÉditeurMarie B
Date de sortie22 avr. 2024
ISBN9782492763434
Etat de l'Union, rapport Schuman sur l'Europe 2024

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    Etat de l'Union, rapport Schuman sur l'Europe 2024 - Pascale Joannin

    Image de couverturePage de titre : Robert Schuman, L’État de l’Union 2024, Éditions Marie B

    L’État de l’Union 2024 Rapport Schuman sur l’Europe est une œuvre collective créée à l’initiative de la Fondation Robert Schuman au sens de l’article 9 de la loi 57-298 du 11 mars 1957 et de l’article L.113-2 alinéa 3

    du code de la propriété intellectuelle.

    Textes originaux en allemand traduits en français

    par Mathilde Durand et Stefanie Buzmaniuk.

    Les opinions exprimées dans cet ouvrage n’engagent

    que la seule responsabilité de leurs auteurs.

    Mise en page : Nord Compo

    Maquette de couverture : Nord Compo

    Photographe : Philippe STIRNWEIS © European Union 2024 – Source : EP

    Copyright : Éditions Marie B, collection Lignes de repères

    ISBN : 978-2-4927-6343-4

    Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo.

    Sommaire

    Page de titre

    Page de copyright

    Sommaire des cartes

    Ont contribué à cet ouvrage

    Préface

    Quelle plus-value européenne ? Succès, défauts et perspectives (Jean-Dominique Giuliani)

    1. Le grand entretien

    « La souveraineté européenne est consubstantielle de notre identité européenne » (Emmanuel Macron)

    2. Et enfin vint la géopolitique

    L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne apporte une valeur ajoutée et sert la justice historique (Dmytro Kuleba)

    La défense européenne face à la Russie (Elina Valtonen)

    L’Europe qui protège l’Europe : Europe de la défense et défense de l’Europe (Jean-Michel Jacques)

    L’Union européenne entre les États-Unis et la Chine : faut-il choisir entre équidistance et suivisme ? (Philippe Étienne)

    Faire rêver avec l’Europe spatiale (Josef Aschbacher)

    La mer, enjeu géopolitique vital pour l’Europe(Rodolphe Saadé)

    3. Espoirs et défis

    Les défis des élections européennes de 2024 : « Ranimer chez nos concitoyens le sens de l’objectif collectif » (Roberta Metsola)

    L’avenir d’une « Union européenne de la santé » encore plus forte (Stélla Kyriakídes)

    L’excellence européenne : le rôle du Conseil européen de la Recherche (Jean-Pierre Bourguignon)

    L’Europe et l’asile, de nouveaux paradigmes ? (Nina Gregori)

    L’Europe et son Sud. Le défi de la pression migratoire organisée : enseignements tirés de l’affaire Ceuta / Sahara (Berta Álvarez-Miranda)

    Quelle recomposition politique à l’issue du scrutin européen ? (Pascale Joannin)

    4. Objectif croissance

    Le Pacte vert européen – la stratégie de croissance propre de l’Europe (Ursula von der Leyen)

    L’Europe dans une économie mondiale fragmentée : tirer parti du marché unique et de la politique de concurrence (Benoît Cœuré)

    L’Allemagne est-elle prête à modifier sa politique économique et monétaire ? (Markus Ferber)

    Stimuler la croissance en Europe : incitations ou règlementations ? (Stéphanie Yon-Courtin)

    Pour une Europe de l’électricité compétitive et neutre en carbone (Luc Rémont)

    Politique agricole commune et Pacte vert : frères ennemis ? (Yves Petit)

    Règlement sur l’intelligence artificielle : un risque peut en cacher un autre (Jean Cattan)

    Pour une Europe adaptée à l’ère du numérique (Éric Peters)

    5. Observatoire des élections

    Les populistes accèdent au pouvoir dans plusieurs États membres d’une Union largement dominée par la droite (Corinne Deloy)

    6. L’Union européenne par les statistiques (Olivier Lenoir)

    Partie I – L’Union européenne dans les grands équilibres mondiaux

    Partie II – Le rôle géopolitique de l’Union européenne après plus de deux ans de guerre en Ukraine

    Partie III – Compétitivité et commerce européens face aux tensions commerciales mondiales

    Partie IV – Économie et société des États membres à l’approche des élections européennes

    Partie V – Le Pacte vert européen

    Sommaire des cartes

    1957-2024 : la construction européenne

    Territoires de l’Europe

    L’Europe au féminin

    2. Et enfin vint la géopolitique

    Le soutien à l’Ukraine

    60 ans d’élargissement

    Les dépenses militaires dans le monde

    Sécurité dans le monde

    La compétition sino-américaine

    Investissements dans le secteur spatial

    Le commerce maritime international

    La mer en Europe : enjeux et stratégies

    Les espaces ultra-marins de l’Union européenne

    3. Espoirs et défis

    Union européenne : attachement et confiance

    La santé des Européens

    Les dépenses en recherche et développement

    Migrations internes

    L’Union européenne et la gestion des migrations

    Les principales routes migratoires vers l’Europe

    4. Objectif croissance

    Les préoccupations majeures des Européens en 2024

    L’Europe dans le monde : accords commerciaux

    Budget de l’Union européenne

    Dette publique

    Perspectives de croissance mondiale

    Europe et compétitivité

    L’énergie nucléaire : état des lieux et stratégies

    L’origine de l’électricité en Europe

    La politique agricole commune

    Intelligence artificielle : moyens et dynamiques

    Les start-up en Europe

    Numérisation de l’Europe

    5. Observatoire des élections

    L’Europe politique en 2024 (gouvernements)

    L’Europe politique en 2024 (chefs de gouvernement)

    Les populismes en Europe

    6. L’Union européenne par les statistiques

    L’inflation

    Géographie de la zone euro

    La démographie

    Le commerce extérieur

    Commerce intra communautaire

    Les matières premières critiques

    La pression fiscale en Europe

    Les retraites

    Ont contribué à cet ouvrage

    Textes

    Berta Álvarez-Miranda

    Professeure titulaire de sociologie à l’université Complutense de Madrid, Berta Álvarez-Miranda a été directrice de recherche de 2013 à 2017 du Centro de Investigaciones Sociológicas (CIS), département gouvernemental de sondages d’opinion en Espagne. Ses recherches dans le domaine de la migration comprennent à la fois des travaux quantitatifs et qualitatifs. Elle a sondé les attitudes des immigrants originaires de pays à majorité musulmane dans le cadre d’une étude comparative des villes européennes et a mené des analyses des politiques publiques et des relations internationales liées à la migration.

    Josef Aschbacher

    Depuis mars 2021, Josef Aschbacher est Directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA). Ce poste est l’aboutissement d’une longue carrière internationale au sein du secteur spatial, dont trente-cinq ans à l’ESA, où il a été Directeur des programmes d’observation de la Terre et coordonnateur du programme Copernicus. Auparavant, il a travaillé pour le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne, l’Agence spatiale autrichienne et l’Institut asiatique de technologie. Il est titulaire d’un doctorat en sciences naturelles de l’Université d’Innsbruck.

    Jean-Pierre Bourguignon

    Mathématicien de formation, Jean-Pierre Bourguignon a été chercheur au CNRS de 1969 à 2013, tout en étant professeur à l’École polytechnique de 1986 à 2012. Il a dirigé l’Institut des Hautes Études Scientifiques situé à Bures-sur-Yvette (France) de 1994 à 2013. Il a été le président du Conseil européen de la Recherche (ERC) de 2014 à 2019, puis ad interim de juillet 2020 à août 2021. Il préside actuellement le Conseil d’administration de l’Université Ludwig Maximilian à Munich.

    Jean Cattan

    Secrétaire général du Conseil national du numérique, Jean Cattan est docteur en droit public, diplômé du Collège d’Europe et chargé d’enseignements en droit et régulation du numérique à Sciences-Po Paris et à l’Université Panthéon-Assas. Il est l’auteur de nombreux articles portant sur la régulation du numérique, les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle. Il est le coauteur avec Serge Abiteboul de Nous sommes les réseaux sociaux (Odile Jacob, 2022).

    Benoît Cœuré

    Diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae), Benoît Cœuré intègre la Direction du Trésor du ministère français de l’Économie est des Finances, puis le directoire de la Banque centrale européenne de 2012. À la tête du pôle innovation de la Banque des règlements internationaux jusqu’en mars 2020, il est nommé président de l’Autorité de la concurrence en janvier 2022. Il est aussi président du Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap).

    Corinne Deloy

    Diplômée de Sciences Po et titulaire d’un DEA de sociologie politique de l’université de Paris I – Panthéon Sorbonne, Corinne Deloy a été journaliste au Nouvel Observateur et Secrétaire générale de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol). Elle est chargée d’études au Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI) et rédactrice de l’Observatoire des élections en Europe (OEE) de la Fondation Robert Schuman.

    Philippe Étienne

    Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de mathématiques, Philippe Étienne devient diplomate à sa sortie de l’ENA en 1980. Il sert trois fois à la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne, notamment comme ambassadeur, (2009-2014). Il a été ambassadeur en Roumanie, en Allemagne et aux Etats-Unis (2019-2023). Appelé à plusieurs reprises à travailler dans des cabinets ministériels, dont la direction du cabinet du ministre (2007-2009), il rejoint l’Elysée en mai 2017 comme conseiller diplomatique du président de la République. Élevé à la dignité d’Ambassadeur de France en juin 2019, il remplit différentes missions de conseil et d’enseignement, dont un cours sur démocratie et géopolitique à l’ENS. Il préside la Mission pour le 80e anniversaire de la Libération de la France.

    Markus Ferber

    Ingénieur de formation, Markus Ferber est député européen (PPE, DE) depuis 1994. Membre de la commission des affaires économiques et monétaires, dont il est le coordonnateur du groupe PPE, il est aussi membre suppléant de la commission des transports et du tourisme et vice-président de la sous-commission des affaires fiscales. Porte-parole du cercle parlementaire des PME d’Europe du groupe CDU/CSU (PKM Europe), il a été président du groupe Europe de la CSU de 1999 à 2014 et président de la CSU du district de Souabe de 2005 à 2023. Depuis 2020, il préside la Fondation Hanns-Seidel. En juin 2021, il a été élu vice-président de l’Union des fédéralistes européens (UEF).

    Jean-Dominique Giuliani

    Président de la Fondation Robert Schuman, Jean-Dominique Giuliani a été directeur de cabinet du Président du Sénat René Monory et directeur à la SOFRES. Ancien Conseiller spécial à la Commission européenne, il est membre du Conseil de Surveillance d’Arte France et d’Arte GEIE, Il codirige l’Atlas permanent de l’Union européenne, Éditions Marie B (5e édition), 2021. Il est l’auteur de Européen, sans complexes, éditions Marie B, 2022 et de La grande bascule, éditions de l’école de Guerre, 2019.

    Nina Gregori

    Directrice exécutive de l’Agence de l’Union européenne de l’asile, basée à Malte, depuis juin 2019, Nina Gregori a été auparavant à la tête de la direction asile et migration du ministère slovène de l’Intérieur. Pendant la présidence slovène du Conseil en 2008, elle a présidé le Comité stratégique sur l’immigration, les frontières et l’asile (SCIFA), au sein duquel elle était déléguée nationale. Longtemps membre de la Commission interdépartementale slovène des droits de l’Homme, elle a été membre permanent de plusieurs délégations slovènes dans des procédures et instruments des Nations unies et du Conseil de l’Europe.

    Jean-Michel Jacques

    Après vingt-trois ans dans la Marine nationale, dont dix-sept dans les forces spéciales, Jean-Michel Jacques a été élu maire de Brandérion en 2014 et conseiller communautaire de l’agglomération de Lorient. En 2017, il est élu député du Morbihan et réélu en 2022. Membre de la commission de la défense nationale et des forces armées, il a été élu rapporteur de la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030. Il publie régulièrement des articles autour de la construction européenne et de la politique de défense, mettant en avant entre autres ses retombées positives en faveur du renforcement du lien Nation-Armées et ses atouts pour les territoires.

    Pascale Joannin

    Directrice générale de la Fondation Robert Schuman. Ancienne auditrice de la 56e session nationale de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), Pascale Joannin dirige le Rapport Schuman sur l’Europe, l’état de l’Union, éditions Marie B, et codirige l’Atlas permanent de l’Union européenne, éditions Marie B (5e édition), 2021. Elle est l’auteur de L’Europe, une chance pour la femme, Note de la Fondation Robert Schuman, no 22, 2004. Elle a publié de nombreuses études sur les questions européennes.

    Dmytro Kuleba

    Diplômé de l’Institut des relations internationales de l’université Taras-Chevtchenko de Kiev, Dmytro Kuleba abandonne en 2013 après dix ans le service diplomatique ukrainien en invoquant son désaccord avec l’ancien président Viktor Ianoukovitch, et prend une part active aux manifestations d’Euromaïdan puis crée la Fondation UART pour la diplomatie culturelle. En 2016, il est nommé Représentant permanent de l’Ukraine auprès du Conseil de l’Europe. D’août 2019 à mars 2020, il est vice-Premier ministre chargé de l’intégration européenne et euro-atlantique de l’Ukraine, avant d’être nommé ministre des Affaires étrangères le 4 mars 2020.

    Stélla Kyriakídes

    Psychologue clinicienne, après trente ans au ministère chypriote de la Santé au département de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Stélla Kyriakídes est élue en 2006 à la Chambre des représentants à Chypre, où elle exerce sa fonction de députée pendant treize ans. Elle est élue en 2017 présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Particulièrement impliquée dans la lutte contre le cancer du sein au niveau européen (Europe’s Beating Cancer Plan) et connue pour son approche attentive au patient, elle est, depuis 2019, commissaire européenne en charge de la santé et de la sécurité alimentaire.

    Emmanuel Macron

    Président de la République française depuis mai 2017. Emmanuel Macron a étudié la philosophie avant d’intégrer l’École Nationale d’Administration (ENA), dont il a été diplômé en 2004. Il a alors intégré l’Inspection Générale des Finances (IGF) ou il a travaillé quatre ans avant de rejoindre le secteur bancaire. Il est devenu, en 2012, secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Il a quitté ses fonctions en juillet 2014 avant de devenir ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique (2014-2016).

    Roberta Metsola

    Élue présidente du Parlement européen en janvier 2022, Roberta Metsola y siège depuis 2013. Juriste de profession, elle est spécialisée dans la politique et le droit européens. Avant son élection au Parlement européen, elle a fait partie des services de la Représentation permanente de Malte auprès de l’Union européenne, puis elle a occupé la fonction de conseillère juridique auprès de la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Au cours de ses études, elle a activement milité en faveur de l’adhésion de Malte à l’Union européenne. En 2002-2003, elle a été secrétaire générale des Étudiants démocrates européens. Elle est diplômée de l’Université de Malte et du Collège d’Europe.

    Éric Peters

    Ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon et diplômé de l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF), Éric Peters est titulaire d’un master de biologie moléculaire et cellulaire. Depuis mars 2021, il est chef d’unité (ff) en charge de la stratégie européenne en matière de politique du numérique « la décennie numérique 2030 » à la Direction Générale CONNECT de la Commission européenne, où il a occupé différents postes. Il a également la charge de la coordination des aspects numériques de l’initiative « New European Bauhaus ».

    Yves Petit

    Professeur à l’Université de Lorraine (Faculté de droit de Nancy), Yves Petit dirige le Centre européen universitaire (CEU) de Nancy depuis 2016. Il est responsable du Master « Études européennes et internationales » et du parcours-type de Master 2 « Droit de l’Union européenne ». Il enseigne le droit européen. Ses travaux de recherche portent sur les institutions européennes, les politiques de l’Union (agriculture, environnement), et la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne.

    Luc Rémont

    Ingénieur de profession, diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale supérieure des techniques avancées (ENSTA Paris), et ingénieur militaire au début de sa carrière, Luc Rémont rejoint le ministère français de l’Économie et des Finances, comme chargé des relations avec les banques de développement, puis comme membre de cabinet. Après plusieurs expériences dans le secteur privé, il devient en 2022 le Président-Directeur général d’EDF.

    Rodolphe Saadé

    Président-Directeur général du groupe CMA CGM depuis 2017, Rodolphe Saadé pilote une flotte de plus de 600 navires et de terminaux. Il a procédé à l’acquisition de CEVA en 2019 et au lancement de CMA CGM Air Cargo en 2021. Il a aussi repris les journaux La Provence et La Tribune et acquis des participations dans l’audiovisuel (M6) et le numérique (Brut). En parallèle, il a fondé ZEBOX, un réseau d’accélérateurs de start-up, en 2018 et TANGRAM, un centre de formation et d’innovation, en 2024, deux initiatives visant à soutenir l’innovation et à façonner l’avenir du transport et de la logistique.

    Elina Valtonen

    Ancienne programmatrice informatique, Elina Valtonen a travaillé dans le secteur financier pendant une dizaine d’années avant d’embrasser une carrière politique. Elle devient députée au Parlement finlandais en 2014. Elle a été aussi présidente de la délégation finlandaise à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, puis membre de la délégation finlandaise au Conseil de l’Europe. Elle est vice-présidente du parti de la coalition nationale (KOK). Elle est, depuis juin 2023, ministre des Affaires étrangères.

    Ursula von der Leyen

    Diplômée en sciences économiques des universités de Göttingen et de Münster, puis en médecine, Ursula von der Leyen est élue députée au Landtag de Basse-Saxe en 2003. La même année, elle est nommée ministre des Affaires sociales, des Femmes, de la Famille et de la Santé de ce Land. En 2005, elle est nommée ministre fédérale de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse en 2005 par la chancelière Angela Merkel. En 2009, elle est nommée ministre fédérale du Travail et, en 2013, ministre fédérale de la Défense. En juillet 2019, elle est élue Présidente de la Commission européenne et devient la première femme à occuper cette fonction.

    Stéphanie Yon-Courtin

    Diplômée en droit européen des affaires, Stéphanie Yon-Courtin a été juriste pour la Commission européenne, avocate et conseillère internationale au cabinet du président de l’Autorité de la concurrence. Elle devient maire de Saint-Contest, vice-présidente du département du Calvados, puis députée européenne (Renew, FR) en 2019 et Conseillère régionale de Normandie. Au Parlement européen, elle coordonne la commission des Affaires économiques et monétaires et est membre de celle du marché intérieur et de la protection des consommateurs. Elle est, entre autres, rapporteure sur la politique de concurrence, la directive sur le crédit à la consommation et la stratégie d’investissement de détail.

    Statistiques

    Olivier Lenoir

    Analyste stratégique dans le numérique, Olivier Lenoir collabore également à la revue Le Grand Continent. Son parcours européen l’a mené à travailler dans le numérique, les affaires publiques et la stratégie entre Paris et Varsovie. Il est diplômé de l’École normale supérieure en économie et relations internationales.

    Cartes

    Lucas Destrem

    Géographe de formation, diplômé des universités de Limoges, de Genève et de Lille, Lucas Destrem est spécialisé sur les questions de toponymie critique et de patrimoine industriel. Cartographe, sa pratique mêle à la fois productions conventionnelles et créations originales. Il est aussi l’auteur d’ouvrages et de contributions variées, consacrés à la valorisation du patrimoine régional, à la dénomination politique des lieux ou aux héritages de l’industrie.

    Quelques remarques liminaires

    Quelle plus-value européenne ?

    Succès, défauts et perspectives

    Jean-Dominique GIULIANI

    Depuis la crise sanitaire, l’Union européenne s’est transformée. Depuis la guerre russe en Ukraine, ces changements se sont accélérés, au point que le visage qu’elle présente désormais a peu à voir avec ce qu’il était il y a cinq ans encore. Les institutions européennes ont dû s’adapter aux besoins exprimés par les États membres. Elles ont elles-mêmes tiré des conséquences propres de l’évolution de la situation géopolitique. Ces bouleversements ont entraîné des avancées spectaculaires, mais aussi quelques erreurs.

    Pacte vert

    Les Européens ont décidé d’être les mieux-disants dans la lutte contre le changement climatique. Ils ont utilisé la dimension et les institutions européennes pour se fixer ensemble des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (–90 % par rapport à 1990 d’ici 2040) et parvenir à la « neutralité climatique » du continent en 2050. Cent soixante-neuf buts à atteindre en 2030, 3 milliards d’arbres à planter, 75 textes de lois européennes ont été décidés alors qu’un tiers des 1 800 milliards € des plans de relance et d’investissement est consacré à cette politique.

    Dès son investiture en 2019, Ursula von der Leyen a fixé comme priorité de sa Commission la réalisation du « Pacte vert ». Celui-ci a fait l’objet d’un très fort lobbying des organisations non gouvernementales et d’un engouement spontané et vibrant de la part des gouvernements nationaux. L’ensemble des institutions européennes, y compris la Banque centrale et la Banque européenne d’investissement, se sont alignées sur ces orientations, considérées comme susceptibles de générer une nouvelle croissance et de conférer à l’Europe une avance dans les transformations des modes de production et de consommation. L’engagement écologique est devenu, sous cette législature, le principal credo des politiques européennes.

    Régulation extraterritoriale numérique

    L’absence de régulation des grands acteurs du numérique et leur influence sur le marché européen ont conduit l’Union européenne à adopter des règles inédites et sévères qui s’appliquent erga omnes. Après le Règlement général sur la protection des données (RGPD) adopté en 2016, la loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act) depuis mai 2023 et la loi sur les services numériques (Digital Services Act) entrée en application le 17 février 2024 sont des innovations jamais et nulle part ailleurs tentées. Accompagnées d’autres textes législatifs imposant en 2022 de supprimer les contenus à caractère terroriste, de combattre les abus sexuels envers les enfants, de protéger le droit d’auteur ou l’intégrité du commerce en ligne, ces dispositions, et d’autres à venir, sont issues d’une « boussole numérique », véritable plan d’action destiné à faire des années 2020 la « décennie numérique » permettant à l’Europe un véritable tournant en la matière. Au-delà de leur application au sein de l’Union, ces textes s’appliquent aussi aux grands acteurs étrangers présents sur son territoire. Compte tenu de l’importance du marché intérieur européen, ils ont donc vocation à devenir la règle pour ces entreprises et donc, peu à peu, à s’appliquer partout dans le monde. Face à l’absence de volonté des autorités américaines de réguler et à l’explosion des usages numériques, l’Europe s’essaye à l’extraterritorialité avec un vrai succès.

    Outre les financements normaux du budget européen, près de 150 milliards € du plan de relance européen seront consacrés à l’économie numérique en Europe. Les Européens ont conscience de leur retard et sont décidés à le combler. Un plan de soutien à la fabrication de semi-conducteurs et aux approvisionnements en matières premières critiques (terres rares), une numérisation accélérée des procédures et services aux citoyens (par exemple le système Entry-Exit dans l’espace Schengen), l’euro numérique sur lequel travaille la Banque centrale, constituent des avancées considérables destinées à rattraper un retard identifié dans ces domaines.

    Géopolitique

    Ursula von der Leyen avait plaidé d’entrée pour une « Commission géopolitique ».

    Incontestablement, tout au long de son mandat, les politiques européennes se sont au fil du temps révélées influencées de plus en plus par les impératifs géopolitiques. Dans son domaine de compétences économiques, la Commission n’a pas cessé de proposer des mesures permettant d’assurer une plus grande autonomie de l’Union. Ce fut le cas pour les masques, les vaccins et les matériels sanitaires de lutte contre le Covid. Ce fut surtout le but d’une longue série de textes se préoccupant de réduire les dépendances européennes dans tous les domaines (batteries, composants industriels de toutes natures).

    Parallèlement, l’impératif de réciprocité dans les échanges a gagné du terrain et plusieurs procédures ont été ouvertes, par exemple, contre les importations chinoises de véhicules électriques, de services ferroviaires ou de panneaux solaires.

    Par ailleurs, en réponse à l’agression russe de l’Ukraine, les Européens ont immédiatement adopté des sanctions sévères contre la Russie et les ressortissants russes impliqués dans cette violation de la loi internationale. Le gel de 300 milliards d’avoirs de la Banque centrale russe par le G7, la décision de saisir les biens russes sur le territoire de l’Union ont conduit à l’immobilisation de nombreux yachts et de propriétés luxueuses, y compris appartenant au dirigeant russe ou à ses proches.

    Treize trains de sanctions ont ainsi été adoptés et les intérêts des fonds russes gelés seront vraisemblablement transférés à l’Ukraine. Ces mesures ont eu un fort impact sur le commerce et l’économie russes. Elles ont permis aux Européens de se libérer spectaculairement en quelques mois, (à l’exception de quelques cas particuliers comme la Hongrie), de leur dépendance envers les fournitures d’énergie en provenance de Russie.

    L’Union européenne a utilisé la

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