L'Asociale
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À propos de ce livre électronique
Cette œuvre de science fiction narre, sous la forme du journal intime et secret d’un prof rebelle et quelque peu anarchiste, les réformes successives qui vont transformer un pays, la Khonabsurdie, autrefois connu et respecté pour sa culture et sa liberté, en un régime totalitaire qui n’est pas sans rappeler celui de l’Océania, dans le roman de George Orwell :1984.
A la fois amusant et terrifiant, ce roman s’appuie sur des faits historiques réels issus de l’analyse de l’évolution de la classe politique de grands pays d’Europe de l’Ouest. Et notamment du socialisme français.
Découvrez cette mise en garde divertissante, et plus que jamais contemporaine, dans un monde où les dirigeants et les systèmes, tous bords confondus, font face à des crises de plus en plus violentes.
Jean-Claude Sestier
Originaire de la Drôme, bien que né à Saumur le 3 Août 1936, Jean-Claude Sestier a toujours été attiré par les humanités. Mais l’amour d’Homère et d’Ovide ne l’a pas conduit directement à l’enseignement des Belles Lettres puisqu’il commença à travailler aux compteurs Garnier à Lyon, puis à la SNCF à Paris. En 1956, à la demande du gouvernement de l’époque, il partit en villégiature dans un coin du Djurdjura en Kabylie et il y resta 30 mois. Cette période très dure de sa vie le marqua à jamais. Revenu à la vie civile, et à la suite d’une formation personnelle, il revint à ses premières amours et se tourna vers l’enseignement. D’abord instituteur, il devint professeur de Lettres Classiques. Après un passage en Normandie, il fut nommé au Lycée climatique et sportif de Villard de Lans. Ce fut pour lui la découverte du Vercors, les randonnées en montagne et ski de fond, de nombreuses traversées de ce massif avec ses élèves dans le cadre d’un club “Connaissance du Vercors.” Son métier d’enseignant l’amena à organiser de nombreux voyages scolaires en Italie, dans le golfe de Naples, à Pompéi. Si vous interrogez d’anciens élèves auxquels déjà un emploi du temps atypique permettait de suivre ses cours de latin et grec, ils vous diront : “Ah, les cours... plutôt les récits de Sestier sur la mythologie grecque !”
En savoir plus sur Jean Claude Sestier
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Aperçu du livre
L'Asociale - Jean-Claude Sestier
Préface
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Cette œuvre de science fiction narre, sous la forme du journal intime et secret d’un prof rebelle et quelque peu anarchiste, les réformes successives qui vont transformer un pays, la Khonabsurdie, autrefois connu et respecté pour sa culture et sa liberté, en un régime totalitaire qui n’est pas sans rappeler celui de l’Océania, dans le roman de George Orwell :1984.
A la fois amusant et terrifiant, ce roman s’appuie sur des faits historiques réels issus de l’analyse de l’évolution de la classe politique de grands pays d’Europe de l’Ouest. Et notamment du socialisme français.
Découvrez cette mise en garde divertissante, et plus que jamais contemporaine, dans un monde où les dirigeants et les systèmes, tous bords confondus, font face à des crises de plus en plus violentes.
Note de l’Auteur
***
Ce roman, que j'ai écrit en une semaine en avril 1991, est une œuvre d'imagination. Tous les noms de lieux et de personnages ayant été inventés, toute personne qui se reconnaîtrait ou croirait reconnaître quelqu'un serait dans l'erreur la plus totale. Cependant il faut avouer qu'il m'a été un peu inspiré par des premiers ministres qui se disaient socialistes et notamment un petit roquet dont le passe-temps favori était la navigation.
CHAPITRE 1
Sur le chemin du Paradis
***
Vendredi 27 mars 2193
Il y a longtemps que j'ai envie de tenir ce journal. J'ai hésité… J'avais la trouille… J'ai longuement hésité… J'étais indécis… J'ai tergiversé… J'ai temporisé… J'avais peur qu'il ne tombât entre des mains peu scrupuleuses, mais aujourd'hui, alors que nous sommes au lendemain du deuxième tour des élections générales, je n'en puis plus, il faut que je me confie à quelqu'un ! Ne serait-ce qu'à un lecteur imaginaire et tout à fait hypothétique ! Ne serait-ce qu'aux petites feuilles de mon carnet à spirales ! Je ne peux plus me taire ! Il faut que je parle ! Je dois parler ! Je dois gueuler ! Je veux hurler ! Mais le malheur, c'est que je ne puis le faire au sens concret du terme. Il faut que je me confesse en secret ! Accroupi dans l'obscurité, tout au fond du confessionnal ! Sans même voir le visage du curé qui m'absoudra ! Il faut que je fasse mon autocritique seul ! Tout seul ! Sans aucun public !
Moi qui, en 2165, ai reçu avec plaisir la lettre de Tamplan adressée à tous les instituteurs par laquelle il se déclarait candidat contre le général Leroy… Moi qui ai même voté pour lui au deuxième tour… Moi, qui ai contribué, de 2172 à 2178, par ma très modeste, ma très minime participation à la popularité et à la percée de ce qu'à l'époque je croyais un parti de gauche ; le parti progressiste… Moi qui considérais que c'était le seul parti auquel j'aurais pu adhérer, malgré mon fond naturel anarchiste qui m'a toujours poussé à ne jamais m'embrigader dans aucune organisation ! Moi qui ai, par ma très humble voix, aidé à l'élection de Tamplan en 2181… A sa réélection, après son petit numéro de cirque du 25 mars 2188 ! Son numéro de faux-cul ! Son numéro de fils de jésuite ! De fils de pute ! Le jour de l'Annonciation ! Son numéro de vierge effarouchée ! Bien plus effarouché que la vraie vierge Marie il était ! Il ne lui manquait qu'une colombe ou un vieux hibou voletant autour de son vieux crâne plus qu'à moitié chauve ! Ou plutôt autour de son trou du cul puant la merde ! De son sale croupion véreux. Sa réélection ! Sa béatification ! Son auréolisation ! Sa sanctification ! Sa déification ! Hélas ! Comme le disait si bien et à plusieurs reprises Ronsard, un poète français, la rose est une fleur très éphémère et comme Pierre Perret, un autre Français, l'a chanté beaucoup plus tard dans une de ses plus jolies chansons épicuriennes, « Belle rose devient gratte-cul » !
Il est impossible de discuter entre profs au lycée, car les oreilles et les yeux des sbires du parti prétendu progressiste traînent un peu partout… Dans la salle des profs comme dans les couloirs… De même, il n'est pas possible de discuter chez soi avec son conjoint ou ses enfants, puisque toutes les conversations sont écoutées. Que dis-je, écoutées ! Dans toutes les pièces habitables de la maison se trouve une caméra qui transmet tous nos faits et gestes et paroles au centre de renseignements généraux du quartier… Aussi me suis-je réfugié dans une toute petite mansarde, non aménagée, sans meubles, sans électricité, et j'écris au crayon à la lueur d'une lampe de poche, mais je ne peux rester longtemps isolé, car le délégué progressiste du quartier, notre chef d'îlot, pourrait s'étonner d'une absence prolongée sur ses écrans et je me retrouverais avec une amende… ou pire…
La semaine dernière, un de mes collègues, j'ouvre une parenthèse, chez lui, a voulu
