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Papa, lève-toi !
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Livre électronique262 pages2 heures

Papa, lève-toi !

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À propos de ce livre électronique

Si les pères québécois sont plus investis que jamais dans leur famille, la parentalité demeure un univers façonné par et pour les mères, où peu d’hommes prennent la parole. Ce livre, c’est la discussion autour d’une bière que Maxime Pearson et Samuel Tremblay auraient aimé avoir avec un autre père avant d’avoir leur premier enfant.
Naviguant entre l’anecdote qui fait rire, le témoignage senti et les saucettes dans la littérature scientifique, Nouveaux pères offre aux futurs et jeunes papas un regard humain et des réflexions pertinentes sur ce que leur réserve la paternité. Des premiers moments avec bébé à la conciliation famille-travail, en passant par la vie de couple, la charge mentale, la relation père-enfant, la gestion des finances et le sexe après l’accouchement, aucun sujet n’est mis de côté.
Ni experts, ni extraordinaires, les auteurs se prêtent à l’exercice avec une bonne dose d’humilité. Avec humour et franchise, ils livrent un plaidoyer assumé pour l’engagement paternel et une plus grande égalité homme-femme dans le partage des responsabilités familiales. Mesdames, vous êtes cordialement invitées à réfléchir avec nous.
LangueFrançais
Date de sortie27 sept. 2023
ISBN9782898276170
Papa, lève-toi !
Auteur

Maxime Perason

Maxime Pearson est le papa de Victor et Léandre. Enseignant de formation, il est désormais entrepreneur et habite à Dolbeau-Mistassini avec sa conjointe Marie-Claude. Samuel Tremblay est le papa de Marguerite, Lambert et Joséphine. Ex-journaliste et conseiller politique, il travaille aujourd’hui en relations publiques, à Québec, où il habite avec sa conjointe Marie-Noëlle. Amis d’enfance, ils ont fondé Nouveaux pères en 2018, une plateforme Web abordant avec un angle positif et humoristique la parentalité. Ils sont devenus des représentants des pères de leur génération, n’hésitant pas à prendre la parole publiquement pour valoriser l’engagement paternel. En 2021, ils ont aussi fait paraître DANS MA TÊTE, leur premier livre pour enfants.

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    Aperçu du livre

    Papa, lève-toi ! - Maxime Perason

    Introduction

    Parler de famille entre gars

    par Maxime

    J’ignore comment ce livre-là est tombé dans tes mains, ou à quel moment précis de ta vie. Ta conjointe et toi attendez un premier enfant ? Quelle belle nouvelle ! Il y a un petit bébé tout neuf à la maison ? Bravo ! Attends, je sais, t’es plutôt un père d’expérience, avec deux ou trois grands veaux bientôt inscrits au secondaire. Content de te rencontrer ! Quel que soit le contexte dans lequel tu abordes ce bouquin, peu importe ton âge et celui de tes enfants, ça ne prend qu’une chose pour que ta lecture fasse des petits : l’envie d’être un bon parent.

    Si t’es un gros bougon qui trouve ça ronflant, l’engagement paternel, n’enlève pas tes bottes pour rien, tu peux reprendre la porte. Dans le cas contraire, très content de te recevoir, installe-toi. Ta partenaire aussi est invitée, d’ailleurs. Ce livre a beau avoir été écrit à l’intention des pères, nos blondes ont lu chacun des chapitres, et elles ont apprécié la balade. (Elles se sont quand même permis d’émettre leur opinion ici et là, et on a ajusté le tir à deux ou trois endroits grâce à leurs commentaires. Merci, les filles !)

    Vous sortez d’où, les auteurs ?

    Question tout à fait légitime ! On sort de… notre mère, j’imagine ? On est de la cuvée 1989, alors c’est un souvenir un peu flou.

    Les présentations sont nécessaires. Maxime Pearson, enchanté. Mon coauteur, c’est Samuel Tremblay. Tous les deux natifs du nord du Lac-Saint-Jean, on a littéralement grandi ensemble : le secondaire, l’université, l’Ouest canadien, on a sauté la barre des 400 coups très jeunes dans notre relation. On a fêté fort, voyagé, on a ri à en pleurer et pleuré à en rire. Samuel, c’est l’ami avec qui j’ai toujours pu aller au bout de mes idées, les bonnes comme les mauvaises, et il vous dirait la même chose à mon sujet. Bon, c’t’assez, ma conjointe va être jalouse.

    Par un heureux hasard, on s’est annoncé qu’on deviendrait papas en même temps, et ce, deux fois plutôt qu’une. Mon premier enfant, Victor, est né en 2018, et mon deuxième, Léandre, est un petit bébé de la pandémie, arrivé à l’été 2020 (il semble s’en être plutôt bien remis). Samuel s’est rendu à trois : Marguerite et Lambert, qui ont à quelques jours près le même âge que mes enfants, et la petite Joséphine, bébé de 2022, cerise sur le sundae familial.

    Enseignant de formation, j’ai troqué ma craie et mon régime de retraite contre l’entrepreneuriat, et je suis aujourd’hui propriétaire d’une agence linguistique dans ma ville natale, Dolbeau-Mistassini. J’y suis confortablement installé avec Marie-Claude, maman de mes deux beaux cocos et, qui plus est, ma femme (oui, je le veux !). Samuel est un ex-journaliste devenu conseiller politique, puis directeur dans une firme de relations publiques et gouvernementales, à Québec, où il habite avec sa promise, Marie-Noëlle.

    Notre amitié a continué d’évoluer au même rythme que nos nouvelles réalités de pères. Au besoin, on s’est consultés, confiés, réconfortés. On s’est posé des questions niaiseuses, on s’est répondu des trucs encore plus niaiseux. On a mis des mots sur nos défis et nos joies du quotidien en famille, sans trop comprendre à ce moment-là qu’on était privilégiés de pouvoir le faire.

    Oh, il n’y a pas de Ph. D. inscrit dans nos signatures. Et ce n’est pas un oubli. On n’a pas fait une double thèse. On n’est pas non plus des pères monoparentaux, des pères à la maison, on n’a pas des quintuplés, nos parcours ne sont pas parsemés d’épreuves qui font de nous des humains grandioses. Ni experts ni extraordinaires, on est des gars de famille tout ce qui se fait de plus standard, et comme toi, on fait du mieux qu’on peut pour donner le maximum à nos enfants.

    La discussion que tu n’auras probablement jamais

    À travers nos lectures de jeunes parents, on est tombés sur un rapport¹ de recherche – avec une belle mise en page, pis toute – qui nous a particulièrement frappés. On y a appris que plus de la moitié des pères québécois discutent rarement ou jamais de ce qui les préoccupe en tant que papas avec d’autres hommes de leur entourage qui vivent une expérience familiale semblable. Et qu’ils font rarement ou jamais des activités avec enfants en compagnie d’autres pères et de leurs enfants. Des pères, ça ne jase pas de famille. Triste, non ?

    Pas étonnant : le dialogue entre gars a toujours été difficile à syntoniser. Oh, les mamans n’ont pas ce problème ! Tu trouveras des femmes qui s’expriment à tout vent à propos de la famille partout sur le Web, dans les médias et chez tous les bons libraires ! Des pères qui parlent de paternité ? Silence radio.

    C’est à partir de ce constat que nous est venue l’idée de créer Nouveaux pères, en 2018, une plateforme numérique qui aborde la paternité avec un ton humoristique et positif. Des gars aussi, ça parle de famille : voilà le message qu’on voulait porter à bout de bras avec ce projet. On y a rédigé des dizaines de milliers de mots sur les travers de la parentalité. On a beaucoup lu et réfléchi sur le sujet. On a analysé les statistiques, compris les combats en cours et ceux de la génération d’avant. On a aussi pris la parole dans les médias, célébré le père comme la mère, challengé les conventions. Bref, une belle ride pour deux jeunes papas qui pensaient initialement qu’un milk-saver, c’était un jack-strap en caoutchouc.

    Milk-Saver

    Accessoire recueillant le lait qui dégoutte du sein non utilisé pendant l’allaitement, évitant à maman de passer la journée avec un t-shirt qui sent le suri.

    Papa, lève-toi !, c’est la suite logique d’une série de belles réalisations, un plaidoyer assumé pour l’engagement paternel. Et on se prête à l’exercice avec une bonne dose d’humilité.

    Ce livre, c’est la conversation franche et bienveillante qu’on aurait aimé avoir autour d’une bière à l’arrivée de nos premiers enfants.

    Ce n’est pas un récit maternant où on te prend pour un nigaud, ni un guide de survie cucul pour papas imparfaits. Ce n’est pas, non plus, un essai scientifique. (La dernière fois que j’ai enfilé un sarrau, c’était en chimie secondaire 5.) C’est la discussion riche, vraie et positive que tu n’auras peut-être jamais la chance d’avoir avec ton entourage autour de la plus belle expérience de ta vie, celle d’être père.

    On y a injecté des idées plus champ gauche et d’autres populaires qui méritent d’être répétées, des informations pertinentes et des astuces pratiques, des tranches de vie, des réflexions légères comme philosophiques sur à peu près tout ce que te réserve la paternité. Des premiers instants avec bébé à la relation au travail, en passant par la vie de couple, l’argent, la charge mentale, la gestion de la fatigue et le sexe après l’accouchement. On ne se gêne pas pour parler de tous les sujets, et ça va dans tous les sens, exactement comme on le ferait si on se donnait la chance de jaser entre gars.

    Une lecture sans mode d’emploi

    On a rédigé Papa, lève-toi ! en gardant bien en tête que des parents de jeunes enfants, ça lit quand ça peut. Le mode d’emploi est donc bien simple : tu épluches les pages, tu tombes sur un titre ou une phrase qui t’accroche, puis tu y plonges. Ça veut aussi dire que tu peux sauter plusieurs pages, puis y revenir une autre fois, si ça te tente. L’accouchement, c’est derrière toi ? Tu n’as aucun intérêt à réfléchir sur les congés parentaux ? T’es un spécialiste des finances familiales ? Pas de temps à perdre : va faire un sinus rince à ton p’tit dernier pis tu te concentreras sur un autre bout après !

    On s’est partagé la rédaction des chapitres, Samuel et moi. Pas qu’un soit plus compétent que l’autre dans quoi que ce soit. C’était simplement la stratégie la plus réaliste pour mener à terme ce projet à travers la course folle de nos vies de jeunes pères. Si chaque chapitre est signé, sois bien certain qu’on a mené la réflexion sur tous les enjeux à deux, et que chacun irait à la guerre pour défendre les points de vue exposés par l’autre. Pour toi, ça voudra dire que les prénoms des enfants dans les passages plus personnels seront différents. Tu vas t’en remettre.

    Ne te gêne pas pour laisser traîner ce livre sur ta table de chevet aussi longtemps qu’il le faudra, c’est ben correct ! Quand tu t’y remettras, t’auras pas à revenir en arrière pour comprendre l’histoire et replacer les personnages. L’histoire, c’est celle des familles de notre génération. Les personnages, ce sont tous les hommes qui ont envie de réfléchir à leur rôle de père, qui essaient fort d’être à la hauteur. Les personnages, c’est nous, c’est toi.

    Prêt ? (Sûrement pas !)

    Prêt, pas prêt, trop tard

    La décision de fonder une famille

    Par Maxime

    Rationnellement, avoir un enfant, c’était la prochaine étape pour Marie-Claude et moi. J’avais 29 ans, elle venait d’en avoir 28. Ensemble depuis quatre ans, on était amoureux, complices. On venait de conclure l’achat d’un petit bungalow dans un quartier tranquille. Nos situations financières et professionnelles n’étaient pas encore optimales, mais elles se stabilisaient. Et même si ça ne doit pas peser dans la balance, presque tout notre réseau d’amis avait déjà des enfants ou prévoyait en avoir dans l’année en cours. (On est confortablement installés en région, plus précisément au nord du lac Saint-Jean. Ici, les familles, ça démarre tôt !) La pression sociale, on peut faire semblant qu’on y est imperméable, mais ça finit toujours par nous imbiber le cerveau.

    Ce moment de nos vies laissait aussi place à des réflexions de ma blonde, du genre : « Oh ! Ce serait tellement le fun d’être enceinte en même temps que Karine et Flavie ! T’imagines, Max ? Nos enfants iraient à l’école ensemble. » Je manquais d’enthousiasme, qu’elle vous dirait.

    Ce n’est pas l’histoire de tout le monde, j’en suis bien conscient, mais de mon côté, tout était en place pour que je devienne père. Je suis privilégié. Et malgré cela, j’avais toujours une bonne raison pour retarder de quelques mois le vertigineux moment où ma blonde arrêterait de prendre la pilule. J’appréhendais le jour où nos galipettes récréatives deviendraient des périodes de procréation sérieuses. Et cette peur d’avoir un enfant me rendait très créatif pour argumenter en faveur d’un report.

    — Si je veux qu’on fasse des bébés ? Bien sûr ! Mais ça me semblerait plus opportun après le voyage du printemps, tu ne trouves pas ?

    — Et si on profitait d’un dernier été sans bébé ? Avec la job, ce serait judicieux d’attendre la fin de l’automne.

    — Veux-tu vraiment être enceinte de huit mois en juillet ! ? Laissons passer le temps des Fêtes, puis on se penche là-dessus…

    — Pourquoi pas un autre voyage ?

    — C’est décidé, on s’essaie. Juste après les rénos de la salle de bain. Je t’aime, chérie.

    Je suggérais systématiquement d’attendre et encore d’attendre, de profiter du temps sans enfants juste un peu plus. J’estimais que la fenêtre entre la vie d’étudiant paumé et celle de papa responsable avait été trop courte. Pour canaliser la nervosité, je suranalysais, j’essayais de me donner du contrôle et surtout, je continuais de me persuader que l’alignement parfait des astres allait un jour se produire.

    Encore à ce jour, avoir des enfants, c’est sans l’ombre d’un doute la plus belle et grande décision de ma vie, comme de la tienne, j’en suis certain. C’est pourquoi on ne doit pas la prendre à la légère. Amorcer une relation amoureuse, accepter un nouvel emploi, signer une grosse hypothèque… Si les conditions ne nous tentent plus, on peut toujours se défiler et fuir par la porte arrière. Mais être père, c’est un engagement irréversible. On ne divorce pas de nos enfants, on ne leur donne pas deux semaines d’avis avant de les planter là. On ne débourse pas quelques dollars pour casser le contrat.

    Devenir père est un état permanent, et j’étais pétrifié par cette perspective. J’aurais probablement continué mon cirque encore quelques mois pour pelleter au lendemain le projet famille. Sauf que Marie-Claude a fini par trouver la stratégie efficace : elle a exploré l’idée d’acheter un chien.

    Vite, faisons des enfants !

    Le processus peut être rapide, comme très long

    Marie-Claude et moi avions décidé d’arrêter la contraception un mois auparavant. Un petit mois, c’est un seul cycle menstruel, un seul billet à la loterie des bébés. Elle me répétait les statistiques à l’effet qu’un couple doit patienter en moyenne sept longs mois avant que ça colle (ouache !). La voilà qui était enceinte dès le premier mois, bien en bas de la moyenne. Ça me rappelait l’université…

    C’est Marie qui m’a annoncé le scoop (l’inverse s’expliquerait difficilement). Il était très tôt, genre 7 h (avec maintenant deux enfants, étrangement, je trouve qu’il était tard). C’est

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