Viens Me Trouver (Un Thriller à Suspense de Caitlin Dare – Tome 2)

Par Molly Black

L’agent Spéciale Caitlin Dare de l’UAC du FBI fait équipe avec la police ferroviaire pour lutter contre la vague de tueurs en série qui sévit dans les trains du pays. Mais lorsque des cadavres dont la cause du décès n’a rien à voir avec les trains sont découverts sur les rails, Caitlin reste perplexe. Quel message ce tueur veut-il transmettre ? Et qui sera la prochaine victime ?

« Molly Black a écrit un thriller explosif qui va vous tenir en haleine jusqu’à la fin… J’ai
absolument adoré ce livre et j’ai hâte de lire les suivants ! »
— Un lecteur de LA PREMIÈRE FEMME : HOMICIDE

VIENS ME TROUVER est le tome 2 d’une nouvelle saga par l’auteur à succès de polar Molly Black, dont les romans ont reçu plus de 2,000 excellentes notes et critiques.

Le FBI s’inquiète d’une succession de meurtres dans les trains du pays, et décide de monter une unité pour s’en occuper. L’agent spécial Cailtin Dare est choisie pour diriger cette nouvelle unité en collaboration avec la police ferroviaire. Leur mission : traquer les tueurs qui sévissent dans les trains à travers tout le pays.

Mais Cailtin reste hantée par les souvenirs de la disparition mystérieuse de sa sœur, l’enquête qui n’a jamais abouti, son oncle conducteur et une profonde phobie des trains.

Caitlin pourra-t-elle contenir ses propres démons assez longtemps pour affronter son passé… et attraper un tueur ?

Un polar palpitant mettant en scène une agent du FBI brillante et torturée, la saga Cailtin Dare est un mystère captivant débordant d’action, de suspense, de retournement de situation et de révélation. Cette enquête intense vous conduira à tourner les pages jusqu’au bout de la nuit. Les fans de Rachel Caine, Teresa Driscoll et Robert Dugoni vont adorer.

Les tomes 3 à 5 ENLÈVE-MOI, ATTRAPE-MOI, et SAUVE-MOI sont aussi disponibles.

« J'ai complètement dévoré ce livre. Je suis restée accrochée jusqu’à la dernière page… J'ai hâte de lire la suite ! »
— Une lectrice de TROUVÉ

« J'ai adoré ce livre ! Une intrigue au rythme effréné, des personnages formidables et des enquêtes intéressantes sur les affaires classées. J'ai hâte de lire le prochain ! »
— Un lecteur de LA PREMIÈRE FEMME : HOMICIDE

« Très bon livre… On a l’impression d’être, nous-mêmes, à la recherche du kidnappeur ! Je lirai sans aucun doute les autres livres de cette série ! »
— Un lecteur de LA PREMIÈRE FEMME : HOMICIDE

« C'est un livre très bien écrit et qui retient votre attention dès la première page... J'ai vraiment hâte de lire le prochain de la série, et beaucoup d’autres encore ! »
— Une lectrice de LA PREMIÈRE FEMME : HOMICIDE

« Waouh ! J’ai hâte de lire le prochain livre de cette série. Ça démarre en force et ça continue. »
— Une lectrice de LA PREMIÈRE FEMME : HOMICIDE

« Un livre très bien écrit avec une belle intrigue qui vous empêchera de dormir la nuit. Un livre captivant ! »
— Une lectrice de LA PREMIÈRE FEMME : HOMICIDE

« Un grand suspense qui vous donne envie de lire... vivement la suite de cette série ! »
— Un lecteur de TROUVÉ

« Extra ! Il y a quelques rebondissements imprévus… C’est comme les séries Netflix, ça vous rend accro. »
— Un lecteur de TROUVÉ

• Langue: Français
• Éditeur: Molly Black
• Date de sortie: 7 sept. 2023
• ISBN: 9781094365923

Aperçu du livre

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VIENS ME TROUVER

(Un thriller à suspense de Caitlin Dare — Tome 2)

M o l l y   B l a c k

Molly Black

Molly Black est l’auteure de la série de thrillers à suspense MAYA GRAY FBI, comprenant pour l’instant neuf livres ; la série de thrillers RYLIE WOLF FBI, comprenant six livres ; la série TAYLOR SAGE FBI, comprenant huit tomes ; la série KATIE WINTER FBI, comprenant onze livres pour l’instant ; RUBY HUNTER FBI, comprenant cinq tomes pour l’instant ; la série CAITLIN DARE FBI, cinq livres pour l’instant ; et la série mystère REESE LINK, comprenant cinq livres (et plus).

Lectrice passionnée et fan inconditionnelle des romans à suspense et des thrillers, Molly adorerait recevoir de vos nouvelles, alors n’hésitez pas à visiter www.mollyblackauthor.com pour en savoir plus.

Copyright © 2023 par Molly Black. Tous droits réservés. Sauf dérogations autorisées par la Loi états-unienne sur le droit d’auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen que ce soit, ou stockée dans une base de données ou système de récupération, sans l’autorisation préalable de l’auteur. Ce livre électronique est réservé sous licence à votre seule jouissance personnelle. Ce livre électronique ne saurait être revendu ou offert à d’autres gens. Si vous voulez partager ce livre avec une autre personne, veuillez en acheter un exemplaire supplémentaire par destinataire. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté, ou s’il n’a pas été acheté pour votre seule utilisation personnelle, alors, veuillez le renvoyer et acheter votre exemplaire personnel. Merci de respecter le difficile travail de cet auteur. Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence. Image de couverture : Copyright releon8211, utilisée en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.

LIVRES PAR MOLLY BLACK

UN THRILLER À SUSPENSE DE CAITLIN DARE

VIENS ME CHERCHER (Livre #1)

VIENS ME TROUVER (Livre #2)

ROMAN À SUSPENSE AVEC REESE LINK

AU-DELÀ DE TOUTE RAISON (Livre #1)

UNE ENQUÊTE DE RUBY HUNTER

SI JE T’ÉCHAPPE (Livre #1)

SI JE PARLE (Livre #2)

SI JE TE SURVIS (Livre #3)

UN THRILLER À SUSPENSE KATIE WINTER DU FBI

SAUVEZ-MOI (Livre #1)

TROUVEZ-MOI (Livre #2)

CACHEZ-MOI (Livre #3)

CROYEZ-MOI (Livre #4)

AIDEZ-MOI (Livre #5)

UN THRILLER TAYLOR SAGE

NE REGARDE PAS (Livre #1)

NE RESPIRE PAS (Livre #2)

NE COURS PAS (Livre #3)

NE RÉAGIS PAS (Livre #4)

NE TE SOUVIENS PAS (Livre #5)

NE DIS RIEN (Livre #6)

NE TE CACHE PAS (Livre #7)

NE CILLE PAS (Livre #8)

UN THRILLER RYLIE WOLF

TROUVÉ (Livre #1)

PRIS (Livre #2)

ÉPIÉ (Livre #3)

UNE ENQUÊTE DE MAYA GRAY

LA 1RE FEMME : HOMICIDE (Livre #1)

LA 2E FEMME : INCARCÉRÉ (Livre #2)

LA 3E FEMME : TRAQUÉE (Livre #3)

LA 4E FEMME : FAUX-SEMBLANTS (Livre #4)

LA 5E FEMME : PIÉGÉÉ (Livre #5)

LA 6E FEMME : LIENS MORTELS (Livre #6)

LA 7E FEMME : CONVOITÉE (Livre #7)

CONTENU

PROLOGUE

CHAPITRE UN

CHAPITRE DEUX

CHAPITRE TROIS

CHAPITRE QUATRE

CHAPITRE CINQ

CHAPITRE SIX

CHAPITRE SEPT

CHAPITRE HUIT

CHAPITRE NEUF

CHAPITRE DIX

CHAPITRE ONZE

CHAPITRE DOUZE

CHAPITRE TREIZE

CHAPITRE QUATORZE

CHAPITRE QUINZE

CHAPITRE SEIZE

CHAPITRE DIX-SEPT

CHAPITRE DIX-HUIT

CHAPITRE DIX-NEUF

CHAPITRE VINGT

CHAPITRE VINGT ET UN

CHAPITRE VINGT-DEUX

CHAPITRE VINGT-TROIS

CHAPITRE VINGT-QUATRE

CHAPITRE VINGT-CINQ

CHAPITRE VINGT-SIX

CHAPITRE VINGT-SEPT

CHAPITRE VINGT-HUIT

CHAPITRE VINGT-NEUF

CHAPITRE TRENTE

CHAPITRE TRENTE ET UN

CHAPITRE TRENTE DEUX

ÉPILOGUE

PROLOGUE

Carl Naylor savait qu’un danger se profilait à l’horizon, mais il devait encore déterminer lequel.

Alors qu’une pluie glaciale tombait en rafales, il plissa les yeux et scruta les voies qui s’étendaient devant lui. Plusieurs actes de vandalisme avaient été commis sur cette section de chemin de fer. C’était une zone reculée du nord de l’Ohio, là où un réseau complexe d’anciennes et de nouvelles lignes se rejoignaient.

Un autre conducteur avait tenté de prévenir Carl, mais la ligne s’était brouillée au moment où il avait reçu le message, puis le téléphone de son collègue s’était coupé. Il avait tout juste eu le temps d’apprendre que quelque chose n’allait pas sur cette section de voies ferrées, quelque part près des points de raccordement.

Et maintenant, il devait affronter une pluie torrentielle en cette fin d’automne pour effectuer une inspection de sécurité.

— C’est sûrement une éclisse qui s’est desserrée, murmura-t-il entre ses lèvres engourdies alors qu’il marchait péniblement le long des rails, baissant la tête pour se protéger des flots de pluie glacée.

Quelques années auparavant, tous les nouveaux rails de cette section avaient été raccordés aux anciens à l’aide d’éclisses métalliques. Quelqu’un avait certainement mal fait son travail, en conclut Carl. Au cours des derniers mois, il avait déjà remarqué que certains assemblages s’étaient desserrés.

— C’est dangereux, marmonna-t-il, souhaitant que quelqu’un d’autre que lui fut de service ce matin-là.

Ce temps était exécrable. Carl s’était finalement décidé à se faire couper les cheveux au bout de deux mois, et maintenant il le regrettait. Il était privé de sa chevelure noire et épaisse qui lui couvrait la nuque et les oreilles, et même sous son chapeau imperméable, il se sentait totalement exposé au froid.

Mais orage ou pas, cheveux longs ou courts, il devait avant tout veiller sur la sécurité et écarter tout risque. Même s’il était peu probable qu’il s’agissait d’un acte de vandalisme dans cette zone rurale et éloignée du monde, Carl avait pour habitude de ne jamais dire jamais.

Il savait qu’il y avait des psychopathes qui s’amusaient à saboter les rails pour avoir le plaisir d’assister au déraillement du train. Les gens étaient étranges. Carl s’attendait toujours au pire de la part de l’espèce humaine.

Et il n’était pas du tout d’humeur à s’occuper de ce genre de problèmes. Il venait de terminer un long service de nuit, il avait froid, il était trempé et fatigué. L’ingénieur ferroviaire de l’équipe de jour aurait dû effectuer cette inspection, mais il était malade, une bronchite apparemment.

Et comme c’était urgent, c’était à Carl d’effectuer des heures supplémentaires à sa place.

Tout ce qu’il voulait, c’était retrouver la chaleur de la station, se sécher et rentrer chez lui.

Il marcha le long des rails en éclairant les éclisses pour vérifier qu’elles étaient bien alignées et serrées.

Là !

Il se pencha et tira sur pièce métallique avec sa main gantée. Elle était totalement desserrée. Elle était même disloquée et Carl pouvait la faire bouger. Les vibrations des trains la rendraient encore plus instable. Heureusement, ce serait une réparation rapide. Il devait simplement resserrer les boulons et les fixer fermement.

Il sortit un marteau et une clé de serrage de son sac à dos et se mit au travail. Il pulvérisa de l’huile sur l’éclisse pour lui faciliter le travail, puis resserra les boulons-écrous aussi fort que possible. Il appuya sur la clé avec son pied botté et il entendit le métal grincer alors qu’il serrait encore plus fort.

Voilà. Ce fut un voyage plutôt pénible pour une si petite tâche.

Il se redressa en frissonnant. Son dos et ses jambes le faisaient souffrir, mais il devait à nouveau affronter le vent et le grésil pour rentrer. Puis soudain, Carl se demanda si la promenade était réellement terminée.

Il avait en effet constaté et réparé un desserrage d’éclisse, mais il se posait une autre question à présent : comment quelqu’un l’avait-il remarqué ? À moins que vous ne marchiez le long de la voie, cette pièce desserrée était presque invisible. Un conducteur de train aurait dû avoir beaucoup de chance pour l’apercevoir. Donc, son collègue avait peut-être essayé de l’alerter pour autre chose, plus loin.

Carl soupira. Maintenant qu’il y avait pensé, il devait vérifier. Il décida d’avancer encore un peu. Après tout, il était déjà gelé, même à travers son manteau imperméable, car le vent soufflait si fort que la pluie passait à travers son col et ses manches. Comme il était déjà trempé, il pourrait aussi bien continuer.

Il se pencha en avant, regrettant amèrement de devoir encore subir cette pluie diluvienne, et il marcha péniblement le long de la voie, tentant de repérer toute anomalie près des rails et devant lui.

Il s’essuya les yeux lorsqu’il crut apercevoir quelque chose. Il avança de quelques pas pour avoir confirmation. Quelqu’un avait jeté un tas de draps sur les rails. Et connaissant les gens, il y avait fort à parier qu’il y aurait quelque chose d’enveloppé à l’intérieur – une barre de métal, ou peut-être même pire.

Les gens ! Carl ne leur faisait pas confiance. Pas après près de vingt ans de service aux chemins de fer.

Carl savait qu’il y avait de fortes chances que quelqu’un eut laissé tomber ces draps par négligence. Mais si cela n’avait pas été le cas ? Et si c’était un acte de sabotage délibéré ?

Il s’approcha tristement de la masse, puis il donna un léger coup de pied pour essayer de deviner dans un premier temps ce dont il s’agissait.

Il sursauta immédiatement lorsqu’il sentit quelque chose de compact enveloppé dans le drap, la sensation étrangement troublante d’une forme la fois rigide et souple. Comme s’il avait touché quelque chose qu’il ne devait pas. Il n’avait entendu aucun cliquetis métallique, et ce n’était pas aussi ferme qu’un sac de sable.

Ce n’était pas ce à quoi il s’était attendu. Qu’y avait-il à l’intérieur ici ?

Il tendit une main gantée et tira sur un coin du drap.

Puis il poussa un cri quand il aperçut un enchevêtrement de cheveux noirs, trempés, qui ruisselaient comme de vieilles herbes noircies, et le visage blanc comme un linge d’une femme, aux grands yeux fixes.

— Non ! s’écria Carl en lâchant le drap.

C’était un corps. Carl était convaincu que cette pauvre femme n’avait pas été percutée par un train. Il n’y avait aucun signe qui le prouvait. D’après lui, elle avait dû être tuée ailleurs, enveloppée dans des draps et jetée ici.

Le cœur battant, il regarda autour de lui le paysage gris et pluvieux qui sembla soudain menaçant. Dans cet endroit reculé et isolé, un meurtrier était en liberté.

CHAPITRE UN

Caitlin Dare se tenait devant la porte d’entrée fraîchement repeinte de la maison. Elle prit une profonde inspiration, souleva le heurtoir en laiton et le frappa vigoureusement sur la porte.

C’était un moment crucial dans sa vie et elle avait les nerfs à vif en attendant que la porte s’ouvre.

Elle était peut-être un agent chevronné du FBI, avec dix ans d’expérience à son actif, mais cette confrontation était plus effrayante que n’importe quelle arrestation qu’elle avait effectuée avec l’équipe SWAT. Elle avait essayé de rassembler son courage pendant des années, et après de nombreuses incertitudes et interrogations, elle était enfin prête à obtenir des réponses.

Elle leva une main et lissa en arrière ses cheveux auburn qui fouettaient son visage dans la brise de l’après-midi. Ses doigts étaient gelés mais pas seulement à cause du temps.

Tous ses vieux démons avaient refait surface. La colère, la peur et le désir de vengeance bouillonnaient en elle.

Elle entendit des pas approcher et se raidit. Un instant plus tard, la porte s’ouvrit et Caitlin se retrouva face à son oncle Josh.

Le menteur. Elle avait toujours pensé avec peur et rage qu’il était responsable de la disparition de sa sœur.

Elle fut d’abord choquée de voir qu’il avait bien vécu ces dix dernières années depuis qu’elle l’avait vu pour la dernière fois. Son visage était rond, charnu. Son corps plus corpulent. Il portait un chandail gris informe et un vieux jean. Ces yeux bleu glacier – la même couleur que ceux de Caitlin – la fixaient.

Il paraissait surpris, rien à voir avec l’expression intense et effrayante dont elle se souvenait.

— Caitlin ? dit-il d’une voix grave. Que fais-tu ici ?

Elle redressa les épaules, prête à l’affronter.

— Je suis ici pour obtenir des réponses, lança-t-elle.

— Des réponses sur quoi ? répliqua-t-il.

Mais elle était certaine qu’il savait de quoi elle parlait.

— Sur la disparition d’Ella. Je veux savoir ce qui s’est passé, il y a dix ans, quand elle est montée dans ce train.

Il détourna le regard un bref instant avec de revenir sur elle.

— Caitlin, je n’ai aucune idée de ce qui est arrivé à ta sœur ! Je ne travaillais pas sur ce train. Nous en avons discuté. Mon service s’est terminé quatre heures avant.

Elle s’était attendue à ce qu’il esquive la réponse.

— Tu aurais pu être là. Tu n’étais peut-être pas de service, mais tu aurais très bien pu voyager pour des raisons personnelles, comme tu étais autorisé à le faire en tant que membre du personnel.

— Combien de fois dois-je te dire que je n’étais pas là ?

Il avait l’air suffisant, comme s’il répétait une histoire à laquelle on avait déjà cru et qu’on allait encore croire.

— Je n’étais pas dans ce train, continua-t-il, ni pour mon service ni à de fins personnelles. Tu sais que la police me l’avait déjà demandé. Et tu connais déjà ma version !

— Pourquoi devrais-je te croire ?

Caitlin se sentit étrangement calme, comme si elle était sortie de son corps et qu’elle était spectatrice de cet échange. Son oncle semblait peut-être serein, mais elle avait l’impression qu’en faisant pression sur lui, elle allumerait la mèche, et qu’elle verrait bientôt la bombe exploser.

— Es-tu en train de dire que tu es meilleure que la police ? Plus intelligente qu’eux ? la nargua-t-il.

— Peut-être que je te connais mieux qu’eux, rétorqua-t-elle.

Caitlin vit alors son visage s’assombrir.

— Tu te trompes complètement sur moi. Tes accusations sont vraiment grotesques, j’irais même jusqu’à dire que tu délires.

Maintenant, son ton était insultant.

Il s’apprêta à fermer la porte, mais Caitlin tendit la main et la repoussa.

— Juste une dernière question, s’il te plaît. Où étais-tu, alors ? As-tu un alibi ? Qu’as-tu fait ce jour-là ?

Si elle parvenait à le faire craquer, s’il avouait qu’il était dans ce train, elle pourrait alors rouvrir l’enquête et peut-être enfin découvrir la vérité.

— J’étais chez moi à San Francisco. Et ta sœur a disparu depuis longtemps. Laisse-moi tranquille maintenant. Tu ne peux plus rien faire.

Il la fixait droit dans les yeux à présent, mais ses paroles étaient beaucoup plus douces.

— Peux-tu prouver où tu étais ? insista-t-elle.

— Je n’ai rien à te dire. Ce ne sont pas tes affaires.

— Je pense que c’est mon affaire, affirma-t-elle en élevant le ton. Et je crois que tu sais quelque chose.

Caitlin le dévisagea. On aurait dit qu’il essayait de se contrôler, mais on voyait bien qu’il était en colère et qu’il menaçait d’exploser à tout moment.

— Tu ne sais pas de quoi tu parles, cracha-t-il.

— Je vais découvrir ce qui est arrivé à ma sœur, dit-elle. Je vais découvrir la vérité.

— La vérité ? Tu as eu la vérité, ma fille ! s’emporta-t-il. Je ne suis pas un menteur comme toi !

— Quoi ?

Caitlin fut tellement choquée par ses paroles qu’elle recula d’un pas.

— Une menteuse ? reprit-elle. De quoi tu parles ?

— Tu es une menteuse. Tu es obsédée par le fait que j’ai pu être impliqué là-dedans, et tu as inventé des histoires pour le prouver. Ce que tu ne vois pas, c’est qu’elles sont toutes aussi délirantes les unes que les autres. Et tu