C’EST UN MANIFESTE pour une « autre écologie », plus rationnelle et moins idéologisée. Dans Faut-il une dictature verte ?, l’essayiste prospectiviste Antoine Buéno explique en quoi la démocratie et le libéralisme sont les meilleurs outils pour mener la transition écologique. Ce chargé de mission sur le développement durable au Sénat s’inquiète de voir l’écologie être confisquée par les discours décroissants et anticapitalistes. Entretien.
Pourquoi mettez-vous en garde contre le mirage d’une « dictature verte »
J’ai longtemps pensé que la question environnementale était principalement technique, tout en nécessitant évidemment du volontarisme politique. Mais je m’aperçois qu’elle fait l’objet d’une guerre 100 % politique, parce que l’écologie a été confisquée par l’idéologie anticapitaliste. Or cette idéologie représente à la fois un péril pour l’humanité, car elle nous conduirait à un vrai effondrement du