Le congrès des absentéistes
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À propos de ce livre électronique
Absents... s'abstenir !
François Daragnès
Né à Albi en 1972, j'ai d'abord commencé par écrire des poèmes. Puis, une autobiographie qui faisait le parallèle entre une enfance heureuse et un début de vie plus chaotique. Aujourd'hui, suite à un défi d'écriture, je me suis tourné vers des histoires humoristiques, loufoques, parfois absurdes. J'illustre moi-même mes histoires avec des dessins. Autodidacte, artisan du dessin et des mots, j'aime caricaturer la société sans pour cela en faire une critique acerbe. Chacune de mes histoires comporte un petit jeu de mot caché... serez-vous le trouver ? Pour toutes critiques : daragnes.fr@gmail.com
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Avis sur Le congrès des absentéistes
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Aperçu du livre
Le congrès des absentéistes - François Daragnès
Sommaire
Le congrès des absentéistes
Espace détente
Textes et illustrations de François Daragnès
Merci à Stan
LE CONGRÈS DES ABSENTÉISTES
Il faisait fichtrement beau ce matin-là, quand le maire, court sur pattes et grandes idées, sortit de chez lui en sifflotant. Il leva la tête pour bien profiter du soleil, qui lui avait fait la délicate attention de venir parfaire une journée qui s’annonçait radieuse. Il était guilleret et se mit, non pas à marcher, mais à sautiller. Cette démarche souple ne lui était guère familière, elle constituait même, pour le bonhomme bedonnant, un petit exploit. Seulement, aujourd’hui, tout lui était possible.
Au village, comme chaque mardi, assis sur une botte de paille, sous un parasol, le vendeur de journaux, jambes fines et bouche ouverte, haranguait le client potentiel. L’individu, fils d’une poissonnière et d’un maquereau, maîtrisait à merveille la gamme musicale. Il savait qu’un ton monocorde n’éveillait aucun regard. De do à do, face à face au client, l’ancien titi parisien, devenu gros minet sur la cinquantaine, chantait les unes plus qu’il ne les criait. Et ainsi, de bonne heure, tous ses exemplaires vendus, il pouvait rentrer chez lui.
Le maigre revenu, que lui rapportait cette activité, ne pouvait égaler ce qu’il avait pu gagner au temps des grandes heures de Pigalle, mais pouvait toujours compenser ce qu’il avait perdu en d’autres temps où Pigalle n’était plus rien.
L’endroit idéal, pour se débarrasser au plus vite de ses imprimés, il l’avait repéré à l’entrée d’une ruelle qui formait comme un entonnoir jusqu’à la grand place. C’est là que se tenait le marché, et la quasi-totalité des gens, qui désiraient s’y rendre, devaient emprunter ce passage.
« Demandez le Provincial Libéré, demandez ! »
Le maire, qui sautillait de plus en plus comme s’il allait s’envoler, s’approcha prestement du crieur et de ses quotidiens. Il vit la une, dont il avait rêvé toute la nuit et, au comble du bonheur, acheta tous les exemplaires qui restaient au vendeur. Le rossignol papetier se dit que décidément il chantait vraiment trop bien et plia son parasol encore plus tôt que d’habitude. Le premier magistrat, lui, en pâmoison, s’en fut dans l’entonnoir.
On le voyait maintenant se pavoiser, faire des courbettes au milieu des cageots, des volailles et des mamies, avec un sourire très large à s’en fendre la bouche. Le porteur de l’écharpe tricolore avait, bien en évidence sous le bras, le Provincial Libéré. Le ballerin faisait des tours périlleux sur lui-même pour mettre sous le nez de toutes les personnes, qui passaient à proximité, le journal fraîchement sorti. Les quelques étourdis, qui ne voyaient que son gros fessier barrer la route, étaient gratifiés d’un grand sourire et d’un « Comment allez-vous aujourd’hui, vous avez lu le journal ce matin ? » Alors, dans une grande mansuétude, il offrait un exemplaire du précieux hebdomadaire.
En première page de celui-ci, bien en gros, voilà ce que l’on pouvait y lire :
Sous le gros titre, on précisait que l’opportunité offerte à cette charmante bourgade, située dans la vallée d’Hertaité, constituait une chance incroyable,
