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La porte des dragons: livre 1 & livre 2
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Livre électronique233 pages2 heuresUn chat dans la poche

La porte des dragons: livre 1 & livre 2

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À propos de ce livre électronique

En l'an de grâce 2012, selon une prédiction maya, la fin du monde devait arriver. Au mois de décembre. Ce qui arriva fut une surprise absolue : l'invasion de la Terre par des dragons. Venus on ne sait d'où. Au cours de ces deux "livres", réunis ici en un seul, l'écrivain solitaire - ou pas toujours solitaire - Biagio LaMarca va se trouver, par des chemins détournés, au coeur du combat contre ces dragons.
LangueFrançais
ÉditeurBooks on Demand
Date de sortie7 déc. 2021
ISBN9782322418091
La porte des dragons: livre 1 & livre 2
Auteur

Patrick Coulomb

Journaliste et éditeur (cofondateur de L'écailler et fondateur de Melmac), Patrick Coulomb est l'auteur de plusieurs romans policiers, de nouvelles, de romans de fantasy et de chroniques urbaines. "Le vortex des Réformés" s'inscrit dans une volonté à la fois de mémoire marseillaise et de fantasmagorisation urbaine.

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    Aperçu du livre

    La porte des dragons - Patrick Coulomb

    Livre 1 – Vienne le temps des dragons

    Livre 2 – Orenoen

    Préambule

    Parmi les nombreuses créatures qui peuplent notre imaginaire, les dragons font partie des plus fréquentes et des plus intéressantes. Si près d’être réels qu’un véritable animal porte leur nom, le dragon de Komodo, qui vit dans des îles indonésiennes. Heureusement, celui-ci ne crache pas le feu. Alors que ceux que nous allons rencontrer ici ne s’en priveront pas. Nous rencontrerons aussi quelques sinistres individus et un héros un peu dépassé peut-être par les événements, mais qui ne manque pas de ressource..

    Voici donc la version poche de ce double texte sur l’invasion de notre Terre par des dragons. Un thème récurrent mais toujours renouvelable, j’espère ici avec un certain plaisir.

    La première partie de ce texte a été écrite durant l’année 2012, alors que sévissait sur toute une partie de la planète la croyance fantasmatique en une prophétie maya qui annonçait la fin des temps pour le 22 décembre de cette année-là. De cette plaisante conjecture est née l’idée de cette histoire, qui n’a pourtant rien à voir avec les Mayas... Les événements rapportés ici sont bien évidemment fictifs et imaginaires, et toute ressemblance avec des personnages réels serait fortuite ou involontaire, on s’en doute. Toutefois, s’il était amusant de se servir de la théorie maya d’une fin du monde en 2012, il est « amusant » aussi de penser que les dragons ne sont peut-être pas seulement le fait d’une hallucination collective. J’ai beaucoup pensé au film de Rob Bowman Le règne du feu en écrivant ces pages (Reign of Fire, 2002) ainsi qu’aux nombreuses légendes sur les dragons, britanniques ou d’autres origines.

    Il y a un mystère réaliste dans l’existence de ces créatures. Qui sait vraiment de quoi le monde est fait ?

    Livre 1

    Vienne le temps des dragons

    A l’impossible.

    A ma fille, à mon fils.

    "Le Drac fut le premier à se réveiller.

    Puis vint King Gidorah.

    Dans les villes s’installèrent

    quelques croque-mitaines;

    dans les campagnes les ogres des contes

    et légendes refirent leur apparition.

    Ils aimaient toujours la chair fraîche.

    Il ne faisait pas bon être un enfant".

    Biagio LaMarca,

    Chronique des événements étranges

    survenus après le 22 décembre 2012.

    Sommaire

    Livre 1: Vienne le temps des dragons

    Dédicace

    Epigraphe

    SUR LA TERRE DES DRAGONS: PROLOGUE

    Pour commencer

    Jeudi 17 mai 2012.

    Jeudi 21 juin 2012.

    Jeudi 27 juillet 2012.

    Samedi 28 juillet 2012.

    Dimanche 29 juillet 2012.

    Dimanche 26 août 2012.

    Dimanche 26 août 2012.

    Lundi 27 août 2012.

    Mardi 28 août 2012.

    Mardi 28 août 2012.

    Mardi 11 septembre 2012.

    SUR LA TERRE DES DRAGONS

    Lundi 1er octobre 2012.

    Samedi 10 novembre 2012.

    Vendredi 21 décembre 2012.

    Vendredi 21 décembre 2012.

    Vendredi 21 décembre 2012.

    Vendredi 21 décembre 2012.

    Vendredi 21 décembre 2012.

    Vendredi 21 décembre 2012.

    SUR LA TERRE DES DRAGONS – EPILOGUE

    The End

    Livre 2: Orenoen

    Résumé des chapitres précédents

    Vendredi 12 avril 2013

    SUR LA TERRE DES DRAGONS

    Samedi 20 avril 2013.

    Samedi 20 avril 2013.

    Samedi 20 avril 2013.

    Samedi 20 avril 2013. 14h.

    Lundi 22 avril 2013.

    Lundi 22 avril 2013.

    Lundi 22 avril 2013.

    Lundi 22 avril 2013.

    Mardi 23 avril 2013.

    Mardi 23 avril 2013.

    Jeudi 25 avril 2013.

    Vendredi 26 avril 2013.

    Lundi 29 avril 2013.

    Mardi 30 avril 2013.

    Mercredi 1er mai 2013.

    Jeudi 2 mai 2013.

    SUR LA TERRE DES DRAGONS

    Jeudi 2 mai 2013.

    Samedi 4 mai 2013.

    Lundi 6 mai 2013.

    Lundi 6 mai 2013.

    Vendredi 17 mai 2013.

    Dimanche 19 mai 2013.

    Lundi 3 juin 2013.

    Mardi 4 juin 2013.

    Dimanche 1er septembre 2013.

    Lundi 2 septembre 2013.

    SUR LA TERRE DES DRAGONS

    PROLOGUE

    Discours de Siwolfann-Riink au Conseil Supérieur de Tarra-001

    « Il se passe des choses étranges dans les mondes. Oui, mes amis, des choses étranges. Sur les centaines de Tarras parallèles que nous avons répertoriées, rares sont celles qui possèdent le même équilibre que celui qui est le nôtre. Mais elles sont pour la plupart trop éloignées dans les cordes pour représenter un danger. Des explorateurs de notre espèce ont voyagé dans les Tarras, puisque nous avons ce privilège qui semble à ce jour unique de pouvoir nous déplacer de corde en corde. Ils ont pu ramener des récits quelquefois anecdotiques, quelquefois inquiétants, mais au bout du compte, rien qui nous mette réellement en danger. Sauf sur l’une d’entre elles, notre voisine, que nous avons nommée 408 et qu’ils appellent de divers noms, car ils ne parlent pas d’une seule et même langue. Terre, Terra, Earth, Erde, Aarde, est habitée, je devrais dire infestée, par une espèce de petite taille qui a compensé son absence d’aptitudes physiques (ils ne peuvent ni voler, ni cracher du feu) par un développement scientifique et technologique aveugle. Ils avancent dans le noir, sans comprendre les conséquences de leurs actes, mais ils avancent. Et la progression de 408 menace aujourd’hui notre propre Tarra.

    C’est pourquoi le Conseil a décidé d’envoyer des Eclaireurs, avec une double intention : mesurer et contrôler. C’est-à-dire mesurer le danger que 408 nous fait encourir et, si le besoin s’en fait sentir, contrôler 408, en prendre les rênes. Les petits hommes qui la peuplent sont nombreux, mais, comme vous le savez, nous avons plusieurs possibilités pour les maîtriser : en premier lieu la terreur, car ils ont peur de nous, le passé l’a démontré lors des quelques incursions que nous avons déjà fait sur 408, ou la fusion. Car nous pouvons, peut-être, éviter la violence. Certains d’entre nous, les Supra, sont directement connectés par les cordes à d’autres individus sur plusieurs des mondes parallèles, et en particulier sur notre voisin 408. Cette connexion, dont nous n’avons pas défini toute la complexité organique, peut mener à la fusion. La fusion est une opération dangereuse, elle ne garantit pas la prééminence de notre espèce, mais, même si plusieurs des Supra doivent finalement se transformer en apparence pour devenir des humains, ils resteront à l’intérieur les dragons que nous sommes et pourront ainsi prendre le contrôle de 408 et la rediriger dans un sens qui ne nous soit pas funeste. Je vous concède, mes chers amis, que la Terreur est une solution plus simple en première analyse, mais les Eclaireurs qui vont partir sur 408 nous feront leur rapport, et nous saurons bientôt de quelle manière nous allons devoir régler le problème que nous posent les hommes... »

    Pour commencer

    « I got my mojo working,

    but it just don’t work on you

    I got my mojo working,

    but it just don’t work on you. »

    Muddy Waters –

    Got My Mojo Working (1957).

    En ce temps-là j’avais le mojo. Je veux dire qu’on aurait bien dit que la chance me souriait, parfois faut pas chercher à comprendre. Ma bagnole n’était pas tombée en rade depuis plus de six mois ; j’avais rencontré une blonde dans un bar et le rodéo avait bien duré quarante-huit heures avant qu’elle ne me largue, puis une jolie brune que je voyais de temps en temps et qui me faisait entrevoir d’autres horizons possibles que le célibat ; même mes locataires étaient cool, puisqu’ils me payaient tous les mois rubis sur l’ongle les loyers qu’ils me devaient. Il faut dire que j’avais embauché un gars pour faire la tournée à ma place qui savait y faire - gentiment - avec les récalcitrants. Bref, j’avais de quoi voir venir, de quoi circuler, et même un lit douillet où aller me changer les idées avec une « chouette nana ». Un vrai héros de série B des années 70. C’était trop beau pour être vrai. Faut croire…

    Car les choses ont commencé à se gâter autour du mois de mai. D’abord rien, je ne m’en suis pas aperçu, une impression diffuse, un truc bancal : la sensation qu’une ombre furtive me croisait, ou passait derrière moi. C’est arrivé une fois, puis une autre, à plusieurs semaines d’intervalle. Rien de captivant, rien d’angoissant. Des ombres qui passent. Il en passe tous les jours, pas vrai ? D’ailleurs je ne peux pas dire que je m’en étais vraiment aperçu, pas consciemment. Est-ce qu’on s’aperçoit de ces choses-là ?

    Jeudi 17 mai 2012.

    Jour de la mort de Donna Summer.

    « I’m all lost in the supermarket,

    I can no longer shop happily

    I came in here for that special offer,

    a guaranteed personality. »

    The Clash – Lost In A Supermarket (1979).

    C’est pendant que je faisais des courses avec Jennifer - cette jolie brune que je voyais de temps en temps - que ça s’est précisé. Je venais d’avoir la sensation bizarre qu’une ombre était sortie du rayon boucherie, avait traversé la travée et s’était fondue dans les steaks hachés...

    - Tu as pas senti un truc bizarre ?

    - Genre ?

    - Genre, comme si une ombre nous était passée à côté.

    - N’importe quoi, monsieur voit des ombres maintenant, tu sais que ça se soigne ?

    Je haussais les épaules, résigné, de toutes façons comment faire partager une sensation aussi fugace ? Je fis donc à Jenn une réponse passe-partout.

    - Laisse tomber, il fait un froid de canard dans ce supermarché, ça doit être ça.

    On a repris nos petites affaires, rempli le chariot avec à peu près quinze millions de trucs inutiles et on a filé chez elle. Je lui avait promis que ce soir c’était moi qui faisais la cuisine, et j’avais l’intention de nous concocter un vrai repas 4 étoiles. Mais je sentais Jennifer plus troublée que ce qu’elle voulait bien dire par ce que j’avais lâché entre les gigots et les steaks hachés... Avant de monter dans le gros Mercedes Vito qui me servait de véhicule quotidien, elle ausculta le parking du magasin avec des mines de Sioux puis elle me fit :

    - Tu sais sur quoi c’est construit ici ?

    - Nan, pourquoi ?

    - C’était la nécropole d’une tribu celto-ligure, on a appris ça il n’y pas longtemps, j’ai fait un article dessus dans le journal.

    - Et après ?

    - Et après, et après, tu me dis que tu vois des ombres et on est en plein sur un cimetière, tu trouves pas ça bizarre, toi ?

    Je la trouvais surtout à croquer avec sa voix rauque et son micro-débardeur, aussi je lui fis un de mes sourires estampillés « à-faire-fondre-la-banquise » et je démarrai le Vito, direction son lit, et plus vite que ça, pour le repas, on s’en occuperait après.

    Jeudi 21 juin 2012.

    Solstice d’été. 11e anniversaire

    de la mort de John Lee Hooker.

    « It’s close to midnight and something evil’s

    lurking in the dark

    Under the moonlight, you see a sight

    that almost stops your heart

    You try to scream but terror

    takes the sound before you make it

    You start to freeze as horror

    looks you right between the eyes

    You’re paralyzed. »

    Michael Jackson – Thriller (1982).

    A l’époque, je rêvais de voyages, de beuveries et de jolies filles. Pour les beuveries, j’étais servi, pas de doute, et l’alcool m’aidait à croire que j’avais les deux autres éléments de ma trilogie, autrement dit les filles et les voyages, mais ce n’était pas vraiment le cas. Je n’étais pas sorti de ma ville depuis au moins six mois, même pas pour une balade en forêt ou une partie de pêche en mer avec des potes. Et Jennifer m’avait plaqué, comme les autres, au bout de quelques semaines. Je gardais la trace en moi de sa voix grave qui continuait à me rendre mélancolique chaque fois que j’y pensais, et j’y pensais d’autant plus facilement qu’elle ne se gênait pas pour m’appeler de temps à autre, dire bonjour, me raconter sa vie, comme si on était toujours ensemble. Mais après tout peut-être était-ce sa vision à elle du couple. Jenn bossait en free lance dans un journal du coin, elle écrivait sur tout et rien et avait un tropisme certain pour les affaires macabres et les trucs bizarres. En prime, sa voyante, car elle fréquentait tous les mardis à 22h une chiromancienne mauricienne, lui racontait des histoires abracadabrantes et elle me les répétait, toute enjouée, comme si c’était de bonnes blagues.

    - Tu sais qu’on a vu un sosie de Michael Jackson dans un village de Côte d’Ivoire ? venait-elle de me rapporter. Dans un ancien royaume Akan, un village où il était allé en 1992 et où on l’avait couronné roi, parce qu’il disait qu’il était originaire de ce coin-là d’Afrique, et que ses ancêtres venaient de là, du royaume Sanwi.

    Jenn semblait passionnée par cette histoire, aussi je lui dis d’arrêter de me hurler dans l’oreillette et qu’elle ferait mieux de passer chez moi avec une pizza, histoire de me la raconter tranquillement pendant la soirée. Je n’avais pas renoncé il est vrai à flirter encore une fois avec sa cambrure si émouvante et à glisser mes doigts sur tous les centres névralgiques de son anatomie. A mon grand étonnement elle accepta. Je frissonnai en raccrochant, avec la sensation, à laquelle je ne portais plus guère attention, qu’une ombre passait en dansant une sorte de moonwalk diffus dans l’extrémité droite de mon champ de vision.

    * * *

    Jenn arriva peu de temps après avec une pizza aux anchois dans un carton vert-blanc-rouge aux couleurs de l’Italie et une petite robe princesse seulement rouge qui lui faisait des jambes de sauteuse en hauteur. Je bavai - intérieurement - toute la soirée pendant qu’elle m’expliquait ce qui s’était passé au village de Krindjabo. Quelque temps plus tôt, au matin, exactement vingt ans jour pour jour après la venue du chanteur aujourd’hui décédé, l’arbre à palabres du village s’était effondré sans raison apparente,

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