À propos de ce livre électronique
Une mascarade sensuelle.
Ambre Messier est rongée par la culpabilité. Par sa faute, sa cousine a péri dans d’étranges circonstances après avoir été mise en contact avec de dangereux criminels. Voulant à tout prix faire payer les responsables, elle infiltre leur groupe, n’hésitant pas à utiliser ses talents de séductrice pour parvenir à ses fins. C’est ainsi que la belle blonde se rapproche de Josh Masson, un fougueux pilote de Formule 1, qu’elle n’a aucun scrupule à manipuler.
Alors qu’il se trouve en pleine course au championnat, Josh est marqué par sa rencontre avec une mystérieuse amante masquée, survenue dans les jardins du château de Versailles, puis par celle d’une inconnue croisée au sein d’un club sélect privé, la même soirée. Parallèlement, il est fasciné par l’attirante adjointe de son commanditaire principal. Il ignore, cependant, que ces trois femmes sont liées par un secret…
La vérité ne tardera pas à être dévoilée au grand jour et les événements funestes s’enchaîneront, réunissant invariablement Ambre et Josh au coeur d’un jeu aussi périlleux que torride. Réussiront-ils à mettre un terme aux sombres agissements de
l’organisation ? Se laisseront-ils enivrer par les brumes exquises de la passion ?
Forte du succès remporté par Annabel et Max : Adultes consentants et Conquise : Parce que tu m’appartiens, Sonia Alain nous propose un nouveau roman brûlant dans lequel les masques tombent et invitent au plaisir.
Sonia Alain
Sonia Alain écrit dans différents genres littéraires. Ces romances se veulent un mélange de passion, de suspense et d’émotions. Elle récidive ici avec Cléopâtre, une romance historique exaltante et envoûtante.
En savoir plus sur Sonia Alain
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Avis sur L' AMANTE MASQUEE
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Aperçu du livre
L' AMANTE MASQUEE - Sonia Alain
De la même auteure
chez Les Éditeurs réunis
Conquise : Parce que tu m’appartiens, 2019
Annabel et Max : Adultes consentants, 2016
L’amour au temps de la guerre de Cent Ans
1. La tourmente, 2012
2. L’insoumission, 2013
Pour suivre l’auteure :
facebook.com/soniaalain.auteure
Ce roman est pour Annie et sa fille Jäelle
grâce à qui j’ai pu poursuivre mon rêve d’écriture.
Si vous n’aviez pas eu l’idée de présenter mon roman
aux Éditeurs réunis à l’époque, ce roman, comme
tous ceux que j’ai écrits par la suite, n’aurait
probablement jamais vu le jour.
Merci du fond du cœur d’avoir cru en moi et d’avoir
pris l’initiative de changer le cours des événements…
Prologue
Josh Masson regarda avec un dégoût évident le pantacourt de satin gris qu’il avait enfilé par-dessus des collants. Il se sentait ridicule, accoutré de cette manière, d’autant plus que la lourde perruque blanche qui recouvrait sa tête provoquait des démangeaisons sur son cuir chevelu. Malgré la qualité de son costume baroque ouvragé avec finesse, il se faisait l’effet d’un gigolo s’exhibant selon le bon vouloir de son commanditaire principal.
Pilote de Formule 1, il préférait de loin effectuer un virage serré sur une piste de course plutôt que de participer à ce bal masqué organisé au château de Versailles. Si cela n’avait été l’entorse qu’il s’était faite le matin même, lors des qualifications, il serait dans sa chambre d’hôtel à se préparer mentalement pour le Grand Prix du lendemain sur le circuit du Castellet. Mais voilà, son poignet endommagé avait changé la donne, et son commanditaire avait profité de l’occasion pour le faire parader à cet événement annuel incontournable comme une bête de foire.
Il porta un regard noir sur le bandage élastique qui comprimait son articulation. Dire qu’il fulminait était un euphémisme. Cette course était importante, il ne pouvait se permettre de perdre l’avance qu’il était parvenu à gruger depuis le mois de mars. Il eut un mouvement d’humeur qui arracha un sourcillement aux participants qui descendaient le majestueux escalier de pierres menant aux jardins à l’arrière. Il avait besoin de prendre l’air avant d’affronter la cacophonie qu’il percevait en provenance de l’Orangerie, là où se trouvait le cœur de la fête.
Il tira sur les manches brodées de son manteau avec agacement. Il se sentait à l’étroit dans ce costume ridicule. Pourtant, nombre de personnes auraient payé cher pour être présentes à ce bal fantasque. Le champagne y coulait à flots, l’ambiance de club ne manquait pas d’attrait, le raffinement était de mise, sans parler des lieux parés avec un art remarquable. En temps normal, il aurait apprécié cette soirée VIP, mais pas au détriment d’une course.
Il porta son attention sur les visages masqués, les robes imposantes des dames, tout comme les chapeaux à plumes des hommes et les chemises à jabot. On se serait cru à l’époque du faste de la cour du Roi-Soleil ou à l’une des fêtes somptueuses orchestrées par Marie-Antoinette. Il en était à ces sombres réflexions lorsqu’il aperçut tout à coup, au cœur de la foule, une apparition enchanteresse des plus séduisantes. Il plissa les yeux en détaillant l’inconnue presque entièrement dénudée, qui offrait un contraste saisissant avec les femmes présentes. L’étrangère était tout de rose vêtue, de la perruque volumineuse au bustier ajusté garni de volants de tulle, jusqu’aux souliers à talons et aux boucles de satin sur le haut de ses bas de soie blancs. Pour tout bijou, elle ne portait qu’un ruban de la même couleur autour de la gorge. Elle était à couper le souffle et ne nécessitait aucun ornement supplémentaire pour se faire remarquer. Sans mentionner qu’il émanait d’elle une aura électrisante. Il la vit se faufiler entre les galants de sa démarche chaloupée, comme si elle flottait au-dessus de la mêlée, telle une reine provocatrice.
Josh sentit son instinct compétitif se réveiller à cette vision. Cette nymphe piquait sa curiosité. Elle n’avait pas hésité à braver les convenances en adoptant cette tenue émoustillante. D’ailleurs, plus d’un regard masculin se tournait sur son passage, et nul besoin d’être psychologue pour comprendre qu’il n’était pas le seul mâle à être sensible au parfum d’interdit qu’elle dégageait. Oubliant pour l’heure son commanditaire, il avança dans le sillage de l’inconnue.
Ambre ignora les hommes qui salivaient dans son dos. Elle savait pertinemment quelle réaction causerait son arrivée. Et c’était à dessein qu’elle avait endossé ce déguisement scandaleux de Marie-Antoinette. Les responsables de l’événement n’avaient pu redire sur son habillement puisque rien dans les règlements ne mentionnait cette subtilité entre une toilette de jour et une plus intime de nuit. Après tout, elle portait un masque ainsi qu’une tenue baroque d’époque, sauf que celle-ci était beaucoup plus sexy que la norme le voulait, ce qui aurait pour effet d’augmenter la température corporelle des noctambules présents.
Un sourire aguicheur se dessina sur ses lèvres. Elle avait un gros poisson à ferrer ce soir, et elle comptait parvenir à ses fins. L’inspecteur Lallier se fiait à elle pour trouver des preuves compromettantes qui lui permettraient de faire tomber un groupe d’individus influents à la tête d’une organisation criminelle exploitant le commerce humain. Celle-ci étendait ses tentacules dans le monde entier et s’adonnait à la traite d’adolescentes et de jeunes femmes pour assouvir les fantasmes sexuels de ses membres. Ambre vouait une haine viscérale envers ces salauds. Ce n’était pas par hasard qu’elle s’était engagée sur cette voie suicidaire, mais par pure vengeance…
Les yeux rivés sur la foule, elle sentit, plus qu’elle ne vit, une présence masculine tout près d’elle. N’ayant pas de temps à perdre avec du menu fretin, elle poursuivit son chemin sans jeter un seul regard derrière elle. Un rire gras retentit sur sa gauche avant qu’une main boudinée s’empare de son bras avec une force démesurée. Elle tourna brusquement la tête et se préparait à invectiver l’importun quand elle le reconnut à son sourire carnassier. Le masque qu’il arborait ne cachait en rien la lueur vicieuse qui teintait ses prunelles. Elle réprima avec peine un frisson de dégoût. L’homme la ramena vers lui d’une poigne ferme.
— Il n’y a qu’une dévergondée comme toi pour porter ce type de déguisement scandaleux, susurra Bertrand Paquin d’un ton persifleur en glissant le bout de sa langue sur ses lèvres gourmandes.
Ambre eut un léger haut-le-cœur qu’elle dissimula sous un ricanement sarcastique. Elle détestait l’être répugnant qui lui faisait face, mais elle ne pouvait laisser libre cours à sa haine en sa présence. L’homme ne faisait peut-être pas partie du petit groupe restreint à la tête de l’organisation qu’elle pourchassait, mais il était un de ses lieutenants, et elle espérait qu’il en viendrait à la conduire à ses chefs. Aussi s’efforça-t-elle de juguler sa révulsion au moment où il la plaqua contre lui. Vivement que le jour de sa chute approche, car elle peinait de plus en plus à jouer ce rôle infâme. Surtout quand elle devait subir les attentions lubriques d’êtres pervers tels que lui.
Une personne avançait vers eux. Ambre se tendit aussitôt. L’aura sombre et volontaire que dégageait l’étranger ne lui disait rien qui vaille. Et il y avait fort à parier qu’il s’agissait de l’un des membres de l’organisation, même si elle ne le reconnaissait pas. Parvenu à leur hauteur, l’homme la détailla avec froideur, faisant tinter un signal d’alarme dans son esprit.
— Délicieuse…, murmura-t-il d’une voix suave qui lui glaça le sang. L’une des nôtres, je présume.
Sur un signe de tête affirmatif de Bertrand, il l’observa avec plus d’insistance.
— Intéressant, commença-t-il en plissant les yeux. Voilà une confiserie qui semble des plus savoureuses.
Ambre s’obligea à demeurer stoïque, et cela, malgré le sentiment d’appréhension qui la gagnait. Ce type était dangereux, le genre de sadique qui dissimulait ses vices sous un vernis civilisé afin d’endormir ses victimes. Heureusement, elle n’était pas néophyte en la matière et ne se laissait plus berner par ces apparences trompeuses depuis un bon moment. D’autant plus que son instinct lui criait haut et fort de se méfier de cet individu comme de la peste.
Sans doute dut-il sentir sa résistance, car il releva un sourcil, un rictus mauvais sur les lèvres. Se tournant vers Bertrand, il le fixa à son tour d’un regard torve.
— Si vous nous présentiez, Paquin, suggéra-t-il d’un ton qui ne tolérait aucune contestation.
Bertrand tiqua. Il lui coûtait de lâcher sa proie, mais l’homme qui lui faisait face n’accepterait jamais d’être ignoré, surtout si l’une des filles avait capté son attention. S’il ne désirait pas s’exposer à sa vindicte, mieux valait obtempérer sans rechigner. De toute façon, il pourrait se reprendre plus tard avec cette gueuse.
Ambre comprit à l’attitude de Paquin qu’elle se trouvait en présence de l’un des dirigeants de l’organisation. Aussitôt, elle s’obligea à endosser le rôle qu’on attendait d’elle. Elle garda le silence et baissa la tête sagement en demeurant immobile. Le nouveau venu afficha une expression sardonique.
— Voilà une petite chose bien docile, argua-t-il en glissant un doigt sur la joue d’Ambre.
Puis, il releva son menton et approcha son visage si près d’elle qu’Ambre put sentir son souffle sur sa peau.
— Qui es-tu, ma mignonne ?
Elle cilla et s’alloua une seconde pour se reprendre avant de lever les yeux vers lui.
— Ambre Messier, maître, murmura-t-elle d’une voix qui se voulait ténue.
Réjean jeta un regard entendu à Bertrand. Cette délicieuse créature semblait avoir été bien dressée. Elle ferait l’affaire pour ce qu’il avait à l’esprit.
— C’est une soumise qui fait partie de l’organisation de manière consentante, spécifia Bertrand avec suffisance. Et polissonne avec ça. Ne vous fiez pas aux apparences, Saint-Pierre, l’avertit-il en éclatant d’un rire gras.
Sur ces mots lourds de sens, il empoigna sans vergogne un sein et en pinça l’extrémité avec méchanceté, arrachant une plainte étouffée à Ambre.
— Un porc tel que vous ne devrait pas avoir la permission d’approcher une candidate aussi prometteuse, lâcha Réjean d’un ton sec qui fit sourciller le principal intéressé.
Puis, il tendit une main galante à la jeune femme en ignorant son subalterne. Alors qu’il tournait le dos au malotru, le reléguant au second plan sans autre forme de procès, il entraîna Ambre à sa suite. Bertrand lui décocha un regard malveillant en serrant les dents. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de remettre cet arrogant à sa place d’un coup de poing, mais sa position à la tête du groupe le lui interdisait. Mieux valait se montrer prudent. Ambre Messier ne s’en doutait pas, mais elle venait de tomber tout droit entre les griffes du diable en personne. Et à voir l’intérêt que Saint-Pierre lui portait, elle risquait gros. Nombre de filles n’étaient pas sorties indemnes de ses appétits déviants. Il aurait été préférable qu’elle ne croise pas sa route. Un sourire mauvais sur les lèvres, il se dirigea vers l’Orangerie à la recherche d’une proie de rechange.
1
Ambre dissimulait avec difficulté sa satisfaction. Elle était certaine, après cet incident, de se trouver en présence de l’un des chefs du groupe et elle tenait là une occasion en or d’exploiter la situation. Elle s’efforça donc de reléguer aux oubliettes ses appréhensions. Si elle parvenait à se montrer convaincante, elle aurait une chance d’accéder enfin à des informations névralgiques. Il lui fallait manœuvrer avec finesse. Nullement désireuse de dévoiler son jeu, elle continua d’endosser son rôle de soumise et suivit Saint-Pierre sans opposer la moindre résistance. Restait à déterminer ce qu’il avait en tête et où il l’entraînait.
À mille lieues de telles ruminations, Josh, quant à lui, n’avait pas lâché des yeux la jeune femme. Toutefois, la scène particulière à laquelle il venait d’assister le laissait perplexe. De voir cet individu lui empoigner le sein avec tant de familiarité l’indisposait d’une certaine manière. S’agissait-il de l’une de ces belles-de-nuit présentes pour le bon plaisir de ces messieurs ? Ça expliquerait la tenue provocante. Cependant, ce qui le perturbait encore plus, c’était de voir son commanditaire principal se diriger vers lui avec cette libertine pendue à son bras. En toute honnêteté, il ne savait que penser de cette situation inhabituelle. Réjean Saint-Pierre avait à cœur d’afficher une image méticuleuse de lui en public, exigeant par surcroît de ses employés de faire preuve d’un zèle similaire. Alors, à quoi rimait cette histoire singulière ? Il n’eut pas le temps de s’interroger davantage, car déjà l’homme d’affaires arrivait à sa hauteur.
— Mon cher Josh, heureux de constater que tu as pu te joindre à nous, déclara Réjean avec une satisfaction évidente.
Josh esquissa un sourire forcé tout en pestant mentalement. Ce n’était pas comme s’il avait eu le choix. Saint-Pierre se montrait toujours des plus pointilleux au sujet de ses apparitions officielles, et lui devait se conformer aux règles du jeu comme tous les autres pilotes. L’argent était le nerf de la guerre. S’il possédait un volant dans l’une des meilleures écuries du circuit, c’était en grande partie grâce à la commandite de Saint-Pierre. En contrepartie, il lui fallait assister à tous les événements que ce dernier jugeait importants, comme un souper avec des inconnus pour faire mousser son nom ou une présence lors d’une soirée particulière comme celle-ci. De quoi exaspérer le plus endurci d’entre eux. Se prostituer faisait partie de la game pour garder un volant. Il s’y pliait donc, même si c’était à reculons. Tout ce qui comptait, c’était qu’il puisse conduire une voiture et devenir champion de F1, et rien ni personne ne viendrait se mettre en travers de sa route.
Réjean afficha un air satisfait en avisant l’expression du coureur. Josh Masson était un pilote prometteur qui pourrait aller chercher le titre de champion du monde si on lui en donnait les moyens. Celui-ci dégageait une volonté de fer qui lui plaisait, et c’était en partie à cause de cette rage au cœur qu’il l’avait choisi. Il se reconnaissait en lui et prenait plaisir à le pousser dans ses derniers retranchements, exigeant toujours plus de sa personne. Non sans provocation, il fit avancer la jeune femme demeurée silencieuse à ses côtés pour l’exposer davantage à sa convoitise.
Ambre détailla l’inconnu entre ses cils mi-clos, soucieuse de découvrir ce qui se cachait derrière la façade qu’il offrait. Saint-Pierre ne devait assurément pas agir à la légère. S’il voulait l’exhiber sous les yeux de l’individu, c’était qu’il y avait une bonne raison. Il lui suffisait de trouver laquelle. D’autant plus que le dénommé Josh ne semblait pas plus heureux qu’elle d’être en ces lieux. Elle avait noté la crispation de ses muscles à leur approche, tout comme son regard ombrageux.
— Chère Marie-Antoinette, voici mon poulain, Josh Masson, un pilote de F1 très prometteur que j’ai la joie de commanditer.
Sa suffisance arracha un grincement de dents à Josh. Il se faisait l’effet d’un cheval de course paradant pour le plaisir de son maître. Devait-il en plus ouvrir la bouche et exposer sa dentition parfaite pour épater la galerie ?
Indifférent à l’état d’âme du coureur, Réjean déposa une main ferme sur l’épaule de ce dernier. C’était sciemment qu’il présentait la jeune femme sous un nom d’emprunt, préférant garder une aura de mystère autour d’elle. Il poursuivit, énigmatique :
— Il ferait une excellente recrue pour l’organisation, lâcha-t-il avec sournoiserie. Vous pourriez lui faire découvrir les avantages qu’il en retirerait, très chère.
Le ton doucereux qu’il venait d’employer ne laissa planer aucun doute sur ses intentions réelles dans l’esprit d’Ambre. En définitive, Saint-Pierre lui ordonnait de s’occuper de son protégé, de lui montrer les bénéfices qu’il pourrait obtenir en joignant leur groupe sélect, alors que le principal intéressé n’avait aucune idée de ce qui se profilait à l’horizon. Elle prit une brusque inspiration qui lui valut un coup d’œil interrogatif de la part de l’homme d’affaires. Par réflexe, elle dissimula ses véritables pensées derrière un masque provocateur, fidèle au rôle qu’on attendait d’elle. Elle devait faire preuve de prudence en présence de ce dominant. Saint-Pierre ne ressemblait en rien à cet idiot de Paquin. Elle ne pourrait pas le berner aussi aisément si elle s’oubliait.
Reportant son attention sur le coureur, elle le jaugea d’un regard expert. C’était un magnifique spécimen masculin, mesurant près de six pieds, musclés aux bras et aux épaules, avec des yeux d’un bleu électrique. Elle aurait pu tomber sur pire. Le séduire ne serait peut-être pas si éprouvant après tout. Restait à découvrir quelle personnalité se cachait sous cette belle gueule et cette allure décontractée. À vue d’œil, elle lui donnait vingt-sept ou vingt-huit ans, guère plus. Rien à voir avec Derek Morel, un autre pilote de F1 qui avait joint l’organisation depuis peu. Une véritable teigne, celui-là, qu’il valait mieux ne pas trop approcher.
Un raclement de gorge la ramena à l’ordre. Saint-Pierre commençait à s’impatienter. Se reprenant à l’instant, elle déposa une main légère sur l’avant-bras du coureur et fit exprès de se pencher vers lui pour exposer la naissance de ses seins. Comme elle s’y attendait, le regard de l’homme dévia vers ses formes arrondies et s’y attarda quelques secondes.
— Enchantée de faire votre connaissance, déclara-t-elle sur un timbre velouté.
Les muscles se contractèrent sous sa paume, puis des prunelles assombries remontèrent vers ses yeux pers. Une pointe d’interrogation s’y reflétait, ainsi qu’un désir latent qui ne demandait qu’à éclore. C’était prévisible, songea-t-elle avec amertume. Ne lui restait plus qu’à procéder avec art pour inciter l’individu à abandonner toute réserve. Si elle parvenait à le faire entrer dans les rangs de l’organisation, elle marquerait des points auprès de Saint-Pierre, ce qui n’était pas négligeable.
Faisant abstraction de tout scrupule, elle pressa délibérément la courbe de son sein contre la manche du pilote et laissa glisser son souffle chaud sur son cou en s’approchant de son oreille.
— Aimeriez-vous découvrir les douceurs que renferme ce bal en ma compagnie, mon seigneur ? murmura-t-elle d’une voix caressante.
Une décharge descendit le long de l’échine dorsale de Josh jusqu’à son entrejambe. Cette fille l’enflammait par sa seule présence, alors que son regard envoûtant promettait mille délices. Profitant de son engouement, Ambre pointa le bout de sa langue entre ses lèvres pleines, les humidifiant avec une sensualité trompeuse. Il n’en fallut pas plus pour appâter le pilote. Peu importait que cette tentatrice soit une gourgandine, Josh avait l’intention de se laisser séduire pour voir où ce petit jeu le mènerait. Il avait déjà été accompagné d’escortes par le passé dans certaines villes du circuit automobile, mais aucune n’avait fait preuve d’autant d’audace. Cette superbe inconnue appartenait à une catégorie à part, tel un champagne hors de prix. Sans mentionner que son commanditaire lui offrait cette créature exquise sur un plateau d’argent. Pourquoi se priver dans ces conditions ?
Du bout des doigts, il frôla le velouté de sa gorge. Cette beauté était tout en nerfs, il le remarquait à sa silhouette élancée et ferme. Tout comme lui, elle devait exercer un contrôle absolu sur son corps. Il n’y avait aucune once de graisse sous sa peau, sans compter qu’elle dégageait une énergie galvanisante. Il lui était impossible de déterminer la couleur de ses cheveux sous la perruque rose ni la forme complète de son visage avec le masque qui le recouvrait en partie, mais le reste de sa physionomie était prometteur. Elle devait être un peu plus jeune que lui, mais il n’aurait pu l’affirmer avec certitude. En revanche, son regard ne trompait pas. Il était vif, ce qui laissait supposer qu’elle savait exactement ce qu’elle voulait. Ambre inclina la tête sous cet examen soutenu.
— Ce que vous voyez vous plaît ? demanda-t-elle, séductrice.
Josh tressaillit, alors qu’un sourire charmeur se dessinait sur ses lèvres.
— Il faudrait être aveugle pour ne pas apprécier le spectacle, déclara-t-il d’une voix profonde en passant la main sur sa nuque avant de descendre en une caresse légère vers son dos nu.
La peau était chaude et soyeuse sous ses doigts rêches. Tout à son exploration, il ne se rendit pas compte du départ de Saint-Pierre ni du signe satisfait qu’il fit à l’intention d’Ambre. Il avait plus intéressant à s’occuper. Quant à Ambre, consciente de ses atouts, elle mordilla le lobe à sa portée du bout des dents. La paume de Josh glissa entre ses omoplates, puis poursuivit son chemin vers la cambrure satinée des reins, avant de s’attarder sur l’arrondi d’une fesse. Sa respiration précipitée le trahissait. À croire que la frustration qui semblait l’animer au moment de leur rencontre s’était transformée en quelque chose de plus primitif.
Sans ambiguïté, la jeune femme fit courir ses doigts fins sur le torse musclé avant de se plaquer sur la verge frémissante. Le ventre de Josh se crispa et, par réflexe, il la ramena contre lui. Elle perçut son appétence avec satisfaction. D’emblée, elle pressa davantage le membre qui durcissait, lui coupant le souffle. L’emprise se resserra autour de sa taille, la maintenant captive d’un étau inflexible.
— À quel jeu jouez-vous, Marie-Antoinette ? grogna-t-il d’un ton rauque entre ses dents.
— Où serait le plaisir si je vous le dévoilais ? répondit-elle avec un rire de gorge affriolant.
Elle commença à le masser en de lents mouvements de va-et-vient qui le mirent rapidement au supplice. Bougre ! Elle le caressait sans aucune vergogne sous le regard de tous. S’il lui prenait la fantaisie de s’écarter de lui, son désir serait des plus évidents. Il était dur comme du marbre désormais et beaucoup trop à l’étroit dans son pantacourt. Cette sorcière l’avait provoqué sciemment, le plaçant dans une position insoutenable. Alors qu’elle se préparait à lui glisser entre les doigts, il raffermit sa poigne autour de sa taille.
— N’y pensez même pas, gronda-t-il d’une voix caverneuse.
Ambre éclata d’un nouveau rire vibrant de promesses. Elle se jouait de lui avec un art ravageur. Cependant, elle était prisonnière de son étreinte.
— Nous devrions assister au spectacle qui se déroule en ce moment à l’Orangerie, déclara-t-elle.
Le regard d’avertissement qu’il lui lança la ravit. Saint-Pierre avait demandé de l’attirer dans leur univers, et c’était ce qu’elle s’apprêtait à faire. Elle avait deviné d’instinct que le pilote se révélerait un homme contrôlant. Voulant se démarquer des autres femmes qui devaient graviter autour de lui, elle avait décidé de le provoquer de manière éhontée. Après tout, ne se trouvait-il pas au cœur d’une nuit des plus fantasques ?
— Ne soyez pas rabat-joie. Sinon, pourquoi participer à cette petite fête unique en son genre ? se moqua-t-elle en se frottant contre lui. Il paraît que les spectacles sur scène valent le détour.
— Au diable ces numéros, maugréa-t-il en approchant son visage du sien. Il y a plus intéressant à faire.
Alors qu’il s’apprêtait à prendre possession de ses lèvres, elle détourna prestement la tête. Elle refusait d’être embrassée sur la bouche par quiconque. Cela pouvait paraître idiot au regard des libertés qu’elle permettait aux hommes avec son corps, mais c’était une ligne qu’elle s’abstenait de franchir. Un baiser revêtait un caractère intime, voire sacré.
Désireuse d’échapper à l’emprise du pilote avant qu’il ne fasse un nouvel essai, elle exerça une légère pression sur la bande élastique qui recouvrait son poignet. D’emblée, la poigne autour de sa taille se relâcha assez pour qu’elle puisse s’esquiver et prendre un peu de recul.
— Désolée, lâcha-t-elle d’un air faussement contrit en remarquant sa grimace. Une blessure causée dans l’exercice de votre métier sans doute.
— Et la raison de ma présence en ces lieux, enchaîna-t-il en désignant le jardin.
Son ton lugubre ne passa pas inaperçu au sens aiguisé d’Ambre. Ainsi, elle avait vu juste. C’était bien de la frustration qu’elle avait perçue chez lui lors de son arrivée, une situation qu’elle comptait exploiter au maximum. Mine de rien, elle fit vagabonder ses doigts dans l’échancrure de son corsage, l’attisant de plus belle.
— Si vous me suiviez vers l’un des bosquets…, susurra-t-elle en laissant volontairement sa phrase en suspens.
Josh était incapable de détacher son regard de la main qui caressait les formes pulpeuses de la poitrine. Il brûlait d’envie de lui arracher le peu de tissu qui la recouvrait pour s’emparer des deux globes d’albâtre. Sa verge pulsait entre ses cuisses, avide de s’enfoncer dans la douce moiteur de cette allumeuse.
Avec un sourire en coin, il se rapprocha d’elle, tel un prédateur ferrant sa proie. Il n’avait plus la faculté de réfléchir de manière logique, seul comptait le désir qui le tenaillait. Il devait relâcher la pression qui l’habitait.
— Je te suis, ma mignonne, répliqua-t-il d’une voix rauque, les yeux brillants d’une lueur animale.
Sans hésiter, Ambre se détourna de lui et dévala la volée de marches qui conduisait aux jardins. Empruntant l’une des allées secondaires, elle se dirigea tout droit vers le bosquet de la Colonnade. Elle connaissait les lieux pour les avoir plus d’une fois visités. Et c’était ce qui lui permettrait de fuir en toute impunité le moment venu.
Lançant un regard furtif par-dessus son épaule, elle s’assura que le pilote la suivait toujours. Elle savait que cette poursuite dans les bois aiguiserait son appétence, et c’était parfait ainsi.
De son côté, Josh accéléra le pas. Il avait la gorge sèche et n’aspirait plus qu’à s’abreuver à la source même du plaisir de cette petite intrigante. Il se promettait de la faire crier de frustration avant de la combler. C’était tout ce qu’elle méritait pour s’être amusée à ses dépens et l’avoir poussé à bout.
Alors qu’il débouchait dans un espace ouvert entouré de colonnes de marbre, il constata que la gueuse avait disparu. Contrarié, il fit le tour de la statue située en plein centre en lançant des coups d’œil furieux à la ronde.
— Fermez les paupières et appuyez-vous à l’un des piliers ! ordonna une voix feutrée.
Il chercha à percer le couvert de la nuit, mais sans succès. Nom de Dieu ! Où se trouvait cette intrigante ?
— Faites ce que je vous dis et, croyez-moi, vous ne le regretterez pas.
Un afflux de sang se rendit dans son membre, le faisant vibrer d’une attente à peine contenue. Devinant qu’elle poursuivrait ce petit jeu de cache-cache jusqu’à ce qu’il s’exécute, il obtempéra et prit position.
— Détachez votre pantalon et descendez-le jusqu’à vos genoux, commanda-t-elle sans toutefois se montrer.
Josh eut un instant d’hésitation avant de faire ce qu’elle lui demandait, puis il oublia toute prudence et ouvrit sa braguette. Dès que le vêtement tomba sur ses cuisses, sa verge se dressa dans toute sa splendeur. Une douce brise lui arracha un frisson, mais ce ne fut rien en comparaison de celui qui le transperça lorsque des lèvres s’enroulèrent autour de son sexe et qu’une bouche entreprit de le sucer avec avidité. Il poussa un grognement primitif en basculant le bassin vers elle. Il désirait s’enfoncer jusqu’au fond de la gorge de cette dévergondée. Il agrippa sa nuque d’une poigne ferme.
Sous sa prise, la perruque de la jeune femme glissa légèrement. Ce faisant, une mèche frôla ses doigts, l’incitant à explorer davantage la masse soyeuse dissimulée sous la potiche. Il découvrit à cet instant précis l’existence d’un grain de beauté situé juste derrière l’oreille droite de la belle-de-nuit. Ce fut bref, car il perdit tout contrôle sur ses sens et plongea dans une spirale de plaisir incisif dès qu’elle commença à le lécher sur toute sa longueur, s’attardant au passage sur son gland. Il s’enfonça de plus en plus profondément en elle, incapable de résister à ce moment de volupté hors du temps. Une fine pellicule de sueur perla à son front alors qu’elle l’aspirait avec avidité avant de ralentir la cadence pour le mordiller, déclenchant des spasmes dans tout son corps. Il n’était plus loin de jouir. Un nouveau râle franchit sa gorge. Sur le point de basculer, il renforça sa prise sur sa nuque pour se perdre une dernière fois dans sa cavité suave, mais elle se dégagea soudain d’un geste souple, le laissant en plan.
— Nooon…, grogna-t-il en serrant les dents.
À quoi jouait-elle ? Un seul coup de langue de plus aurait suffi à l’amener vers une extase libératrice. Percevant un déplacement furtif dans l’air, il ouvrit brusquement les yeux. La gueuse était partie, l’abandonnant dans un état d’insatisfaction comme il n’en avait jamais connu auparavant.
— Si vous souhaitez prendre votre revanche, retrouvez-moi au Velours rouge, murmura Ambre non loin de lui.
Josh jura à voix haute. Il aurait volontiers étripé cette allumeuse. Empoignant son membre à pleine main, il chercha à assouvir son désir, mais en fut incapable. Ce qu’il voulait plus que tout, c’était de s’enfoncer entre les reins de cette libertine et de la labourer sans aucune retenue. Remontant son pantacourt, il scruta les environs, en vain. Il savait d’avance qu’elle n’était plus là. Frustré, il s’empara de son cellulaire qui était dans l’une de ses poches pour découvrir l’adresse du club. Lorsqu’il la trouva, il se dirigea à grandes foulées vers la sortie. Avant d’y aller, il lui faudrait d’abord passer par son hôtel afin d’enlever ce ridicule costume baroque. Ensuite, il se promettait de retrouver cette satanée Marie-Antoinette pour lui faire payer sa duplicité.
253797.jpgQuand il se présenta à l’endroit indiqué, quarante-cinq minutes plus tard, un laissez-passer VIP l’y attendait ainsi qu’un message de la part de Saint-Pierre qui lui souhaitait une nuit mémorable. Le tenancier des lieux l’accueillit comme un invité d’honneur et le conduisit vers une salle du fond d’où provenait une musique feutrée. Dès que les portes s’ouvrirent sur eux, Josh fut happé par l’ambiance sensuelle qui y régnait.
Il s’avança, l’esprit embrouillé. Devant lui se trouvait une scène plongée dans l’obscurité. À peine était-il entré que deux lustres de cristal s’illuminèrent soudainement, laissant apparaître cinq chaises de bois sur lesquelles prenaient place sept créatures des plus impudiques, qui ne portaient pour seuls vêtements qu’une culotte sexy de satin noir ainsi que deux cache-mamelons. Une perruque du même noir sombre recouvrait leur tête, ne permettant pas de les différencier les unes des autres.
Au son du rythme lascif, elles commencèrent à onduler de manière langoureuse. Josh s’immobilisa, fasciné par ce tableau érotique qui ne tarda pas à faire bouillir le sang dans ses veines. Ayant été échauffé par les attentions de la gourgandine dans le bosquet de la Colonnade, il lui devint difficile de se soustraire à l’ambiance de débauche qui l’environnait. La jeune femme se trouvait-elle sur la scène parmi ces séductrices ? Avait-elle son regard braqué sur lui en se trémoussant sur sa chaise ? Cette pensée éveilla d’autant plus son désir. Un homme se racla la gorge sur sa
