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Créer un monde nouveau
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Livre électronique193 pages2 heures

Créer un monde nouveau

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À propos de ce livre électronique

Comprendre ce qui se passe aujourd’hui dans le monde et ce qui nous attend demain est une nécessité pour tout décideur politique et pour tout citoyen qui entend intervenir dans les choix qui décident de son avenir. Cet ouvrage a pour but de contribuer à cet éclairage alors que nous sommes entraînés dans un flux d’événements qui donnent lieu à une intense manipulation des esprits.
Cet ouvrage regroupe trois communications faites dans des contextes différents en 2007, 2009 et 2011 mais qui, à la relecture, s’enchaînent avec une grande cohérence. Les deux premières procèdent à un état des lieux dans le contexte de la crise que nous traversons. La troisième envisage ce qui nous attend dans un avenir proche et les choix devant lesquels nous nous trouvons si nous voulons éviter le pire et si nous voulons, comme le dit le titre, « créer un monde nouveau ».
La première partie : « L’Economie dans tous ses états » analyse le fonctionnement du système économique qui s’est imposé depuis le virage des années 80 où, sous l’impulsion de Ronald Reagan aux Etats-Unis et de Margaret Thatcher en Grande Bretagne, un capitalisme néo-libéral pur et dur a pris le pouvoir, dans la plupart des pays du monde.
La deuxième partie : « Le virage du capitalisme » revient, en s’inspirant d’un ouvrage fondamental paru récemment1, sur l’importance du virage pris par le capitalisme dans les années 80. La crise qui, à l’issue des années 70, met fin à la période des trente glorieuses, rend obsolète la situation de compromis qui s’était établie entre le capitalisme prédateur du début du XXe siècle et les régulations imposées par les luttes sociales et par l’action des Etats.
La troisième partie : « Créer un monde nouveau » est tournée vers l’avenir, un avenir proche où de graves menaces pèsent sur notre survie. Alertés par les catastrophes climatiques qui se multiplient et par la raréfaction des ressources énergétiques et alimentaires, qui risquent de provoquer des guerres meurtrières, nous disposons de deux sources pour comprendre à quel stade de l’évolution nous sommes arrivés, ce qui risque de se passer et ce que nous avons à faire pour échapper aux désastres qui nous menacent et bâtir un monde d’harmonie et de paix. Ces deux sources sont, d’une part, un certain nombre de traditions anciennes principalement d
LangueFrançais
Date de sortie23 mars 2017
ISBN9791029006678
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    Créer un monde nouveau - Jean Moxhon

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    Créer un monde nouveau

    Jean Moxhon

    Créer un monde nouveau

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    Du même auteur

    Créer sa vie, Yvelinedition, 1 Place Charles de Gaulle, www.yvelinedition.fr

    © Les Éditions Chapitre.com, 2017

    ISBN : 979-10-290-0667-8

    Introduction

    Comprendre ce qui se passe aujourd’hui dans le monde et ce qui nous attend demain est une nécessité pour tout décideur politique et pour tout citoyen qui entend intervenir dans les choix qui décident de son avenir. Cet ouvrage a pour but de contribuer à cet éclairage alors que nous sommes entraînés dans un flux d’événements qui donnent lieu à une intense manipulation des esprits.

    « C’est la faute à la crise » nous dit-on si les choses vont mal, si les promesses ne sont pas tenues, « une crise d’une gravité jamais connue depuis longtemps » ajoute-t-on, une crise présentée comme une sorte de malédiction, contre laquelle nos dirigeants entendent montrer qu’ils se battent avec détermination. Cette crise est censée expliquer à la fois leurs déboires et les sacrifices qu’ils exigent de nous. Grâce à leurs efforts, nous disent-ils, sommes en train d’en sortir avant de repartir comme avant.

    Parlons en donc de cette crise, qui n’est pas, comme on voudrait nous le faire croire, une fatalité tombée du ciel mais la conséquence d’un système qui nous conduit droit dans le mur si nous ne prenons pas l’exact contre-pied de sa logique interne.

    Cet ouvrage regroupe trois communications faites dans des contextes différents en 2007, 2009 et 2011 mais qui, à la relecture, s’enchaînent avec une grande cohérence. Les deux premières procèdent à un état des lieux dans le contexte de la crise que nous traversons. La troisième envisage ce qui nous attend dans un avenir proche et les choix devant lesquels nous nous trouvons si nous voulons éviter le pire et si nous voulons, comme le dit le titre, « créer un monde nouveau ».

    La première partie : « L’Economie dans tous ses états » analyse le fonctionnement du système économique qui s’est imposé depuis le virage des années 80 où, sous l’impulsion de Ronald Reagan aux États-Unis et de Margaret Thatcher en Grande Bretagne, un capitalisme néo-libéral pur et dur a pris le pouvoir, dans la plupart des pays du monde.

    Le fonctionnement de ce système est abordé sous l’angle d’une analyse critique du mythe de la croissance, célébrée partout comme le remède à tous les maux, la clé de la prospérité et du bien-être pour tous. On y montre à qui profite cette croissance, non pas à ceux qui travaillent, bien au contraire, mais plutôt aux détenteurs du capital, en particulier à ces puissants acteurs des marchés que sont les fonds d’investissement. On y voit comment la déréglementation généralisée, qui a substitué au contrôle des États la toi des marchés a favorisé la libre circulation de flux de capitaux en quête de hauts rendements. On y voit comment une intense spéculation est devenue la principale source d’enrichissement dans le monde globalisé et comment le commerce de produits dérivés, censés couvrir les risques pris par les spéculateurs, a pris une extension foudroyante qui a conduit à la crise des subprimes.

    On y voit également comment la course à une consommation standardisée, stimulée par une publicité omniprésente, marque profondément les esprits, engendrant conformisme, individualisme et en même temps frustration permanente car les désirs entretenus par la publicité ne peuvent être tous satisfaits alors que la télévision propose à notre admiration les privilégiés de la fortune qui peuvent s’offrir tout ce qu’ils souhaitent.

    Plus grave, on y voit comment la croissance organisée par le nouveau capitalisme menace gravement la survie des espèces sur la planète, à commencer par la nôtre. On y entend le cri d’alarme du Professeur Belpomme : « Avant qu’il ne soit trop tard ». On y prend connaissance du Pacte écologique de la Fondation Hulot à la source de l’hypocrite grand messe du Grenelle de l’Environnement. On y voit comment une oligarchie d’hyper-riches, prédatrice et cupide, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s’impose urgemment.

    La deuxième partie : « Le virage du capitalisme » revient, en s’inspirant d’un ouvrage fondamental paru récemment{1}, sur l’importance du virage pris par le capitalisme dans les années 80. La crise qui, à l’issue des années 70, met fin à la période des trente glorieuses, rend obsolète la situation de compromis qui s’était établie entre le capitalisme prédateur du début du XXe siècle et les régulations imposées par les luttes sociales et par l’action des États. C’en est fini désormais des idées de Keynes qui préconise l’intervention de l’État pour injecter des liquidités dans une économie défaillante. C’en est fini des compromis fordiste et social-démocrate. Un capitalisme décomplexé s’installe sur la scène politique, fait reculer le pouvoir de l’État et instaure la dictature des marchés. La concurrence en tous domaines devient la règle d’or de ce capitalisme sauvage qui démantèle les systèmes de solidarité et privatise les services publics. Un rôle nouveau est donné à l’État : imposer partout la concurrence, un rôle que les institutions internationales, OMC et Union européenne se sont approprié avec enthousiasme. Nous pouvons apprécier aujourd’hui les résultats de cette politique.

    La troisième partie : « Créer un monde nouveau » est tournée vers l’avenir, un avenir proche où de graves menaces pèsent sur notre survie. Alertés par les catastrophes climatiques qui se multiplient et par la raréfaction des ressources énergétiques et alimentaires, qui risquent de provoquer des guerres meurtrières, nous disposons de deux sources pour comprendre à quel stade de l’évolution nous sommes arrivés, ce qui risque de se passer et ce que nous avons à faire pour échapper aux désastres qui nous menacent et bâtir un monde d’harmonie et de paix. Ces deux sources sont, d’une part, un certain nombre de traditions anciennes principalement d’origine amérindienne, d’autre part les découvertes récentes des sciences du cosmos.

    Les traditions anciennes, comme la science, nous expliquent que l’histoire est faite de cycles qui se succèdent et se répètent et que, fait exceptionnel, nous arrivons simultanément au terme de deux cycles. L’un de 5125 ans correspond à l’apparition et au développement des civilisations urbaines utilisant l’écriture, l’autre, de près de 26000 ans correspond au voyage du système solaire – et donc de la Terre – autour de notre galaxie, en passant par les douze constellations du zodiaque. Selon les traditions anciennes, le passage d’un cycle à un autre est nécessairement marqué par une phase de ténèbres où se manifestent toutes les dimensions négatives du monde qui se termine, tendances qui doivent être nettoyées pour passer au monde suivant, ce nouveau monde devant être un monde plus juste, plus solidaire, un monde où dominent les forces de l’amour.

    Les traditions et la science nous enseignent également que la conscience joue un rôle déterminant dans l’évolution du monde. Ce qui se répète ce sont les circonstances favorisant le retour de certains événements mais, face à ces défis, la réaction des hommes est déterminante. Tout dépend de nous. Nous vivons une époque tragique où les dangers sont immenses mais l’avenir dépend de nos choix. Un changement dans l’esprit des hommes est essentiel. Pour assurer un avenir heureux, nous devons cesser de nous déchirer pour faire face aux dangers et aux pénuries dans un esprit de solidarité et de partage.

    PREMIÈRE PARTIE

    L’économie dans tous ses états

    Introduction : archaïsme et modernité

    Le thème de la « modernité » revient de plus en plus fréquemment dans le discours politique. Dénonçant « l’archaïsme » de ceux « qui s’accrochent aux acquis du passé », les tenants de l’ordre libéral vantent la « modernité » des évolutions imposées par la mondialisation. Ils utilisent à l’envi ce terme qui valorise ces évolutions présentées comme inéluctables. Est « moderne » celui qui accepte ces changements et est prêt à s’y adapter.

    Parmi ces évolutions, une des plus marquante actuellement est : le rôle croissant dans l’économie des fonds d’investissement qui rachètent les entreprises, remplaçant les industriels par des financiers, l’essor industriel par la spéculation et toute perspective de développement à long terme par la recherche effrénée de profit à court terme.

    Conséquences pour les salariés

    Pour les salariés, cette irruption des fonds d’investissement dans l’industrie, les services et la distribution et cette recherche du profit à court terme a une première conséquence : le travail doit coûter moins cher, ce qui va se traduire par quatre types de mesures :

    1. La réduction des effectifs. Nous ne cessons pas d’apprendre que telle ou telle multinationale met en place un plan de restructuration entraînant la suppression de milliers d’emplois.

    2. La stagnation, voire la diminution des salaires (comme ce fut le cas chez Volkswagen). C’est bien le sens de la formule ambiguë de Nicolas Sarkozy : « travailler plus pour gagner plus », ce qui signifie en réalité : Votre salaire n’augmentera pas et, si vous voulez améliorer votre pouvoir d’achat, il faudra travailler plus longtemps.

    3. la « flexibilité », autrement dit, la précarité généralisée du travail. La « modernité » impose de revenir sur les garanties apportées par le code du travail. L’employeur doit pouvoir licencier sans contrainte et, de la sorte, disposer d’une main d’œuvre docile dont le volume variera souplement en fonction de la conjoncture.

    4. Des pressions exercées pour une productivité toujours plus élevée.

    Conséquences pour le mode de production

    Destructrice pour la vie des salariés, cette « modernité » l’est également pour notre mode de développement industriel ou de services. C’en est fini des cultures d’entreprise fondées sur une tradition, parfois très ancienne, de création de biens et de services toujours plus performants. C’est ainsi que l’on voit disparaître des enseignes prestigieuses, qui faisaient la fierté de leur région d’implantation et étaient rentables, mais de façon insuffisante pour la voracité des fonds d’investissement. On voit aussi, comme ce fut le cas pour Alsthom, une entreprise qui vise à ne plus rien produire par elle-même, se limitant à spéculer sur des produits fabriqués par d’autres dans des pays où le niveau des rémunérations garantit un maximum de profit. Sans aller jusqu’à cette extrémité, le recours généralisé à la sous-traitance devient une pratique de plus en plus courante avec des risques graves pour la sécurité, comme on l’a vu pour l’usine AZF de Toulouse, ou comme on le voit aujourd’hui pour les centrales nucléaires.

    La culture d’entreprise cède la place à la spéculation financière. Les fameuses « règles du marché », supposées favoriser l’enrichissement de tous, ne sont plus que des règles spéculatives fondées sur une concurrence implacable. La règle n’est plus la recherche et la production, dans de bonnes conditions de travail, de biens utiles, de qualité et durables, mais la recherche impérieuse de rentabilité à deux chiffres, ces profits étant distribués aux actionnaires et permettant une rémunération extravagante des grands dirigeants, récompensés ainsi du zèle qu’ils apportent à soumettre leur entreprise aux règles du marché.

    L’exemple d’Airbus

    Le cas d’Airbus et d’EADS illustre parfaitement cette évolution. Pour l’avionneur européen, l’aventure commence en 1969 avec un projet industriel audacieux, la construction d’un avion (l’A 300) par des entreprises nationales de France et d’Allemagne. Airbus a le statut juridique d’un GIE (Groupement d’Intérêt Économique) ce qui signifie que les entreprises des deux pays mettent en commun leur savoir faire et leurs moyens tout en gardant leur identité propre. Chacun des partenaires est responsable de la production spécifique de sous-ensembles de l’avion. L’assemblage final se fera à Toulouse et à Hambourg. Les fonctions commerciale et de coordination sont assurées par un service unique, le Consortium Airbus Industrie.

    La réalisation de l’A 300 commençe en 1971 et aboutit en 1972. L’avion entre en service à Air France en 1974. La société espagnole CASA entre dans le consortium en 1971, rejointe par British Aerospace en 1979. Cette coopération industrielle entre quatre états européens est une extraordinaire réussite technique et commerciale. Quatorze modèles différents d’Airbus ont été construits à ce jour, dont le dernier, l’A 320, est remarquable sur le plan de l’innovation technique. 400 exemplaires en sont livrés chaque année. Une telle réussite nécessite de très lourds investissements qui ne sont rentables qu’à long terme car, en matière de production aéronautique, il faut 8 à 10 ans pour qu’une somme investie fournisse une plus value aux investisseurs. Ces investissements ont pu être financés grâce un système d’avances remboursables consenties par les états partenaires, ce qui a permis à Airbus de conquérir en moins

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