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Vers leipogrammes et autres oeuvres en poésie de S. C. S. D. R
Vers leipogrammes et autres oeuvres en poésie de S. C. S. D. R
Vers leipogrammes et autres oeuvres en poésie de S. C. S. D. R
Livre électronique211 pages2 heures

Vers leipogrammes et autres oeuvres en poésie de S. C. S. D. R

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À propos de ce livre électronique

DigiCat vous présente cette édition spéciale de «Vers leipogrammes et autres oeuvres en poésie de S. C. S. D. R», de Salomon Certon. Pour notre maison d'édition, chaque trace écrite appartient au patrimoine de l'humanité. Tous les livres DigiCat ont été soigneusement reproduits, puis réédités dans un nouveau format moderne. Les ouvrages vous sont proposés sous forme imprimée et sous forme électronique. DigiCat espère que vous accorderez à cette oeuvre la reconnaissance et l'enthousiasme qu'elle mérite en tant que classique de la littérature mondiale.
LangueFrançais
ÉditeurDigiCat
Date de sortie6 déc. 2022
ISBN8596547427391
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    Vers leipogrammes et autres oeuvres en poésie de S. C. S. D. R - Salomon Certon

    Salomon Certon

    Vers leipogrammes et autres oeuvres en poésie de S. C. S. D. R

    EAN 8596547427391

    DigiCat, 2022

    Contact: DigiCat@okpublishing.info

    Table des matières

    AU LECTEUR.
    LEIPOGRAMMES
    LEIPOGRAMMES. VEILLE D’ UNE NVICT.
    LEIPOGRAMMES. VOYAGE.
    LEIPOGRAMMES. NAVIGAGE.
    SESTINES, POUR UNE MARGUERITE.
    SESTINE I.
    SESTINE II.
    SESTINE III.
    SESTINE IIII.
    SESTINE V.
    SESTINE VI.
    SESTINE VII.
    SESTINE VIII.
    SESTINE IX.
    SESTINE X.
    SESTINE XI.
    SESTINE XII.
    SESTINE XIII.
    SESTINE XIIII.
    SESTINE XV.
    SESTINE XV.
    DIVERS POEMES.
    CRAMBE, ou LE CHOV.
    ODES EN VERS MESUREZ ET RIMEZ.
    EPIGRAMMES EN VERS MESUREZ. A M. Rapin.
    PSEAUMES EN VERS MESUREZ.
    S. CERTONIS EPIGRAMMATA.
    VERS
    PROGRAMMES
    ET AUTRES OEUVRES
    EN POESIE,
    De S.C.S.D.R.
    A SEDAN,
    De l’Imprimerie de JEAN JANNON.
    M. DC. XX.

    AU LECTEUR.

    Table des matières

    E n’a jamais esté mon intention de faire imprimer cecy: car il n’a couru &ne court encore que trop de telles fadaises, Que ce ne lait point esté, le long temps qu’il y a que la pluspart en est oubliee du fonds d’un coffre, le peut assez faire enser, y ayant quarante&quatre ans &plus que ces leïpogrammes&la plus-part du reste ont esté batis. Et quelques-uns sans reproche n tesmoigneroient, si le fait estoit l’importance. La raison donc en est, que me trouvant il y a quelque temps touchez deffunct monsieur Estienne avec quatre ou cinq de mes amis, comme on eut tombé sur le propos des vers françois, il dit en avoir d’une sorte qu’on n’avoit point encore veüe,&les vouloit donner au sieur Iannon pour les imprimer,&luy estant demandé quelle il dit que c’estoient vers leïpogrammes. Je dy lors, qu’il y avoit long temps que je m’estois adonné à ceste sorte de vers,&que j’avoy creu que personne ne l’eust essayee que moy,&sur le chap luy en recitay quelques-uns: puis le priant de me monstrer ceux qu’il avoit, je trouvay que d’estoiet les miens mesmes qu’il disoit avoir eus d’un que je ne nommeray pas, pource qu’il est mort, Auquel il me souvint les avoir prestez il y avoit fort long temps. Et combien que je priasse ledict sieur Estienne de ne les publier point, pour le peu de faict que c’estoit, il y persista plus pour la nouveauté, que pour autre raison que il eust (à ce que je croy) de le faire. Je le pressay donc de superceder tant que je les eusse reueus, avec promesse de les luy bailler pour en faire a, sa volonté. Ce que j’eusse fait incontinent après, sans son decés. Depuis, m’ayant ledict sieur Iannon sollicité de ma promesse, je m’y laisse emporter, les hazardant à la mer des humeurs d’un chacun. Mais source que le livre eust esté trop petit, pour le grossir, me servant de la mesme raison de la nouveauté, j’y ay adiousté quelques sestines, tirees par cy par là d’un plus gros ouvrage, dót la structure n’est gueres moins difficile que celle des leïpogrammes. Te priant de ne me blasmer pour le sujet qui est de follies l’amour, qui lors qu’elles furent composees estoit excusable, si excuse y eschet: car c’est seulement pour la rareté du poëme, peu se trouvans qui l’ayent encore tenté en nostre langue. Puis me voyãt si avant en mes nouveautez, pour la troisiesme j’y ay encore cousu la nouvelle façon des vers mesurés, d’aucuns hayë&reprouvee d’autres admiree&non approuvee, mais de fort peu loüee, tentee&essayee. Entre lesquels, après ce peu, mais de très-excellens que nous en ont laissé Jodelle &Passerat, nul ne l’a si heureusement traictee que feu monsieur Rapin. Celuy seul qui m’a le plus incité&enfin persuadé de me remettre à ceste façon de vers. que j’avoy plus de trente cinq ans sont, delaissee. Et pour la fin, pour monstrer que je ne suis pas entierement extravagãt, je te presente quelque chose de la façon accoustumee, que je souhaitte au moins trouver grace envers roy, avec ce peu d’essay d’Epigrammes latins, aussi peu considerables, après tant de si excellés de nostre temps comme les françois, apres ceux de tant de rares esprits. Que si quelcun qui le merite peut estre mieux que moy, me veut donner le nom qu’on donne à ceste heure aux faiseurs de livres, encore qu’il n’en face point; qu’il considere que je l’ay donc sans en avoir eu dessein. Mais pour le moins est-ce contentement à mon esprit, qu’à personne ne nuira ceeste façon d’escrire, qui n’embroüille point les cerveaux de douteuse creance, comme sont tant d’escrits en la Théologie, ne tue&n’estropie point les Corps humains, comme tant en Medecine,&ne ruine point les maisons& les biens, comme tant en droict: des trois sortes desquels la terre est pour le iourd’ huy grandement abusee, infectee, &ravagee. Adieu.

    LEIPOGRAMMES

    Table des matières

    à monsieur de Lomenie
    Secretaire d’Estat.
    E vous donne ce labeur, fils sans fruict de mon oysiveté inutile. Ce sont vers leïpogrammes, ainsi dicts pource qu’en chaque sonnet une lettre est delaissee. Et bien qu’en tous il y ait une difficulté fort raboteuse, toutesfois en celuy de l’e elle est du tout pierreuse&presque inaccessible, pour la misere& peine qu’il y a de la joindre&surmonter. Dites donc, ô embarassement! o sueur! car certes je confesse que j’ay recerché une chose vaine avec beaucoup de travail, &principalement au premier alphabeth, qui a esté faict en une nuict. Le present est de peu dimportance, l’invention ennuyeuse, &pour sa rudesse rejettable. l’y ay travaillé pourtant, afin qu’il y cust, sinon du fruict&de la delectation, au moins de l’admiration pour sa nouveauté, la necessité de l’observation en ayant recullé& cóme banny toute la beauté poëtique,&le contentement du discours. En somme, il n’y a rien pourquoy vous luy deviez porter affection, mais bien commiseration pour sonc estropîment. Quelle raison donc ay-je de le vous doner? Nulle, sinon que vous l’avez desiré,&que vous me voulés du bien. A dieu

    LEIPOGRAMMES.

    VEILLE D’UNE NVICT.

    Table des matières

    A

    Sprits qui voletez sur le bruict que bour donne

    Le fleuve recourbé qui de son victe cours

    Leche presque le tour de ceste ville, où l’ours

    Qui fut premier trouvé le redouté nom donne:

    Si deuot quelquesfois vostre troupe mignonne

    l’honore de mes vers. Et sur les legers tours

    Que le soir vous tournez, de mes divers discours

    Le son tristé enroüé pour contrebruict t’entonne:

    Priez pour moy le Dieu qui qui sied de costé

    Sur le moite surion de ce fleuve irrité,

    Qu’il cesse un peu le bruict qui trouble mes oreilless

    Ores que je vous veux estrener de ces vers,

    Puis escoute benin mille discours divers

    Que je force sortir d’une nuict de mes veilles.

    B

    Qui vondroit resister à la puissance tienne

    Doux enfat de la nuit, il luy faudroit aux diem

    S’esgaler tout a fait, escheler leurs hauts cieux,

    Et de leur doux Nectar humer la coupe pleine;

    Mais garde le tonnerre au fils de Dindymene

    Garde le traittement qu’eurent les factieux

    Qui m’ont sur mont monté, (forfaict audacieux)

    Rougirent de leur sang la motte Pelienne

    Mieux vaut donc faire joug, et ne point resister,

    Sommeil, à ton effort, de peur de t’irriter,

    Et n’en remporter rien que repentir&peine:

    Mais, Sommeil, je te pry ne te courrouce point,

    Et dispense mes yeux en ce seul petit poinct,

    Car ma douce fureur ceste nuict me demeine.

    C

    L’Espouvantable plant des pointes de Memphis,

    Le tortueux entour de la prison serree

    Du fils de Pasiphaë, Et la tour enserree

    Que pour ta Danaë rude pere tufis.

    L’or, l’azur, et l’email des aislerons du fils,

    De la fille à la mer: Et la plaine azuree

    Qui prit jadis son nom de la lourde viree

    Que sentit le voleur, Phaebus, que tu deffis.

    Les Titans guerroyans dessous la troupe haute,

    Et le Saturnien qui de foudres n’a faute

    Sur leurs testes dardant son soulfre garde-Dieux:

    Le fugitif de Troye, Et depuis, le bon homme

    Qui la louue seura des batisseurs de Rome,

    J’ay veu au peu de temps que j’ay fermé les yeux.

    D

    SOnge-creux Palinur’ quant ceste forte enuie

    T’accabloit sommeillant, il falloit à l’escart

    Laissant ton gouvernail te retirer à part,

    Et là ronfler ton soul en asseurant ta vie:

    Et vivant tu aurois avec ta compagnie

    Trouvé les marcassins sous le chesnu fueillart,

    Quant mesme il eust fallu sur le Latin rempart

    Que l’ame t’eust esté par l’ennemy ravie.

    L’honneur t’en fust resté: Puis on eust eu le soin

    A te faire inhumer, si les armes au poing

    Les Troyens t’eussent veu poursuivre la victoire,

    Non, come un gros taureau, tomber la teste en bas:

    Va, je ne te plain point. Ne te falloit-il pas

    Eschapper eu veillant la mort toute notoire?

    E

    Il n’y a pas une apostrophe pour sauver l’e

    Pour ravir la toison quand Jason courut tant,

    Il y parvint pour vray, l’arrachant hors du sort

    Aux dragons flamboyãs: mais non par son bras fort,

    Non par son bac fatal à Cholios loing flottant.

    Car sans ton fort pouvoir qui luy fut assistant

    O doux fils à la nuict, par un subtil confort,

    Son cas alloit fort mal: Il y sust plustost mort,

    Tant grand, tant bon fust-il, tant hardy combatant.

    Mais tu luy fus amy, quand ton appast charmoit

    Son dragon, qui sans fin son tison allumoit.

    Il toüt donc par toy du prix ainsi conquis:

    Donc à toy qui luy fis un tant amy support,

    Vu tour tant à propos, un tant divin confort,

    Soit un los immortel à tout jamais acquis.

    F

    Si viste par la plaine à l’heritier de Rhee

    Le sapin tabourdé d’un Oüest inconstant

    Ne galope leger: Et le traict loin-portant

    Ne coupe si soudain la campagne aëree:

    Si tost ses traits grondans de sa voute atheree

    Le mary de Juno ne va point esclatant:

    Et l’aigle ravisseur, si tost ne va battant

    De son ventre poussé, la colombe esgaree:

    Que l’importun Sommeil m’a dardé le rainceau.

    Qu’il trempe dans le creux de l’oublieux ruisseau.

    Et m’a contraint baisser dessous son coup la teste.

    Pardonne moy, Sommeil, Roy de toute la nuict

    Sinon aux soucieux, car pour ton seul deduict

    Cest estrange discours à ton honneur s’appreste.

    G

    JE te veux entonner d’une façon nouvelle

    Mon doux Bourdó de nuict,

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