À propos de ce livre électronique
Blake Davis et son mari Will sont ravis lorsqu'Ed Fellows se présente à l'hôpital la nuit où naît leur fille, même s'il est couvert de boue d'avoir joué au rugby et s'il a mal au crâne d'avoir trop bu. Son coéquipier Colin est un bon Samaritain qui le conduit là-bas, et lorsqu'il ramène Ed chez lui, il se retrouve bénéficiaire d'une fellation. Il n'a aucun problème avec ça, au contraire ! Il désire Ed depuis qu'il a rejoint l'équipe de rugby il y a quatorze mois. La seule chose est que, jusqu'à présent, Colin supposait qu'Ed était hétéro. Sauf que l'homme qui l'a sucé ne l'est certainement pas totalement…
Parler au matin après la soirée de la veille… Ed se réveille pour trouver un Colin pratiquement nu endormi sur son canapé. Le problème est que, pour une raison quelconque, il ne peut se sortir Colin de l'esprit. D'accord, ce n'est pas la première fellation qu'Ed a reçu – ou donné – à un homme, mais c'était il y a longtemps, d'accord ? Alors, pourquoi Ed en veut-il plus maintenant ?
Avec ses amis Rick, Angelo, Blake et Will pour le conseiller, Ed se retrouve à suivre un chemin totalement inconnu, comme s'il a du mal à accepter que, peut-être celui qu'il suivait jusqu'ici n'est pas aussi droit qu'il l'avait d'abord imaginé.
K C Wells
K.C. Wells lives on an island off the south coast of the UK, surrounded by natural beauty. She writes about men who love men, and can’t even contemplate a life that doesn’t include writing. The rainbow rose tattoo on her back with the words 'Love is Love' and 'Love Wins' is her way of hoisting a flag. She plans to be writing about men in love - be it sweet and slow, hot or kinky - for a long while to come. If you want to follow her exploits, you can sign up for her monthly newsletter: http://eepurl.com/cNKHlT You can stalk – er, find – her in the following places: Email: k.c.wells@btinternet.com Facebook: www.facebook.com/KCWellsWorld KC’s men In Love (my readers group): http://bit.ly/2hXL6wJ Amazon: https://www.amazon.com/K-C-Wells/e/B00AECQ1LQ Twitter: @K_C_Wells Website: www.kcwellswrites.com Instagram: www.instagram.com/k.c.wells BookBub: https://www.bookbub.com/authors/k-c-wells
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Aperçu du livre
Secrets Personnels - K C Wells
Blake Davis et son mari Will sont ravis lorsqu’Ed Fellows se présente à l’hôpital la nuit où naît leur fille, même s’il est couvert de boue d’avoir joué au rugby et s'il a mal au crâne d’avoir trop bu. Son coéquipier Colin est un bon Samaritain qui le conduit là-bas, et lorsqu’il ramène Ed chez lui, il se retrouve bénéficiaire d’une fellation. Il n’a aucun problème avec ça, au contraire ! Il désire Ed depuis qu’il a rejoint l’équipe de rugby il y a quatorze mois. La seule chose est que, jusqu’à présent, Colin supposait qu’Ed était hétéro. Sauf que l’homme qui l’a sucé ne l’est certainement pas totalement...
Parler au matin après la soirée de la veille... Ed se réveille pour trouver un Colin pratiquement nu endormi sur son canapé. Le problème est que, pour une raison quelconque, il ne peut se sortir Colin de l’esprit. D’accord, ce n'est pas la première fellation qu’Ed a reçu – ou donné – à un homme, mais c’était il y a longtemps, d’accord ? Alors, pourquoi Ed en veut-il plus maintenant ?
Avec ses amis Rick, Angelo, Blake et Will pour le conseiller, Ed se retrouve à suivre un chemin totalement inconnu, comme s’il a du mal à accepter que, peut-être celui qu’il suivait jusqu’ici n’est pas aussi droit qu’il l’avait d’abord imaginé.
Secrets Personnels
Copyright © 2014 par K.C. Wells
Éditeur: S.A. Meade
Artiste ayant réalisé la couverture: Meredith Russell
Traduit de l’anglais par: Bénédicte Girault
Relecture et corrections: Laurent Tigrou
Tout droit réservé. Aucune partie de cet ebook ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information.
Tous les personnages et les événements décrits dans ce livre sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnages réelles vivantes ou décédées serait purement fortuite. La couverture est utilisée à des fins d’illustration seulement ; toute personne représentée sur cette couverture est un modèle.
AVERTISSEMENT : Ce livre contient des situations qui peuvent être choquantes pour certaines personnes : langage graphique, situations adultes.
DÉDICACE
Pour Max Vos
Qui m’a dit que je devais écrire l’histoire d’Ed
Et qui m’a soutenue pendant que je l’écrivais.
Pour avoir trouvé CETTE photo qui m’a permis de voir Ed plus clairement.
Pour avoir patiemment fouillé parmi des photos avec moi,
Afin de trouver les parfaits Ed et Colin pour la couverture
Pour être là
Max – Tu es le meilleur
––––––––
Mes remerciements, comme toujours, à mes merveilleux betas,
Tina, Lara, Mardee et Will.
RECONNAISSANCE DES MARQUES
L’auteur reconnaît le statut et la propriété des détenteurs des marques déposées suivantes mentionnées dans ce roman :
Coke : The Coca-Cola Company
Facebook : Facebook, Inc
Sleeping Beauty : The Walt Disney Company
Harley : Harley-Davidson
Doc Martens : Dr. Martens
Levis : Levi Strauss & Co.
Legends : Legends Hotel – Brighton
Jägermeister : Mast-Jägermeister SE
Gay Hussar : The Gay Hussar restaurant, Soho
Johnnie Walker : Johnnie Walker
Etch-a-Sketch : Etch A Sketch
Doctor Who : Doctor Who, BBC
Contents
DÉDICACE
RECONNAISSANCE DES MARQUES
CHAPITRE UN
CHAPITRE DEUX
CHAPITRE TROIS
CHAPITRE QUATRE
CHAPITRE CINQ
CHAPITRE SIX
CHAPITRE SEPT
CHAPITRE HUIT
CHAPITRE NEUF
CHAPITRE DIX
CHAPITRE ONZE
CHAPITRE DOUZE
CHAPITRE TREIZE
CHAPITRE QUATORZE
CHAPITRE QUINZE
CHAPITRE SEIZE
CHAPITRE DIX-SEPT
CHAPITRE DIX-HUIT
CHAPITRE DIX-NEUF
CHAPITRE VINGT
CHAPITRE VINGT-ET-UN
CHAPITRE VINGT-DEUX
ÉPILOGUE
FIN
Défis Personnels
À PROPOS DE L’AUTEUR
TITRES
CHAPITRE UN
––––––––
Quelque chose ne tournait vraiment pas rond avec Ed Fellows.
D’accord, il n’était pas parti sans rien dire, mais depuis qu’il était sorti du pub Elephant & Castle pour répondre à son téléphone, Ed semblait préoccupé. Colin ne pouvait s’empêcher de remarquer les regards incessants vers son téléphone, son agitation et la fréquence de ses vérifications des messages. Son front barré tandis que ses doigts faisaient de leur mieux pour taper sur le clavier virtuel. Colin avait ri intérieurement au début, lorsqu’il avait surpris les fréquents jurons entre ses dents lorsqu’Ed faisait des erreurs.
Je suppose que c’est difficile de taper un message quand tu es énervé et ivre.
Non pas que Colin puisse le savoir. Il était aussi sobre qu’un chameau. Foutus antibiotiques. Il devait les prendre pendant encore un jour de plus, mais cela signifiait également qu’il devait boire du Coca pendant toute la soirée.
Tu parles d’une torture ! Il ne savait pas vraiment pourquoi il était allé avec l’équipe de rugby au pub après le match. Ils avaient passé des heures à s’enivrer, pendant que Colin restait assis là, sirotant son Coca, souriant aux plaisanteries de ses coéquipiers ivres et à leurs troubles d’élocution.
Allez. Tu sais pourquoi tu es venu. La raison est assise juste à côté de toi.
Colin soupira intérieurement. Ed était penché en avant, ses yeux chassieux fixés sur son téléphone, heureusement inconscient de l’engouement de Colin. Il jeta un coup d’œil au pub agréable, à ses coéquipiers, faisant attention de ne pas trop concentrer son attention sur Ed. Il avait remarqué qu’il buvait moins depuis l’appel téléphonique, mais que son expression préoccupée n’avait pas diminuée.
— Tu peux me dire ce qui ne va pas ?
Ed se tortilla dans son fauteuil pour le regarder, son front se détendit presque immédiatement comme il affichait un sourire éclatant.
— Ce qui n’va pas ? Y’a rien d’mal.
Sa voix était légèrement pâteuse.
Colin eut un reniflement moqueur.
— Ouais, à d’autres, mon pote ! Tu ne m’auras pas.
Ed le regarda en silence pendant un moment, puis poussa un profond soupir. Le masque glissa de son visage.
— D’accord, mon patron Blake et son mari attendent un enfant, ok’ ? Eh bien, Blake m’a tél’phoné y’a quatre heures pour m’dire qu’leur mère de substitution était entrée en travail trois semaines plus tôt qu’prévu.
Colin fut impressionné.
— Il doit être un sacré bon patron pour que tu t’inquiètes autant pour lui.
Mieux valait réagir comme ça à la nouvelle que le patron d’Ed était non seulement gay, mais marié.
Ed ricana.
— Seigneur, Blake et moi som’ très proches. Nous étions à l’école ensemb’.
Son regard retourna à son téléphone.
— Le truc c'est qu’je lui ai envoyé un message et qu’cet idiot n’m’a pas répondu.
— Peut-être qu’il n’y a rien de neuf, suggéra Colin. Il va sûrement entrer en contact avec toi dès qu’il aura des nouvelles
Ed parut s’assombrir.
— T’as pas entendu sa voix, Col. C’t homme était inquiet.
Colin pouvait presque sentir l’inquiétude de son ami se diffuser par vagues. Et juste comme ça, il voulait être celui qui l’aiderait. Il se mit sur ses pieds et tira Ed à ses côtés.
— Allez, dit-il à son coéquipier maintenant perplexe. Je vais t’emmener à l’hôpital. Je présume que tu sais dans lequel ils sont se trouvent, non ?
L’expression soulagée sur le visage d’Ed lui retourna les entrailles. Tu n’as pas la moindre putain d’idée ce que tu provoques en moi, n’est-ce pas ?
— Sérieusement ?
— Eh bien, aucun autre bougre ici ne va te conduire, n’est-ce pas ? demanda Colin en souriant. Bien sûr que je suis sérieux. Bien, allons là-bas et tu pourras avoir l’esprit plus tranquille, d’accord ?
L’expression d’Ed fondit et un sourire éclaira son visage.
— Merci, mon pote, souffla-t-il.
À cet instant, avoir un homme sur lequel se reposer était sacrément bon.
***
Colin était encore sous le choc, cependant il faisait de son mieux pour le cacher. Ils allèrent tout droit à l’hôpital Sainte Mary de Paddington et, après quelques arrêts pour demander leur chemin, ils finirent par trouver le patron d’Ed, Blake et son mari. Et c’est alors que Colin eut une révélation.
Oh, mon Dieu... C’est Will Parkinson. Il connaissait très bien son visage, vu ses fréquentes connexions sur la page Facebook de Will où Colin se renseignait sur les futures sorties de son auteur favori de romans gays. Puis, il se recomposa un visage neutre très rapidement. Admettre qu’il savait qui était Will pourrait amener des questions délicates, auxquelles Colin n’était pas prêt à répondre tout de suite. Ce n’était ni le moment, ni le lieu – non pas qu’il ait de scrupules à révéler à Ed qu’il était gay.
Blake fut visiblement surpris de les voir et voulut savoir pourquoi ils étaient là. Pour la première fois, Colin pensa à la façon dont ils étaient habillés. Ils portaient encore leurs tenues de rugby, à moitié couvertes de boue, pour l’un comme pour l’autre. Seigneur ! Nous devons offrir un sacré spectacle ! Les deux hommes accompagnèrent Colin et Ed dans une petite salle d’attente meublée d’un canapé et de quelques fauteuils. Cela demanda des efforts incommensurables à Colin pour ne pas agir auprès de Will comme un fan hystérique. Il devait avoir quelques talents d’acteur jusque-là inconnus, parce que Will ne sembla rien remarquer. Mais là encore, le pauvre gars avait l’esprit préoccupé ailleurs en ce moment.
Ed s’effondra dans un fauteuil.
— Eh bien, dit-il à Blake, j’tai envoyé des messag’ et j’ai pas r’çu d’réponse, donc j’m’suis un peu inquiété.
Il indiqua Colin d’un geste de la main.
— C’est Colin, un d’mes coéquipiers d’rugby. Vu qu’il a bu du Coca tout’ la nuit parce qu’il prend des antibiotiques, il s’est porté volontaire pour m’am’ner ici.
Il regarda Blake.
— T’veux bien être un ange absolu et m’trouver un café, tu veux ? J’ai mal à la têt’.
Il fit une pause pendant une seconde ou deux.
— Et aussi, t’veux pas m’trouver un peu d’as’p’rin ?
Il adressa à Blake un regard plein d’espoir.
Blake eut un sourire moqueur.
— Je vais voir ce que je peux faire.
Il se dirigea vers la porte.
— J’t’ai dis récemment que j’t’aime, patron, n’est-ce pas ?
Ed battit des cils.
Blake se mit à rire.
— À chaque fois qu’un café t’attend, oui.
Il sortit de la pièce, les épaules secouées par son rire.
Will regarda Ed avec incrédulité.
— Es-tu resté au pub depuis que Blake t’a téléphoné ?
Colin eut un sourire ironique.
— Ce n’est pas terminé. Quand nous sommes partis, il y a une demi-heure, ils étaient tous encore là-bas.
Il secoua la tête.
— J’aurais dû les laisser, au lieu de rester assis avec eux à me torturer, les regardant avaler pinte après pinte, comme si elles étaient sur le point d’être rationnées.
Il s’assit sur le canapé et s’affaissa.
— Et ce n’est pas comme si celui-ci – il fit un geste vers Ed – pouvait conduire dans l’état où il est. Bien que, ajouta-t-il à contrecœur, il se soit arrêté de les descendre aussi vite une fois que vous avez appelé.
Ed lui envoya un baiser.
— Smack ! Tu sais qu’tu l’fais parce que j’chuis foutrement adorab’, Col.
Ce genre de remarque, balancée au hasard, si typique d’Ed, fit rater un battement de cœur à Colin. Tu n’en as aucune idée. Ed était impétueux, parfois bruyant, un véritable ours avec un cœur généreux et Colin avait été attiré par lui pratiquement au moment où il avait intégré l’équipe. Il avait perdu le compte du nombre de fois où il s’était lui-même réprimandé d'être tombé amoureux d’un homme totalement hétéro, mais il y avait quelque chose à propos d’Ed qui faisait qu’il ne pouvait s’en détourner.
Au bout d’un moment, Colin réalisa qu’il avait les yeux fixés sur Ed depuis bien trop longtemps. Il fut soudain conscient du regard de Will sur lui et se détourna rapidement. L’expression de Will indiquait qu’il avait tout compris. Colin jeta résolument son regard dans n’importe quelle direction, sauf sur Ed.
Blake revint dans la pièce, portant une tasse en plastique transparent et quelques comprimés. Il poussa Ed de son genou.
— Tiens. Prends ça.
Il les remit à Ed qui avala rapidement les pilules, buvant une gorgée d’eau après.
Ed regarda les mains maintenant vides de Blake.
— Café ? supplia-t-il.
Colin dût sourire devant son expression. Ed se comportait comme un véritable gamin parfois.
La porte s’ouvrit et un couple entra, portant deux jeunes enfants. Colin se sentit perdu avec toutes les salutations et conversations qui suivirent. Ed se pencha pour parler à voix basse.
— C’est Lizzie et son mari, Dave. Lizzie travaille à Trinity... Enfin, travaillait, jusqu’à l’naissance de ce p’tit chiot.
Il indiqua le jeune qui faisait quelques pas hésitants vers Blake.
— Et Dave est l’meilleur ami d'Blake d’puis l’université. Les enfants sont les filleuls d’Blake et Will.
Ce qui expliquait la familiarité avec laquelle agissait le groupe. Colin eut une impression bizarre, pendant un moment, comme s’il s’était incrusté dans une réunion de famille. Ces pensées disparurent rapidement lorsque la porte s’ouvrit et qu’une petite femme portant une blouse blanche de médecin entra.
À en juger avec la rapidité avec laquelle Will et Blake la suivirent hors de la salle, Colin devina que tout ne devait pas bien se passer avec le bébé. Il regarda Ed, dont les yeux étaient fixés sur la porte, le front plissé, une fois de plus.
Tu es un homme bon, Ed Fellows. Ce n’était pas la première fois qu’une telle pensée lui traversait l’esprit.
Blake et Will revinrent dans la petite pièce, les visages tirés. Rien que le fait de les voir comme ça, tout le monde s’assit bien droit, Colin inclus.
— Le bébé est en détresse, expliqua Blake, donc ils vont pratiquer une césarienne en urgence. Donna va être montée au bloc opératoire dans les toutes prochaines minutes.
Will glissa son bras autour de la taille de Blake et l’embrassa sur la joue.
Le visage d’Ed se décomposa.
— Est-ce qu’le doc pense qu’le bébé va bien aller ?
Will fixa Blake du regard avant de répondre.
— Elle semble assez confiante et c’est une opération relativement rapide.
— Alors, v’nez et asseyez-vous, tous les deux.
Ed leur indiqua les places libres à côté de Colin sur le canapé.
— Laissez-les just’ faire leur truc, hein ?
En dépit de l’air confiant d’Ed, Colin pouvait voir la tension dans son corps. Blake s’assit à côté de Colin, Will à ses côtés et les deux hommes se tenaient par la main. Pendant un bref instant, Colin se sentit envieux. Blake et Will étaient ensemble, sans oublier de mentionner qu’ils avaient des amis proches qui les aimaient et les acceptaient. Puis, il sut que c’était exactement ce qu’il voulait : une relation comme la leur, mais ce n’était pas comme si cette pensée était constante à son esprit. La philosophie de Colin était que si cela devait arriver, cela arriverait. Et si ce n’était pas le cas, eh bien, il ferait avec, tout simplement. Il avait eu une relation assez longue par le passé. Matthew et lui étaient restés ensemble pendant trois bonnes années avant que les choses ne commencent à se gâter. Lorsque la situation s’était détériorée, c’était juste parce qu’ils ne formaient plus un bon ajustement.
Ils s’étaient séparés à l’amiable et, depuis lors, Colin était sorti, mais n’avait trouvé personne de spécial. Durant ces dernières années, il avait eu peu de temps pour se concentrer sur autre chose, donc il s’était focalisé sur sa carrière en tant que concepteur graphique. Il avait quelques amis proches, ses coéquipiers et c’était suffisant. Colin regarda Ed affaissé dans le canapé, les coudes sur les genoux, les mains pendantes entre eux. L’attention d’Ed était fixée sur le sol, offrant à Colin l’opportunité d’observer son partenaire. Ce corps avait constitué un rôle important dans les fantasmes masturbatoires de Colin depuis ces derniers mois. Bref, les cheveux brun foncé d’Ed étaient toujours en bataille et commençaient à manquer un peu d’épaisseur, mais Colin ne s’en souciait pas. Il aimait ces yeux vert clair et la mâchoire ferme, maintenant recouverte d’une ombre de barbe, ce qui constituait un ajout récent. Et cette bouche. Seigneur, les nuits qu’il avait passées, allongé sur son lit à fantasmer sur ces lèvres pleines tandis qu’il les embrassait jusqu’à ce qu’elles deviennent rouges et gonflées. Le cou d’Ed était épais et Colin laissa son regard dériver plus bas, à l’endroit où une couche de poils noirs était visible sous sa chemise de rugby.
Merde ! Les hommes velus me font de l’effet à chaque fois.
À chaque fois qu’il avait entrevu Ed dans les douches après un match, il avait fait tout ce qu’il pouvait pour retenir son érection et la garder sous contrôle. Il savait que ces shorts cachaient des cuisses fortement musclées, les poils devenant plus denses sur ses mollets. La poitrine était large et épaisse, les biceps ondulaient et formaient autant de preuves des séances d’entraînement d’Ed. Bon sang, il devait être de quelle taille ?. Vu qu’il était le pilier de l’équipe, cela signifiait qu’il fallait qu’il soit vraiment musclé.
Une fois encore, Colin eut conscience des yeux de Will concentrés sur lui et détourna rapidement son regard. Seigneur, depuis combien de temps regardait-il Ed ? Il avait complètement perdu la notion du temps.
La porte s’ouvrit et le docteur entra, souriant. Will et Blake furent sur leurs pieds en un instant.
— Messieurs, vous avez une fille. La mère et le bébé se portent bien tous les deux.
Elle leur sourit.
Will se retourna pour faire face à Blake.
— Une petite fille ! Blake, nous avons une petite fille !
Colin aima la note d’émerveillement dans sa voix. Les deux hommes s’étreignirent, échangeant des baisers doux, affectueux tandis que leurs trois amis se levaient et s’exclamaient pour les féliciter et les embrasser.
— Voulez-vous voir Donna et votre fille ?
Colin dut sourire alors que les paroles du docteur résonnaient, montrant son amusement. Will relâcha Blake et rencontra le regard de son mari.
— Allons voir notre petite fille.
Ed se racla la gorge.
— Bon, maint’nant qu’je sais qu’tout va bien, j’vais rentrer à la maison.
Il transperça Blake d’un regard intense.
— Et j’m’attends pas à t’voir au bureau, d’accord ?
Il adressa à Blake un sourire espiègle.
— Prends un jour de congé. En fait, prends-en plusieurs. C’est c’qu’on appelle un congé d’paternité, et j’chuis très bien informé.
Il lui adressa un clin d’œil.
— D’accord, répondit promptement Blake.
Colin et Will se mirent à rire devant l’expression surprise d’Ed.
— Quoi... Tu t’attendais à ce que je refuse ? ricana Blake.
Colin se leva.
— Allez, Ed, je vais te ramener chez toi. Tu as besoin de dormir ou tu ne seras pas en état d’aller travailler demain, monsieur le Chef de Bureau.
Il sourit avec bonhomie.
— Ça montre à quel point t’es réveillé, ricana Ed. Demain, c’est dimanche.
Il rayonnait encore lorsqu’il tapa dans le dos de Will et donnait à Blake une étreinte virile avant de se diriger vers la porte. Colin adressa un clin d’œil au groupe et le suivit. Ils traversèrent les couloirs maintenant calmes jusqu’aux ascenseurs. Ed se pencha contre la paroi et soupira.
— Dieu merci, tout s’est bien passé.
Il ferma les yeux.
— Will et Blake forment un beau couple.
Il savait que c’était une remarque assez banale pour qu’il puisse la faire. Ed ouvrit les yeux.
— Ouais, je ne l’ai pas vu v’nir. La première fois que nous l’avons appris, c’était à la fête organisée par l’bureau pour Noël lorsque les flics sont v’nus pour arrêter Will pour avoir agressé notre réceptionniste, Karen.
Colin le regarda.
— Tu plaisantes !
Ed secoua la tête.
— C’est la vérité, j’l’jure sur Dieu. Bien sûr, c’était qu’un ram’ssis d’conneries, mais quand Blake a dit d’vant son vieux qu’Will n’pouvait pas l’avoir fait parce qu’ils avaient passé la nuit ensemble...
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et ils sortirent. Ils s’éloignèrent de l’hôpital dans la nuit noire, se dirigeant vers le parking. Colin ruminait toujours les mots d’Ed.
— Wow ! Tu parles d’une manière dramatique de faire son coming out.
Ed s’esclaffa.
— Tu peux l’dire ! Attends l’meilleur, une semaine plus tard, durant la fête pour du Réveillon de Nouvel An, Blake a mis un g’nou à terre devant tout l’monde et a fait sa d’mande.
Il secoua la tête une nouvelle fois.
— Et nous n’avions pas l’moind’ foutu indice qu’Blake était même gay ! Cela montre bien qu’on n’connait jamais vraiment l’gens.
Ils s’approchèrent de la voiture de Colin et s’installèrent. Ed posa la tête contre l’appui-tête et ferma les yeux.
Colin sourit.
— Ouais, ferme les yeux, Belle aux Bois Dormant. Je te ramène à la maison.
Il démarra la voiture.
— T’es un vrai prince, murmura Ed.
Il ne fallut pas longtemps pour que Colin entende le changement de rythme dans la respiration tandis d'Ed alors qu'il s’endormait.
Heureusement que je sais où tu habites, hein, mon pote ? Ce n’était pas la première fois qu’il allait chercher ou ramenait Ed avant ou après un match ou un entraînement de rugby. Souriant intérieurement, Colin sortit du parking et entama le trajet d’une quarantaine de minutes à peu près jusqu’à l’appartement d’Ed. Comme il conduisait, il baissa les yeux sur les jambes musclées et les gros mollets d’Ed, encore maculés de boue, tout comme les siens.
Seigneur, j’ai besoin d’une douche, pensa-t-il. Cela devrait attendre jusqu’à ce qu’il ait déposé un Ed endormi à son appartement. Il sourit en lui-même. Je me demande comment Ed réagirait si je lui proposais de le border dans son lit ? Il eut du mal à retenir un petit rire ironique.
Ouais, comme si ça risquait d’arriver.
CHAPITRE DEUX
––––––––
— Tu n’vas pas partir avant d’trinquer avec moi pour la naissance du bébé, insista Ed pour la quatrième fois, prenant deux verres dans l’armoire de son salon.
Il avait déjà sorti la bouteille de whisky et l’avait posée sur la surface en bois poli. Il vacillait légèrement alors qu’il se tenait là, manifestement ivre.
Colin se mit à rire.
— Euh... pourquoi est-ce que j’ai bu du Coca toute la nuit ? Antibiotiques, tu te souviens ?
Il s’assit là où Ed l’avait poussé et jeta un coup d’œil autour de lui. Le salon était petit et chaleureux et
