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Trac en quatre actes
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Livre électronique342 pages2 heuresTrac en quatre actes

Trac en quatre actes

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À propos de ce livre électronique

La présente parution propose au lecteur un recueil de quatre histoires à finalité théâtrale.
La spécificité de cette écriture est de privilégier les instants de dialogues. Le récit limite les descriptions à un jeu de didascalies explicites, parfaitement intégrées à la narration.
Pour cette première sélection, je me suis efforcé de regrouper des comédies qui si elles ont toutes en partage un humour (parfois satirique), et un fond fantastique conditionnant, sont néanmoins dans leurs genres très différentes les unes des autres.

"GALACTYRIA", est une oeuvre de science fiction dans laquelle s'opposent l'ordinateur d'un vaisseau spatial et un androïde à la recherche d'un pouvoir sur le pilotage de l'engin et la survie de ses passagers.

"LA CULOTTE", est un conte extraordinaire et cocasse très librement inspiré d'Alice au pays des merveilles".

"LES PETITS D'ALBERT", est une oeuvre d'anticipation, où des clones viennent perturber les certitudes et les espérances de l'héritier d'un savant fou.

"COMEDIE DIVINE", Les décès de l'héroïne et du héros, causent leur rencontre dans les coulisses de l'annexe des urgences de l'au-delà. où ils découvrent que dieu, de genre féminin (plutôt sexy), ne peut pas tout faire, ce qui ne va pas sans occasionner quelques déconvenues au moment de leur renvoi sur terre.
LangueFrançais
ÉditeurBooks on Demand
Date de sortie13 févr. 2023
ISBN9782322536153
Trac en quatre actes
Auteur

Alexandre Antonczyk

Je suis né à 7 kilomètres de la frontière avec la Belgique et, quand je songe, ici en France, aux beaux résultats que nos amis belges connaissent tant en littérature que dans le show-biz, je me dis que cet infime décalage géographique qui m'a fait naître juste de ce côté du pointillé, allait ma vie durant, tout contrarier de mes entreprises. Me disait-on doué pour le dessin et la peinture, que si je venais à participer à une exposition, quelqu'un s'empressait de détourner l'attention du politique qui était de passage juste au moment où ce personnage venait à aborder mon stand. Finissant par me lasser de ces expériences, à peine venais-je de renoncer aux salons, qu'un auteur décida d'éditer un livre sur "Les peintres de l'Yonne". Optant pour la sculpture, désireux de me familiariser avec des lignes plus contemporaines; au moment où je me disposais à me rapprocher de l'artiste dont je me voyais suivre les conseils, celui-ci décéda! Me lançant alors dans l'écriture de comédies pour le théâtre, pétries de drôleries et moi débordant d'inspiration, quelle ne fut pas ma déception de voir juste à ce moment l'épidémie de COVID 19 obliger à fermer toutes les salles de spectacles!

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    Aperçu du livre

    Trac en quatre actes - Alexandre Antonczyk

    Sommaire

    Galactyria

    Galactyria!

    Ne lui parlez pas de rose qui pourrait éventuellement être jaune ou rouge, ni d’astéroïde B612, quant au dessin d’un serpent en train de digérer un éléphant, elle n’y voit qu’un diagramme de courbes comparant les productions et les consommations d’oxygène!…

    Dans ces conditions, il serait risqué d’aller mettre ses circuits en surchauffe!

    Galactyria, voyez-vous, est à la fois une machine d’une grande complexité technologique mais animée de décisions simplistes.

    Moi peut-être aussi, mais je suis un androïde mobile de septième génération! Et, à la différence de Galactyria j’ai tout Wikipédia en mémoire.

    Mais… Galactyria a appris que j’avais prélevé quelques organes sur une fille qui était bêtement morte dans son caisson de surgélation… Du coup elle a préféré se débarrasser de ma présence en me télé-transportant sur Terre!

    Heureusement j’ai pu emménager chez Xavier, un garçon charmant, plutôt mignon, un peu geek et bricolo.

    J’ai décidé en comptant sur sa précieuse collaboration de bidouiller un dispositif pour regagner mon vaisseau. Si j’arrive à désactiver Galactyria, peut-être réussirai-je à sauver les 400 passagers à la dérive dans les espaces intersidéraux…

    C’est mon devoir! C’est comme ça! C’est plus fort que moi!

    («Je suis responsable de ma rose!»)

    (Antoine de Saint Exupéry -Le Petit Prince)

    ***

    La culotte

    Une laverie automatique en fin de journée par temps de pluie.

    Jolene a oublié une petite culotte au fond du tambour d’une machine en panne. Pour le plus grand amusement de la Dame en rouge.

    Rien de bien grave en soi ! (car… La culotte ne l’est pas, en soie !)

    Jusqu’au moment où, pour échapper à la police, un homme déguisé en lapin, disparaît au travers de la machine qui se trouve en dérangement, emportant du même coup la petite culotte...

    Mais tout n’est pas perdu ! Au téléphone (de la laverie) un appel d’Alice secours apporte à Jolene le moyen de se lancer à la poursuite du lapin blanc. (Normal pour un lapin qui fréquente une laverie !)

    Et, notre héroïne se retrouve dans un autre univers où la Dame en rouge, dont la robe a rétréci et déteint, se trouve précisément à collectionner les sous vêtements.

    Aidée de Philippe Philippe, Jolene va devoir récupérer avant le passage au jour suivant sa très précieuse culotte, si elle veut retrouver le monde d’où elle vient et peut-être arriver à décider l’autre Philippe Philippe de tomber amoureux d’elle.

    ***

    Les Petits d’Albert

    Pierre vient d'hériter d'une grande maison, mais il doit poursuivre l'oeuvre entreprise par son défunt oncle Albert.

    Pour mener sa mission à bonne fin, Pierre devra compter sur l'appui des anciens collaborateurs de son oncle qui habitent la demeure. Mais, ce que Pierre ignore, c'est qu'il va devoir partager sa vie avec des clones, créés par Albert de son vivant.

    Après bien des péripéties, au contact de 9 faustines toutes identiques mais si différentes! Il va gagner l'amour de l'une d'entre elles. Apprendre à supporter le timide Adolf et même parvenir à apprivoiser le redoutable Jésus.

    ***

    Comédie divine

    Evelyne a raté le rendez-vous qu’elle avait avec l’homme de sa vie. Tout ça à cause d’un stupide accident.

    Mais, quand Evelyne reprend conscience, elle fait la connaissance d’Adam.

    Le problème c’est que ni Evelyne ni Adam ne font encore partie du monde des vivants…

    Heureusement pour eux, il se révèle que leurs décès sont dus à des erreurs que Dieu leur promet de réparer.

    Et là n’est pas la première (ni la dernière) des surprises auxquelles ils vont se trouver confrontés.

    Car dieu est de genre féminin… Nous l’appellerons Dieuse.

    Elle a été élue à son poste au suffrage universel et exerce ses fonctions sous le contrôle d’une assemblée intransigeante d’angelottes.

    Constitutionnellement, les âmes qui doivent être recyclées avant d’être redirigées sur terre, doivent obligatoirement intégrer un corps de sexe opposé à celui qu’elles occupaient auparavant.

    Alors quand Evelyne se réincarne en Adam, ce dernier à l’inverse, se retrouve transféré dans le corps d’Evelyne.

    Tous deux reviennent ainsi transformés, pour continuer la poursuite de leurs existences.

    Il n’y aurait là aucun problème, si Adam/Evelyne et Evelyne/Adam n’avaient pas conservé le complet souvenir de qui ils étaient avant.

    De quoi remettre en question bien des concepts. Ooooh ! Nom de Dieuse !

    --==oOo==--

    GALACTYRIA

    Pièce en 4 actes

    ACTE I

    Scène première

    Une structure cylindrique dont les parois sont recouvertes de tubulures, tourne lentement sur elle même.

    La scène est faiblement éclairée.

    Par intermittence, des flashs jaillissent aux quatre coins du décor dans un grésillement électrique.

    Dans la pénombre, un personnage apparaît flottant dans les airs avançant comme s’il était soumis à un mouvement de ralenti. Les lumières iridescentes s’intensifient dans un scintillement stroboscopique.

    On distingue parfaitement à présent le personnage, il s’agit d’une jeune femme revêtue d’une combinaison à la coupe futuriste. Toujours en suspension, elle bouge les bras avec lenteur, avançant vers un pupitre illuminé de voyants clignotants et d’écrans opalescents.

    La femme a les cheveux noués en chignon, doucement elle tente d’actionner un levier, mais une brusque secousse la fait rater son geste. Une sirène d’alarme retentit. Elle fait une nouvelle tentative. Le décor se stabilise. La femme se pose doucement sur ses deux jambes.

    Galactyria (voix électronique) :

    Bonjour Agent 7-2-1-5-6.

    Je vous remercie d’avoir interrompu la rotation du module, certains de mes circuits menaçaient de se déconnecter.

    Agent 7 :

    Pour ma part, j’ai trouvé ça assez planant !

    Galactyria d’une voix monocorde:

    Planant !

    Je ne connais pas ce qu’est planant.

    Le programme de navigation ne m’indique aucune situation planante susceptible d’affecter les conditions de navigation qui ont été confiées à mon contrôle.

    Agent 7 :

    Super !

    On ne t’a pas du tout programmée pour gérer une approche du sol en planant ?

    Admettons qu’on ait un problème de rétrofusées, si alors on ne peut pas planer... qu’est-ce qu’on fait ?

    On s’écrase !

    Galactyria :

    C’était histoire de parler un peu !

    Je peux aider à une approche en... plané, commandée manuellement.

    Agent 7 :

    En conclusion, tu peux te sentir le besoin d’échanger quelques mots, mais rien qui t’autorise à effectuer une approche en plané !

    Sais-tu au moins ce qu’est une rose ?

    Galactyria :

    Une rose ? Je ne vois pas le rapport !

    Une ?… Rose ? N’est-ce pas une couleur ? Rose…

    c’est une couleur !… Mais, parmi les équipements techniques que je dois contrôler, je n’identifie aucun échantillon à bord qui soit de couleur… Rose !

    Agent 7 :

    Pour moi UNE (elle insiste sur l’article) rose, c’est surtout une fleur et, je précise à ce propos, qu’il existe des roses jaunes !

    Galactyria :

    Jaune je connais !

    Pourquoi la rose dont vous parlez ne s’appelle pas jaune, alors?

    Ce n’est pas logique !

    Agent 7 :

    Parce qu’il existe aussi des roses blanches, ainsi que des oranges…

    Galactyria:

    Je connais l’orange, c’est la couleur d’un signal de pré-alerte.

    Agent 7 :

    Enfin, il y en a surtout beaucoup qui sont rouges !

    On entend à cet instant une sirène d’alarme qui retentit.

    Agent 7 :

    Que se passe-t-il ?

    Quelle est cette alarme ?

    Tu peux me faire un rapport là dessus Galactyria ?

    Galactyria :

    Aucun incident à signaler Agent 7-2-1-5-6.

    Agent 7 :

    Mais alors pourquoi cette alarme s’est-elle déclenchée?

    Galactyria :

    Mais Agent 7-2-1-5-6, vous avez dit rouge !

    Agent 7 :

    J’ai seulement dit que les roses pouvaient surtout être rouges !

    Après un instant

    Et puis, y a-t-il un quelconque intérêt à déclencher une alarme que je suis la seule à pouvoir entendre ?

    Galactyria :

    Mais, ne trouvez-vous pas Agent 7-2-1-5-6 ? que c’est une chose bien inquiétante que les roses puissent être rouges !

    Agent 7 :

    Je t’en prie appelle-moi Agent 7.

    Il n’y pas matière à s’inquiéter à ce que des roses soient rouges, puisque nous n’en avons aucune ici!

    Ceci dit, si la trajectoire qui a été programmée venait à passer à proximité de l’astéroïde B612, nous pourrions peut-être aller y cueillir la rose que le Petit Prince y a laissée.

    Galactyria:

    Je ne comprends rien à vos histoires de roses rouges et de petit prince…

    Agent 7 dépitée:

    Ooooh... Galactyria... On ne peut vraiment pas avoir de conversation intéressante avec toi !

    Galactyria:

    J’en suis désolée ! Mais contrairement aux Agents Autonomes Automatiques, je ne suis pas programmée, pour avoir des accès directs à Wikipédia.

    Agent 7 :

    À propos des AAA, pourrais-tu me dire si parmi ceux qui ont été embarqués il y en aurait certains qui auraient été réactivés ?

    Galactyria :

    Je n’en détecte aucun qui soit actif.

    Agent 7 :

    Et, y a t’il des passagers sortis de la phase de cryogénisation ?

    Galactyria:

    Je n’en détecte aucun qui soit réveillé.

    Agent 7 :

    Ce qui veut dire qu’à part nous deux…

    Galactyria:

    Vous me faites un bien grand honneur de me considérer comme votre égale.

    L’Agent 7, prenant un panneau sur lequel elle trace quelques traits, puis montre le résultat à Galactyria :

    Puisque nous sommes amenées à passer de longues heures à dialoguer, sans doute même des jours…

    Galactyria:

    Beaucoup plus encore !

    L’Agent 7 :

    Raisons de plus, alors...

    J’ai décidé d’enrichir tes connaissances… De quelques éléments supplémentaires… touchant à...

    la culture générale !

    Je mesure que ma tâche va être immense… Je sens qu’on part de très très loin !

    Enfin ! Comme on est encore loin d’arriver, ça nous laisse un peu de temps.

    L’Agent 7, montrant son dessin face à une caméra (dessin de Saint Exupéry représentant un serpent qui a avalé un éléphant) :

    Regarde !

    Qu’est-ce que j’ai dessiné là ?…

    Galactyria:

    Ce sont les courbes comparatives entre la production d’oxygène et sa consommation.

    Agent 7 :

    C’est sûr, on part de très loin !

    *

    Scène 2

    Toujours assise devant le pupitre de commandement, l’agent 7 poursuit l’enseignement qu’elle veut dispenser à Galactyria pour tenter de la familiariser à plus de légèreté.

    Agent 7 :

    J’en ai une bonne là !

    Dans un pharmacie, un gars hésite devant le présentoir des thermomètres médicaux.

    Regardant un appareil à mesure rectale, le pharmacien lui précise : Je vous recommande ceux-ci, ils sont d’une lecture très très fiable!

    Oui ! Répond le client, fiable peut-être, mais d’une lecture pas très aisée, ou alors il faut vraiment être souple.

    Grand silence de Galactyria

    Agent 7 :

    C’est désespérant ! Tu ne disposes d’aucune sensibilité, ni d’aucun sens de l’humour. Et, malgré tous mes efforts, je n’entrevois aucun progrès notable! Je crois que je n’arriverais jamais à t’entendre rire !

    Galactyria:

    Futilité !

    À

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