Contes d'Erana : mythes et légendes: Contes d'Erana

Par A L Butcher

Dans un monde où la magie est illégale et les elfes sont asservis, oserez-vous entendre ces contes anciens ? Cinq contes parlant de mythes, de magie et de monstres.

La lune sur l’eau : le récit de l’amour entre une déesse et un guerrier, et de la terrible malédiction qui en découla.

L’histoire de Treyna la bien-aimée : lorsque deux dieux rivaux tentent de séduire une mortelle, même les cieux sont déformés par la magie.

Né de la tempête : un mage solitaire trouve un compagnon sous la forme d’une créature de la tempête, mais la magie réclame un prix. Quel sera-t-il ?

La fiole bleue : une leçon sur l’importance d’écouter attentivement les instructions pour éviter de commettre une erreur embarrassante.

La légende d’Oeliana : une histoire sur une nymphe et un crapaud, une magie jalouse et des dettes remboursées.

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 27 août 2021
• ISBN: 9781667411613

Aperçu du livre

Introduction

Erana est un monde de magie. Bien qu’interdite, elle persiste, car la magie est sauvage et ne plie devant aucune loi. C’est un monde gouverné par l’oppression, mais l’espoir marche dans l’ombre, cherchant toujours une occasion de fleurir. C’est un monde où l’amour et le désespoir sont présents à parts égales. Voici les contes et légendes d’un tel monde.

Les races mortelles d’Erana sont les elfes, les trolls et les humains, et chacune a son histoire, ses traditions et, bien sûr, ses héros. Il y a également d’autres créatures, celles de la magie et des mythes, celles des temps anciens et des lieux secrets. Il y a les dieux et les demi-dieux, ainsi que les créatures nées de la magie. Quand de tels êtres marchent parmi ceux dont les vies sont brèves, l’amour et la guerre, l’espoir et le désespoir, la magie et le chaos abondent.

Les épidémies et la guerre sont familières aux habitants d’Erana. Avec les querelles vient la maladie, mais le Fléau était bien plus qu’une simple affection. Il faillit causer la destruction des elfes d’Erana et toucha chaque race dans une certaine mesure. Se nourrissant de magie, d’ignorance et de peur, il modela un monde. Le Fléau causa l’avènement de l’Ordre des chasseurs de sorciers et d’une loi martiale qui devint tyrannie. Certaines de ces histoires datent d’avant le Fléau, à une époque où Erana était un monde jeune, un monde empli de lumière. D’autres pas.

Contes du peuple des trolls

Les trolls sont les habitants des montagnes d’Erana, occupant des lieux où personne d’autre ne peut vivre. Ils vénèrent le ciel, la roche et l’eau infinie qui traverse leurs terres. Dans l’ensemble, ce peuple est doté de foi ; ils sont nombreux à avoir vu la déesse du Ciel et ses aspects. Ils savent que les dieux sont réels, car à l’occasion, ils marchent parmi eux. Les trolls sont les changeurs de forme, les voyants et les oracles, mais ce qu’ils voient est peut-être un avenir marqué par le sang. La guerre faisant partie de leur héritage, les alliances sont aussi estimées que l’or qui court dans les failles des mines. Peuple de magie, ils ne sont ni épargnés par le Fléau, ni ignorés par l’Ordre des chasseurs de sorciers. C’est pour cela qu’ils demeurent dans leurs montagnes, pour observer et attendre que vienne leur moment.

La lune sur l’eau

De nombreuses cascades dévalent les monuments dressés des montagnes aux Cimes dentelées qui traversent la terre d’Erana. Les neiges durent longtemps et le printemps arrive tard, mais quand il est enfin là, les eaux claires courent vivement en rugissant leur chanson qui résonne parmi les sommets. La chanson est telle que lorsque le monde était jeune, une déesse s’arrêta pour l’écouter. Les ombres sont nombreuses dans les cimes, et les grottes plus encore. Ce sont dans ces lieux obscurs que les eaux se rassemblent, froides et immobiles, imitant l’obscurité scintillante. La déesse était là au cours des premières nuits du monde, et elle tendit le bras pour toucher l’image de la lune reflétée sur l’eau à travers une fissure dans la roche.

De nombreuses créatures naquirent alors que la magie était libre et farouche. Ces êtres deviendraient les gardiens des lieux sauvages, cependant il y avait également des mortels pour penser qu’ils deviendraient des dieux ; car ceux dont les existences ont une fin cherchent souvent ceux qui perdurent. Acionna était née de la roche, de l’eau et de la neige. Elle était l’enfant de tous et de personne, une enfant de la magie pure contenue dans la terre et les ruisseaux. Ainsi, l’élémentaire évoluait parmi la pierre et l’eau, une sorte de déesse.

Sa chevelure couleur neige ruisselait comme le givre sur l’eau, bouclant autour d’un visage au teint aussi sombre que la pierre qui donna naissance aux montagnes : un noir bleuté avec une touche d’argent qui chatoyait sous le soleil du matin. Elle était l’essence de la montagne et du ciel de minuit. De grands yeux d’opale et de saphir, vifs et brillants, à la fois jeunes comme le printemps et anciens comme la roche contemplaient le