JEAN TIROLE « LES PAYS MEMBRES DE L’EUROPE NE SONT PAS ASSEZ UNIS POUR FAIRE FACE А UNE ATTAQUE DE LA ZONE EURO »
Paris Match. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a comparé cette crise à celle de 1929 “par sa violence, par sa globalité et par sa durée”. Approuvez-vous ce parallèle ?
Jean Tirole. La violence et la globalité sont là – le choc actuel est même plus important –, mais nous savons beaucoup mieux gérer les aspects macroéconomiques qu’en 1929. Ce qu’entreprennent aujourd’hui les banques centrales et les gouvernements n’avait pas été fait à l’époque ; les individus et les entreprises les plus vulnérables n’avaient pas été protégés, ce qui avait notamment conduit à la situation allemande.
La France est entrée en récession, avec un recul de 6 % du PIB au premier trimestre. Quels sont les aspects les plus inquiétants de la crise ?
L’une des premières préoccupations est de conserver l’appareil productif. Les politiques mises en œuvre pour maintenir l’emploi, sauvegarder les PME, les entreprises industrielles dans les secteurs les plus
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